Arno Klarsfeld exploite son nom pour défendre les pires causes
Avec les victimes de Papon ou avec ceux qui le soutiennent ?
Candidat UMP à Paris, Il déclare dans le journal Métro du 31/05/07 : “Je ne suis pas un inconnu dans la vie politique. Ça fait longtemps que je suis engagé avec mes parents, j’ai joué un rôle déterminant dans des procès historiques comme celui de Papon, j’ai rempli des missions pour Nicolas Sarkozy…
Revendiquant ainsi sa présence lors du procès Papon, Arno Klarsfeld doit pour le moins s’expliquer sur le pèlerinage à grand spectacle de son mentor Sarkozy auprès de Maurice Druon le 1er Mars dernier. Ce jour-là, devant de nombreux journalistes et officiels de l’UMP, Druon a adoubé Sarkozy et déclaré celui-ci représentait sa "descendance" politique
(voir Sarkozy encense Maurice Druon, ami et soutien de Papon )
Arno Klarsfeld lui-même dénonçait Druon en ces termes dans une tribune publiée par le journal Le Monde le 4/8/2002 et intitulée "Israël face à la barbarie
" «… Mais les faiseurs d'opinion européens sont imperméables à la logique dans le cas d'Israël tant ils ont été habitués à considérer les juifs comme des victimes passives. Ils sont là pour les commémorer ou pour considérer, à l'instar d'un bel esprit comme Maurice Druon, que durant la seconde guerre mondiale "ils se sont laissé mener à l'abattoir comme des moutons".
De quel côté se place donc Arno Klarsfeld ?
Est-il avec les victimes et les parties civiles du procès Papon ou avec Druon qui est venu témoigner pour défendre Papon, insulter les déportés et leurs enfants? Faut-il croire le Klarsfeld de 2002 ou celui de 2007, rallié à Sarkozy et à Druon et au refus de toute "repentance"? (voir Sarkozy jette aux orties la reconnaissance de la participation de la France à la Shoah )
Pointe avancée du ministère de la honte
Arno Klarsfeld soutient mordicus la création du Ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, voulu par Sarkozy pour attirer l’électorat du Front National. Il aurait même, selon le Journal du Dimanche dans son édition du 18 Mars dernier (ci-dessous) plaidé pour le maintien de ce terme, venu tout droit de la xénophobie traditionnelle à la française.
« Présidentielle 18/03/2007 - 10:53 Klarsfeld et l'identité nationale
Le Journal du Dimanche révèle qu'Arno Klarsfeld n'est pas pour rien dans le fait que Nicolas Sarkozy ait décidé finalement de ne pas renoncer à son concept "d'identité nationale" alors qu'il était prêt à y substituer celui "d'intégration républicaine". L'avocat, conseiller du candidat UMP a convaincu ce dernier de rester "droit dans ses bottes". "Il faut que tu ailles jusqu'au bout sinon on va croire que tu te renies", lui a-t-il dit dans l'avion qui les menait jeudi à Nantes ».
A l’inverse, Simone Weil a au moins fait connaître publiquement son désaccord avec cette mesure, en notant justement que l’accouplement de l’immigration et de l’identité nationale représentait un signal plus que douteux.
A Klarsfeld n’hésite pas à utiliser la grosse démagogie xénophobe
Confronté à la critique de son parachutage dans le 12 eme arrondissement, il répond ( dans le JDD du Dimanche 20 Mai 2007):
« C'est étrange de se voir traité de parachuté quand on habite le ViIIe, à quelques stations de métro du XIIe. Cette accusation vient souvent des partis de gauche ou d'extrême gauche qui proposent que les étrangers puissent voter aux élections nationales mais refusent qu'un Parisien se présente aux législatives à dix minutes en vélo de chez lui… »
Arno Klarsfeld exploite et trahit sans vergogne le combat de tous ceux qui ont combattu et combattent pour la mémoire, contre le racisme et le négationnisme.
MEMORIAL 98