Les alliés Kaczynski et Rydzyk.
Affrontements à propos de la radio intégriste et antisémite
À la veille des élections législatives, le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski prend de nouveau la défense de Radio Maryja et tente d'empêcher la création d'une journée européenne contre la peine de mort.
Voir (ci-dessous) nos 5 précédents articles sur ce sujet publiés depuis le 11 juillet dernier, retraçant les étapes de cette crise et son contexte.
Depuis 2002, nous alertons sur les campagnes antisémites et xénophobes menées par les « médias de haine » polonais.
"Il est absolument indispensable de mettre en place une nouvelle direction de Radio Maryja et de la télévision Trwam, pour qu'elles servent l’Église de Pologne sous la tutelle des évêques", a déclaré le cardinal Dziwisz devant l'épiscopat réuni le 25 août au sanctuaire de Czestochowa
"Cette radio, c'est un seul homme. Écartez cet homme et cette radio n'existe plus", a dit le premier ministre qui ne cache pas que son parti conservateur Droit et Justice (PiS) mise sur l'électorat proche de Radio Maryja, dans la perspective des éventuelles législatives anticipées cet automne.
Lors des législatives de 2005, le soutien apporté au PiS par Radio Maryja avait déjà pu contribuer à la victoire des conservateurs sur leurs rivaux libéraux.
Lors d'une réunion de représentants des 27 à Bruxelles, la Pologne a refusé de donner son accord à cette proposition de la Commission européenne, déjà soutenue par le Parlement européen et qui nécessite encore l'accord unanime des États membres.
Le gouvernement des frères Kaczynski, juge cette journée sans intérêt car la peine de mort est déjà abolie dans tous les pays européens.
Elle voudrait créer à la place "une Journée de défense de la vie, qui condamnerait à la fois la peine de mort, l'avortement et l'euthanasie"
La présidence portugaise de l'UE a estimé lors de cette réunion tout débat sur la proposition polonaise "inutile" car "il n'y a pas de politique européenne sur l'euthanasie et l'avortement, alors qu'il y en a une pour l'abolition de la peine de mort".
Les frères Kaczynski au pouvoir en Pologne ont par le passé ouvertement regretté que la peine de mort ait été abolie en Europe.
En août 2006, ils ont pris une initiative sans lendemain pour tenter de modifier la Convention européenne des droits de l'homme, qui s'applique aux 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, basé à Strasbourg, et leur interdit de pratiquer la peine de mort.
La présidence portugaise espère convaincre la Pologne de changer d'avis d'ici le 9 octobre, date à laquelle doit être signée à Lisbonne la déclaration commune de l'UE et du Conseil de l'Europe instaurant cette "Journée européenne" et réclamant l'abolition universelle de la peine de mort.
Selon Amnesty International, 1.591 personnes ont été exécutées dans le monde en 2006. La Chine, le Pakistan, l'Iran, l'Irak, le Soudan et les États-Unis sont les principaux pays qui appliquent encore la peine de mort.
A suivre ….
La Pologne de nouveau face à l'antisémitisme
Antisémitisme en Pologne: le scandale éclate!
Pologne: défaite de la droite radicale
Pologne: le gouvernment et les evêques pour la radio antisémite
Le pape soutient les antisémites polonais
Memorial 98