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L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah ...)

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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :

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Sur les réseaux sociaux : 

    

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Pour correspondre avec nous, nous proposer des articles ou des informations,

pour toute question : 

contact@memorial98.org

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 23:53

Dans la vague de soulèvements et de révolutions qui touchent les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, la Libye se distingue par la violence de sa caste dirigeante et de son dictateur Kadhafi.

Au pouvoir depuis 41 ans, celui-ci a confisqué la rente pétrolière et entend la défendre y compris par le massacre de la population insurgée.

Les gouvernements européens portent une lourde responsabilité dans le maintien de  cet assassin. Ils se contentent de protestations verbales et veillent au rapatriement de leurs ressortissants, abandonnant les Libyens aux balles et aux bombardements.

Kadhafi a accordé à ces gouvernements et aux grandes entreprises de leurs pays les gages nécessaires à son intégration dans le cercle de la respectabilité et des affaires.      

La liste de ses « amis » est impressionnante : Sarkozy qui l’a reçu en grande pompe à Paris car le dictateur avait enfin accepté de libérer contre une énorme rançon des infirmières bulgares et un médecin palestinien maintenus en détention pendant des années.

Berlusconi quant à lui ne tarit pas d’éloges sur son « copain » qu’il refuse encore  de critiquer pour « ne pas le déranger ».   

Les gouvernements britanniques de Gordon Brown et écossais se sont aussi déshonorés en libérant en 2009 « pour raisons médicales » Abdelbaset Ali Mohamed Al-Megrahi, le Libyen condamné en 2001 pour l'attentat de Lockerbie, contre un Boeing 747 de la compagnie américaine Pan Am, qui avait explosé le 21 décembre 1998,   faisant 270 morts. Al-Megrahi a été accueilli triomphalement en Libye après que le fils de Kadhafi a proclamé que sa libération avait été obtenue en échange de contrats commerciaux.

 Le même fils du dictateur que les médias ont parfois présenté comme un réformateur est celui qui appelle au massacre des opposants et promet des « rivières de sang ». Il a aussi été  très proche du dirigeant d’extrême-droite autrichien Jorge Haider (voir Nuit de cristal : 70 ans après(I) Terrible Autriche ).

La dictature libyenne doit immédiatement être mise hors d’état de nuire, y compris par l’envoi de forces internationales de l’ONU garantissant la sécurité et la vie du peuple libyen.

(voir aussi Abattre toutes les dictatures

Tunisie, Algérie : solidarité

Chine : le silence complice de Sarkozy

Dictateurs africains: célébration de l’impunité ?

Chine: la défaite, 20 ans après

Sri Lanka : ONU silencieuse, régime impuni.)

MEMORIAL 98

 

 

 

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 19:53

Après Sarkozy, Merkel, Berlusconi, c'est le tour de David Cameron, premier ministre conservateur britannique d'attiser la flamme de la xénophobie, dans discours tenu à Munich (!).

A la veille d'une manifestation fortement médiatisée de l'organisation d' extrême-droite English Defence League (EDL) dans la ville de Luton qui constitue son bastion, Cameron vient de reprendre les termes de Sarkozy et Besson pour prôner une "identité nationale".

Le British National Party (BNP) principal parti d'extrême-droite britannique, s'est vivement félicité de ce discours; son dirigeant Griffin a évoqué une "griffinisation" de la position des conservateurs.

Au moment même où se développe une grande vague démocratique dans les pays arabes

(voir Tunisie, Algérie : solidarité

Abattre toutes les dictatures )

les chefs de la droite européenne en grande difficulté suite à leurs politiques d'austérité,  attaquent leurs populations issues de l'immigration et de la colonisation.


Le rapport annuel de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) paru le 8 juillet dernier dénonçait déjà cette orientation. Nous en  publions  des extraits ci-dessous (voir aussi http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/ecri/default_FR.asp? avec un rapport spécifique sur la France.)

Ce rapport officiel, issu du Conseil de l'Europe  qui regroupe 47  pays, met en cause les responsables politiques du continent en indiquant : « ... L'opinion publique, dont l'attitude négative est alimentée par un discours politique de plus en plus xénophobe, rend les immigrés responsables du chômage et de la détérioration de la sécurité.... »

Ce rapport semble avoir été écrit presque sur mesure pour les gouvernement français et italien, pour Sarkozy et Berlusconi et maintenant pour Merkel et Cameron.

Ces régimes ont multiplié les initiatives désignant les populations étrangères et les minorités comme responsables des problèmes de leurs pays.

Le gouvernement français avait de plus mis en place un « ministère de la xénophobie » dit de l'Identité nationale et lancé une campagne officielle sur le même thème. Il comporte en son sein un ministre condamné par la justice pour injure raciale et a fait passer une loi criminalisant le port du niquab islamique.

(voir notamment
Europe : une marée brune ?
Hortefeux doit partir !

Centres de rétention : barbarie quotidienne

Europe: contre l'enfermement des étrangers

Identité nationale : comment l’idée vint à Eric Besson

Italie: danger fasciste? )

 

Extraits du rapport officiel du Conseil de l'Europe:
"... L'ECRI a rendu public aujourd'hui son rapport annuel, qui étudie les grandes tendances observées en matière de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie, d'antisémitisme et d'intolérance en Europe.
 

Dans le rapport, elle se dit préoccupée par les conséquences de la crise économique pour les groupes vulnérables - surtout l'augmentation du chômage et la réduction des services sociaux.

L'opinion publique, dont l'attitude négative est alimentée par un discours politique de plus en plus xénophobe, rend les immigrés responsables du chômage et de la détérioration de la sécurité.

L'ECRI appelle les Etats européens à appliquer scrupuleusement leur législation visant à prévenir et à combattre le racisme, l'intolérance et la xénophobie, et à combler les vides juridiques qui perdurent. Si elle reconnaît que certains Etats ont adopté une législation adaptée, l'ECRI souligne néanmoins que l'application des textes « reste souvent un défi ».

L'ECRI est également préoccupée par la persistance du recours généralisé au profilage racial par la police, par les abus dans la lutte contre le terrorisme et par les brutalités policières contre des groupes vulnérables. Le rapport conclut en ces termes  :

* Les Roms et les Gens du voyage restent en butte à une hostilité ouverte et à l'exclusion sociale ; ils sont victimes de meurtres et de raids contre leurs campements.

* Le racisme anti-Noirs perdure en Europe et se traduit souvent par des attaques organisées contre la communauté noire et par de fréquentes injures liées à la couleur de peau lors des manifestations sportives.

* La discrimination envers les musulmans persiste dans les domaines de l'emploi, du maintien de l'ordre, de l'urbanisme, de l'immigration et de l'éducation. Depuis peu, les musulmans sont également visés par des restrictions spécifiques d'ordre juridique. Les Etats doivent faire plus pour encourager la tolérance à l'égard de la diversité religieuse.

* L'antisémitisme perdure en Europe. Les actes de vandalisme visant des synagogues et des cimetières juifs restent, avec le négationnisme, des sujets de préoccupation... "

 Ce dernier paragraphe sur le négationnisme s'applique particulièrement au gouvernement français, qui en assimilant les médias indépendants à une « presse collaborationniste", banalise la Shoah et le régime de Vichy

(voir Qui joue avec le fascisme ?

Qui manipule l’étoile jaune ?

Un dirigeant UMP salit à nouveau la Shoah.
Sarkozy et la presse "collaborationniste": un recyclage ) 

Les dirigeants de la droite européenne, pour une fois unis, ont recours à la xénophobie pour tenter de détourner la colère de ceux qui subissent les frais de la crise. Ils ouvrent ainsi la voie à l'extrême-droite avec laquelle ils envisagent d'ailleurs de coopérer.

MEMORIAL 98

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 20:53

Une fois de plus Marine Le Pen marche dans les pas de son père. Elle dénonce à nouveau Eva Joly, d'origine norvégienne, en raison de sa double nationalité et lui conteste le droit de se présenter à l'élection présidentielle de 2012. Elle utilise pour cela la rhétorique classique de l’extrême-droite française en déclarant :

"Quand on est candidat à la présidentielle (...) il faut avoir un lien charnel avec notre pays, avec notre peuple. Je trouve profondément indécent que quelqu'un qui est devenu français à 20 ans, qui a la double nationalité, puisse poser sa candidature...Il faut supprimer la double nationalité"

La nouvelle présidente du Front National reprend ainsi le style et le contenu des diatribes de son père.

 Lors de la précédente présidentielle, en 2007 celui-ci avait d’abord à plusieurs reprises mis en cause les « 3 grands parents étrangers de Sarkozy ». Nous avions alors révélé qu’il s’agissait d’une référence codée au statut des Juifs  de  Pétain prévoyant l’exclusion de la vie publique pour ceux qui avaient 3 grands-parents juifs  ( Le Pen et les "3 grands-parents étrangers" de Sarkozy )

Puis en juin 2007 il s’en était pris à Rachida Dati dans ces termes : " question à Mme Dati: est ce que vous avez la nationalité marocaine, ou est-ce que vous avez la nationalité française ? vous devez choisir. Si vous choisissez la nationalité étrangère, vous serez des étrangers, respectés en France, mais selon le statut des étrangers, sans les avantages que moi je crois devoir réserver aux Français… » (Le Pen récidive contre Rachida Dati)

Tradition délatrice

Les Le Pen père et fille s’inscrivent ainsi dans la longue tradition de l’extrême droite française consistant à dénoncer des personnes en raison de leur religion ou de leur origine et à  dresser dans ce but des « listes de noms ».

Le dirigeant du FN avait souvent fait huer des noms à consonance juive de journalistes lors des fêtes de son parti.

Il avait inauguré la mise en cause de la nationalité de ses contradicteurs dès 1989.

Le 5 décembre de cette année-là, à la télévision (sur la chaîne de l’époque « la 5 »), Le Pen est censé débattre avec Lionel Stoleru, alors secrétaire d'Etat chargé du Plan, sur le thème du travail au noir:

Le Pen commence par demander à son interlocuteur s'il a une double nationalité, faisant ainsi allusion à ses origines juives

Stoleru répond:

- "Être juif, ce n'est pas une nationalité... Jusqu'à présent, c'est une religion."

En Europe, la droite et l’extrême droite contre la double nationalité

La remise en cause en cause de la double nationalité n'est pas limitée aux  vitupérations de Le Pen. Dans notre pays, de Villiers avait inscrit à son programme présidentiel de 2007 " l'interdiction de la double nationalité". Dans plusieurs pays d’Europe, la droite met en cause les élus et responsables qui se trouvent dans ce cas. En Allemagne le parti  démocrate-chrétien CDU-CSU, correspondant de l’UMP et membre du même parti européen (PPE), mène depuis des années une campagne contre le droit à la double nationalité des personnes issues de l’immigration.(voir Europe : une marée brune ?)

Marine Le Pen tente ainsi d’exploiter et d’approfondir sa popularité auprès des franges xénophobes de l’électorat UMP, agité par les orientations que lui ont distillées Sarkozy, Besson et Hortefeux.(voir

Qui veut se faire piéger par Marine Le Pen ?

Succès du Front National: quelles conséquences?

 

Notons que Marine Le Pen réalise aussi une opération de soutien à l’ex-ministre mitterrandiste Roland Dumas, compagnon de route du Front national depuis 2007; voir Impunité de l'antisémite Barre et actuellement soutien de Laurent Gbagbo. Dumas poursuit de sa haine Eva Joly, qui avait mis à jour ses turpitudes financières dans l’affaire Elf.

Albert Herszkowicz pour

MEMORIAL 98

 

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 20:53

 

Une fois de plus Marine Le Pen marche dans les pas de son père. Elle dénonce à nouveau Eva Joly, d'origine norvégienne, en raison de sa double nationalité et lui conteste le droit de se présenter à l'élection présidentielle de 2012.

Elle utilise pour cela la rhétorique classique de l’extrême-droite française en déclarant :

"Quand on est candidat à la présidentielle (...) il faut avoir un lien charnel avec notre pays, avec notre peuple. Je trouve profondément indécent que quelqu'un qui est devenu français à 20 ans, qui a la double nationalité, puisse poser sa candidature...Il faut supprimer la double nationalité"

La nouvelle présidente du Front National reprend ainsi le style et le contenu des diatribes de son père.

 Lors de la précédente présidentielle, en 2007 celui-ci avait d’abord à plusieurs reprises mis en cause les « 3 grands parents étrangers de Sarkozy ». Nous avions alors révélé qu’il s’agissait d’une référence codée au statut des Juifs  de  Pétain prévoyant l’exclusion de la vie publique pour ceux qui avaient 3 grands-parents juifs  ( Le Pen et les "3 grands-parents étrangers" de Sarkozy )

 Puis en juin 2007 il s’en était pris à Rachida Dati dans ces termes : " question à Mme Dati: est ce que vous avez la nationalité marocaine, ou est-ce que vous avez la nationalité française ? vous devez choisir. Si vous choisissez la nationalité étrangère, vous serez des étrangers, respectés en France, mais selon le statut des étrangers, sans les avantages que moi je crois devoir réserver aux Français… » (Le Pen récidive contre Rachida Dati)

Tradition délatrice

Les Le Pen père et fille s’inscrivent ainsi dans la longue tradition de l’extrême droite française consistant à dénoncer des personnes en raison de leur religion ou de leur origine et à  dresser dans ce but des « listes de noms ».

 Le dirigeant du FN avait souvent fait huer des noms à consonance juive de journalistes lors des fêtes de son parti.

 Il avait inauguré la mise en cause de la nationalité de ses contradicteurs dès 1989.

Le 5 décembre de cette année-là, à la télévision (sur la chaîne de l’époque « la 5 »), Le Pen est censé débattre avec Lionel Stoleru, alors secrétaire d'Etat chargé du Plan, sur le thème du travail au noir:

Le Pen commence par demander à son interlocuteur s'il a une double nationalité...

Réponse de Stoleru:

- "Être juif, ce n'est pas une nationalité... Jusqu'à présent, c'est une religion."

Après les hésitations de Le Pen qui évoque une prétendue double nationalité franco-israélienne de son , la discussion porte sur le contrôle du travail clandestin:

Lionel Stoleru : "Sur ce problème du travail au noir, j'ai moi-même organisé des descentes dans le Sentier, des opérations coup de poing..."

Jean-Marie Le Pen dans une "plaisanterie" nauséabonde : "Vraiment ? Vous pourriez faire une rafle, c'est le cas de le dire..."

Cette agression antisémite provoqua à l’époque un tollé.

 

En Europe, la droite et l’extrême droite contre la double nationalité

 La remise en cause en cause de la double nationalité n'est pas limitée aux  vitupérations de Le Pen. Dans notre pays, De Villiers avait inscrit à son programme présidentiel de 2007 " l'interdiction de la double nationalité". Dans plusieurs pays d’Europe, la droite met en cause les élus et responsables qui se trouvent dans ce cas. En Allemagne le parti  démocrate-chrétien CDU-CSU, correspondant de l’UMP et membre du même parti européen (PPE), mène depuis des années une campagne contre le droit à la double nationalité des personnes issues de l’immigration.(voir Europe : une marée brune ?)

Marine Le Pen tente ainsi d’exploiter et d’approfondir sa popularité auprès des franges xénophobes de l’électorat UMP, agité par les orientations que lui ont distillées Sarkozy, Besson et Hortefeux.(voir

Qui veut se faire piéger par Marine Le Pen ?

Succès du Front National: quelles conséquences?

Notons que Marine Le Pen réalise aussi une opération de soutien à l’ex-ministre mitterrandiste Roland Dumas, compagnon de route du Front national depuis 2007;voir (Impunité de l'antisémite Barre) et présentement soutien de Laurent Gbagbo. Dumas poursuit de sa haine Eva Joly qui avait mis à jour ses turpitudes financières dans l’affaire Elf.

Albert Herszkowicz pour

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 16:11

 

                                          Alliot-Marie propose l'aide de la police française à Ben Ali

 

Les révolutions tunisienne et égyptienne en cours, après le soulèvement réprimé en Iran, montrent avec éclat l’aspiration des peuples à la liberté, la démocratie et la justice.

 Elles démontrent ainsi qu’aucune nation n’est condamnée par la fatalité ou le poids de l’histoire à vivre sous le joug dictatorial.

La contagion démocratique prend certes un relief particulier dans le monde arabe, au sein duquel règnent  le plus souvent l’arbitraire, la répression et la torture, voire la succession héréditaire comme forme de pouvoir.

Mais au-delà, on peut penser et espérer que dans les dizaines de pays répartis sur tous les continents et dans lesquels les populations vivent sans les libertés essentielles, le vent est à l’écoute, à l’information et à la révolte qui gronde.

La liberté d’information, d’association, de créer des syndicats indépendants, de tenir des élections libres représentent l’avenir et l’oxygène des peuples.

Actuellement les dictatures qui n’ont aucune légitimité sont étrangement qualifiées par des termes qui relèvent en principe du vocabulaire démocratique.

On parle ainsi du « gouvernement chinois » ou « président chinois » alors qu’il s’agit d’une organisation criminelle régnant par la force et qui a sur les mains le sang des millions de personnes victimes de la répression. (voir Chine: la défaite, 20 ans après

Ouïgours : révolte et massacre)

Cet exemple, particulièrement frappant s’agissant d’une puissance mondiale, s’applique  évidemment à  tous les cas dans lesquels les libertés démocratiques ne sont pas respectées (voir Droits de l'Homme: un combat nécessaire .  Russie/ un an après les assassinats Droits de l'Homme: un combat nécessaire .)

On ne peut pas prévoir où surgira de nouveau la flamme de la liberté ; on constate en revanche que tous ces régimes autoritaires suivent avec inquiétude et terreur les événements actuels en Tunisie et en Egypte.

Le gouvernement français actuel s’illustre particulièrement par son appui aux dictatures : après le silence sur le prix Nobel chinois, puis le soutien jusqu’au bout à Ben Ali c’est maintenant Moubarak qui est soutenu. (voir Tunisie, Algérie : solidarité  

Chine : le silence complice de Sarkozy

Dictateurs africains: célébration de l’impunité ? La menace islamiste est brandie comme une massue pour faire passer l’état d’urgence en place depuis 30 ans et les tirs à balles réelles sur les manifestants.

Ce soutien aux dictatures doit être sanctionné: est-il tolérable que se maintienne un gouvernement comportant un ministre de l’intérieur condamné pour injures raciales (voir Hortefeux doit partir !) et une ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, qui a proposé à la dictature tunisienne de l’aider à réprimer le soulèvement démocratique?

MEMORIAL 98

 

 

 

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 20:46

Le Pen et son supporter Dieudonné. 

 

 

 

 

 

Jusqu’au dernier moment du congrès d’intronisation de sa fille Marine à Tours, Jean-Marie Le Pen a tenu a marquer l‘importance de son engagement antisémite, au côté de ses attaques contre l'immigration.

Ainsi après que le service d’ordre ait agressé un journaliste portant un nom juif, Jean-Marie Le Pen a déclaré: " ... il a cru bon de dire qu'il était juif et que c'est pour cette raison qu'on l'avait expulsé, ce qui ne se voyait ni sur sa carte ni, si j'ose dire, sur son nez...".

Il est aussi revenu longuement sur  ses différents « dérapages » en se présentant en victime: « ….Parallèlement, le Front National a été victime d’une véritable persécution judiciaire et médiatique orchestrée par la police de la pensée.« Durafour crématoire », « détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale », « inégalité des races »… Tous mes propos ont été détournés de leur sens réel afin de me juger en sorcellerie parce que je refusais de me soumettre à la dictature de la Police de la pensée..."

À la veille de passer partiellement la main, Le Pen tient à marquer profondément la matrice antisémite de son mouvement.

Pour lui, la revanche de la Deuxième guerre mondiale et des années 30 est toujours d’actualité. C’est le sens de l’obsession du « détail » que représenterait la Shoah, reprise  régulièrement depuis 1987 .

C’est aussi le sens de références codées  à Laval ou, à propos de Sarkozy et des ses "trois grand-parents étrangers" au statut des Juifs promulgué par Pétain 

Dans un provocation passée inaperçue, fin 2008, Le Pen présentant ses vœux de Noël à la radio et à la télévision récitait le poème « Noël en taule » " de  Robert Brasillach écrit dans la prison de Fresnes où, ce fasciste déclaré qui ne cessa de dénoncer nommément des Juifs et des résistants, attendait son procès à l’issue duquel il fut fusillé pour intelligence avec l’ennemi.

Pour le président d’ honneur du FN, les Juifs demeurent les ennemis éternels du nationalisme car ils sont les  porteurs du « mondialisme » abhorré. En cela Le Pen est un héritier des thèses nazies.

De plus à l'approche de sa retraite politique, Le Pen tente de justifier son échec personnel en l'attribuant à la puissance du « lobby juif ».


En effet, le chef du FN n'a jamais réussi à concrétiser les extraordinaires succès électoraux de son parti, alors qu'il se voyait aux portes de la participation au pouvoir.
 Sa présence au deuxième tour de la présidentielle de 2002 est finalement restée sans lendemain. Même les alliances établies avec la droite lors des élections régionales de 1998 se sont effondrées dans le chaos.

Face à ce bilan d'échec de sa propre trajectoire et au moment de passer le relais à sa fille, Le Pen fait appel, avec une violence accrue, à deux explications déjà utilisées à de maintes reprises et répétées dans son long discours de passage de témoin: celle de la « décadence de la France » et  celle de la responsabilité sous-entendue du « lobby juif » qui a bloqué son ascension.

C'est le sens de ses propos dans une interview au journal « Bretons » en avril 2008; évoquant à nouveau le « détail «  il déclarait  alors:  «... C'est le sujet qui est important, je crois. J'aurais parlé, même de très loin, du génocide vendéen, personne n'aurait été choqué... Est-ce un pays de liberté où une phrase, si contestable soit-elle - et prononcée par un homme public -, mérite 150 millions d'amende et la mise à l'index de l'individu et de son parti ?"

Le Pen voudrait faire passer le message suivant: " j'ai échoué car j'ai osé toucher au tabou de la Shoah; les juifs m'ont harcelé et marginalisé"

Cette thématique a été martelée pendant des années, en mettant en cause les patronymes juifs des journalistes de l'audiovisuel, en évoquant « l'internationale juive » ou un soi-disant pacte des partis de droite avec la fantasmatique organisation juive Bnai-Brith pour interdire les alliances entre la droite et l'extrême-droite.


C'est aussi ce que Le Pen a exprimé quand il a évoqué à plusieurs reprises pendant la campagne présidentielle de 2007 les « trois grands-parents étrangers de Sarkozy »
.

Nous avions alors démontré et révélé que ces " trois grands-parents étrangers" constituaient une référence directe, bien que codée, au statut des Juifs de 1940 lequel fixait justement ce même critère de filiation des « 3 grands parents » pour exclure les juifs ainsi définis, des fonctions publiques et électives (voir encore Le Pen et les "3 grands-parents étrangers" de Sarkozy

Ainsi pour Le Pen, c'est le « lobby juif » qui est maintenant au pouvoir à travers Sarkozy. Cette thématique antisémite est d'ailleurs largement présente chez les Dieudonné, Soral et autres agitateurs antisémites sévissant sur Internet.

Les réactions dans le FN


Une grande partie de l'appareil se retrouve autour de Louis Aliot, proche conseiller de Marine Le Pen pour se préoccuper avant tout de l'électorat FN. Ce dernier se sent moins motivé par l'engagement antisémite et négationniste générique du FN que par sa ligne xénophobe et anti-immigrés. Aliot déclare ainsi « ... Dans la situation actuelle marquée par une augmentation de la pauvreté sans précédent, par l'accentuation des flux migratoires, par les dégâts considérables initiés par la mondialisation économique, par l'installation durable d'un islam radical sur notre sol, les Français attendent des solutions concrètes et une vision crédible de l'avenir que nous leur proposons. Concentrons-nous sur l'essentiel: les combats électoraux à venir... »

Mais la présence de Le Pen fait que dans l’avenir du FN, le « tabou » négationniste n’a pas fini de se manifester et son poison d’être diffusé.

MEMORIAL 98

voir aussi sur ce site

 Qui veut se faire piéger par Marine Le Pen ?

Estrosi: quand il voulait s’allier avec le Front National.

Eric Woerth : quand il s’alliait avec le Front National

L’escalade antisémite de Dieudonné : décryptage

Succès du Front National: quelles conséquences?

Le Pen et Dieudonné: la grande famille des antisémites.

Sarkozy, Gaudin, Estrosi: l'ombre du Front National

Sarkozy et le Front National: une liaison dangereuse

 ( voir plus d'articles en utilisant la fonction Recherche du site)

 

 

 

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 22:01

Le scandale médiatique fut provoqué  en mars 2010 par les déclarations de celui qui en répond aujourd’hui devant la justice. Sur le plateau de l'émission de Canal+ "Salut les Terriens", le 6 mars 2010, Zemmour, avait déclaré lors d'un débat sur les contrôles de police au faciès : "Mais pourquoi on est contrôlé dix-sept fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes ! C'est comme ça, c'est un fait..." Lors de l'émission "L'hebdo", diffusée le même jour sur la chaîne France Ô, il avait répondu à une question concernant la discrimination à l'embauche que les employeurs "ont le droit" de refuser des Arabes ou des Noirs. Il est condamné pour incitation à la discrimination raciale à une amende de 2000 euros avec sursis.

Depuis, Zemmour a radicalisé son propos, plaide pour une alliance entre la droite et le Front National,  défend la personne et  les propos de Marine Le Pen, y compris lorsqu’elle trace un parallèle entre l’Occupation nazie et les prières de musulmans (voir Qui veut se faire piéger par Marine Le Pen ? )

Il est ravi : il se trouve au cœur d’une tempête médiatique et il renforce ainsi sa posture de porte-parole de la droite musclée, celui qui « dit tout haut ce que les autres pensent tout bas ».

Ce slogan vous rappelle quelque chose ? C’est bien le Pen qui l’a largement fait connaître. Les supporters de Zemmour, et au premier rang les incontournables croisés de « Riposte Laïque »,  utilisent beaucoup cette formule pour le défendre. 

Zemmour se présente comme un esprit rebelle, à la parole libre, mais il est en fait installé au cœur du système médiatique ( France 2, RTL, Le Figaro…)

De plus ,loin d'être un néophyte en politique, il a derrière lui une longue carrière à la droite de la droite; il a  beaucoup fréquenté Charles Pasqua et ses acolytes.

Il fut particulièrement proche de William Abitbol, conseiller politique de Pasqua et rédacteur de ses discours et aussi ancien militant du groupe fasciste Occident (comme Gérard Longuet, Devedjian, Hervé Novelli...)

La judéité des deux compères Zemmour et Abitbol ne le a jamais empêché de nager dans les eaux de la droite la plus radicale, celle qui brandit la xénophobie et l'antisémitisme comme étendards.

Zemmour dit il autre chose que Copé, Besson, Hortefeux, Morano, Longuet, Gaudin et tant d’autres dirigeants de la droite ?

Le cœur de cette argumentation est qu’il y a en France des populations non intégrables, dont l’origine étrangère, voire la « race », les propulse vers la criminalité. La police a donc ainsi tout à fait raison de pratiquer des contrôles au faciès et les employeurs ont raison de ne pas les embaucher.

  ( voir

 

Hortefeux : le retour du refoulé

 

De Villiers et son faux témoin

 

Morano : récidive d’une collaboratrice du Front National

 

Identité nationale : comment l’idée vint à Eric Besson

 

Gaudin: l'impensé colonial )

 

Vieilles théories recyclées.

 

Les propos de Zemmour, qui se présentent comme iconoclastes et novateurs, recyclent en fait les vieilles théories du Front National, installées dans la panoplie de la droite au milieu des années 80, par l’intermédiaire du Club de l’Horloge.

 Ce club, qui se positionnait comme une des passerelles idéologiques entre le FN et la droite, écrivait alors : «  Aujourd'hui le code de la nationalité est une machine à fabriquer des "Français de papier", qui n'ont ni assimilé ni notre culture ni affirmé leur attachement à la patrie. Pour maintenir notre identité nationale, il est urgent de réformer cette législation. Le Club de l'Horloge, qui a lancé ce débat dans l'opinion, décrit ici la réforme qu'il faudra réaliser tôt ou tard… »

La mise en pratique de  ces théories se fit en 1986, lors du retour de la droite aux affaires.  Elle fut symbolisée par la tentative de supprimer le traditionnel droit du sol et le droit à la nationalité française pour les enfants nés en France et issus de parents étrangers. "Être Français, ça se mérite" disait Pasqua,  « La carte  nationale d'identité n'est pas la Carte orange (carte Ratp de l’époque) », écrivait Le Pen dans l'exposé des motifs de sa proposition de loi n 82 « tendant à modifier le code de la nationalité française ».

  Dans cette bataille du code de nationalité, le gouvernement Chirac-Pasqua fut contraint de reculer fin 1986, en raison des grandes mobilisations étudiantes et de la mort du jeune Malik Oussekine, battu à mort par la police le 6 décembre de cette année.

 Cela n’empêcha pas Pasqua de faire référence à des « valeurs communes » de la droite et de l’extrême droite lors de la campagne présidentielle de 1988.

  (voir  Balladur et Sarkozy: de la préférence nationale à l'Identité nationale

Sarkozy et le Front National: une liaison dangereuse )

 

La lamentation réactionnaire de Zemmour, sa haine du féminisme et de l’universalité n’ont de moderne que leur adaptation à la forme télévisuelle dominante.

 Mais les dégâts en sont ainsi démultipliés, dans un contexte de renforcement du Front National (voir  Succès du Front National: quelles conséquences? )

 

 


MEMORIAL 98

 

 

 

 

 

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 20:39

 

Combien de morts tombés sous les balles de la police, combien d'autres torturés, arrêtés, brutalisés par la répression en Tunisie et en Algérie?

 

Le régime dictatorial de Ben Ali montre une fois de plus son vrai visage: celui d’une dictature qui n’hésite pas à recourir aux formes les plus extrêmes de violence.

Depuis des années ce pouvoir se maintient hors de tout cadre démocratique : les élections sont une farce, la presse est totalement muselée, les opposants sont systématiquement pourchassés, calomniés, torturés. (voir Tunisie: femmes victorieuses contre l’impunité)

Ben Ali est soutenu par des gouvernements qui voient en lui la garantie d’une « stabilité » propices aux affaires et une garantie contre les « islamistes » . Ces gouvernements ne sont  nullement gênés par le sort infligé au peuple tunisien.

 Même face à la répression actuelle les dirigeants européens et particulièrement français se taisent et soutiennent ainsi la répression, comme dans le cas de la Chine (voir Chine : le silence complice de Sarkozy ).

En Algérie, le régime est tout aussi loin de toute légitimité démocratique.

L’armée et les services secrets accaparent l’énorme rente pétrolière qui contraste avec la pauvreté qui touche une grande partie de la population.(voir aussi Algérie, antisémitisme: un texte de Souâd Belhaddad

Algérie: proclamation antisémite du régime)

Notre solidarité va aux populations qui subissent cette oppression et à toutes les victimes des violences policières dans ce Maghreb qui a subi la colonisation puis la confiscation des indépendances et aspire à la justice et à la démocratie.

Memorial 98

 

 

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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 23:47

Le Métropolite (équivalent d’un évêque ) orthodoxe Serafim Mentzelopoulos du Pirée s’est lancé le 21 Décembre dans une violente diatribe antisémite, antimaçonnique et négationniste sur la principale chaîne de télévision du pays, Mega TV, lors d’une interview matinale.

Il a accusé le "sionisme international" d’être à l’origine des problèmes financiers de la Grèce et  a dénoncé un « complot judéo-maçonnique » destiné  à asservir la Grèce et l'orthodoxie chrétienne.

Il a aussi accusé le « sionisme international » de chercher à détruire la cellule familiale en encourageant les familles monoparentales et le mariage homosexuel (voir pour la même thématique  Interdire les listes de Dieudonné ? ).

Lorsque l'animateur de l’émission lui a demandé : « Pourquoi êtes-vous en désaccord avec la politique d'Hitler ? S'ils font tout cela, n'était-ce pas une raison de les (Juifs) brûler ?, » le Métropolite a répondu : « Adolf Hitler était un instrument du sionisme international et a été financé par la célèbre famille Rothschild dans le seul but de convaincre les Juifs de quitter les terres d'Europe et d’aller en Israël pour établir le nouvel Empire. » Le prélat reprend ainsi les formules négationnistes les plus extrêmes, qui englobent la nazisme et ses chefs dans le "complot sioniste".

Il a ensuite déclaré que des Juifs comme « Rockefeller (sic!), Rotchschild et Soros dominent le système bancaire international qui contrôle la mondialisation. »

Le Métropolite Anthimos de Salonique a aussi fait des déclarations dans ce sens, ce qui dans cette ville produit une résonnance particulièrement sinistre.

Salonique, que l’on nommait la « Jérusalem des Balkans » , capital du judaïsme sépharade et du ladino, comptait plus de  55000 Juifs avant la Shoah ;  54000  furent expédiés dans les camps d'extermination nazis. Près de 98 % de la population juive totale de cette ville connut ainsi la mort durant la guerre. Seul le judaïsme polonais connut un taux de destruction plus important.

Depuis des années en Grèce la littérature antisémite et néo-nazie circule librement; c’est le cas notamment des «  Protocoles des sages de Sion ».

La tradition antisémite de la droite nationaliste grecque s’appuie sur l’Eglise orthodoxe et a aussi contaminé une partie de la gauche de ce pays (voir Grèce: première condamnation d'un néo-nazi 

Grèce : défaite contre le négationnisme )

La religion orthodoxe est la religion d’Etat. Son puissant clergé est au premier rang de l’exclusion des minorités religieuses (Juifs, musulmans, catholiques) et nationales (Albanais, Macédoniens…) ainsi que du soutien aux criminels de guerre serbes, au nom de la fraternité orthodoxe.

Les immigrés sont particulièrement maltraités et privés de droits. L’exercice du culte musulman est quasiment impossible.

A travers ses déclarations antisémites, le  clergé orthodoxe tente de dénaturer la mobilisation sociale du peuple grec contre l'austérité qui lui est  imposée.

MEMORIAL 98

 

 

 

 

 

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 00:02

Ainsi 27 ans après la premier succès électoral du Front National, à Dreux en 1983, la droite et la gauche seraient « piégées »  par Marine Le Pen.

La porte-parole et sans aucun doute future dirigeante du FN a choisi délibérément de radicaliser son propos. Elle fait appel à une rhétorique de guerre contre les musulmans qui occuperaient le territoire et, coup double, évoque le souvenir de l’Occupation et donc du nazisme.

Elle déclare, en référence aux prières musulmanes : “... Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la seconde guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler pour le coup. C’est une occupation de pans de territoire. Certes, il n’y a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais elle pèse sur les habitants.”

Ses propos ont d'autant plus de résonance  que Lyon est la ville de son concurrent  Bruno Gollnisch mais aussi le symbole de l’alliance du FN  avec la droite de Charles Million en 1998 afin de gérer le Conseil régional . Lyon est aussi la ville emblématique de la Résistance contre le nazisme.

En deux phrases, l’héritière Le Pen a ainsi marqué sa continuité avec son père dans le domaine de la transgression. Elle a aussi repris à son compte la charge du révisionnisme historique assumé qui a marqué son parti depuis 1987 et la qualification des chambre à gaz « comme détail de la 2e guerre mondiale »

Mais en même temps elle imprime sa propre marque en indiquant d’emblée qu’elle s’inscrit dans l’axe actuel de l’extrême-droite européenne qui désigne les immigrés musulmans souvent issus des anciennes colonies comme des « envahisseurs ». 

Depuis le succès de l’extrême-droite suisse  lors de référendum sur les minarets (voir Suisse : nouvelle victoire de l’extrême-droite. ), le modèle est partout suivi  et copié.  

Il faut néanmoins rappeler que Jean-Marie Le Pen a lui aussi construit ses mouvements sur la lutte contre l’immigration forcément « sauvage » et de l’ « invasion » avant de déployer ouvertement le discours négationniste et antisémite qui avait déjà cours à l’intérieur même des cercles dirigeants et parmi les militants aguerris de son parti.

En brandissant les spectres du « mondialisme » et de l’ « envahissement » Marine Le Pen poursuit la veine historique de l’extrême-droite nationaliste, celle qui a comme drapeau le cri « Dehors les métèques et les Juifs ».   

L’UMP condamne bien sûr les déclarations de M.Le Pen tout en reprenant les mêmes thématiques. Ainsi le nouveau chef  Copé fait de la surenchère et veut ressortir le débat sur l’identité nationale après avoir bâti sa campagne interne sur la burqa (voir Woerth, Copé et le Front National : décryptage) . Sarkozy cajole le groupe des députés dit « Droite populaire » qui fait le pont avec le Front National. Le ministre condamné pour injure raciale est toujours là, exige des préfets plus d’expulsions et soutient les policiers faussaires (voir Hortefeux doit partir ! ) .

Il faut donc se préparer.: les prochaines échéances verront, face à la gauche, un Front national offensif et rajeuni et une droite dure  et xénophobe, qui se sent portée par une vague européenne. Nous l'annoncions et hélas le confirmons( Europe : une marée brune ?

Succès du Front National: quelles conséquences?)

MEMORIAL 98

Voire aussi sur ce site:

Pourquoi les Roms ?

Décryptage Sarkozy : jusqu’où l'escalade ?

L’escalade antisémite de Dieudonné : décryptage

Dieudonné, Faurisson, Le Pen : décryptage.

Lyon: l'UMP avec les amis de Gollnisch

 

 

 

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