L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.
Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.
Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes
(Arménie, Rwanda, Shoah ...)
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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :
"Avez-vous vu l'état de cette ville? (...) C'était une porcherie! Parce que Bobruisk était une ville juive, et les Juifs ne se soucient pas beaucoup du lieu où ils vivent. Il n'y a qu'à aller voir ce qui se passe en Israël, que j'ai visité", a déclaré le président Loukachenko à des journalistes russes. Il a tenu ces propos lors d'une conférence de presse, le 12 octobre, au cours de laquelle il dénonçait l'état lamentable de la ville de Bobruisk (centre-est du Belarus). Selon M. Loukachenko, les autorités bélarusses "ont mis de l'ordre" dans cette ville, et des Juifs ont déjà commencé à retourner vivre et investir dans le pays. Le président biélorusse a par ailleurs invité les Juifs "ayant de l’argent" à se réinstaller dans la ville. Près de 4.000 Juifs habitent actuellement à Bobruisk. qui faisait partie de la « zone de résidence » forcée des Juifs sous l’empire tsariste.
La Biélorussie (ou Belarus), comme l’Ukraine, a été une zone d’extermination majeure pendant la Shoah, notamment lors de la « Shoah par balles » qui a précédé la mise en œuvre des camps d’extermination.
Le pays est dominé depuis 1994 par le régime autoritaire de Loukachenko qui se maintient par la répression et jouit du soutien du gouvernement iranien d'Ahamadinejad.
Dans le classement de la liberté de la presse de l'association Reporters sans frontières, la Biélorussie est classée 151e sur 168 pays.
Avec le Réseau Education Sans Frontières (RESF) et le collectif national unitaire dont nous faisons partie, nous appelons à une Journée Nationale de Mobilisation contre la loi Hortefeux Samedi 20 octobre 2007
La loi Hortefeux est une atteinte à la dignité de tous ! En cinq ans, nous aurons eu droit à quatre lois, à de multiples décrets et circulaires, à tout un arsenal d'inspiration xénophobe et raciste, à une inacceptable atteinte aux -déjà faibles- droits des étrangers. Demain, une nième Loi, où s'illustre Brice Hortefeux, à la tête du sinistre ministère de l'identité nationale, de l'immigration et du codéveloppement sera soumise à l'avis du Conseil Constitutionnel. Contre cette loi, radicalement contraire aux principes d'égalité et de non-discrimination de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (ratifiée par la France), de la Convention Internationale des migrants, de la Convention de l'ONU. Tests ADN, proposition d'exclusion de l'hébergement d'urgence. Réagissons ! Nous qui sommes riches de nos multiples résistances et solidarités, des parrainages «hors la loi » des sans-papiers aux mobilisations dans les écoles contre les innommables expulsions des familles, de la résistance spontanée des passants et militants lors des rafles aux positions des chercheurs et des universitaires, à celles des syndicats solidaires des initiatives de tant de professions (assistantes sociales, personnel enseignant, inspecteurs du travail, personnels hospitaliers, pilotes de ligne, avocats, magistrats), nous disons non !
Le 20 octobre manifestons notre soutien à tous ceux qui sont poursuivis pour le délit de solidarité, comme l'instituteur Florimond Guimard en procès à Aix le 22 octobre. Le 20 octobre manifestons notre volonté de voir appliquer une autre politique respectueuse cette fois des familles, des enfants, des travailleurs immigrés.
Nous avons connaissance de manifestations le samedi 20 octobre organisées à Toulouse, Montpellier, Angers, Besançon, Bordeaux, Nantes, Paris, Strasbourg, Amiens, Caen, Dijon, Marseille, Orléans, Rennes, Saint Nazaire.
Rappel à Paris: parcours et horaires prévisibles 14h45-15h départ Belleville entre 15h30 et 16h Place de la République entre 16h15 et 16h45 croisement rue de Turbigo bd de Sébastopol passage par la rue Etenne Marcel entre 17h et 17h30 croisement rue du Louvre-rue de Rivoli arrivée Palais royal entre 17h30 et 18h UCIJ - RESF - CSP Uni(e)s contre l'immigration jetable - Réseau Education sans Frontière - Collectifs de Sans Papiers d'Ile de France
Pétain participe à une messe de la "Légion française des combattants" qu'il a mise en place
Le Vatican soutient les catholiques intégristes et antisémites.
Les groupes intégristes qui ont été réintégrés récemment dans l’Église catholique se sentent encouragés par les prises de position et gestes à leur égard du pape Benoît XVI.
La remise à l’honneur de la messe en latin qui comprend notamment une prière pour "la conversion des Juifs", supprimée lors du concile Vatican II en raison de sa connotation antisémite et l’appui à la très antisémite Radio Maryja en Pologne sont des signes de l’orientation du Vatican.
Une cérémonie fin Septembre dans l'église Saint-Eloi de Bordeaux a illustré ce climat.
Cette église a été attribuée en janvier 2002 par Alain Juppé à une association directement liée à la structure intégriste "Fraternité Saint Pie X", dirigée à Bordeaux par l’abbé Laguérie, disciple de Mgr Lefebvre.
Les intégristes y fêtent le premier anniversaire de la reconnaissance par le Vatican de leur "Institut du Bon Pasteur", le retour de la messe en latin et l’ordination de nouveaux prêtres.
Dans son discours, le cardinal romain Castrillon Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei, chargée à Rome du rapprochement avec les traditionalistes, envoyé par le pape Benoît XVI pour célébrer la messe d'ordination, enfonce le clou : "Si l'Institut du Bon Pasteur reçoit cinq nouveaux prêtres, c'est toute l'Eglise catholique qui les reçoit."
Présent également, Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France. reconnaît avoir facilité l'implantation de l'Institut à Bordeaux.
Les héros du jour sont les curés intégristes Guillaume de Tanoüarn et Philippe Laguérie qui dirigent ce lieu. Leur pedigree est éclairant.
Il a publié un article d'un dénommé Claude Rousseau, selon lequel les Maghrébins sont des «benladenistes en herbe». Les «Arabes envahissent Lutèce, Lugdunum ou Phocée, c'est la France qu'ils menacent d'étrangler».
Selon lui les Juifs sont des «financiers transnationaux». Il existe une «solidarité foncière entre ces deux mondes», une «collusion d'intérêts» pour affaiblir la France.
Il fait également partie des associés qui, en 2000, ont créé la société qui s'est portée acquéreuse deux ans plus tard de Minute, fleuron de la presse d'extrême droite la plus violente.
Laguérie est ouvertement antisémite. En 1987, il déclare à Libération à propos des Juifs : «Depuis quarante-cinq ans, ils tiennent la France en dictature, ils contrôlent les médias et la banque...»
En juillet 1996, il célèbre les obsèques du milicien Paul Touvier qu'il décrit comme «une âme délicate, sensible et nuancée» (voir ci-dessous).
Devant le «tribunal divin, il n'y a pas de médias ni de coups médiatiques, pas de communistes, pas de franc-maçonnerie, pas de partie civile et pas de Licra [Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, ] », déclare l'abbé qui se présente alors comme «l'avocat de Paul Touvier auprès de Dieu».
Le milicien Touvier : un cas d’école.
Après la Libération, Paul Touvier, passé dans la clandestinité, est condamné à mort en septembre 1945 à Lyon et en mars 1947 à Chambéry pour ses tueries au service des nazis. Il s'agit notamment de l'un de ses nombreux crimes commis en tant que chef de la Milicelyonnaise : l'exécution de sept Juifs au cimetière de Rillieux.
Arrêté en 1947 il réussit à s'échapper et vit caché grâce, en particulier, à un aumônier de Justice. Les condamnations sont prescrites au bout de 20 ans en 1967 et Pompidou le gracie en 1971, arguant d'une réconciliation nécessaire. Ces années de clandestinité ont été possibles grâce à la complicité de prêtres de la région de Chambéry.
Le premier succès de ces manœuvres, connues du Vatican, est d'avoir pu maintenir Touvier dans la clandestinité jusqu'à la prescription des sentences de mort et le second est la complaisance de Pompidou.
Face aux accusations d'associations de résistants, Touvier retourne dans la clandestinité en 1973.
Un mandat d'arrêt est lancé en 1981 mais c'est seulement en 1989 qu'il est retrouvé, sous un faux nom, dans un couvent de Nice, propriété des partisans de Mgr Lefebvre, intégristes catholiques.
Sa défense est alors confiée à Maître Trémolet de Villers, personnage omniprésent dans l'extrême droite catholique française. En avril 1994, soit cinquante ans après les faits, la cour d'assises des Yvelines prononce une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour "complicité de crimes contre l'humanité". Paul Touvier meurt, le 17 juillet 1996 en prison. Le 25 juillet une messe est célébrée en son honneur à Paris dans l'église intégriste Saint Nicolas du Chardonnet ( voir ci-dessus).
Notre association Mémorial 98 et notre site soutiennent l’initiative contre les tests ADN et contre l’ensemble de la nouvelle loi sur l’immigration.
Nous vous appelons à signer et à faire signer la
Pétition contre les tests ADN ci dessous:
En instaurant des tests ADN pour prouver une filiation dans le cadre d’un regroupement familial, l’amendement Mariani, adopté par l’Assemblée Nationale, fait entrer la génétique dans l’ère d’une utilisation non plus simplement médicale et judiciaire mais dorénavant dévolue au contrôle étatique. Cette nouvelle donne pose trois séries de problèmes fondamentaux.
Tout d’abord, des problèmes d’ordre éthique. En effet, l’utilisation de tests ADN pour savoir si un enfant peut venir ou non rejoindre un parent en France pose d’emblée cette question : depuis quand la génétique va t’elle décider de qui a le droit ou non de s’établir sur un territoire ? Au-delà, depuis quand une famille devrait-elle se définir en termes génétiques ? Sont pères ou mères les personnes qui apportent amour, soin et éducation à ceux et celles qu’ils reconnaissent comme étant leurs enfants.
Ensuite, cet amendement fait voler en éclats le consensus précieux de la loi bioéthique qui éloignait les utilisations de la génétique contraires à notre idée de la civilisation et de la liberté.
Enfin, cet amendement s’inscrit dans un contexte de suspicion généralisée et récurrente envers les étrangers qui en vient désormais à menacer le vivre ensemble. Car tout le monde s’accorde à dire que la fraude au regroupement familial ne peut être que marginale au regard des chiffres d’enfants annuellement concernés et au regard de l’absence de raison substantielle qu’il y aurait à frauder dans ce domaine. En effet, quelle étrange raison pousserait les immigrés à faire venir massivement dans notre pays des enfants qu’ils sauraient ne pas être les leurs ? Autrement dit, l’amendement instaurant les tests ADN n’a pas pour fonction de lutter contre une fraude hypothétique mais bien de participer à cette vision des immigrés que nous récusons avec force. Nous sommes donc face à un amendement qui, sur les plans éthique, scientifique et du vivre ensemble introduit des changements profondément négatifs. C’est pourquoi, nous, signataires de cette pétition, appelons le Président de la République et le Gouvernement à retirer cette disposition, sous peine de contribuer, en introduisant l’idée que l’on pourrait apporter une réponse biologique à une question politique, à briser durablement les conditions d’un débat démocratique, serein et constructif sur les questions liées à l’immigration. Pour signer la pétition allez sur: www.touchepasamonadn.com
Pétition pour combattre un site antisémite et négationniste infiltré sur Google : « jewwatch » Lorsque vous recherchez dans Google.com en anglais le mot « jew » (juif) un des premiers sites Web qui apparaît est http://www.jewwatch.com/ une harangue antisémite virulente ; des centaines de textes, des dizaines de vidéos... haine, révisionnisme, négationnisme... tout y est... De plus, les vidéos sont hébergées chez YouTube. Même si vous ne maîtrisez pas l’anglais, vous comprendrez très vite. Pour que Google enlève ce site, il faut recueillir 500.000 signatures (actuellement 315.000). Pour voir le site aller sur Google et suivre le lien Google in english ou allez directement sur Google in english et tapez jew. Vous pourrez aussi constater la présence d’une innombrable propagande antisémite… et les explications de Google Pour signer la pétition : http://www.petitiononline.com/rjw23/
La chasse aux immigrés va franchir une nouvelle étape.
Les députés UMP veulent durcir encore ce projet de loi. Ils sont encouragés dans cette direction par l’agitation gouvernementale. Ainsi le ministre de l’Identité Nationale Hortefeux convoque 19 préfets pour les inciter à pratiquer encore plus d’expulsions. Il répercute ainsi les ordres de Sarkozy qui veut remplir ses engagements à l’égard de l’électorat du Front national et réclame « du chiffre » (voir nos précédents articles Sarkozy et le Front National: une liaison dangereuse Sarkozy-Le Pen: le livre qui révèle ). Les députés de droite y vont donc de leurs propositions : T. Marini veut introduire pour le regroupement des examens ADN pourtant interdits dans le droit français en dehors de la criminalité, d’autres veulent créer des fichiers ethniques. Cette surenchère répressive rappelle la période des années 1996-1997 : Juppé premier ministre faisait envahir par la police l’église Saint Bernard et expulser les sans-papiers, les députés de droite de l 'époque pondaient moult rapports et projets de loi contre l’immigration, Bernard Debré alors ministre de l’Intérieur prévoyait de contraindre à la délation contre les étrangers sans-papiers. Ces projets furent stoppés par d’importantes mobilisations ; c’est un combat équivalent qui est à l’ordre du jour.
Memorial 98 Notre association Mémorial 98, membre du collectif Uni(e)s contre une « immigration jetable », appelle à Paris au
Rassemblement devant l’Assemblée Nationale, contre le nième projet de loi sur l’immigration Mardi 18 sept - 18 heures / place Pdt Edouard Herriot (métro Assemblée nationale),
Ci-dessous le texte de l’appel à ce rassemblement: Le Gouvernement de M. Sarkozy soumet le 18 septembre à la discussion de l’Assemblée nationale un nouveau projet de loi relatif à « a maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile ».
Durant la précédente législature trois lois ont déjà été votées, 26 novembre 2003 sur l’immigration, 10 décembre 2003 sur le droit d’asile et enfin le 24 juillet 2006 sur le Code de l’entrée et du séjour des étrangers en France et du droit d’asile (CESEDA). En 4 ans, la procédure de regroupement familial a ainsi été modifiée par deux lois, mais aussi par deux décrets (17 mars 2005 et 8 déc. 2006), trois circulaires (17 janv. 2006, 27 déc. 2006 et 22 fév. 2007) et un arrêté (28 sept. 2006).
Le présent projet restreint encore le droit des étrangers !
En ce qui concerne le regroupement familial, il institue notamment un contrôle préalable de la connaissance de la langue française, l’obligation pour obtenir une carte de séjour de retourner dans le pays d’origine pour déposer la demande (même si la personne est rentrée légalement en France avec par exemple un visa touristique), il permet d’augmenter le niveau de ressources nécessaires jusqu’à 1,2 fois le SMIC, il renforce les menaces de suspension des allocations familiales via un nouveau « contrat d’accueil et d’intégration » familial….
En ce qui concerne le droit d’asile, il tire les conséquences de la création du ministère de Monsieur Hortefeux au triste nom de « ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement » en soumettant l’OFPRA, chargé de gérer le droit d’asile, à la politique de l’immigration.
Ainsi les lois récentes vont dans le même sens : restreindre le regroupement familial - immigration prétendument « subie » -, sélectionner l’entrée de travailleurs en fonction des besoins du marché de travail et les jeter dès qu’ils ne sont plus nécessaires - immigration dite « choisie » - et enfin restreindre l’exercice du droit d’asile. Mais cette diarrhée législative, alors même que les précédentes lois n’ont pas été mises complètement en œuvre, conduit légitimement à se poser la question des motivations réelles du gouvernement : la répétition des réformes ne vise-t-elle pas davantage à flatter les réflexes racistes et xénophobes dans la population et à exacerber la division des salariés qu’à actualiser le droit ?
Un pays se juge à la façon dont il accueille les étrangers sur son sol !
Alors que se multiplient les contrôles policiers dans les entreprises et jusqu’aux domiciles, les rafles dans la rue, alors que des familles sont séparées par les expulsions, ne restons pas sans réagir ! VENEZ, FAITES VENIR VOS AMIS à l’ASSEMBLEE NATIONALE mardi 18 septembre à 18 heures.
Signataires : UCIJ / Uni(e)s contre l’immigration jetable RESF / Réseau Education sans frontière CSP / Collectifs de sans papiers d’Ile de France
Reconnaissance du génocide arménien : polémique aux USA et en Israël
Depuis plusieurs mois, le Congrès américain prépare une résolution reconnaissant le génocide arménien commis par les autorités turques et ayant fait un million et demi de victimes à partir de 1915. Ce projet est vivement combattu par l’état turc qui nie encore le génocide et cherche à bloquer sa reconnaissance par tous les moyens.
En avril dernier l’organisation juive américaine Anti Defamation League (ADL) dirigée par Abraham Foxman, dont la vocation historique est la lutte contre l’antisémitisme et le racisme, a d’abord pris une position hostile à cette reconnaissance.
Foxman s’est opposé à cette initiative, pourtant soutenue par l’écrasante majorité des sénateurs d’origine juive (29 sur 43), en utilisant une ligne ressemblant à celle de l’Etat turc : il s’agirait uniquement d’un débat historique à régler par le « dialogue » entre la Turquie et l’Arménie.
La direction de l’ADL arguait aussi de l’absence de tout danger pour les Arméniens actuellement (quelques mois après l’assassinat à Istanbul du journaliste Hrant Dink !) A l’inverse elle arguait des dangers menaçant les Juifs de Turquie, ainsi que les intérêts d’Israël dont la Turquie est l’alliée régionale.
Foxman a même limogé le responsable ADL de la région de Boston pour s’être publiquement opposé à sa position et s’être déclaré favorable à la reconnaissance, en solidarité avec les Arméniens.
Face au tollé dans les communautés juive et arménienne, Foxman, après s’être concerté avec Elie Wiesel, a reconnu qu’il s’agissait bien d’un « équivalent de génocide » mais maintient son opposition à la résolution du Sénat ;
Cette revirement a connu un impact très important et déclenché une contre-offensive turque.
Le gouvernement israélien sollicité par le gouvernement turc s’est immiscé dans ce débat. Le président Pérès a réaffirmé qu’Israël maintenait sa position traditionnelle de non-reconnaissance du génocide arménien (voir notre article précédent Une loi contre le négationnisme ?)
Cette position scandaleuse est contraire à la vérité historique et à la solidarité de deux peuples qui ont subi un génocide.
Faut-il rappeler que les nazis eux –même trouvaient un encouragement dans la manière dont le génocide arménien était nié :
« Mais qui se souvient encore du massacre des Arméniens ? » déclarait ainsi Hitler dans une allocution aux commandants en chef de l'armée allemande le 22 août 1939 prononcée à Obersalzberg , quelques jours avant l'invasion de la Pologne. Le texte de ce discours est conservé aux Archives nationales de Washington ( USA) ci-dessous.
De nombreuses prises de position dans ce débat font référence à Henry Morgenthau, personnalité juive qui a voulu empêcher les massacres en 1915.
Alors ambassadeur des Etats-Unis en Turquie, Morgenthau a tenté d’éviter le génocide (le terme n’existait pas à l’époque et a été forgé en 1948).
Il a ainsi envoyé un message d'alerte au Département d’Etat américain le 10 juillet 1915 : "Persécution d’Arméniens.. Supposition de dimensions sans précédents ... tentative systématique de déraciner la paisible population arménienne et par arrestations arbitraires, épouvantables tortures, expulsions de masse et déportations d’un point de l’Empire à l’autre accompagné par des cas fréquents de viols, pillages et meurtres, se métamorphosant en massacres, pour apporter destruction et misère sur eux. Ces mesures sont ... dirigées de Constantinople .... "
Le 11 août de la même année, son câble décrit les actions turques comme « un effort pour exterminer une race ».
Le cynisme des gouvernants israéliens qui refusent la reconnaissance de ce génocide au nom de la géopolitique régionale, s’applique d’ailleurs aussi aux survivants de la Shoah en Israël, dont beaucoup vivent dans le misère, et aux réfugiés du Darfour, que les autorités voulaient refouler vers l’Egypte avant d’accepter de les accueillir.
Sarkozy révise l’histoire de Vichy : nouveau dérapage
Lors de l’Université d’été du MEDEF, pour défendre la « dépénalisation du droit des affaires » (terme pudique pour l’impunité garantie aux patrons, même voyous) Nicolas Sarkozy a utilisé la formule suivante : « A quoi sert-il d'expliquer à nos enfants que Vichy, la collaboration, c'est une page sombre de notre histoire, et de tolérer des contrôles fiscaux sur une dénonciation anonyme, ou des enquêtes sur une dénonciation anonyme ? ». Il a été applaudi frénétiquement par son auditoire.
Le drame de Vichy et de la collaboration ne réside pas dans la forme des dénonciations et leur anonymat mais dans leur contenu et les « lois » barbares auxquelles elles faisaient référence.
On y dénonçait les Juifs parce que Juifs et on les envoyait ainsi vers la mort.
Comment peut-on, même par démagogie, comparer cette époque terrible et la situation actuelle ?
Peut on mettre en parallèle, comme le fait Sarkozy, la déportation des Juifs et un contrôle fiscal ?
Comment cette image a-t-elle pu figurer dans un discours officiel et de telles paroles être prononcées par un président de la République ? Pourquoi il y a-t-il si peu de réactions?
Qu'on imagine le scandale si Le Pen avait osé une telle déclaration. Il s’agit en effet d’une rhétorique qu’on trouve habituellement dans la presse d’ extrême droite ou lors d'autres « dérapages » de ce genre.
Ainsi en 2002 en Allemagne, le dirigeant démocrate-chrétien Koch avait provoqué un tollé en rapprochant le sort des personnes fortunées sous un gouvernement de gauche, avec celui des Juifs sous le nazisme, car ces 2 catégories étaient selon lui pareillement stigmatisées par une étoile jaune. Il s’était excusé et avait retiré ses propos.
Sarkozy quant à lui n’a manifestement pas l’intention de revenir sur ce parallèle révisionniste. Mais faisons silence, semblent dire les médias aux ordres, car il ne faut surtout pas "diaboliser" le président actuel.
Affrontements à propos de la radio intégriste et antisémite
À la veille des élections législatives, le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski prend de nouveau la défense de Radio Maryja et tente d'empêcher la création d'une journée européenne contre la peine de mort.
Voir (ci-dessous) nos 5 précédents articles sur ce sujet publiés depuis le 11 juillet dernier, retraçant les étapes de cette crise et son contexte.
Depuis 2002, nous alertons sur les campagnes antisémites et xénophobes menées par les « médias de haine » polonais.
La prise de position du Premier ministre intervient après la publication d'une récente intervention du cardinal Dziwisz devant les évêques polonais, mettant en garde l’Église contre une menace de grave crise à cause de Radio Maryja.
Ce cardinal est l’ancien secrétaire particulier du pape polonais Jean Paul II; son intervention revêt donc une importance particulière.
"Il est absolument indispensable de mettre en place une nouvelle direction de Radio Maryja et de la télévision Trwam, pour qu'elles servent l’Église de Pologne sous la tutelle des évêques", a déclaré le cardinal Dziwisz devant l'épiscopat réuni le 25 août au sanctuaire de Czestochowa
Lors de cette réunion, les évêques n'ont cependant pas suivi Mgr Dziwisz. Ils ont refusé une quelconque "mesure disciplinaire" contre le père Rydzyk qui dirige Radio Maryja et ont seulement décidé d'adresser une lettre à l'ordre des Rédemptoristes dont il fait partie.
"Nous sommes au seuil d'un danger de crise - quelqu'un d'autre (Rydzyk) commence à décider de la direction que prend le sacerdoce en Pologne. Et pourtant, cette responsabilité est bien la nôtre devant Dieu et l’Église", a plaidé Mgr Dziwisz. Il a ajouté : "Il existe un grand danger (...) que l’Église polonaise toute entière soit identifiée exclusivement avec les prises de positions de Radio Maryja »
Face à cette mise en cause provenant d’une personnalité aussi symbolique, le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski a une nouvelle fois pris la défense le 4 septembre de la station catholique intégriste et antisémite. Il a salué devant la presse le rôle de cette radio qui "a renforcé l’Église de Pologne et le catholicisme polonais". Il a aussi défendu le fondateur et directeur de la radio, le père Tadeusz Rydzyk.
"Cette radio, c'est un seul homme. Écartez cet homme et cette radio n'existe plus", a dit le premier ministre qui ne cache pas que son parti conservateur Droit et Justice (PiS) mise sur l'électorat proche de Radio Maryja, dans la perspective des éventuelles législatives anticipées cet automne.
Lors des législatives de 2005, le soutien apporté au PiS par Radio Maryja avait déjà pu contribuer à la victoire des conservateurs sur leurs rivaux libéraux.
C’est le même gouvernement polonais qui a bloqué le 6 Septembre une proposition pour créer une "Journée européenne contre la peine de mort" le 10 octobre, le même jour que la journée mondiale déjà existante depuis 2003.
Lors d'une réunion de représentants des 27 à Bruxelles, la Pologne a refusé de donner son accord à cette proposition de la Commission européenne, déjà soutenue par le Parlement européen et qui nécessite encore l'accord unanime des États membres.
Le gouvernement des frères Kaczynski, juge cette journée sans intérêt car la peine de mort est déjà abolie dans tous les pays européens.
Elle voudrait créer à la place "une Journée de défense de la vie, qui condamnerait à la fois la peine de mort, l'avortement et l'euthanasie"
La présidence portugaise de l'UE a estimé lors de cette réunion tout débat sur la proposition polonaise "inutile" car "il n'y a pas de politique européenne sur l'euthanasie et l'avortement, alors qu'il y en a une pour l'abolition de la peine de mort".
Les frères Kaczynski au pouvoir en Pologne ont par le passé ouvertement regretté que la peine de mort ait été abolie en Europe.
En août 2006, ils ont pris une initiative sans lendemain pour tenter de modifier la Convention européenne des droits de l'homme, qui s'applique aux 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, basé à Strasbourg, et leur interdit de pratiquer la peine de mort.
La présidence portugaise espère convaincre la Pologne de changer d'avis d'ici le 9 octobre, date à laquelle doit être signée à Lisbonne la déclaration commune de l'UE et du Conseil de l'Europe instaurant cette "Journée européenne" et réclamant l'abolition universelle de la peine de mort.
Selon Amnesty International, 1.591 personnes ont été exécutées dans le monde en 2006. La Chine, le Pakistan, l'Iran, l'Irak, le Soudan et les États-Unis sont les principaux pays qui appliquent encore la peine de mort.
A suivre ….
voir les articles précédents concernant Rydzyk et Radio Maryja
Le livre de Yasmina Reza sur la campagne de Sarkozy intitulé « L’aube le soir ou la nuit » apporte un éclairage supplémentaire sur cette période. Cet ouvrage, plutôt complaisant à l’égard du candidat UMP, confirme si besoin était que le président actuel a orienté sa campagne vers les électeurs du Front national Citation du livre:
Réunion avec son entourage, Nicolas Sarkozy parle (non daté): « Je vous dis une chose. Si on n'avait pas l'identité nationale, on serait derrière Ségolène. On est sur le premier tour, mes amis. Si je suis à 30%, c'est qu'on a les électeurs de Le Pen. Si les électeurs de Le Pen me quittent, on plonge»
Il ne s’agit pas ici du cynisme habituel d’un candidat et de ses conseillers en communication. Il ne s’agit pas non plus de « pédagogie » pour ramener des électeurs vers la droite classique (voir notre article précédent Sarkozy et le Front National: une liaison dangereuse)
L’enjeu stratégique de Sarkozy est l’unification de la droite autour du thème de la défense de l’ « identité nationale » menacée, thème récurrent et éternel de la droite nationaliste dans notre pays.
Le Pen lui-même reconnaît d’ailleurs le succès de la campagne de Sarkozy et s’adapte à la nouvelle situation.
Dans ses déclarations du mois d’août 2007 pour la presse et la radio, il rend hommage à Sarkozy, en estimant qu’il tient "un certain nombre de ses promesses électorales ».
Il déclare ainsi :
"Il fait une chose, qui est moralement positif, c'est qu'il tient, semble-t-il au moins, un certain nombre de ses promesses électorales, bien sûr pas toujours dans la dimension et la profondeur que pourraient attendre ceux qui ont voté pour lui, mais tout de même, il va dans cette direction-là",
Le président du Front national a aussi précisé avoir été reçu deux fois par le nouveau président, notamment pour évoquer la réforme des institutions.
Au-delà de ce coup de chapeau, le propos clé du dirigeant s’extrême droite est le suivant;
"Il (Sarkozy) tient à donner l'image d'un rassembleur et d'un homme qui n'est pas tenu par des obligations, quelles qu'elles soient. Il reçoit qui il veut, quand il veut, où il veut", a-t-il dit. Or Le Pen et le journal catholique intégriste Présent ont souvent accusé Chirac et d’autres hommes politiques d’être « inféodés à un lobby » (juif) auprès duquel ils se seraient engagés à ne pas avoir de contacts avec lui-même et son parti.
Le Pen insiste :
"Il ne met pas les pieds dans les pas de Jacques Chirac qui procédait d'une détestation à l'égard du Front national, tout à fait injuste et injustifiée"
Ce pas de deux n’empêche pas la compétition acharnée et féroce entre la droite dure et l’extrême droite, mais le cadre est changé, une barrière a été levée, un ministère de l’Identité nationale est en place.