L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.
Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.
Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes
(Arménie, Rwanda, Shoah ...)
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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :
Le supporter de l’OAS et de Le Pen recyclé par Gaudin
Jean-Claude Gaudin, vice-président de l’UMP et du Sénat , a imposé pour les municipales à Marignane, l'investiture de Daniel Simonpieri, maire ex-FN de la ville, qui n'a jamais vraiment pris ses distances avec Le Pen. Le député UMP de la circonscription,Eric Diard, a protesté et rappelé que Simonpieri avait inauguré dans cette ville une stèle en hommage aux généraux putschistes d'Algérie et aux membres de l’OAS. Ses protestations n’ont pas pesé face au choix de celui qui préside aussi la commission nationale d’investiture de l’UMP. (voir notre article précédent Des "collègues" du FN à la tête de l'UMP 14/05/2007) JC Gaudin, actuel maire de Marseille a, dès 1986, fait alliance avec le Front National pour être élu à la tête de la région PACA. Il a géré la région avec ce parti jusqu'en 1992, à coup de nominations et de désistements réciproques lors des échéances électorales. Cette gestion a servi de laboratoire et de "modèle" à des dirigeants régionaux de la droite qui ont finalisé leurs accords locaux en 1998. Il a ensuite récupéré de nombreux cadres et élus FN locaux, rebaptisés « droite républicaine », sans avoir rien changé de leurs idées et de leurs pratiques. Un des fleurons de ce recyclage est Daniel Simonpieri, maire de Marignane qu'il a conquis en 1995 sous la bannière FN, intégré à l'UMP par Gaudin en 2004. Il a déclaré au lendemain du premier tour de la présidentielle de 2007: «Beaucoup d'électeurs FN ont constaté que Nicolas Sarkozy disait les mêmes choses que Le Pen, mais que lui avait une chance de les mettre un jour en application. Ils ont donc voté utile. Parce qu'ils ont cessé de croire à l'accession de Le Pen au pouvoir» (dans Le Canard enchaîné du 25 Avril 2007). En 1998 lors de la grande vague d’alliances entre la droite et le FN dans les conseils régionaux, la bataille pour une telle alliance en région PACA était menée par un autre dirigeant de l'UMP, Christian Estrosi, actuel ministre, très proche de Sarkozy. Le recyclage des idées et des hommes du Front national est toujours d’actualité à l’UMP.
Le maire socialiste d'Anvers, Patrick Janssens, s'est excusé dimanche 28 octobre, au nom du conseil municipal, pour l'implication de l'administration communale anversoise dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, en particulier lors dans les trois rafles de 1942 qui avaient abouti à la déportation vers Auschwitz de 1200 citoyens juifs (voir Dossier Belgique:l'Etat belge a aidé à déporter les Juifs )
M. Janssens a délivré son message lors d'une réunion du Forum des organisations juives consacrée aux enfants de la Shoah. Ce geste, longtemps attendu, a été unanimement salué.
Sauf par Bart De Wever, dirigeant du parti séparatiste Nouvelle Alliance flamande (N-VA), formation étroitement liée au chrétien démocrate flamand Yves Leterme, chargé de former le prochain gouvernement belge.
Dès le lendemain de la déclaration du maire, Bart De Wever, Président du parti N-VA qui est aussi conseiller communal à Anvers ( et maintenant maire d'Anvers depuis janvier 2013 NDLR), a réagi aux propos du maire.
Il a qualifié ces excuses de gratuites, et ayant pour seul objectif de combattre le parti radical flamand Vlaams Belang qui réalise 30% de voix à Anvers. Selon lui, Anvers « n'a pas organisé la déportation des juifs, elle fut victime de l'occupation nazie. Les responsables anversois devaient prendre des décisions. Les attaquer ne me parait pas très courageux ».
Mais Bart De Wever ne s’arrête pas là. Il s'en est pris à la communauté juive et a déclaré que « le droit de mémoire de l'Holocauste ne doit pas occulter l'occupation par Israël des territoires palestiniens ». Le formateur pressenti du nouveau gouvernement Yves Leterme, démocrate-chrétien flamand et allié électoral de la N-VA, a préféré courageusement s'abstenir de tout commentaire pour ne pas déplaire à son allié.
Bart De Wever a finalement présenté ses excuses à la communauté juive. Il a dit regretter d'avoir blessé qui que ce soit. Et à expliqué ainsi la teneur de ses propos: "J'ai simplement voulu dire que tout Anvers n'avait pas collaboré avec les nazis, et qu'il était facile de demander pardon 65 ans après les faits." La communauté juive a déclaré prendre bonne note de ses excuses. Mais le malaise persiste. D'autant que De Wever n'en est pas à son coup d'essai. En 2001 déjà, il comparait l'antifascisme à une hystérie morale, produit de « l'usine à mensonge communiste ». Son parti souhaite aussi réduire les compétences du « centre pour l'égalité des chances » qui constitue l'organisme officiel anti-racisme et anti-discrimination en Belgique, comme Blocher en Suisse qui veut faire supprimer la norme anti-raciste de ce pays (voirBlocher: un xénophobe triomphe en Suisse )
Les nationalistes flamands et leurs vieux démons.
Cette affaire pose la question de la présence même de ce parti dans un gouvernement fédéral. La N-VA est née des cendres du parti nationaliste flamand Volksunie. Son discours officiel préconise la séparation de la Flandre dans un cadre démocratique.
Mais la N-VA est toujours restée très floue sur les rapports des nationalistes flamands avec les nazis durant la deuxième guerre mondiale. Son président actuel De Wewer, auteur des propos scandaleux, est issu d'une famille poursuivie après la guerre pour collaboration. Son grand-père était membre du parti VNV, le « Vlaams national verbond ». Ce parti préconisait, avant et pendant la seconde guerre mondiale, la création d'un état indépendant flamand et ce avec l'aide et la complicité des nazis dont il épousait l'idéologie, en particulier l'antisémitisme.
Loin d’une quelconque repentance, la droite radicale flamande, à l’instar de ses correspondants européens, persiste dans son antisémitisme entremêlé de négationnisme.
Nous publions un texte de notre amie Luiza Toscane paru dans Libération. Militante pour la défense des droits de l’homme et pour le droit d’asile, elle est aussi impliquée dans le combat contre le négationnisme ; nous vous invitons à lire également son article très argumentésur ce sujet: Aspects actuels du négationnisme en Tunisie www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=696
MEMORIAL 98
Libération du 1er Novembre Le couloir de la torture LUIZA TOSCANE militante pour les droits de l’homme en Tunisie.
La commission mixte paritaire des députés et des sénateurs vient de rejeter un des amendements à la loi Hortefeux prévoyant de réduire le délai de saisine de la Commission des recours des réfugiés d’un mois à quinze jours, ce qui aurait multiplié le nombre de déboutés de leur demande d’asile. Le délai d’un mois, actuellement en vigueur, n’est par ailleurs nullement une protection contre la conséquence ultime d’un rejet définitif d’une demande d’asile : le renvoi vers le pays d’origine. Le 2 juin, Houssine Tarkhani a été renvoyé en Tunisie contre son gré, après que sa demande d’asile a été rejetée par l’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Mis à bord d’un bateau à Marseille, il a été littéralement happé par la police tunisienne à son arrivée au port de La Goulette, le 3 juin, et a disparu pour une dizaine de jours dans les locaux du ministère de l’Intérieur tunisien. Sa garde-à-vue, prolongée illégalement, a été en réalité une détention au secret que la police tunisienne a mis à profit pour lui infliger tortures et mauvais traitements jusqu’à ce qu’il signe le procès-verbal de la police. Un juge d’instruction l’a ensuite fait écrouer, en vertu des dispositions de la loi antiterroriste promulguée en 2003, à la prison de Mornaguia où il attend son procès. En Tunisie, l’emprisonnement constitue en soi un mauvais traitement. L’Ofpra, qui a refusé de lui délivrer le statut de réfugié, et les services de police français n’ignorent pas ces réalités ; tant celles des conditions carcérales en Tunisie que celles des pratiques systématiques de la torture. Les autorités françaises sont passées outre et cyniquement même puisque, quelques jours avant le renvoi de Houssine Tarkhani, la France venait d’être condamnée par le Comité contre la torture de l’ONU pour avoir renvoyé, en 2006, Adel Tebourski en Tunisie. Et la réalité de la torture en Tunisie est à l’origine d’une première : le 2 octobre dernier, une juge fédérale américaine, Gladys Kessler, s’est opposée au renvoi en Tunisie d’un ex-détenu de la prison de Guantánamo de crainte qu’il ne soit soumis à la torture dans son pays d’origine. Houssine Tarkhani a passé près d’un mois en rétention au centre du Mesnil-Amelot. C’est là qu’enfermé il a attendu terrifié, pétrifié son renvoi. Le 1er juin, il avait fait une chute et avait dû être plâtré. A l’annonce de son renvoi imminent, il a absorbé un flacon de shampooing, ultime acte de résistance contre la torture inévitable. C’est dans ces conditions qu’il a pourtant été conduit à Marseille, puis à Tunis. En permanence, dans les centres de rétention, voire dans les zones d’attente internationales, des demandeurs d’asile rejetés par l’Ofpra vivent dans la terreur d’être soumis à la «question». Avant Houssine Tarkhani, M. Aydin, de nationalité turque, avait été renvoyé dans son pays contre son gré, où il a été emprisonné à son arrivée ; Issa Ibrahim Kale, un Tchadien à qui l’on avait refusé l’asile en zone d’attente à l’aéroport de Roissy, a été renvoyé le 6 mars au Tchad. Il est resté détenu illégalement plus d’un mois et a été maltraité. Et la liste serait longue. Ce faisant, l’Etat français viole cyniquement les conventions internationales auxquelles il a souscrit, qu’il s’agisse de la convention contre la torture ou de la convention européenne des droits de l’homme. Il a mis en place sur son propre territoire des couloirs de la torture, voire de la mort.
Suisse : nouvelle victoire de Blocher, xénophobe et ami des négationnistes.
La première victoire électorale du parti de la droite radicale date d’Octobre 1999, 1 mois après la victoire du parti de Haider en Autriche. On avait alors évoqué le « populisme » de l’arc alpin et la proximité linguistique germanophone de ces 2 pays. Huit ans après, l’UDC de Blocher devient le premier parti de Suisse et a notamment progressé dans la partie francophone du pays. La campagne a été dominée par le déluge de propagande xénophobe et symbolisée par l’affiche dans laquelle des moutons blancs repoussent un mouton noir hors du drapeau (et du territoire) helvétique. La parti de Blocher a dépensé 34 millions d’Euros dans la campagne contre moins de 2 millions pour le PS, deuxième parti du pays. A noter parmi beaucoup d’autres la protestation de la fédération des communautés juives qui a publié la déclaration suivante : « Outrée par la campagne d’affiches de l’UDC, la Fédération suisse des communautés israélites s’élève avec véhémence contre ces débordements indignes des valeurs qui caractérisent notre pays. Pour nous juifs, l’étranger a toujours joui d’un statut respectant sa dignité humaine. Le quatrième des 10 commandements nous demande de lui permettre de bénéficier des mêmes droits que tout citoyen et de profiter des mêmes avantages sans la moindre discrimination. Que de fois la Torah ne répète-t-elle pas: «souviens-toi que tu as été étranger en Égypte …» Les juifs de Suisse considèrent que l’attitude de l’UDC représente une atteinte de nos valeurs démocratiques et rejette cette campagne avec dégoût. Nous demandons le retrait de ces affiches. L’étranger a droit à notre respect et nous devons l’aider à s’intégrer de manière harmonieuse. »
Blocher ne limite pas son propos à l’agitation contre les immigrés et réfugiés. Il s’est violemment illustré lors du scandale des banques suisses qui ont spolié les familles de Juifs lors de la Shoah Au cours de l’affaire qui a publiquement éclaté en 1997/98 Blocher combat toute demande de restitution de la part des héritiers de ces juifs tués pendant la Seconde guerre mondiale. En mars 1997, il déclare dans un meeting « qu’il ne s’agit, en fin de compte, que d’intérêts d’argent ». Un grand journal suisse titre le lendemain, en résumant les propos de l’orateur : « Selon Blocher, "les juifs ne sont intéressés que par l’argent" ». Alors que son public avait très bien compris le même message, puisque des cris antisémites violents fusèrent pendant le discours de Blocher, celui-ci porte plainte pour diffamation. Mais il perdra son procès en 1999, le tribunal estimant « qu’il ne s’agit pas de dérapages isolés ». Par ailleurs, Blocher déclare aussi, en 1998, que dans son pays « les politiciens ne sont pas responsables devant le Parlement, ni devant l’Union européenne, ni devant Monsieur Bronfman (président du Congrès juif mondial) ni devant les médias », mais « devant le peuple ». Plusieurs négationnistes et néo-nazis sont présents dans son parti.
Récemment en Octobre 2006 lors d’un voyage en Turquie, Blocher a remis en cause la « norme antiraciste » suisse. «Cet article me fait mal au ventre», a affirmé celui qui était le chef du Département fédéral de justice et police (DFJP). Selon ce texte, toute personne qui tient des propos tendant à nier, minimiser ou justifier un génocide ou autres crimes contre l'humanité est punissable. Blocher a suscité un tollé en regrettant que l'article 261 bis du code pénal suisse, qui réprime notamment le négationnisme, ait conduit à une enquête en Suisse contre l'historien turc Yusuf Halacoglu en raison de ses propos (négationnistes) sur le génocide arménien.
La victoire de Blocher représente un revers important dans l’espace européen.
Bonne nouvelle en Pologne : le parti des frères Kacszynski a été battu aux élections législatives alors même que la participation électorale a beaucoup progressé. L’appui du groupe antisémite Radio Maryja n’a donc pas suffi au parti de la droite radicale et nationaliste (voir notre série d’articles sur la situation polonaise). Ses alliés d’extrême droite ont connu une défaite encore plus cinglante. La Ligue des familles polonaises (LPR) et le parti Autodéfense de Lepper sont éliminés du Parlement avec des scores inférieurs à 2%. Néanmoins le parti PiS des Kacszynski garde plus de 4 millions de voix et la présidence de la République. Les forces ultra-catholiques vont sans doute se lancer dans une campagne d’agitation contre l’autre parti de droite (libéral) qui a remporté les élections. Il est donc encore bien tôt pour évoquer, comme le fait le journal Le Monde, la « fermeture d’une parenthèse ».
Il faut saluer ce recul de la droite radicale polonaise, au moment même où en Hongrie se développe une milice-la Garde hongroise- reprenant les symboles du fascisme et alors que la Suisse connaît une nouvelle poussée du parti xénophobe.
Guy Môquet : l’imposture de Sarkozy. En plein affrontement autour de sa loi répressive contre les immigrés et les réfugiés, le président prétend honorer la Résistance en imposant la lecture d’une lettre de Guy Môquet. Ce texte, qui a déjà donné lieu à une farce macabre et déshonorante avant le match de rugby contre l’Argentine, se transforme en prescription autoritaire du pouvoir qui a institué le ministère de l’Identité nationale.
Nous reprenons les termes de la déclaration de Gaston Viens, maire d’Orly et grand résistant, publiée sur notre site en juin dernier (voir notre article: Guy Moquet et l'"identité nationale": contre la manipulation ):
«... Il est choquant que l’on utilise la mémoire de Guy Moquet, pour mieux faire passer une décision indigne pour notre pays, celle de créer un ministère de « l’immigration et de l’identité nationale ».
Les mots ont un sens, associer « immigration » et « identité nationale » c'est, inscrire l'immigration comme « problème » pour la France et les Français dans leur existence même.
Ce rapprochement rappelle les heures les plus sombres de notre histoire dans laquelle on a désigné l’étranger, comme le responsable des maux de notre pays.
Alors que notre République s’est construite par l’intégration, sur la base des principes de Liberté d’Egalité et de Fraternité, ce ministère menace d'installer la division.
Depuis deux siècles, les étrangers, ont contribué à développer, à transformer et à enrichir notre Pays. Guy Moquet n’est pas mort pour qu’un jour on expulse de France des jeunes de son âge et des adultes au prétexte qu’ils ne sont pas français… »
On a pu constater depuis qu’il ne s’agissait pas d’un procès d’intention.
De tests ADN en menaces sur l’hébergement d’urgence, l’équipe Sarkozy a multiplié les mesures xénophobes destinées à détourner l’attention de la mise en œuvre de sa politique économique libérale.
Ces initiatives sont aussi censées complaire à l’électorat du FN que le pouvoir affectionne particulièrement.
Le plus acharné pour contraindre les enseignants à se prêter à cette mise en scène est H. Guaino, proche conseiller de Sarkozy et rédacteur de ses discours.
Bernard Henri Lévy a raison de le qualifier de « raciste » notamment en raison du discours de Dakar sur l’Afrique dont il est l’auteur (voir Sarkozy: service minimum sur la Shoah et insultes pour les Africains ).
La réponse de Guaino à cette mise en cause politique par B.H. Lévy est d’ailleurs significative de sa référence à la tradition chauvine française dans laquelle la stigmatisation physique et l'antisémitisme rôdent constamment: « … Il (BHL) n’aime pas la France, moi si. Il a la bave aux lèvres, avec la haine qui suinte de partout."
Les enseignants défendent la mémoire du combat de Guy Môquet.
Le SNES (syndicat national des enseignants de second degré, majoritaire) appelle à ne pas lire cette lettre pour refuser "l'instrumentalisation du devoir de mémoire" et "cautionner l'entreprise commémorative du 22 octobre, décidée par le seul chef de l'exécutif…Nous ne boycottons ni la mémoire de Guy Môquet ni celle de la Résistance", ajoute le syndicat mais "notre travail d'enseignant n'a rien à voir avec une démarche qui vise à susciter l'émotion sans distance critique, sans replacer un témoignage, aussi poignant soit-il, dans son contexte historique",. "Or, la lettre de Guy Môquet (...) ne dit rien de son engagement, elle n'évoque que son amour de la patrie, de ses parents, de sa famille et son sens du devoir".
La manipulation de Sarkozy et Guaino est ainsi clairement éventée.
"Avez-vous vu l'état de cette ville? (...) C'était une porcherie! Parce que Bobruisk était une ville juive, et les Juifs ne se soucient pas beaucoup du lieu où ils vivent. Il n'y a qu'à aller voir ce qui se passe en Israël, que j'ai visité", a déclaré le président Loukachenko à des journalistes russes. Il a tenu ces propos lors d'une conférence de presse, le 12 octobre, au cours de laquelle il dénonçait l'état lamentable de la ville de Bobruisk (centre-est du Belarus). Selon M. Loukachenko, les autorités bélarusses "ont mis de l'ordre" dans cette ville, et des Juifs ont déjà commencé à retourner vivre et investir dans le pays. Le président biélorusse a par ailleurs invité les Juifs "ayant de l’argent" à se réinstaller dans la ville. Près de 4.000 Juifs habitent actuellement à Bobruisk. qui faisait partie de la « zone de résidence » forcée des Juifs sous l’empire tsariste.
La Biélorussie (ou Belarus), comme l’Ukraine, a été une zone d’extermination majeure pendant la Shoah, notamment lors de la « Shoah par balles » qui a précédé la mise en œuvre des camps d’extermination.
Le pays est dominé depuis 1994 par le régime autoritaire de Loukachenko qui se maintient par la répression et jouit du soutien du gouvernement iranien d'Ahamadinejad.
Dans le classement de la liberté de la presse de l'association Reporters sans frontières, la Biélorussie est classée 151e sur 168 pays.
Avec le Réseau Education Sans Frontières (RESF) et le collectif national unitaire dont nous faisons partie, nous appelons à une Journée Nationale de Mobilisation contre la loi Hortefeux Samedi 20 octobre 2007
La loi Hortefeux est une atteinte à la dignité de tous ! En cinq ans, nous aurons eu droit à quatre lois, à de multiples décrets et circulaires, à tout un arsenal d'inspiration xénophobe et raciste, à une inacceptable atteinte aux -déjà faibles- droits des étrangers. Demain, une nième Loi, où s'illustre Brice Hortefeux, à la tête du sinistre ministère de l'identité nationale, de l'immigration et du codéveloppement sera soumise à l'avis du Conseil Constitutionnel. Contre cette loi, radicalement contraire aux principes d'égalité et de non-discrimination de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (ratifiée par la France), de la Convention Internationale des migrants, de la Convention de l'ONU. Tests ADN, proposition d'exclusion de l'hébergement d'urgence. Réagissons ! Nous qui sommes riches de nos multiples résistances et solidarités, des parrainages «hors la loi » des sans-papiers aux mobilisations dans les écoles contre les innommables expulsions des familles, de la résistance spontanée des passants et militants lors des rafles aux positions des chercheurs et des universitaires, à celles des syndicats solidaires des initiatives de tant de professions (assistantes sociales, personnel enseignant, inspecteurs du travail, personnels hospitaliers, pilotes de ligne, avocats, magistrats), nous disons non !
Le 20 octobre manifestons notre soutien à tous ceux qui sont poursuivis pour le délit de solidarité, comme l'instituteur Florimond Guimard en procès à Aix le 22 octobre. Le 20 octobre manifestons notre volonté de voir appliquer une autre politique respectueuse cette fois des familles, des enfants, des travailleurs immigrés.
Nous avons connaissance de manifestations le samedi 20 octobre organisées à Toulouse, Montpellier, Angers, Besançon, Bordeaux, Nantes, Paris, Strasbourg, Amiens, Caen, Dijon, Marseille, Orléans, Rennes, Saint Nazaire.
Rappel à Paris: parcours et horaires prévisibles 14h45-15h départ Belleville entre 15h30 et 16h Place de la République entre 16h15 et 16h45 croisement rue de Turbigo bd de Sébastopol passage par la rue Etenne Marcel entre 17h et 17h30 croisement rue du Louvre-rue de Rivoli arrivée Palais royal entre 17h30 et 18h UCIJ - RESF - CSP Uni(e)s contre l'immigration jetable - Réseau Education sans Frontière - Collectifs de Sans Papiers d'Ile de France
Pétain participe à une messe de la "Légion française des combattants" qu'il a mise en place
Le Vatican soutient les catholiques intégristes et antisémites.
Les groupes intégristes qui ont été réintégrés récemment dans l’Église catholique se sentent encouragés par les prises de position et gestes à leur égard du pape Benoît XVI.
La remise à l’honneur de la messe en latin qui comprend notamment une prière pour "la conversion des Juifs", supprimée lors du concile Vatican II en raison de sa connotation antisémite et l’appui à la très antisémite Radio Maryja en Pologne sont des signes de l’orientation du Vatican.
Une cérémonie fin Septembre dans l'église Saint-Eloi de Bordeaux a illustré ce climat.
Cette église a été attribuée en janvier 2002 par Alain Juppé à une association directement liée à la structure intégriste "Fraternité Saint Pie X", dirigée à Bordeaux par l’abbé Laguérie, disciple de Mgr Lefebvre.
Les intégristes y fêtent le premier anniversaire de la reconnaissance par le Vatican de leur "Institut du Bon Pasteur", le retour de la messe en latin et l’ordination de nouveaux prêtres.
Dans son discours, le cardinal romain Castrillon Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei, chargée à Rome du rapprochement avec les traditionalistes, envoyé par le pape Benoît XVI pour célébrer la messe d'ordination, enfonce le clou : "Si l'Institut du Bon Pasteur reçoit cinq nouveaux prêtres, c'est toute l'Eglise catholique qui les reçoit."
Présent également, Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France. reconnaît avoir facilité l'implantation de l'Institut à Bordeaux.
Les héros du jour sont les curés intégristes Guillaume de Tanoüarn et Philippe Laguérie qui dirigent ce lieu. Leur pedigree est éclairant.
Il a publié un article d'un dénommé Claude Rousseau, selon lequel les Maghrébins sont des «benladenistes en herbe». Les «Arabes envahissent Lutèce, Lugdunum ou Phocée, c'est la France qu'ils menacent d'étrangler».
Selon lui les Juifs sont des «financiers transnationaux». Il existe une «solidarité foncière entre ces deux mondes», une «collusion d'intérêts» pour affaiblir la France.
Il fait également partie des associés qui, en 2000, ont créé la société qui s'est portée acquéreuse deux ans plus tard de Minute, fleuron de la presse d'extrême droite la plus violente.
Laguérie est ouvertement antisémite. En 1987, il déclare à Libération à propos des Juifs : «Depuis quarante-cinq ans, ils tiennent la France en dictature, ils contrôlent les médias et la banque...»
En juillet 1996, il célèbre les obsèques du milicien Paul Touvier qu'il décrit comme «une âme délicate, sensible et nuancée» (voir ci-dessous).
Devant le «tribunal divin, il n'y a pas de médias ni de coups médiatiques, pas de communistes, pas de franc-maçonnerie, pas de partie civile et pas de Licra [Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, ] », déclare l'abbé qui se présente alors comme «l'avocat de Paul Touvier auprès de Dieu».
Le milicien Touvier : un cas d’école.
Après la Libération, Paul Touvier, passé dans la clandestinité, est condamné à mort en septembre 1945 à Lyon et en mars 1947 à Chambéry pour ses tueries au service des nazis. Il s'agit notamment de l'un de ses nombreux crimes commis en tant que chef de la Milicelyonnaise : l'exécution de sept Juifs au cimetière de Rillieux.
Arrêté en 1947 il réussit à s'échapper et vit caché grâce, en particulier, à un aumônier de Justice. Les condamnations sont prescrites au bout de 20 ans en 1967 et Pompidou le gracie en 1971, arguant d'une réconciliation nécessaire. Ces années de clandestinité ont été possibles grâce à la complicité de prêtres de la région de Chambéry.
Le premier succès de ces manœuvres, connues du Vatican, est d'avoir pu maintenir Touvier dans la clandestinité jusqu'à la prescription des sentences de mort et le second est la complaisance de Pompidou.
Face aux accusations d'associations de résistants, Touvier retourne dans la clandestinité en 1973.
Un mandat d'arrêt est lancé en 1981 mais c'est seulement en 1989 qu'il est retrouvé, sous un faux nom, dans un couvent de Nice, propriété des partisans de Mgr Lefebvre, intégristes catholiques.
Sa défense est alors confiée à Maître Trémolet de Villers, personnage omniprésent dans l'extrême droite catholique française. En avril 1994, soit cinquante ans après les faits, la cour d'assises des Yvelines prononce une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour "complicité de crimes contre l'humanité". Paul Touvier meurt, le 17 juillet 1996 en prison. Le 25 juillet une messe est célébrée en son honneur à Paris dans l'église intégriste Saint Nicolas du Chardonnet ( voir ci-dessus).
Notre association Mémorial 98 et notre site soutiennent l’initiative contre les tests ADN et contre l’ensemble de la nouvelle loi sur l’immigration.
Nous vous appelons à signer et à faire signer la
Pétition contre les tests ADN ci dessous:
En instaurant des tests ADN pour prouver une filiation dans le cadre d’un regroupement familial, l’amendement Mariani, adopté par l’Assemblée Nationale, fait entrer la génétique dans l’ère d’une utilisation non plus simplement médicale et judiciaire mais dorénavant dévolue au contrôle étatique. Cette nouvelle donne pose trois séries de problèmes fondamentaux.
Tout d’abord, des problèmes d’ordre éthique. En effet, l’utilisation de tests ADN pour savoir si un enfant peut venir ou non rejoindre un parent en France pose d’emblée cette question : depuis quand la génétique va t’elle décider de qui a le droit ou non de s’établir sur un territoire ? Au-delà, depuis quand une famille devrait-elle se définir en termes génétiques ? Sont pères ou mères les personnes qui apportent amour, soin et éducation à ceux et celles qu’ils reconnaissent comme étant leurs enfants.
Ensuite, cet amendement fait voler en éclats le consensus précieux de la loi bioéthique qui éloignait les utilisations de la génétique contraires à notre idée de la civilisation et de la liberté.
Enfin, cet amendement s’inscrit dans un contexte de suspicion généralisée et récurrente envers les étrangers qui en vient désormais à menacer le vivre ensemble. Car tout le monde s’accorde à dire que la fraude au regroupement familial ne peut être que marginale au regard des chiffres d’enfants annuellement concernés et au regard de l’absence de raison substantielle qu’il y aurait à frauder dans ce domaine. En effet, quelle étrange raison pousserait les immigrés à faire venir massivement dans notre pays des enfants qu’ils sauraient ne pas être les leurs ? Autrement dit, l’amendement instaurant les tests ADN n’a pas pour fonction de lutter contre une fraude hypothétique mais bien de participer à cette vision des immigrés que nous récusons avec force. Nous sommes donc face à un amendement qui, sur les plans éthique, scientifique et du vivre ensemble introduit des changements profondément négatifs. C’est pourquoi, nous, signataires de cette pétition, appelons le Président de la République et le Gouvernement à retirer cette disposition, sous peine de contribuer, en introduisant l’idée que l’on pourrait apporter une réponse biologique à une question politique, à briser durablement les conditions d’un débat démocratique, serein et constructif sur les questions liées à l’immigration. Pour signer la pétition allez sur: www.touchepasamonadn.com