Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah ...)

_______________________________________

__________________________________________

Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :

__________________________________________________________    

________________________________________________________

Sur les réseaux sociaux : 

    

____________________________________________

_____________________________________________

 

Pour correspondre avec nous, nous proposer des articles ou des informations,

pour toute question : 

contact@memorial98.org

______________________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________

8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 11:06

Le pape Ratzinger approfondit son offensive réactionnaire
Le pape Benoît XVI a reçu à sa résidence de Castel Gondolfo le directeur de la radio antisémite polonaise Radio Marya et l'a publiquement félicité pour "l'ensemble de son activité".
 Il apporte ainsi un soutien marqué  au père  Rydzyk qui s'illustre par ses diatribes antisémites, homophobes, anti-IVG et xénophobes (voir nos articles précédents sur ce sujet)
La protestation des pétitionnaires catholiques polonais n'a pas été entendue, c'est au contraire les forces les plus réactionnaires qui sont valorisées.
Ce même pape a déjà pris plusieurs positions dans le même sens notamment en recevant Oriana Fallaci, propagandiste de la dénonciation des musulmans
Surtout il flatte les catholiques intégristes en réintégrant le rituel traditionnel de la messe en latin d'avant le concile Vatican II
qui comprend notamment une prière pour "la conversion des Juifs", supprimée alors en raison de sa connotation antisémite.
Le pape Ratzinger, ancien des Jeunesses hitlériennes, montre ainsi que son orientation traditionaliste bien connue, va s'appliquer pleinement lors de son pontificat.

A suivre...

MEMORIAL 98 

Partager cet article
Repost0
28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 20:55
Sarkozy ; service minimum sur la Shoah, insultes pour les Africains.

La  campagne présidentielle de Sarkozy a été notoirement orientée vers l’électorat de la droite radicale et du FN.
L’exaltation chauvine et sécuritaire y fut symbolisée par les diatribes contre la « repentance" , terme  péjoratif censé disqualifier l’examen de la responsabilité de la France dans les crimes de la colonisation et dans la mise en œuvre de la Shoah, dont l’Allemagne seule était tenue responsable.

(Voir nos articles précédents notamment:
Sarkozy jette aux orties la reconnaissance de la participation de la France à la Shoah)

Au lendemain de son élection Sarkozy choisit même de ne pas participer aux cérémonies de commémoration du 8 Mai en compagnie de Chirac.
(Voir notre article précédent:  Sarkozy boycotte le 8 Mai)

Confronté de nouveau ces jours-ci à ces deux moments capitaux de l’histoire du pays, Sarkozy a choisi dans le cas de la Shoah de concéder une approbation « esthétique »  de la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français.

 
Il déclare ainsi à la veille de l'anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv': «… je n’y ai rien à rajouter ni rien à retrancher au très beau discours de Chirac… » du 16 Juillet 1995. 
 
Telle est la formule minimaliste de Sarkozy au mémorial de la Shoah, accompagné de Simone Weil et de Serge Klarsfeld et tel est aussi sans doute le prix de leur présence avec lui ce jour là.
Serge Klarsfeld, dans une tribune au Monde à cette occasion rappelle l’historique de la position des présidents français par rapport à Vichy, se félicite de la continuité manifestée par Sarkozy quand à la déclaration de Chirac en 1995 et lui exprime sa « reconnaissance ».
Cette expression complaisante de Serge Klarsfeld face à la formule minimaliste de Sarkozy est loin de clore le débat lancé par les déclarations provocatrices de Sarkozy tout au long de la campagne.
On nous accusera de « diaboliser » Sarkozy, selon le code sémantique lancé par ceux qui veulent voir en lui un homme providentiel, mais nous référons à ses nombreux discours et déclarations, tous orientés vers la réécriture chauvine de l’histoire nationale.
 
Quelques jours plus tard, à l'occasion de son voyage en Afrique, Sarkozy concède la  reconnaissance de  fautes du colonisateur mais rabâche de nouveau cette étrange formule destinée à brouiller les cartes :
"nul ne peut demander aux fils de se repentir des fautes de leurs pères".
Puis vient la leçon faite aux Africains et destinée à justifier la politique restrictive et répressive de la France en matière d’immigration :
"L'Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur : la colonisation n'est pas responsable des guerres sanglantes que se font les Africains entre eux, des génocides, des dictateurs, du fanatisme, de la corruption et de la prévarication."
Au moment même où les révélations s’accumulent sur le rôle de l’armée française dans la préparation du génocide rwandais, il ose se dégager de toute responsabilité.
Au moment même ou Sarkozy va visiter Omar Bongo, symbole du lien corrompu de la Françafrique, et Sassou N’Guesso initiateur de crimes de guerre, il rejette la  faute sur l’ « Afrique »
 
Face à ce continent qui souffre des plaies de la colonisation et du néocolonialisme, de la pauvreté et du SIDA, de régimes dictatoriaux maintenus en place par la France y compris par la force armée, voici son analyse : "Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire (…). Jamais il ne s'élance vers l'avenir. Il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès.. »

Cette caricature, digne de l’imagerie coloniale la plus éculée, démontre que Sarkozy n’a pas changé

MEMORIAL 98

 

 

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 21:37
Le patron de Radio Maryja encore protégé par sa hiérarchie

 Le chef de la radio antisémite est membre de l'ordre religieux  "Congrégation du Très Saint Rédempteur" qui a vivement  réagi aux révélations de la presse sur ses remarques antisémites prononcés devant ses étudiants à Torun, accompagnés d'insultes envers le couple présidentiel accusé de favoriser l'avortement et les Juifs.

 Le chef spirituel des Rédemptoristes en Pologne,chargé de s’exprimer au nom de l’ordre, le Père Zdzisław Kalfka, , a accusé la presse de provocation, de manipulation  et de délation.

 Il a nié en bloc l’antisémitisme et l’intention d’injurier quiconque du Père Tadeusz Rydzyk qu'il considère comme  "son frère en foi charismatique"

Voir nos articles précédents
Pologne : protestation catholique contre l’antisémitisme.

Pologne: l'antisémitisme sévit au gouvernement


A suivre…

Memorial 98
 
Partager cet article
Repost0
23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 22:53

 

Edouard Balladur aime les commissions, surtout quand il les dirige.
Il préside actuellement celle qui doit faire passer la présidentialisation accrue du régime.
En 1998 il proposait déjà la mise en place d'une commission sur le thème de la « préférence nationale », Nicolas Sarkozy lui apportait alors son soutien.
Quelques semaines après les élections régionales d'Avril 1998, qui avaient scellé l’alliance de la droite et du Front national dans cinq régions, la droite versait une fois de plus dans la surenchère contre les étrangers (
Édouard Balladur, invité du Grand Jury RTL-Le Monde le 14 juin 1998, prenait publiquement position pour la mise en place d’une commission chargée d’étudier le concept de “préférence nationale” ; interrogé par les journalistes il précisait que cette instance devait inclure des responsables du Front National.
Cette ouverture en direction du Front national, qui plus est sur le thème central du parti d’extrême droite, provoqua un scandale.
Face à la polémique  Nicolas Sarkozy déclarait alors: “Cela me choque d’autant moins que l’on discute tranquillement de la préférence nationale, qu’elle existe dans la fonction publique” (Le Monde, 16 juin 1998) et “les mots de préférence nationale n’ont aucune raison d’être présentés comme des tabous”

Dès 1990, Balladur avait déjà justifié ces discriminations, que la justice condamnera, dans son livre  « Douze lettres aux Français trop tranquilles » ; il écrivait dans son style inimitable : “il me semble qu’il serait légitime de distinguer, parmi les prestations sociales, celles correspondant à des cotisations payées, selon le système de l’assurance, de celles correspondant à la mise en œuvre par l’État ou les collectivités locales d’une solidarité nationale. Aux premières, tous ceux qui travaillent et paient des cotisations doivent avoir droit ; les secondes, en revanche, pourraient, dans certains cas et sous certaines conditions, être réservées aux nationaux”.

 La même année, Sarkozy est le cosignataire d’une éphémère proposition de loi visant à instaurer le principe de préférence nationale dans les politiques des collectivités locales (proposition de loi de Jean-Louis Masson, RPR, du 11 avril 1990) dont l’article 2 dispose que “les collectivités territoriales définissent librement les conditions d’attribution des prestations visées à l’article premier : ces conditions peuvent être notamment relatives à la durée de résidence des bénéficiaires éventuels sur le territoire de la collectivité intéressée, au montant de leurs ressources ou à leur nationalité”.

C’est exactement ce que Bruno Mégret instituera plus tard à Vitrolles en 1998 en créant  une allocation de naissance de 5 000 francs (762,25 €) versée aux seules familles dont l’un des parents au moins est français ou ressortissant de l’Union européenne.
Le tribunal de Marseille a  annulé cette disposition municipale considérant que cette rupture d’égalité n’était pas justifiée.

C’est sous la houlette de ce couple Balladur-Sarkozy, que « réfléchissent » Jack Lang, Olivier Duhamel (ancien député européen socialiste, auteur en son temps d’un manuel pour lutter contre le Front national) Guy Carcassonne conseiller de Rocard, Schramek chef de cabinet de Jospin.

Gageons qu’ils n’évoqueront guère dans leur cénacle ces dérives sur la « préférence nationale », annonciatrices de l’actuel ministère de l’Identité nationale.

MEMORIAL 98
Partager cet article
Repost0
23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 22:38
Pologne : manifeste catholique contre l’antisémitisme.

Sept cents personnalités issues des milieux catholiques polonais ont publié une déclaration condamnant les propos antisémites du père Rydzyk (voir notre article précédent)
Parmi les signataires se trouvent l’ancien premier ministre  Tadeusz Mazowiecki et Wladyslaw Bartoszewski ancien déporté à Auschwitz et ancien ministre des affaires étrangères.
La déclaration publiée sur le site Internet du Centre pour la culture et le dialogue de Cracovie (en polonais) estime que Rydzyk  exprime un mépris envers les Juifs et les autres catholiques
Les signataires déclarent : « en tant que catholiques polonais, laïcs ou membres du clergé, nous exprimons une condamnation morale contre les propos haineux du directeur de radio Maryja ; nous sommes  choqués que ces propos méprisants et antisémites proviennent d’un représentant de l’Eglise »

Leur lettre ouverte appelle l’Eglise catholique à ramener le père Rydzyk dans la ligne de l’Eglise enseignant que l’antisémitisme est un péché.


A suivre…

MEMORIAL 98

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 23:39
                      Rydzyk et Jaroslaw Kaczynski
 
Les publications dithyrambiques se multiplient sur une reconnaissance de la culture juive en Pologne et un retour critique sur la tradition antisémite dans ce pays.  Les événements politiques actuels montrent une toute autre réalité. Le gouvernement actuel qui regroupe la droite radicale du PIS et l’extrême droite est profondément lié à la tradition de l’antisémitisme catholique polonais qui a été aussi manipulée par le régime stalinien polonais.
Une rupture réelle avec cette histoire demeure un objectif crucial dans ce pays qui a vu l’extermination de la quasi-totalité de sa population juive.

Le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski et ses adjoints ont participé ensemble dimanche 8 juillet à une messe organisée par la station de radio ultra-catholique Radio Maryja qui fêtait son quinzième anniversaire et a réuni 150.000 participants au sanctuaire de Czestochowa.
Les vice-Premiers ministres Roman Giertych, chef du parti d'extrême droite LPR, et Andrzej Lepper, président de la formation « populiste » Samoobrona (Autodéfense),  alliés des conservateurs au pouvoir, ont aussi assisté à l'office concélébré par plusieurs évêques.
Après la messe, le Premier ministre a pris la parole et déclaré  "Aujourd'hui, la Pologne est ici. Je peux le dire avec ma conviction et ma foi, c'est grâce à des gens comme vous que la Pologne perdure et continuera à durer, malgré toutes les difficultés, malgré tous ceux qui ne croient pas encore, ceux qui souvent ne veulent pas croire".
La station, qui, revendique plus de 3 millions d'auditeurs réguliers  exerce une forte influence politique en Pologne. Elle est dirigée par son fondateur, le père Tadeusz Rydzyk.
Lors des élections législatives et présidentielle de 2005, remportées par les jumeaux Jaroslaw et Lech Kaczynski, Radio Maryja avait ouvertement soutenu leur parti conservateur Droit et Justice (PiS). Depuis, la station de radio a été promue au rang d'un correspondant officiel du pouvoir. Les membres du gouvernement lui donnent régulièrement des interviews et des informations privilégiées.
Des années durant, le Vatican et les évêques polonais avaient vu « Radio Maria » d'un œil complaisant. Même si le pape polonais n'était pas d'accord avec toutes les opinions émises par la station, celle-ci propageait ses propres conceptions morales conservatrices parmi quatre millions d'auditeurs.
Ce n'est qu'en novembre dernier que le successeur de  Jean-paul II, Ratzinger, a exprimé pour la première fois et sur l'insistance de quelques évêques polonais plus libéraux, une faible critique. « Radio Maria » a réagi en attaquant le pape à qui elle a reproché d'avoir « une peur terrible qu'on ne le présente comme un antisémite » parce qu'il était allemand.
La station possède aussi un quotidien national, Nasz Dziennik (Notre Journal), et une télévision, Trwam (Je Perdure). Pour assurer le fonctionnement de ces médias, le père Rydzyk avait fondé, il y deux ans, sa propre école de journalisme, pour laquelle il a sollicité une aide de l'UE
Scandalisé par une recrudescence des contenus xénophobes et antisémites sur les ondes de la radio, le dernier survivant du commandement de l’insurrection du Ghetto de Varsovie en 1943, Marek Edelman, 83 ans, avait déjà pressé le gouvernement polonais d’envisager la fermeture de Radio Maryja, qu’il a comparée à l' hebdomadaire de propagande nazie Der Stürmer.
«J’appelle le premier ministre et le président de la Diète (chambre basse du Parlement) à prendre des mesures afin d’éliminer l’idéologie diffusée par Radio Maryja dans ses émissions politiques, et même, s’il le faut, à fermer cette station», avait il écrit dans une lettre ouverte à l’ancien premier ministre conservateur Kazimierz.
Il réagissait notamment aux propos suivants tenus sur l’antenne : « «Depuis que l’Holocauste est sur le programme scolaire, tout le monde croit qu’Auschwitz était un camp d’extermination et non un camp de travail normal . Tant que dans un Etat catholique comme la Pologne la plupart des ministres seront juifs et pueront les oignons , la Pologne ne sera jamais polonaise. »

Au lendemain même de la messe du 8 juillet  l'hebdomadaire Wprost, a révélé  que le directeur de la radio Maryja, le père Tadeusz Rydzyk, avait  accusé le président conservateur polonais Lech Kaczynski, frère jumeau du premier ministre, d' « être favorable aux revendications des juifs envers la Pologne », "Vous savez, il est question que la Pologne donne (aux juifs) 65 milliards de dollars. Ils viendront vous voir et diront rendez-moi ce manteau. Enlève ce pantalon! Donne les chaussures!", avait déclaré le père Rydzyk en évoquant sa rencontre avec le président, lors de cette conférence, fermée au public, prononcée en avril dernier dans son école de journalisme.
La Pologne est le seul pays "post-communiste" à n'avoir toujours pas réglé le problème des restitutions des biens perdus pendant la guerre.
Lors de cette conférence, Rydzyk s'en est également  pris à l'épouse du président Maria Kaczynska.
Il lui reproche notamment de s'être opposé à un amendement à la Constitution, proposé par l'extrême droite destiné à interdire totalement l'avortement en Pologne et barrer la route à une éventuelle légalisation de l'avortement.
L'amendement a été finalement été rejeté par le parlement polonais en avril.
"Madame la présidente et l'euthanasie? Sorcière!, Tu va voir ce que tu va voir! Si tu veux tuer les gens, commence par toi-même", a déclaré le père Rydzyk, selon Wprost qui doit publier l'intégralité de l'enregistrement.
Voir aussi nos précédents articles
Le parlement Européen se contente de réprimander le député antisémite polonais: un mauvais signe!
Brochure antisémite polonaise au Parlement européen.


Quelques éléments sur l’histoire du parti du vice-premier ministre Giertych

La Ligue des familles polonaises (LPR) plonge ses racines dans la tradition historique du nationalisme antisémite polonais.
Elle est sortie, tout comme le parti Droit et Justice (PiS), des ruines de l'Action électorale Solidarité (AWS) qui a été, entre 1997 et 2001, le parti du chef du gouvernement et qui a perdu ensuite tout soutien dans la population en raison de sa désastreuse politique sociale. Les fondateurs de la LPR se concentrent sur les cercles antisémites et d'extrême-droite. Le président de la LPR, Roman Giertych, est issu d'une dynastie politique. Son grand-père était un étroit collaborateur du « national-démocrate » Roman Dmowski ; son père, Maciej Giertych, a contribué en 1989 à refonder le Parti national-démocrate et joue encore un rôle actif. C'est lui qui a publié récemment une brochure antisémite sous le logo du Parlement européen. Dmowski, né en 1864, passe pour le rival, dans la période entre les deux guerres, de Josef Pilsudski qui organisa un coup d'Etat et établit une dictature en 1926. Tous deux étaient des nationalistes de droite. Mais Pilsudski avait en vue une extension du territoire polonais et concevait par conséquent que des gens ayant une autre langue, une autre culture et une autre religion avaient une place dans l'Etat polonais, à l'inverse pour Dmowski, la langue polonaise et la religion catholique étaient les  critères déterminants définissant la nation polonaise.
Dmowski, antisémite forcené, voyait partout un complot international juif. Il considérait toutes les minorités nationales comme des ennemis potentiels de la nation polonaise. Dans son livre « Pensées d'un Polonais moderne » il avait écrit en 1902 : « Dans le caractère de cette race [juive] se sont rassemblées tant de valeurs étrangères à notre constitution morale et nusibles à notre vie que l'assimilation d'une grande quantité de juifs nous détruirait, nous remplaçant par des élements décadents, plutôt que par les fondations jeunes et créatrices sur lesquelles nous puissions construire notre avenir ».
C'est surtout après la Révolution russe de 1905, dans laquelle Dmowski combattit dans le camp du Tsar et contre la rébellion polonaise, que l'antisémitisme joua un rôle important dans son programme. Dès 1912, il revendiquait le boycott des magasins juifs en Pologne et préconisait la confiscation de la propriété juive et l'émigration hors de Pologne de l'ensemble de la population juive.
On retrouve dans le programme de la LPR de nombreux éléments issus de la tradition de Dmowski : le chauvinisme, la xénophobie, l'antisémitisme et l'intégrisme catholique. La LPR s'oppose ainsi strictement au droit à l'avortement, aux relations homosexuelles et à toute législation en contradiction avec la doctrine morale du catholicisme.
Roman Giertych a relancé en 1989, à l'âge de 18 ans, les Jeunesses de la Grande Pologne, qui dans les années 1930 avaient fait fonction d'organisation de jeunesse du Parti national (SN) de Dmowski et se caractérisaient par des actions militantes nationalistes et antisémites. Elles se servaient à l'époque de symboles nationaux-socialistes tels que le salut hitlérien; dans plusieurs universités elle avait imposé l'exclusion totale d'étudiants juifs.
La nouvelle édition des Jeunesses de la Grande Pologne de Giertych a elle aussi repris l'usage des symboles fascistes. C'est ainsi que deux députés LPR se sont fait photographier faisant le salut hitlérien, ce qui a provoqué un scandale. Les Jeunesses polonaises de Giertych se sont aussi fait une réputation par leurs troupes au crâne rasé qui attaquent les manifestations d'homosexuels La LPR a bénéficié d'un soutien considérable en fait de propagande de la part de « Radio Maria" ainsi que la chaîne de télévision du groupe, Trwam (Je persiste) .

MEMORIAL 98


 

 

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 21:06

 

 

 

 

 

 

Mise à jour du 29 janvier 2017:

Photo à l'aéroport de Roissy; des passagers pour New York porteurs d'un nom "suspect"  convoqués par Air France

 

 

La direction d'Air France fait du zèle et  applique le décret anti-immigration de Donald Trump

Air France a déjà refusé d’embarquer une quinzaine de personnes vers les Etats-Unis depuis la signature par le président américain, Donald Trump, d’un décret interdisant l’entrée dans le pays de ressortissants de sept pays majoritairement musulmans
 
 
MEMORIAL 98
 
 
ARRET DES EXPULSIONS SUR AIR FRANCE DEMANDENT LES SYNDICATS CONFERENCE DE PRESSE  JEUDI 12-07-2007 A 11 H SUIVIE D’UN RASSEMBLEMENT 99 Rue de Rivoli à PARIS.

Les syndicats CGT, CFDT, SUD, ALTER et SPAF d’Air France organisent une conférence de presse et appellent à un rassemblement à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de la compagnie aérienne convoquée le jeudi 12 juillet à 14 heures au 99 de la rue de Rivoli à Paris.
Ces organisations entendent demander que la compagnie Air France renonce à transporter sur ses lignes des étrangers sans papiers expulsés. En effet, comme les années précédentes, la plus grosse part du quota de 25 000 reconduites voulues par le gouvernement se fera sur les appareils et avec les équipages d’Air France.
La pratique de la reconduite contrainte d’hommes, de femmes, parfois d’enfants est dans son principe même choquante. Le spectacle de personnes menottées, parfois ligotées de la tête aux pieds, bâillonnées et frappées dès lors qu’elles protestent est insupportable aussi bien pour les équipages que pour les passagers à qui ces scènes donnent d’Air France une image bien éloignée de celle suggérée par les publicités. Depuis plusieurs mois maintenant, les incidents se multiplient à bord des appareils.
Le Comité d'Entreprise d'Air France a voté à l'unanimité une  motion identique.


Quelques exemples de violences lors des vols:
* Le 30 août 2006, le Directeur de la sécurité d’Air France décide de remplacer personnellement le commandant de bord le un vol « sensible » qui doit expulser le lycéen Jeff Babatunde Shitu. Il fait investir l’appareil Air France par les CRS pour mater les passagers du Paris Lagos d’Air France.
* Florimond Guimard, instituteur de Marseille, est accusé de violence en réunion avec arme par destination pour avoir protesté, le 11 novembre 2006, contre l’expulsion d’un père algérien de 2 enfants sur un vol Air France au départ de Marignane. Il sera jugé le 22 octobre 2007 et risque 3 années de prison et 45 000  € d’amende. Il sera présent jeudi 12 juillet.
* Vol Air France Paris-Bamako du 29 novembre 2006, les passagers d’Air France protestent contre les mauvais traitements infligés à un expulsé. L’identité d’une passagère d’Air France est relevée. Placée en garde à vue à son retour, elle risque 5 années de prison et 18 000 € d’amende pour entrave à la circulation d’un aéronef. Sa présence est espérée le 12 juillet.
* Le 2 décembre 2006, François Auguste, vice-président de la Région Rhône-Alpes, s’adresse aux passagers d’un vol Air France Lyon-Paris car une famille expulsée se trouve dans l’appareil d’Air France. Jeté à terre par l’escorte policière, molesté, placé en garde-à-vue, il est accusé d’entrave à la circulation d’un aéronef. Il sera jugé le 26 novembre à Lyon. Il risque 5 années de prison et 18 000 € d’amende. François Auguste s’est excusé de ne pouvoir être présent le 12 juillet.
* 28 avril 2007, vol Air France Paris Bamako encore, deux expulsés qui crient sont frappés, étouffés par des oreillers. Des passagers d’Air France protestent verbalement, parmi eux Marie-Françoise Durupt. Les reconduits sont débarqués mais Marie-Françoise Durupt et un autre passager d’Air France sont débarqués, placés en garde à vue. Le procès de ces passagers d’Air France a eu lieu le 3 juillet. Verdict le 4 septembre. Marie-Françoise Durupt sera présente le 12 juillet.
* 26 mai 2007 : Air France Paris Bamako toujours. Un expulsé proteste. Les policiers le bourrent de coups de poings et l’étranglent jusqu’à l’évanouissement. Il est débarqué sans connaissance. Des passagers protestent. L’un d’entre eux est interpellé et placé en garde à vue. Le vol Air France Paris-Bamako est annulé. Salif Kamate, le malien qui a refusé d’embarquer a été relaxé du délit de coups et blessures à agent (il a mordu le policier qui l’étranglait), le tribunal ayant considéré que la violence à son encontre était disproportionnée et qu’il se trouvait en état de légitime défense.

Choquante d’un point de vue éthique, traumatisante pour les équipages comme pour les passagers, la pratique des reconduites contraintes à bord des avions de ligne doit cesser. C’est la demande des représentants du personnel, c’est aussi celle des organisations de défense des droits de l’homme et du RESF que les syndicats ont tenu à associer à leur démarche.

A noter la réaction sans surprise du  ministre de l'Immigration et de l'identité nationale Hortefeux (voir notre précédent article des "collègues" du FN à la tête de l'UMP) qui a calculé que"4,6%" des 6.000 expulsions par avion intervenues entre janvier et mai 2007 avaient présenté des "difficultés", ce qui représente 280 refus d'embarquement. Selon la direction générale de la police nationale, 200 policiers, "tous volontaires" font partie de "l'unité nationale d'escorte et de soutien et d'intervention" chargée des reconduites nécessitant une présence policière. Ils sont "sélectionnés pour leurs qualités de sang froid et de maîtrise, ils reçoivent une formation basée sur la psychologie et la maîtrise des gestes techniques de contrôle".  Le cabinet  ministériel a précisé à l'AFP que "6.000 éloignements" avaient déjà été enregistrés entre janvier et mai 2007, dont "2.223 avec escorte"

Memorial 98




.

 

Partager cet article
Repost0
30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 19:24

 

Décryptage : Devedjian reprend les insultes du FN lyonnais.




Devedjian est certes un grossier personnage et une canaille, mais il y a aussi dans son propos contre Anne-Marie Comparini, traitée par lui en public de "salope", une insulte à celle qui a résisté à l'accord avec le Front National lors des régionales de 1998 (voir link)
D’ailleurs lorsque le conseil régional Rhône-Alpes, dont Anne-Marie Comparini est une élue, a adopté le 29 juin dernier une motion condamnant les propos de Patrick Devedjian, les conseillers membres du Front national et ceux de l’UMP se sont abstenus. Saluons toutefois les quatre femmes de l’UMP qui se sont démarquées de leur groupe,  en apportant leurs voix à cette motion.
L’extrême droite lyonnaise, et B. Gollnisch le négationniste en particulier, ont des comptes politiques à régler avec AM Comparini. Celle-ci a refusé en 19998 et 1999  l’alliance entre la droite locale et le FN et a résisté aux pressions y compris celles de Séguin et Sarkozy (voir ci dessous le récit de ces manœuvres).
Lors de cette crise les responsables du Front National ont souvent insulté publiquement Mme Comparini en la traitant, déjà, de « salope ».
La 
bataille contre l’alliance fut d’abord perdue puisque Charles Million, alors porte parole de la droite lyonnaise et ancien ministre de la défense de Juppé et Chirac,  réalisa un accord politique avec le FN et fût élu président de la région. 
En janvier 1999 après que l’élection de Million ait été invalidée, AM Comparini fut élue présidente de la région grâce aux voix de la gauche et le resta jusqu’en 2004.
 

Devedjian est un ancien responsable du mouvement fasciste et antisémite «  Occident » comme Goasguen, Madelin, Longuet. Il a été  condamné  le 12  juillet  1967 pour « violences et voies de faits avec préméditation et armes » : il avait participé à une attaque en bande, habituelle dans ce groupe, contre les militants du comité Vietnam de l’Université de Rouen, faisant plusieurs blessés graves.
Lors de la récente campagne présidentielle Devedjian, cité dans le Monde du 10/04/07, a ainsi défini les enjeux très droitiers de cette élection  : "La droite est sortie honteuse de la guerre. Depuis la Libération, la gauche exerce un magistère moral sur l'histoire, distribuant les bons et les mauvais points : à gauche le parti des fusillés, à droite les collaborateurs. Même Chirac n'a jamais dit qu'il était de droite, et Jospin n'a pas hésité à dire de la droite qu'elle était héritière d'un courant anti-dreyfusard, antisémite et raciste... Il (Sarkozy) a sorti nos valeurs de la réclusion, il redonne sa dignité à la droite, la droitisation de la société permet aujourd'hui ce réajustement idéologique qui anticipe la victoire politique… »  Analyse à rapprocher des propos de Charles Millon  qui déclarait  en novembre 1998, alors qu’il gèrait la région Rhône-Alpes avec le FN , que la droite, " la vraie ", n’était pas au pouvoir depuis... 1945.

C’est en quelque sorte un retour du refoulé qui s’est exprimé dans l’insulte de Devedjian.

Est il tolérable que ce personnage demeure  secrétaire général de l’UMP et  président du Conseil général des Hauts de Seine ?
Sarkozy l' a en tout cas déjà absous
en arguant de ses excuses et en refusant toute sanction.
 
Voir nos précédents articles notamment :
Des "collègues" du FN à la tête de l'UMP
Sarkozy et le Front National: une liaison dangereuse

Décembre 1998 : L’ANNULATION DE L’ELECTION DE MILLION
Le 9 décembre 1998, l’élection de Charles Millon à la présidence de la région Rhône-Alpes est invalidée par le Conseil d’Etat, assailli de recours. Il a donné raison à Etienne Tête, conseiller régional Vert, qui avait déposé un recours dès mars 1998 contre les conditions d’élection du président de région, jugeant irrégulier le débat qui eut lieu entre le lepéniste Gollnisch et Charles Millon avant le deuxième tour de scrutin.
La gauche qui peut compter sur 60 élus, contre 15 au groupe UDF RPR, est alors tentée de présenter un candidat, le socialiste Queyranne, aux trois tours de scrutin. Le risque est cependant trop grand de perdre une nouvelle fois la région au profit d’une alliance droite extrême droite. Anne-Marie Comparini est choisie comme candidate des " Républicains de droite " face à Millon, candidat à sa succession avec l’appui des seuls lepénistes et de son groupe. Son lieutenant Amaury Nardone propose plusieurs fois de " mettre des claques " à Marie-Thérèse Geffroy, lorsqu’elle prend la parole en séance, pour la punir d'avoir été la seule élue RPR à refuser de mêler ses voix à celles du FN le 20 mars 1998.

 

Dans un premier temps favorable à une " solution Comparini ", le RPR parisien change d’avis au dernier moment. Entre le premier et le deuxième tour de scrutin, Nicolas Sarkozy ( alors N°2 du RPR) persuade le président du RPR, Philippe Séguin, de soutenir le nouveau candidat milloniste, Pierre Gascon, contre Anne-Marie Comparini,. Un nouveau fax de Séguin tombe dans la nuit, quelques heures avant l’ultime tour. Lâchée par le RPR, Comparini pense alors abandonner. Elle reçoit pourtant vers 2h30, dans la nuit du vendredi au samedi, les 60 voix de la gauche plurielle qui ont fait bloc contre Millon et les lepénistes.
À 3h05 elle s’asseoit dans le fauteuil de la présidence, déserté par l’ancien ministre UDF de la Défense de Juppé et Chirac, grâce à 15 voix de droite... Et 60 de gauche !



MEMORIAL 98
Partager cet article
Repost0
24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 17:39

Notre association et notre site, engagés dans la lutte contre la xénophobie sont signataires de l'appel du réseau Terra et de l'appel au forum du 27 juin ci-dessous.

Mémorial 98

Forum-débat
sur l’instauration d’un ministère dit de « l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du co-développement »

Après la mise en place d’un ministère dit de « l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du co-développement », de nombreuses réactions se sont fait entendre.

Après les déclarations et les pétitions, il faut désormais rassembler les initiatives, trouver des moyens d’action efficaces propres au champ scientifique et résister aux processus d’exclusion qui s’institutionnalisent.

C’est pourquoi un forum sera organisé le 27 juin 2007 de 10h00 à 20h00 dans l’amphithéâtre de l’EHESS, 105 bd Raspail, 75006 Paris.

Toutes les organisations, associations, collectifs, groupes et personnes se sentant concernés sont invités à en débattre.


Association française des anthropologues  <http://afa.msh-paris.fr/>
Les historiens démissionnaires de la Cité nationale d'histoire de l'immigration <http://www.upolin.org/>
Réseau scientifique TERRA <http://terra.rezo.net>
Réseau thématique 2 « Sociologie des migrations et production de l’altérité » de l’Association française de sociologie
Association pour la recherche en anthropologie sociale (APRAS)
Société d’ethnologie française

(Communiqués, appels, pétitions, liens et dossiers peuvent être consultés à partir des sites mentionnés)

Appel du réseau TERRA  à ouvrir un chantier national de recherche,
débat et réflexion sur les orgines des nationalismes, xénophobies et discriminations
et les causes de leurs exacerbations périodiques dans l’histoire de l’humanité
Identité nationale et immigration :
inversons la problématique !




Signez en ligne : http://terra.rezo.net/article602.html

Les huit personnalités qui viennent de démissionner du projet de Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), particulièrement compétentes sur l’histoire de l’immigration mais aussi de l’antisémitisme, du racisme et de la xénophobie, en France, ont rappelé avec raison que la création d’un Ministère associant dans son intitulé identité nationale et immigration « s’inscrit dans la trame d’un discours stigmatisant l’immigration et dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité aux étrangers, dans les moments de crise ». Nous approuvons également l’Association française des anthropologues lorsqu’elle rappelle que « lorsque l’État s’empare du thème de l’identité nationale, c’est partout une incitation directe au mieux à la xénophobie, au pire à des violences entre groupes d’origines différentes. »

L’invention d’un nouveau Ministère n’est en effet pas un acte neutre mais un acte de gouvernement à forte portée idéologique. Il institutionnalise un système de pensée, légitime les discours et les actes qui s’y réfèrent, tant des fonctionnaires que des citoyens, et active l’action publique dans un sens déterminé. De quel système de pensée procède le positionnement, au plus haut niveau de la hiérarchie symbolique et administrative de l’Etat, de l’ identité nationale face à l’immigration, mais aussi face à l’intégration qui concerne tous les étrangers et leurs différences et face au codéveloppement ainsi officiellement réduit à un dispositif antimigratoire ?

Par ce cadrage idéologique et par les politiques qui en résulteront, la création de ce Ministère va enraciner plus encore dans notre culture politique l’opposition entre la question nationale et le fait migratoire. Il risque d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire, celle d’un nationalisme d’Etat et d’une xénophobie de gouvernement tendant à stigmatiser l’étranger comme un problème, un risque, voire une menace pour l’intégrité ou l’ identité nationale.

Si, au contraire, la finalité politique de ce gouvernement et, plus largement, des élites dirigeantes de ce pays, est de réduire ce risque, il leur incombe alors d’examiner l’hypothèse d’une problématique inversée : s’il y a un problème entre l’immigration et l’identité nationale, il provient de la place qu’occupe aujourd’hui, au terme d’une évolution de plusieurs décennies déjà, l’enjeu national dans les débats politiques. De même que l’antisémitisme ne résultait pas d’un "problème juif", la xénophobie qui s’exprime aujourd’hui ne résulte pas d’un "problème migratoire" mais d’une montée en puissance des idéologies xénophobes dans nos cultures politiques.

Nous appelons par la présente l’ensemble des institutions d’enseignement et de recherche, y compris les professeurs d’écoles, de collèges et de lycées, les revues de sciences humaines et sociales, les journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision, les organismes de réflexion affiliés à des partis politiques, syndicats et associations à assumer leurs responsabilités intellectuelles dans un tel contexte historique.

Nous les appelons à ouvrir, organiser et animer systématiquement, selon des modalités propres à chacun, un vaste chantier national de recherche, de débat et de réflexion sur les orgines des nationalismes, xénophobies et discriminations ainsi que sur les causes de leurs réapparitions périodiques dans l’histoire de l’humanité. Dans les cinq ans qui viennent il conviendra d’analyser particulièrement le rôle que peuvent jouer les institutions publiques dans l’ exacerbation de ces phénomènes sociaux.

Le réseau scientifique TERRA
(Travaux Etudes et Recherches sur les Réfugiés et l’Asile)
http://terra.rezo.net/article602.html

Mémorial 98


Partager cet article
Repost0
9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 20:18
Nous publions ci-dessous un éditorial de Gaston Viens, maire d’Orly et résistant dès 1941, ami de notre combat, pour le journal d’Orly diffusé à tous les habitants de la ville.

GUY MOQUET
Orly ne peut que se réjouir de l’hommage rendu par la Nation à Guy MOQUET.

Engagé à 16 ans dans la Résistance. Guy MOQUET a été désigné par le ministre de l’intérieur de Pétain, avec 27 de ses camarades comme otage, pour venger la mort d’un officier nazi. Il a été choisi pour son engagement communiste, car pour le gouvernement de Vichy, les communistes n’étaient pas de bons français. Le 22 octobre 1941 ils étaient fusillés à Châteaubriand.
Il est choquant  que l’on utilise la mémoire de GUY MOQUET, pour mieux faire passer une décision indigne pour notre pays, celle de créer un ministère de « l’immigration et de l’identité nationale ». Un ministère qui fera le tri entre les « bons » et les « mauvais » français.
Les mots ont un sens,  associer « immigration » et  « identité nationale » c'est, inscrire l'immigration comme « problème » pour la France et les français  dans leur existence même.   
Ce rapprochement rappelle les heures les plus sombres de notre histoire dans laquelle on a désigné l’étranger, comme le responsable des maux de notre pays.
Alors que notre République s’est construite par l’intégration, sur la base des principes de Liberté d’Egalité et de Fraternité, ce ministère menace d'installer la division.
Depuis deux  siècles, les étrangers, ont contribué à  développer, transformer et à enrichir notre Pays. Guy MOQUET n’est pas mort pour qu’un jour on expulse de France des jeunes de son âge et des adultes au prétexte qu’ils ne sont pas français.
« J’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose. »
Nous n’oublierons pas le message de Guy MOQUET."

Gaston VIENS, maire d’Orly,  est né en 1924 comme Guy Moquet . Adhérent des jeunesses communistes, il rejoint les FTP en 1941 et mène l’action clandestine contre le STO. Arrêté par la police de Vichy le 14 juillet 1943 il est jugé par le tribunal spécial d’Aix en Provence puis détenu au camp de Saint Sulpice.
Déporté  à Buchenwald en Août 1944, il participe à libération du camp le 11avril 1945 aux côtés des ses camarades des brigades internationales.

Orly compte une avenue Guy Moquet , des salles de convivialité Guy Moquet,  une
avenue des Martyrs de Châteaubriand.

MEMORIAL 98



Partager cet article
Repost0