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L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah ...)

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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :

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Pour correspondre avec nous, nous proposer des articles ou des informations,

pour toute question : 

contact@memorial98.org

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30 août 2007 4 30 /08 /août /2007 22:31

                                Messmer témoigne pour Papon lors du procès de Bordeaux

Messmer : mort d’un soutien indéfectible de Papon
Le décès de l'ancien premier ministre Messmer, survenant quelques jours après celui de Raymond Barre ( voir ici) ramène vers le procès Papon de 1997 et 1998.
Ces deux anciens Premiers ministres se sont en effet retrouvés aux côtés de Papon lors de son procès ( voir ici)  et ont ensuite sans cesse fait pression pour sa libération.
Messmer fut même le premier témoin cité par la défense de Papon à l'audience.

Il s’employa à tenter de blanchir l’ancien préfet pour son action pendant la guerre et aussi lors du massacre des Algériens de Paris le 17 octobre 1961.
Lors de son témoignage, l'ancien Premier Ministre- jouant de son prestige de résistant- rejeta  ouvertement les excuses nationales de Chirac en 1995 lors du discours du Vel’ d’Hiv’ à l'égard des victimes de la déportation ( voir Sarkozy jette aux orties la reconnaissance de la participation de la France à la Shoah ).
Pour ce faire il se livra à une manipulation de ce discours, en tentant de faire croire qu’il s’agissait d’une condamnation de l’ensemble de la population et non des autorités qui avaient participé à la mise en œuvre de la déportation.

Il déclara ainsi « … je m'inscris absolument en faux contre les déclarations prononcées depuis 1995 par les plus hautes autorités françaises et qui imputent à la France, donc à tous les Français, la responsabilité des crimes de Vichy … » puis il ajouta, en ultime insulte aux déportés raflés et exterminés qui n'avaient pas été en capacité de résister :
 "… mais je voudrais aussi dire, conclut-il, quel que soit le respect que nous devons à toutes les victimes de la guerre et particulièrement aux victimes innocentes, que je respecte plus encore ceux et celles qui sont morts debout les armes à la main, car c'est à eux que nous devons notre libération ".

Interrogé par le tribunal plus précisément sur " la ratonnade du 17 octobre 1961 ", dont Papon préfet de police fût responsable, Pierre Messmer  déclara d'abord: " En ce qui concerne les événements entre 1960 et 1967 à Paris, j'étais ministre et par conséquent, j'assume avec le gouvernement tout entier, de De Gaulle au dernier secrétaire d’État, l'entière responsabilité des événements ".

Surtout, à l’instar de Maurice Papon, il rejette la responsabilité de la police dans ce massacre et affirme la thèse négationniste " que la responsabilité des morts du 17 octobre 1961 incombe à des agents du FLN qui en ont profité pour liquider des dissidents… »
La condamnation de Papon ne fera pas cesser le soutien indéfectible de Messmer et de Barre à son égard.
En juillet 2001, ils lancent une pétition demandant la libération de l'ancien secrétaire général de la préfecture de Gironde. Le texte, envoyé à Jacques Chirac est aussi signé par Maurice Druon de l'Académie française qui a également témoigné pour Papon et insulté les déportés (voir Sarkozy encense Maurice Druon, ami et soutien de Papon) ainsi que par d'anciens résistants ou déportés comme Germaine Tillon ou Jean Mattéoli.
Pour les signataires de cette pétition qui reprend les arguments des avocats de Papon, on peut  "craindre l'éventualité d'une fin de vie brutale" en prison, étant donné l'âge et l'état de santé de Maurice Papon. Ils rappellent aussi que "l'on fait supporter à ce seul fonctionnaire subalterne le poids de la responsabilité de la Fonction publique sous la contrainte de l'occupation allemande".
"Il y a des gens de 90 ans qui ont été déportés à Auschwitz. Personne n'a jamais signé une demande de grâce pour eux", va rétorquer à l’époque le député de droite Patrick Devedjian.

Le 18 septembre 2002, Maurice Papon est remis en liberté par la cour d'appel de Paris. Il bénéficie de la loi sur les droits des malades, dite "loi Kouchner", de mars 2002, qui permet à un condamné de demander une suspension de peine si son pronostic vital et son état de santé sont incompatibles avec la détention. Une expertise médicale complaisante a fourni le prétexte à cette libération
Les termes « grabataire et quasi-impotent » avancés par les experts médicaux pour justifier sa libération vont indigner l'opinion publique d'autant que Maurice Papon le " grabataire" quitte la maison d'arrêt de la Santé à pied, sans assistance, et vivra tranquillement dans sa résidence jusqu'à sa mort .

Barre, Messmer et Druon auront réussi leur coup, aidés par l’étrange prise de position de Robert Badinter dans le même sens.

Mise à jour: 

Une des juges du Procès Papon, Irène Carbonnier,  témoigne de l'atmosphère qui régnait au Palais de Justice de Bordeaux à propos de Papon. Tout était organisé afin qu'il soit acquitté.

Son témoignage est à voir ici et a été retranscrit ici :

Extrait " ... Papon représentait l’establishment. C’est la raison pour laquelle le premier président (du tribunal Castagnède)  voulait l’acquittement, c’était connu de tous au palais de justice. Quand on lit les livres écrits sur le procès Papon, les auteurs disent que ce procès a bien fonctionné et que l’on a eu une condamnation moyenne, dix ans, ce qui montre le bon fonctionnement de la justice. Si [Arno, fils de Serge] Klarsfeld n’avait pas fait pression sur le président, de manière un peu honteuse certes, s’il n’avait pas fait pression, on aurait eu un acquittement. Tout était fait pour qu’il y ait un acquittement. L’avocat général, dans un premier temps, voulait requérir un non-lieu. Par la suite, le parquet a nommé d’autres avocats généraux qui soutenaient l’accusation. Mais le siège, les juges bordelais, voulait l’acquittement alors que la nation entière était favorable au jugement de ces comportements..."

 

On comprend du coup que la libération de Papon dès le 18 septembre 2002 sur la base d'une expertise médicale mensongère ordonnée par la justice ( voir ici ) participait de la même volonté de protéger ce membre des hautes sphères de l'appareil d'Etat, génocidaire de bureau puis massacreur des Algériens de Paris.

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Memorial 98

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28 août 2007 2 28 /08 /août /2007 22:54

 
 

La radio antisémite polonaise, soutenue par le gouvernement et blanchie par l’épiscopat, va être financée par l’Union européenne.

Tout baigne pour Radio Maryja et son directeur, le père Rydzyk : après le soutien qui leur a été apporté publiquement par le  pape, c’est maintenant l’épiscopat polonais qui décide de ne pas prendre de « mesures disciplinaires » contre eux (voir nos 4 articles précédents sur ce sujet).

Les évêques polonais réunis en conférence le 25 Août refusent ainsi de sévir contre la propagande antisémite, mais vont « élucider les frictions » avec la station.
 

D’autres bonnes nouvelles suivent pour elle dans la foulée : les autorités judiciaires polonaises ont rejeté toutes les plaintes déposées contre les propos antisémites tenus par le père Rydzyk lors d’une conférence en Mars dernier .

Le parquet (dont on imagine l’indépendance par rapport au pouvoir !) a conclu que ses propos "n'avaient pas le caractère d'un acte interdit".
 Le gouvernement polonais ne se contente pas de déblayer le terrain judiciaire. Il vient d’apporter une cerise européo-polonaise sur le gâteau dont bénéficie déjà ce « média de la haine » :
 Le ministère polonais du Développement régional, qui gère les fonds européens versés à la Pologne, a confirmé le 28 août que l'école de Radio Maryja figurait sur la liste  des projets retenus par le ministère.
La station catholique intégriste recevra 15,5 millions d'euros de l'UE pour le développement de son école supérieure de journalisme.
Basée à Torun (nord), Radio Maryja diffuse régulièrement des opinions nationalistes et antisémites. Elle possède aussi un quotidien national, Nasz Dziennik et une station de télévision, Trwam.

 

Pour assurer le fonctionnement de ces médias, le père Rydzyk a fondé il y deux ans sa propre école de journalisme. En présentant au printemps dernier sa demande de fonds européens, il a qualifié son école d'"Incubateur de technologies modernes au bénéfice d'une société civique".
 

Toutes ces manoeuvres en faveur de Radio Maryja s’expliquent notamment par la proximité des élections législatives polonaises, dans un contexte de crise politique ouverte autour des manipulations des services secrets par le gouvernement actuel.
 

Lors des dernières élections Radio Maryja avait apporté un soutien fort au parti des frères Kaczynski, devenant ainsi le média privilégié du régime.
 
Rappelons aussi qu’en en février 2007, le député européen polonais Maciej Giertych, l'un des leaders de la Ligue des familles polonaises (LPR) membre de la coalition  de droite radicale au pouvoir, a publié avec les fonds et sous le logo du Parlement européen, une brochure antisémite. Il a bénéficié d’une certaine impunité puisque le président du Parlement l’a sanctionné uniquement d’un blâme (voir nos articles précédents sur ce sujet)


À suivre…(5e article dans cette série)
MEMORIAL 98

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26 août 2007 7 26 /08 /août /2007 19:05


 

 

 

 

 

Impunité post-mortem.

 

La mort de Raymond Barre donne lieu à un véritable  déluge d’hommages, malgré son antisémitisme déclaré, récemment réaffirmé dans une interview à France Culture  (voir nos articles précédents Impunité de l'antisémite Barre et Décryptage: R. Barre récidive pour Papon et Gollnisch  )
 

Le plus complaisant de ces dithyrambes est, à ce jour, celui de François Fillon qui déclare  :
"La première image qui vient à l'esprit quand on pense à Raymond Barre, c'est la droiture, c'est la rigueur morale et la rigueur intellectuelle. C'était un exemple de rigueur morale et intellectuelle. " a- t- il déclaré. On attend la réaction indignée de son conseiller Arno Klarsfeld.

 

Les autres déclarations officielles, dont celle de Nicolas Sarkozy, sont de la même veine.

Certains dirigeants socialistes en rajoutent dans la flagornerie, tels Jacques Delors, Michel Rocard et le maire de Lyon Gérard Collomb, qui déshonore ainsi la gauche et sa ville, capitale de la Résistance.
 

Ceux qui sont plus gênés et directement concernés, comme son "héritier" Bayrou, se réfugient derrière la pauvre excuse de l’état de santé de Barre au moment de ses déclarations antisémites les plus récentes de mars dernier.

Cette justification est inconsistante car depuis 1980 et ses premières déclarations lors de l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic ( il avait déclaré sur TF1: " « Cet attentat odieux voulait frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic » ) il continue à revendiquer ses propos discriminatoires. Selon lui, ceux qui ont commis l'attentat voulaient «châtier des Juifs coupables», malheureusement, «des Français qui circulaient dans la rue se trouvent fauchés parce qu'on veut faire sauter une synagogue. Alors, ceux qui voulaient s'en prendre aux Juifs, ils auraient pu faire sauter la synagogue et les juifs. Mais pas du tout, ils font un attentat aveugle et il y a trois Français, non juifs». . Barre a persisté dans cette voie: en témoignant pour  Maurice Papon lors du procès de celui-ci en 1998 et en affirmant à plusieurs reprises son soutien à Bruno Gollnisch, dirigeant du Front National, négationniste et antisémite avéré.

D’autre encore notent cette « tâche » ou ses « propos inadmissibles » de Barre mais les considèrent comme une espèce de bizarrerie qui selon eux ne remet pas en cause sa « stature d’homme d’Etat »   
 

Pourtant ses dernières déclarations, diffusées sur France Culture le 1er mars dernier (2007), sont d’une grande brutalité.
On y trouve, en plus des appréciations déjà connues sur le "lobby juif de gauche", l'attentat de la synagogue Copernic, Papon, Gollnisch, cette phrase incroyable à propos de Papon:
"Je ne porte pas un jugement moral sur l'attitude que l'on devait avoir à l'égard des déportations de Juifs ou non"

Au fond, cette impunité semble constituer un privilège de la fonction. À partir d'un certain niveau de pouvoir ou de renommée, on peut, sans risque, dire ou écrire des horreurs. Le parallèle qui vient à l’esprit est celui de l’abbé Pierre, pareillement absous de son antisémitisme lors de son décès, avec les mêmes justifications.

Reste à expliquer la passion antisémite de Raymond Barre, qui se déclarait catholique pratiquant et fut un fieffé réactionnaire tout au long de sa carrière.

Memorial 98

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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 11:06

Le pape Ratzinger approfondit son offensive réactionnaire
Le pape Benoît XVI a reçu à sa résidence de Castel Gondolfo le directeur de la radio antisémite polonaise Radio Marya et l'a publiquement félicité pour "l'ensemble de son activité".
 Il apporte ainsi un soutien marqué  au père  Rydzyk qui s'illustre par ses diatribes antisémites, homophobes, anti-IVG et xénophobes (voir nos articles précédents sur ce sujet)
La protestation des pétitionnaires catholiques polonais n'a pas été entendue, c'est au contraire les forces les plus réactionnaires qui sont valorisées.
Ce même pape a déjà pris plusieurs positions dans le même sens notamment en recevant Oriana Fallaci, propagandiste de la dénonciation des musulmans
Surtout il flatte les catholiques intégristes en réintégrant le rituel traditionnel de la messe en latin d'avant le concile Vatican II
qui comprend notamment une prière pour "la conversion des Juifs", supprimée alors en raison de sa connotation antisémite.
Le pape Ratzinger, ancien des Jeunesses hitlériennes, montre ainsi que son orientation traditionaliste bien connue, va s'appliquer pleinement lors de son pontificat.

A suivre...

MEMORIAL 98 

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28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 20:55
Sarkozy ; service minimum sur la Shoah, insultes pour les Africains.

La  campagne présidentielle de Sarkozy a été notoirement orientée vers l’électorat de la droite radicale et du FN.
L’exaltation chauvine et sécuritaire y fut symbolisée par les diatribes contre la « repentance" , terme  péjoratif censé disqualifier l’examen de la responsabilité de la France dans les crimes de la colonisation et dans la mise en œuvre de la Shoah, dont l’Allemagne seule était tenue responsable.

(Voir nos articles précédents notamment:
Sarkozy jette aux orties la reconnaissance de la participation de la France à la Shoah)

Au lendemain de son élection Sarkozy choisit même de ne pas participer aux cérémonies de commémoration du 8 Mai en compagnie de Chirac.
(Voir notre article précédent:  Sarkozy boycotte le 8 Mai)

Confronté de nouveau ces jours-ci à ces deux moments capitaux de l’histoire du pays, Sarkozy a choisi dans le cas de la Shoah de concéder une approbation « esthétique »  de la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français.

 
Il déclare ainsi à la veille de l'anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv': «… je n’y ai rien à rajouter ni rien à retrancher au très beau discours de Chirac… » du 16 Juillet 1995. 
 
Telle est la formule minimaliste de Sarkozy au mémorial de la Shoah, accompagné de Simone Weil et de Serge Klarsfeld et tel est aussi sans doute le prix de leur présence avec lui ce jour là.
Serge Klarsfeld, dans une tribune au Monde à cette occasion rappelle l’historique de la position des présidents français par rapport à Vichy, se félicite de la continuité manifestée par Sarkozy quand à la déclaration de Chirac en 1995 et lui exprime sa « reconnaissance ».
Cette expression complaisante de Serge Klarsfeld face à la formule minimaliste de Sarkozy est loin de clore le débat lancé par les déclarations provocatrices de Sarkozy tout au long de la campagne.
On nous accusera de « diaboliser » Sarkozy, selon le code sémantique lancé par ceux qui veulent voir en lui un homme providentiel, mais nous référons à ses nombreux discours et déclarations, tous orientés vers la réécriture chauvine de l’histoire nationale.
 
Quelques jours plus tard, à l'occasion de son voyage en Afrique, Sarkozy concède la  reconnaissance de  fautes du colonisateur mais rabâche de nouveau cette étrange formule destinée à brouiller les cartes :
"nul ne peut demander aux fils de se repentir des fautes de leurs pères".
Puis vient la leçon faite aux Africains et destinée à justifier la politique restrictive et répressive de la France en matière d’immigration :
"L'Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur : la colonisation n'est pas responsable des guerres sanglantes que se font les Africains entre eux, des génocides, des dictateurs, du fanatisme, de la corruption et de la prévarication."
Au moment même où les révélations s’accumulent sur le rôle de l’armée française dans la préparation du génocide rwandais, il ose se dégager de toute responsabilité.
Au moment même ou Sarkozy va visiter Omar Bongo, symbole du lien corrompu de la Françafrique, et Sassou N’Guesso initiateur de crimes de guerre, il rejette la  faute sur l’ « Afrique »
 
Face à ce continent qui souffre des plaies de la colonisation et du néocolonialisme, de la pauvreté et du SIDA, de régimes dictatoriaux maintenus en place par la France y compris par la force armée, voici son analyse : "Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire (…). Jamais il ne s'élance vers l'avenir. Il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès.. »

Cette caricature, digne de l’imagerie coloniale la plus éculée, démontre que Sarkozy n’a pas changé

MEMORIAL 98

 

 

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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 21:37
Le patron de Radio Maryja encore protégé par sa hiérarchie

 Le chef de la radio antisémite est membre de l'ordre religieux  "Congrégation du Très Saint Rédempteur" qui a vivement  réagi aux révélations de la presse sur ses remarques antisémites prononcés devant ses étudiants à Torun, accompagnés d'insultes envers le couple présidentiel accusé de favoriser l'avortement et les Juifs.

 Le chef spirituel des Rédemptoristes en Pologne,chargé de s’exprimer au nom de l’ordre, le Père Zdzisław Kalfka, , a accusé la presse de provocation, de manipulation  et de délation.

 Il a nié en bloc l’antisémitisme et l’intention d’injurier quiconque du Père Tadeusz Rydzyk qu'il considère comme  "son frère en foi charismatique"

Voir nos articles précédents
Pologne : protestation catholique contre l’antisémitisme.

Pologne: l'antisémitisme sévit au gouvernement


A suivre…

Memorial 98
 
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23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 22:53

 

Edouard Balladur aime les commissions, surtout quand il les dirige.
Il préside actuellement celle qui doit faire passer la présidentialisation accrue du régime.
En 1998 il proposait déjà la mise en place d'une commission sur le thème de la « préférence nationale », Nicolas Sarkozy lui apportait alors son soutien.
Quelques semaines après les élections régionales d'Avril 1998, qui avaient scellé l’alliance de la droite et du Front national dans cinq régions, la droite versait une fois de plus dans la surenchère contre les étrangers (
Édouard Balladur, invité du Grand Jury RTL-Le Monde le 14 juin 1998, prenait publiquement position pour la mise en place d’une commission chargée d’étudier le concept de “préférence nationale” ; interrogé par les journalistes il précisait que cette instance devait inclure des responsables du Front National.
Cette ouverture en direction du Front national, qui plus est sur le thème central du parti d’extrême droite, provoqua un scandale.
Face à la polémique  Nicolas Sarkozy déclarait alors: “Cela me choque d’autant moins que l’on discute tranquillement de la préférence nationale, qu’elle existe dans la fonction publique” (Le Monde, 16 juin 1998) et “les mots de préférence nationale n’ont aucune raison d’être présentés comme des tabous”

Dès 1990, Balladur avait déjà justifié ces discriminations, que la justice condamnera, dans son livre  « Douze lettres aux Français trop tranquilles » ; il écrivait dans son style inimitable : “il me semble qu’il serait légitime de distinguer, parmi les prestations sociales, celles correspondant à des cotisations payées, selon le système de l’assurance, de celles correspondant à la mise en œuvre par l’État ou les collectivités locales d’une solidarité nationale. Aux premières, tous ceux qui travaillent et paient des cotisations doivent avoir droit ; les secondes, en revanche, pourraient, dans certains cas et sous certaines conditions, être réservées aux nationaux”.

 La même année, Sarkozy est le cosignataire d’une éphémère proposition de loi visant à instaurer le principe de préférence nationale dans les politiques des collectivités locales (proposition de loi de Jean-Louis Masson, RPR, du 11 avril 1990) dont l’article 2 dispose que “les collectivités territoriales définissent librement les conditions d’attribution des prestations visées à l’article premier : ces conditions peuvent être notamment relatives à la durée de résidence des bénéficiaires éventuels sur le territoire de la collectivité intéressée, au montant de leurs ressources ou à leur nationalité”.

C’est exactement ce que Bruno Mégret instituera plus tard à Vitrolles en 1998 en créant  une allocation de naissance de 5 000 francs (762,25 €) versée aux seules familles dont l’un des parents au moins est français ou ressortissant de l’Union européenne.
Le tribunal de Marseille a  annulé cette disposition municipale considérant que cette rupture d’égalité n’était pas justifiée.

C’est sous la houlette de ce couple Balladur-Sarkozy, que « réfléchissent » Jack Lang, Olivier Duhamel (ancien député européen socialiste, auteur en son temps d’un manuel pour lutter contre le Front national) Guy Carcassonne conseiller de Rocard, Schramek chef de cabinet de Jospin.

Gageons qu’ils n’évoqueront guère dans leur cénacle ces dérives sur la « préférence nationale », annonciatrices de l’actuel ministère de l’Identité nationale.

MEMORIAL 98
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23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 22:38
Pologne : manifeste catholique contre l’antisémitisme.

Sept cents personnalités issues des milieux catholiques polonais ont publié une déclaration condamnant les propos antisémites du père Rydzyk (voir notre article précédent)
Parmi les signataires se trouvent l’ancien premier ministre  Tadeusz Mazowiecki et Wladyslaw Bartoszewski ancien déporté à Auschwitz et ancien ministre des affaires étrangères.
La déclaration publiée sur le site Internet du Centre pour la culture et le dialogue de Cracovie (en polonais) estime que Rydzyk  exprime un mépris envers les Juifs et les autres catholiques
Les signataires déclarent : « en tant que catholiques polonais, laïcs ou membres du clergé, nous exprimons une condamnation morale contre les propos haineux du directeur de radio Maryja ; nous sommes  choqués que ces propos méprisants et antisémites proviennent d’un représentant de l’Eglise »

Leur lettre ouverte appelle l’Eglise catholique à ramener le père Rydzyk dans la ligne de l’Eglise enseignant que l’antisémitisme est un péché.


A suivre…

MEMORIAL 98

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11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 23:39
                      Rydzyk et Jaroslaw Kaczynski
 
Les publications dithyrambiques se multiplient sur une reconnaissance de la culture juive en Pologne et un retour critique sur la tradition antisémite dans ce pays.  Les événements politiques actuels montrent une toute autre réalité. Le gouvernement actuel qui regroupe la droite radicale du PIS et l’extrême droite est profondément lié à la tradition de l’antisémitisme catholique polonais qui a été aussi manipulée par le régime stalinien polonais.
Une rupture réelle avec cette histoire demeure un objectif crucial dans ce pays qui a vu l’extermination de la quasi-totalité de sa population juive.

Le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski et ses adjoints ont participé ensemble dimanche 8 juillet à une messe organisée par la station de radio ultra-catholique Radio Maryja qui fêtait son quinzième anniversaire et a réuni 150.000 participants au sanctuaire de Czestochowa.
Les vice-Premiers ministres Roman Giertych, chef du parti d'extrême droite LPR, et Andrzej Lepper, président de la formation « populiste » Samoobrona (Autodéfense),  alliés des conservateurs au pouvoir, ont aussi assisté à l'office concélébré par plusieurs évêques.
Après la messe, le Premier ministre a pris la parole et déclaré  "Aujourd'hui, la Pologne est ici. Je peux le dire avec ma conviction et ma foi, c'est grâce à des gens comme vous que la Pologne perdure et continuera à durer, malgré toutes les difficultés, malgré tous ceux qui ne croient pas encore, ceux qui souvent ne veulent pas croire".
La station, qui, revendique plus de 3 millions d'auditeurs réguliers  exerce une forte influence politique en Pologne. Elle est dirigée par son fondateur, le père Tadeusz Rydzyk.
Lors des élections législatives et présidentielle de 2005, remportées par les jumeaux Jaroslaw et Lech Kaczynski, Radio Maryja avait ouvertement soutenu leur parti conservateur Droit et Justice (PiS). Depuis, la station de radio a été promue au rang d'un correspondant officiel du pouvoir. Les membres du gouvernement lui donnent régulièrement des interviews et des informations privilégiées.
Des années durant, le Vatican et les évêques polonais avaient vu « Radio Maria » d'un œil complaisant. Même si le pape polonais n'était pas d'accord avec toutes les opinions émises par la station, celle-ci propageait ses propres conceptions morales conservatrices parmi quatre millions d'auditeurs.
Ce n'est qu'en novembre dernier que le successeur de  Jean-paul II, Ratzinger, a exprimé pour la première fois et sur l'insistance de quelques évêques polonais plus libéraux, une faible critique. « Radio Maria » a réagi en attaquant le pape à qui elle a reproché d'avoir « une peur terrible qu'on ne le présente comme un antisémite » parce qu'il était allemand.
La station possède aussi un quotidien national, Nasz Dziennik (Notre Journal), et une télévision, Trwam (Je Perdure). Pour assurer le fonctionnement de ces médias, le père Rydzyk avait fondé, il y deux ans, sa propre école de journalisme, pour laquelle il a sollicité une aide de l'UE
Scandalisé par une recrudescence des contenus xénophobes et antisémites sur les ondes de la radio, le dernier survivant du commandement de l’insurrection du Ghetto de Varsovie en 1943, Marek Edelman, 83 ans, avait déjà pressé le gouvernement polonais d’envisager la fermeture de Radio Maryja, qu’il a comparée à l' hebdomadaire de propagande nazie Der Stürmer.
«J’appelle le premier ministre et le président de la Diète (chambre basse du Parlement) à prendre des mesures afin d’éliminer l’idéologie diffusée par Radio Maryja dans ses émissions politiques, et même, s’il le faut, à fermer cette station», avait il écrit dans une lettre ouverte à l’ancien premier ministre conservateur Kazimierz.
Il réagissait notamment aux propos suivants tenus sur l’antenne : « «Depuis que l’Holocauste est sur le programme scolaire, tout le monde croit qu’Auschwitz était un camp d’extermination et non un camp de travail normal . Tant que dans un Etat catholique comme la Pologne la plupart des ministres seront juifs et pueront les oignons , la Pologne ne sera jamais polonaise. »

Au lendemain même de la messe du 8 juillet  l'hebdomadaire Wprost, a révélé  que le directeur de la radio Maryja, le père Tadeusz Rydzyk, avait  accusé le président conservateur polonais Lech Kaczynski, frère jumeau du premier ministre, d' « être favorable aux revendications des juifs envers la Pologne », "Vous savez, il est question que la Pologne donne (aux juifs) 65 milliards de dollars. Ils viendront vous voir et diront rendez-moi ce manteau. Enlève ce pantalon! Donne les chaussures!", avait déclaré le père Rydzyk en évoquant sa rencontre avec le président, lors de cette conférence, fermée au public, prononcée en avril dernier dans son école de journalisme.
La Pologne est le seul pays "post-communiste" à n'avoir toujours pas réglé le problème des restitutions des biens perdus pendant la guerre.
Lors de cette conférence, Rydzyk s'en est également  pris à l'épouse du président Maria Kaczynska.
Il lui reproche notamment de s'être opposé à un amendement à la Constitution, proposé par l'extrême droite destiné à interdire totalement l'avortement en Pologne et barrer la route à une éventuelle légalisation de l'avortement.
L'amendement a été finalement été rejeté par le parlement polonais en avril.
"Madame la présidente et l'euthanasie? Sorcière!, Tu va voir ce que tu va voir! Si tu veux tuer les gens, commence par toi-même", a déclaré le père Rydzyk, selon Wprost qui doit publier l'intégralité de l'enregistrement.
Voir aussi nos précédents articles
Le parlement Européen se contente de réprimander le député antisémite polonais: un mauvais signe!
Brochure antisémite polonaise au Parlement européen.


Quelques éléments sur l’histoire du parti du vice-premier ministre Giertych

La Ligue des familles polonaises (LPR) plonge ses racines dans la tradition historique du nationalisme antisémite polonais.
Elle est sortie, tout comme le parti Droit et Justice (PiS), des ruines de l'Action électorale Solidarité (AWS) qui a été, entre 1997 et 2001, le parti du chef du gouvernement et qui a perdu ensuite tout soutien dans la population en raison de sa désastreuse politique sociale. Les fondateurs de la LPR se concentrent sur les cercles antisémites et d'extrême-droite. Le président de la LPR, Roman Giertych, est issu d'une dynastie politique. Son grand-père était un étroit collaborateur du « national-démocrate » Roman Dmowski ; son père, Maciej Giertych, a contribué en 1989 à refonder le Parti national-démocrate et joue encore un rôle actif. C'est lui qui a publié récemment une brochure antisémite sous le logo du Parlement européen. Dmowski, né en 1864, passe pour le rival, dans la période entre les deux guerres, de Josef Pilsudski qui organisa un coup d'Etat et établit une dictature en 1926. Tous deux étaient des nationalistes de droite. Mais Pilsudski avait en vue une extension du territoire polonais et concevait par conséquent que des gens ayant une autre langue, une autre culture et une autre religion avaient une place dans l'Etat polonais, à l'inverse pour Dmowski, la langue polonaise et la religion catholique étaient les  critères déterminants définissant la nation polonaise.
Dmowski, antisémite forcené, voyait partout un complot international juif. Il considérait toutes les minorités nationales comme des ennemis potentiels de la nation polonaise. Dans son livre « Pensées d'un Polonais moderne » il avait écrit en 1902 : « Dans le caractère de cette race [juive] se sont rassemblées tant de valeurs étrangères à notre constitution morale et nusibles à notre vie que l'assimilation d'une grande quantité de juifs nous détruirait, nous remplaçant par des élements décadents, plutôt que par les fondations jeunes et créatrices sur lesquelles nous puissions construire notre avenir ».
C'est surtout après la Révolution russe de 1905, dans laquelle Dmowski combattit dans le camp du Tsar et contre la rébellion polonaise, que l'antisémitisme joua un rôle important dans son programme. Dès 1912, il revendiquait le boycott des magasins juifs en Pologne et préconisait la confiscation de la propriété juive et l'émigration hors de Pologne de l'ensemble de la population juive.
On retrouve dans le programme de la LPR de nombreux éléments issus de la tradition de Dmowski : le chauvinisme, la xénophobie, l'antisémitisme et l'intégrisme catholique. La LPR s'oppose ainsi strictement au droit à l'avortement, aux relations homosexuelles et à toute législation en contradiction avec la doctrine morale du catholicisme.
Roman Giertych a relancé en 1989, à l'âge de 18 ans, les Jeunesses de la Grande Pologne, qui dans les années 1930 avaient fait fonction d'organisation de jeunesse du Parti national (SN) de Dmowski et se caractérisaient par des actions militantes nationalistes et antisémites. Elles se servaient à l'époque de symboles nationaux-socialistes tels que le salut hitlérien; dans plusieurs universités elle avait imposé l'exclusion totale d'étudiants juifs.
La nouvelle édition des Jeunesses de la Grande Pologne de Giertych a elle aussi repris l'usage des symboles fascistes. C'est ainsi que deux députés LPR se sont fait photographier faisant le salut hitlérien, ce qui a provoqué un scandale. Les Jeunesses polonaises de Giertych se sont aussi fait une réputation par leurs troupes au crâne rasé qui attaquent les manifestations d'homosexuels La LPR a bénéficié d'un soutien considérable en fait de propagande de la part de « Radio Maria" ainsi que la chaîne de télévision du groupe, Trwam (Je persiste) .

MEMORIAL 98


 

 

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11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 21:06

 

 

 

 

 

 

Mise à jour du 29 janvier 2017:

Photo à l'aéroport de Roissy; des passagers pour New York porteurs d'un nom "suspect"  convoqués par Air France

 

 

La direction d'Air France fait du zèle et  applique le décret anti-immigration de Donald Trump

Air France a déjà refusé d’embarquer une quinzaine de personnes vers les Etats-Unis depuis la signature par le président américain, Donald Trump, d’un décret interdisant l’entrée dans le pays de ressortissants de sept pays majoritairement musulmans
 
 
MEMORIAL 98
 
 
ARRET DES EXPULSIONS SUR AIR FRANCE DEMANDENT LES SYNDICATS CONFERENCE DE PRESSE  JEUDI 12-07-2007 A 11 H SUIVIE D’UN RASSEMBLEMENT 99 Rue de Rivoli à PARIS.

Les syndicats CGT, CFDT, SUD, ALTER et SPAF d’Air France organisent une conférence de presse et appellent à un rassemblement à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de la compagnie aérienne convoquée le jeudi 12 juillet à 14 heures au 99 de la rue de Rivoli à Paris.
Ces organisations entendent demander que la compagnie Air France renonce à transporter sur ses lignes des étrangers sans papiers expulsés. En effet, comme les années précédentes, la plus grosse part du quota de 25 000 reconduites voulues par le gouvernement se fera sur les appareils et avec les équipages d’Air France.
La pratique de la reconduite contrainte d’hommes, de femmes, parfois d’enfants est dans son principe même choquante. Le spectacle de personnes menottées, parfois ligotées de la tête aux pieds, bâillonnées et frappées dès lors qu’elles protestent est insupportable aussi bien pour les équipages que pour les passagers à qui ces scènes donnent d’Air France une image bien éloignée de celle suggérée par les publicités. Depuis plusieurs mois maintenant, les incidents se multiplient à bord des appareils.
Le Comité d'Entreprise d'Air France a voté à l'unanimité une  motion identique.


Quelques exemples de violences lors des vols:
* Le 30 août 2006, le Directeur de la sécurité d’Air France décide de remplacer personnellement le commandant de bord le un vol « sensible » qui doit expulser le lycéen Jeff Babatunde Shitu. Il fait investir l’appareil Air France par les CRS pour mater les passagers du Paris Lagos d’Air France.
* Florimond Guimard, instituteur de Marseille, est accusé de violence en réunion avec arme par destination pour avoir protesté, le 11 novembre 2006, contre l’expulsion d’un père algérien de 2 enfants sur un vol Air France au départ de Marignane. Il sera jugé le 22 octobre 2007 et risque 3 années de prison et 45 000  € d’amende. Il sera présent jeudi 12 juillet.
* Vol Air France Paris-Bamako du 29 novembre 2006, les passagers d’Air France protestent contre les mauvais traitements infligés à un expulsé. L’identité d’une passagère d’Air France est relevée. Placée en garde à vue à son retour, elle risque 5 années de prison et 18 000 € d’amende pour entrave à la circulation d’un aéronef. Sa présence est espérée le 12 juillet.
* Le 2 décembre 2006, François Auguste, vice-président de la Région Rhône-Alpes, s’adresse aux passagers d’un vol Air France Lyon-Paris car une famille expulsée se trouve dans l’appareil d’Air France. Jeté à terre par l’escorte policière, molesté, placé en garde-à-vue, il est accusé d’entrave à la circulation d’un aéronef. Il sera jugé le 26 novembre à Lyon. Il risque 5 années de prison et 18 000 € d’amende. François Auguste s’est excusé de ne pouvoir être présent le 12 juillet.
* 28 avril 2007, vol Air France Paris Bamako encore, deux expulsés qui crient sont frappés, étouffés par des oreillers. Des passagers d’Air France protestent verbalement, parmi eux Marie-Françoise Durupt. Les reconduits sont débarqués mais Marie-Françoise Durupt et un autre passager d’Air France sont débarqués, placés en garde à vue. Le procès de ces passagers d’Air France a eu lieu le 3 juillet. Verdict le 4 septembre. Marie-Françoise Durupt sera présente le 12 juillet.
* 26 mai 2007 : Air France Paris Bamako toujours. Un expulsé proteste. Les policiers le bourrent de coups de poings et l’étranglent jusqu’à l’évanouissement. Il est débarqué sans connaissance. Des passagers protestent. L’un d’entre eux est interpellé et placé en garde à vue. Le vol Air France Paris-Bamako est annulé. Salif Kamate, le malien qui a refusé d’embarquer a été relaxé du délit de coups et blessures à agent (il a mordu le policier qui l’étranglait), le tribunal ayant considéré que la violence à son encontre était disproportionnée et qu’il se trouvait en état de légitime défense.

Choquante d’un point de vue éthique, traumatisante pour les équipages comme pour les passagers, la pratique des reconduites contraintes à bord des avions de ligne doit cesser. C’est la demande des représentants du personnel, c’est aussi celle des organisations de défense des droits de l’homme et du RESF que les syndicats ont tenu à associer à leur démarche.

A noter la réaction sans surprise du  ministre de l'Immigration et de l'identité nationale Hortefeux (voir notre précédent article des "collègues" du FN à la tête de l'UMP) qui a calculé que"4,6%" des 6.000 expulsions par avion intervenues entre janvier et mai 2007 avaient présenté des "difficultés", ce qui représente 280 refus d'embarquement. Selon la direction générale de la police nationale, 200 policiers, "tous volontaires" font partie de "l'unité nationale d'escorte et de soutien et d'intervention" chargée des reconduites nécessitant une présence policière. Ils sont "sélectionnés pour leurs qualités de sang froid et de maîtrise, ils reçoivent une formation basée sur la psychologie et la maîtrise des gestes techniques de contrôle".  Le cabinet  ministériel a précisé à l'AFP que "6.000 éloignements" avaient déjà été enregistrés entre janvier et mai 2007, dont "2.223 avec escorte"

Memorial 98




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