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L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah ...)

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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :

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Sur les réseaux sociaux : 

    

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Pour correspondre avec nous, nous proposer des articles ou des informations,

pour toute question : 

contact@memorial98.org

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24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 17:39

Notre association et notre site, engagés dans la lutte contre la xénophobie sont signataires de l'appel du réseau Terra et de l'appel au forum du 27 juin ci-dessous.

Mémorial 98

Forum-débat
sur l’instauration d’un ministère dit de « l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du co-développement »

Après la mise en place d’un ministère dit de « l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du co-développement », de nombreuses réactions se sont fait entendre.

Après les déclarations et les pétitions, il faut désormais rassembler les initiatives, trouver des moyens d’action efficaces propres au champ scientifique et résister aux processus d’exclusion qui s’institutionnalisent.

C’est pourquoi un forum sera organisé le 27 juin 2007 de 10h00 à 20h00 dans l’amphithéâtre de l’EHESS, 105 bd Raspail, 75006 Paris.

Toutes les organisations, associations, collectifs, groupes et personnes se sentant concernés sont invités à en débattre.


Association française des anthropologues  <http://afa.msh-paris.fr/>
Les historiens démissionnaires de la Cité nationale d'histoire de l'immigration <http://www.upolin.org/>
Réseau scientifique TERRA <http://terra.rezo.net>
Réseau thématique 2 « Sociologie des migrations et production de l’altérité » de l’Association française de sociologie
Association pour la recherche en anthropologie sociale (APRAS)
Société d’ethnologie française

(Communiqués, appels, pétitions, liens et dossiers peuvent être consultés à partir des sites mentionnés)

Appel du réseau TERRA  à ouvrir un chantier national de recherche,
débat et réflexion sur les orgines des nationalismes, xénophobies et discriminations
et les causes de leurs exacerbations périodiques dans l’histoire de l’humanité
Identité nationale et immigration :
inversons la problématique !




Signez en ligne : http://terra.rezo.net/article602.html

Les huit personnalités qui viennent de démissionner du projet de Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), particulièrement compétentes sur l’histoire de l’immigration mais aussi de l’antisémitisme, du racisme et de la xénophobie, en France, ont rappelé avec raison que la création d’un Ministère associant dans son intitulé identité nationale et immigration « s’inscrit dans la trame d’un discours stigmatisant l’immigration et dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité aux étrangers, dans les moments de crise ». Nous approuvons également l’Association française des anthropologues lorsqu’elle rappelle que « lorsque l’État s’empare du thème de l’identité nationale, c’est partout une incitation directe au mieux à la xénophobie, au pire à des violences entre groupes d’origines différentes. »

L’invention d’un nouveau Ministère n’est en effet pas un acte neutre mais un acte de gouvernement à forte portée idéologique. Il institutionnalise un système de pensée, légitime les discours et les actes qui s’y réfèrent, tant des fonctionnaires que des citoyens, et active l’action publique dans un sens déterminé. De quel système de pensée procède le positionnement, au plus haut niveau de la hiérarchie symbolique et administrative de l’Etat, de l’ identité nationale face à l’immigration, mais aussi face à l’intégration qui concerne tous les étrangers et leurs différences et face au codéveloppement ainsi officiellement réduit à un dispositif antimigratoire ?

Par ce cadrage idéologique et par les politiques qui en résulteront, la création de ce Ministère va enraciner plus encore dans notre culture politique l’opposition entre la question nationale et le fait migratoire. Il risque d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire, celle d’un nationalisme d’Etat et d’une xénophobie de gouvernement tendant à stigmatiser l’étranger comme un problème, un risque, voire une menace pour l’intégrité ou l’ identité nationale.

Si, au contraire, la finalité politique de ce gouvernement et, plus largement, des élites dirigeantes de ce pays, est de réduire ce risque, il leur incombe alors d’examiner l’hypothèse d’une problématique inversée : s’il y a un problème entre l’immigration et l’identité nationale, il provient de la place qu’occupe aujourd’hui, au terme d’une évolution de plusieurs décennies déjà, l’enjeu national dans les débats politiques. De même que l’antisémitisme ne résultait pas d’un "problème juif", la xénophobie qui s’exprime aujourd’hui ne résulte pas d’un "problème migratoire" mais d’une montée en puissance des idéologies xénophobes dans nos cultures politiques.

Nous appelons par la présente l’ensemble des institutions d’enseignement et de recherche, y compris les professeurs d’écoles, de collèges et de lycées, les revues de sciences humaines et sociales, les journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision, les organismes de réflexion affiliés à des partis politiques, syndicats et associations à assumer leurs responsabilités intellectuelles dans un tel contexte historique.

Nous les appelons à ouvrir, organiser et animer systématiquement, selon des modalités propres à chacun, un vaste chantier national de recherche, de débat et de réflexion sur les orgines des nationalismes, xénophobies et discriminations ainsi que sur les causes de leurs réapparitions périodiques dans l’histoire de l’humanité. Dans les cinq ans qui viennent il conviendra d’analyser particulièrement le rôle que peuvent jouer les institutions publiques dans l’ exacerbation de ces phénomènes sociaux.

Le réseau scientifique TERRA
(Travaux Etudes et Recherches sur les Réfugiés et l’Asile)
http://terra.rezo.net/article602.html

Mémorial 98


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9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 20:18
Nous publions ci-dessous un éditorial de Gaston Viens, maire d’Orly et résistant dès 1941, ami de notre combat, pour le journal d’Orly diffusé à tous les habitants de la ville.

GUY MOQUET
Orly ne peut que se réjouir de l’hommage rendu par la Nation à Guy MOQUET.

Engagé à 16 ans dans la Résistance. Guy MOQUET a été désigné par le ministre de l’intérieur de Pétain, avec 27 de ses camarades comme otage, pour venger la mort d’un officier nazi. Il a été choisi pour son engagement communiste, car pour le gouvernement de Vichy, les communistes n’étaient pas de bons français. Le 22 octobre 1941 ils étaient fusillés à Châteaubriand.
Il est choquant  que l’on utilise la mémoire de GUY MOQUET, pour mieux faire passer une décision indigne pour notre pays, celle de créer un ministère de « l’immigration et de l’identité nationale ». Un ministère qui fera le tri entre les « bons » et les « mauvais » français.
Les mots ont un sens,  associer « immigration » et  « identité nationale » c'est, inscrire l'immigration comme « problème » pour la France et les français  dans leur existence même.   
Ce rapprochement rappelle les heures les plus sombres de notre histoire dans laquelle on a désigné l’étranger, comme le responsable des maux de notre pays.
Alors que notre République s’est construite par l’intégration, sur la base des principes de Liberté d’Egalité et de Fraternité, ce ministère menace d'installer la division.
Depuis deux  siècles, les étrangers, ont contribué à  développer, transformer et à enrichir notre Pays. Guy MOQUET n’est pas mort pour qu’un jour on expulse de France des jeunes de son âge et des adultes au prétexte qu’ils ne sont pas français.
« J’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose. »
Nous n’oublierons pas le message de Guy MOQUET."

Gaston VIENS, maire d’Orly,  est né en 1924 comme Guy Moquet . Adhérent des jeunesses communistes, il rejoint les FTP en 1941 et mène l’action clandestine contre le STO. Arrêté par la police de Vichy le 14 juillet 1943 il est jugé par le tribunal spécial d’Aix en Provence puis détenu au camp de Saint Sulpice.
Déporté  à Buchenwald en Août 1944, il participe à libération du camp le 11avril 1945 aux côtés des ses camarades des brigades internationales.

Orly compte une avenue Guy Moquet , des salles de convivialité Guy Moquet,  une
avenue des Martyrs de Châteaubriand.

MEMORIAL 98



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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 21:33
 

RWANDA
Récits du génocide, traversée de la mémoire
Journée d’étude Samedi  16 juin 2007
Ecole Normale Supérieure Salle Dussanne
                                                                                                                                  45, rue d’Ulm 75005 Paris

9h30
Ouverture
10h00 – 11h30
Session I
« La Mémoire de l’extrême, entre rêve et réalité

10h00 : Marie-Odile Godard, Maître de Conférences à l’Université de Picardie : « Les rêves
traumatiques : douleur d’une mémoire extrême »
10h30 : Régine Waintrater, Maître de Conférences à l’Université Paris VII : « Entre
mémoire et oubli : le dilemme du survivant-témoin »
11h30– 13h15
Session II
« Représentations visuelles du génocide des Tutsi»
Présidente de séance : Laure de Vulpian, journaliste, France Culture
11h30 : Marie-France Collard, cinéaste, et Jacques Delcuvellerie, dramaturge : « Autour
de Rwanda 94 »
12h00 : Sonia Fournier, Professeur à l’Université du Québec à Rimouski, Canada : « Image
et mémoire du génocide dans une perspective des théories de l’imaginaire »
12h20 : Jean-Philippe Stassen, auteur de bandes dessinées : « Le problème de la caricature
et de la représentation des idéal-types »
14h30 – 16h30
Session III
« Défis de la mémoire »

14h30 : Documentaire Rurangwa
14h50 : Claude Mouchard, Professeur émérite, Paris VIII : « Se souvenir pour apprendre à
savoir ou à voir »
15h10 : Servilien Sebasoni, Sociologue, ancien enseignant à l’Université du Rwanda :
« Génocide, mémoire et éthique rwandaise »
15h30 : Catherine Coquio, Professeur à l’Université de Poitiers, Présidente d’Aircrige : « La
mémoire du génocide, entre assimilation culturelle et négation politique »
15h50 : Marcel Kabanda, Historien, président d’Ibuka-France : « Mémoire et Histoire. Le
cas du génocide des Tutsi »
17h00 – 19h30
Session IV
« Récits du génocide : devoir de mémoire et/ou engagement ?

Avec
Souâd Belhaddad, essayiste et journaliste
Nocky Djedanoum, écrivain, directeur de Fest’Africa
Monique Ilboudo, écrivain, Ministre de la promotion des droits humains du Burkina Fasso
Koulsy Lamko, écrivain
Babacar Sall, poète
Benjamin Sehene, écrivain
Abdourahman A. Waberi, écrivain

Contacts :
Charlotte.Lacoste@yahoo.fr
Mireille.Le.Breton@ens.fr
Jean-Pierre Karegeye : Karegeye@berkeley.edu, karegeye@ens.fr

Avec la collaboration de :
ENS
Aircrige
Communauté Rwandaise de France
Ibuka-France
Interdisciplinary Genocide Studies Center, Kigali-Berkeley
Présence Africaine


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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 21:02

Nous reproduisons une prise de position de l'association française des anthropologues que nous approuvons totalement.

MEMORIAL 98





A propos de l'instauration d'un ministère « de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement »

L’Association française des anthropologues estime très alarmante la création d’un ministère « de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement » et exprime son soutien aux chercheurs démissionnaires de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI).
Certes, l’instrumentalisation par le gouvernement et de nombreux acteurs politiques des thèmes de l’immigration et de l’intégration n’est pas une nouveauté en France ; elle se traduit depuis une vingtaine d’années par une cascade de lois et circulaires.
Une surenchère ininterrompue s’est mise en place, qui renforce la pression sur les étrangers, démantèle le droit d’asile, réduit les possibilités de renouvellement des cartes de séjour, produit des sans papiers, amplifie les contrôles d’identité au faciès et aboutit à fragiliser des pans entiers de la société sous prétexte de lutter contre l’immigration illégale.

Néanmoins, un tournant particulièrement inquiétant a été franchi avec l’instauration d’un ministère associant les termes d’immigration, d’intégration et d’« identité nationale », suggérant que la nation serait menacée ou polluée par l’immigration.

Nous, ethnologues et anthropologues, dont la discipline à vocation comparative fonde son corpus de connaissances sur les questions de l’altérité et de l’identité, tenons à affirmer que la notion d’identité nationale ne saurait avoir de validité scientifique. Elle est une construction sociale imaginaire qui, sous couvert d’unité, tend à renforcer les divisions, les discriminations et les inégalités.
A travers le monde et les époques, les exemples que nous observons montrent que lorsque l’État s’empare du thème de l’identité nationale, c’est partout une incitation directe au mieux à la xénophobie, au pire à des violences entre groupes d’origines différentes. De même que la loi ne dit ni ne fait l’histoire, un État qui se veut démocratique ne saurait édicter l’identité d’une nation, que ce soit en termes ethnique ou culturel, moral ou encore idéologique.

Paris, 31 mai 2007
Association française des anthropologues,
http://www.afa.msh-paris.fr
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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 22:58

Fidèle à ses pratiques xénophobes, Le Pen met en cause la double nationalité de Rachida Dati.

Une fois de plus Le Pen s’en prend aux origines et au nom de ceux qu’il veut stigmatiser.
Pendant la campagne présidentielle il a ainsi à plusieurs reprises mis en cause les « trois grands parents étrangers de Sarkozy ». Nous avons révélé ici-même qu’il s’agissait d’une référence codée au statut des juifs  de  Pétain  (voir notre précédent article Le Pen et les "3 grands-parents étrangers" de Sarkozy)
Le dirigeant d’extrême droite s’en prend maintenant à Dati dans ces termes : " question à Mme Dati: est ce que vous avez la nationalité marocaine, ou est-ce que vous avez la nationalité française ? Vous devez choisir. Si vous choisissez la nationalité étrangère, vous serez des étrangers, respectés en France, mais selon le statut des étrangers, sans les avantages que moi je crois devoir réserver aux Français… »
 
Tradition délatrice
Le Pen s’inscrit ainsi dans la longue tradition de l’extrême droite française consistant à dénoncer des personnes en raison de leur religion ou de leur origine et à  dresser dans ce but des listes de noms. Le dirigeant du FN a souvent fait huer des noms à consonance juive lors des fêtes de son parti.
Il a inauguré ce style d’attaque dès 1989.
Le 5 décembre de cette année là, à la télévision (chaîne la 5), Le Pen est censé débattre avec Lionel Stoleru (alors secrétaire d'Etat chargé du Plan), sur le thème du travail au noir:
Il commence par demander à son interlocuteur s'il a la double nationalité...
Réponse de Stoleru:
- "Être juif, ce n'est pas une nationalité... Jusqu'à présent, c'est une
religion."
Après les hésitations de Le Pen, la discussion porte sur le contrôle du travail clandestin:
Lionel Stoleru : "Sur ce problème du travail au noir, j'ai moi-même organisé des
descentes dans le Sentier, des opérations coup de poing..."
Jean-Marie Le Pen : "Vraiment ? Vous pourriez faire une rafle, c'est le cas de le dire..."
Cette agression antisémite provoque à l’époque un tollé.

En Europe, la droite et l’extrême droite contre la double nationalité

La remise en cause en cause de la double nationalité n'est pas limitée aux vitupérations de Le Pen. Dans notre pays, le candidat du MPF de Villiers a inscrit à son programme" l'interdiction de la double nationalité". Il est maintenant membre de la majorité présidentielle après avoir appelé à voter pour Sarkozy. L'UMP ne présente d'ailleurs pas de candidat dans sa circonscription ainsi que dans celle de son collègue de parti et député sortant.
Les attaques contre la double nationalité ont aussi connu récemment un grand retentissement aux Pays-Bas.
Après les élections de Novembre dernier le nouveau gouvernement néerlandais compte deux membres issus de l’immigration : Ahmed Aboutaleb, d'origine marocaine, chargé du secrétariat d'Etat aux Affaires sociales et Mme Nebahat Albayrak, d'origine turque, secrétaire d'Etat à la Justice. 

Leur nomination a soulevé une violente polémique, notamment de la part du parti d'extrême droite PPV qui a introduit une motion au Parlement pour bloquer leur candidature, arguant que leur double nationalité poserait un problème de loyauté
Après l’extrême droite, le Parti libéral (VVD), membre du groupe des libéraux au parlement européen comme l’UDF française, a demandé à Nebahat Albayrak, d'abandonner sa nationalité turque.
En Allemagne le parti démocrate-chrétien CDU-CSU, correspondant de l’UMP et membre du même parti populaire européen, mène depuis des années une campagne contre le droit à la double nationalité des personnes issues de l’immigration.
La mise en avant d'une menace à l'"identité nationale" conduit à s'attaquer à la double nationalité.
Rachida Dati est elle même victime de ce piège infernal.


MEMORIAL 98

Actualisation du 14 septembre 2016

 

 

Dans sa croisade contre les prénoms "non-chrétiens" donnés à des enfants français, le néo-pétainiste Eric Zemmour met en cause Rachida Dati, parmi d'autres . "Elle a appelé sa fille Zohra. Je trouve ça scandaleux et je le lui ai dit", a déclaré l'agitateur qui sévit sur RTL.

Il ajoute qu'en raison de leur nom et leurs origines, "Zinedine Zidane, Jamel Debbouze et Omary Sy sont moins Français que lui".

Dati a apporté une réponse que les médias jugent " cinglante " à cette remarque en déclarant: "Qu’il se fasse soigner je pense. C’est pathologique, non ? Que voulez-vous que je réponde à ça ? Il n’y a rien d’autre à dire". Elle précise que le nom de sa fille est celui de sa propre mère.

Une fois de plus Rachida Dati, attaquée personnellement,  se retrouve face à ses contradictions et ses choix politiques. En effet si Zemmour est " malade",  alors Nicolas Sarkozy qu'elle a accompagné  dans ses campagnes de 2007 et 2012 et tout au long de son quinquennat, l'est tout autant. Celui qu'elle appuie à nouveau dans le cadre de la primaire à droite doit également  se faire "soigner" .

Dati a elle-même approuvé le ministère de l'Identité nationale, les discours sur la " France chrétienne ", la complaisance à l'égard du FNElle soutient maintenant l'entrée en campagne de Sarkozy basée sur la remise en cause du droit du sol et l'organisation d'une vaste manipulation autour du burkini.

En 2007, face aux attaques de Le Pen sur sa double nationalité ( ci-dessus) nous avions déjà souligné qu'elle était victime d'un piège xénophobe, auquel elle contribuait directement. C'est à nouveau le cas face à Eric Zemmour.

Memorial 98


   
 

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3 juin 2007 7 03 /06 /juin /2007 22:12

Arno Klarsfeld exploite son nom pour défendre les pires causes

Avec les victimes de Papon ou avec ceux qui le soutiennent ?

Candidat UMP à Paris, Il déclare dans le journal Métro du 31/05/07 : “Je ne suis pas un inconnu dans la vie politique. Ça fait longtemps que je suis engagé avec mes parents, j’ai joué un rôle déterminant dans des procès historiques comme celui de Papon, j’ai rempli des missions pour Nicolas Sarkozy… 



Revendiquant ainsi sa présence lors du procès Papon, Arno Klarsfeld doit pour le moins s’expliquer sur le pèlerinage à grand spectacle de son mentor Sarkozy auprès de Maurice Druon le 1er Mars dernier. Ce jour-là, devant de nombreux journalistes et officiels de l’UMP, Druon a adoubé Sarkozy et déclaré celui-ci représentait sa "descendance" politique
(voir Sarkozy encense Maurice Druon, ami et soutien de Papon )

 

Arno Klarsfeld lui-même dénonçait Druon en ces termes dans une tribune publiée par le journal Le Monde le 4/8/2002 et intitulée "Israël face à la barbarie
" «… Mais les faiseurs d'opinion européens sont imperméables à la logique dans le cas d'Israël tant ils ont été habitués à considérer les juifs comme des victimes passives. Ils sont là pour les commémorer ou pour considérer, à l'instar d'un bel esprit comme Maurice Druon, que durant la seconde guerre mondiale "ils se sont laissé mener à l'abattoir comme des moutons".

De quel côté se place donc Arno Klarsfeld ?

Est-il avec les victimes et les parties civiles du procès Papon ou avec Druon qui est venu témoigner pour défendre Papon, insulter les déportés et leurs enfants? Faut-il croire le Klarsfeld de 2002 ou celui de 2007, rallié à Sarkozy et à Druon et au refus de toute "repentance"? (voir  Sarkozy jette aux orties la reconnaissance de la participation de la France à la Shoah )

Pointe avancée du ministère de la honte

Arno Klarsfeld soutient mordicus la création du Ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, voulu par Sarkozy pour attirer l’électorat du Front National. Il aurait même, selon le Journal du Dimanche dans son édition du 18 Mars dernier (ci-dessous) plaidé pour le maintien de ce terme, venu tout droit de la xénophobie traditionnelle à la française.

« Présidentielle 18/03/2007 - 10:53 Klarsfeld et l'identité nationale
Le Journal du Dimanche révèle qu'Arno Klarsfeld n'est pas pour rien dans le fait que Nicolas Sarkozy ait décidé finalement de ne pas renoncer à son concept "d'identité nationale" alors qu'il était prêt à y substituer celui "d'intégration républicaine". L'avocat, conseiller du candidat UMP a convaincu ce dernier de rester "droit dans ses bottes". "Il faut que tu ailles jusqu'au bout sinon on va croire que tu te renies", lui a-t-il dit dans l'avion qui les menait jeudi à Nantes ».

A l’inverse, Simone Weil a au moins fait connaître publiquement son désaccord avec cette mesure, en notant justement que l’accouplement de l’immigration et de l’identité nationale représentait un signal plus que douteux.

A Klarsfeld n’hésite pas à utiliser la grosse démagogie xénophobe

Confronté à la critique de son parachutage dans le 12 eme arrondissement, il répond ( dans le JDD du Dimanche 20 Mai 2007):

« C'est étrange de se voir traité de parachuté quand on habite le ViIIe, à quelques stations de métro du XIIe. Cette accusation vient souvent des partis de gauche ou d'extrême gauche qui proposent que les étrangers puissent voter aux élections nationales mais refusent qu'un Parisien se présente aux législatives à dix minutes en vélo de chez lui… »


Arno Klarsfeld exploite et trahit sans vergogne le combat de tous ceux qui ont combattu et combattent pour la mémoire, contre le racisme et le négationnisme.

MEMORIAL 98


 

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 23:47

 

 

A la Libération Hergé figure dans la "Galerie des traitres" en raison de se collaboration au journal belge pro-nazi "Le Soir" 

MEMORIAL 98
 
 
On célèbre actuellement en grande pompe le centenaire de la naissance d'Hergé. Il est assez peu question de sa collaboration avec les fascistes et collaborateurs pro-nazis de Belgique, ainsi que de ses dessins antisémites.

C'est d'ailleurs un phénomène général concernant les écrivains antisémites : un voile pudique enveloppe le plus souvent leurs turpitudes racistes. Parmi tant d'autres mentionnons Simenon, compatriote d'Hergé, qui a poursuivi ses tirades antisémites au lendemain de la deuxième guerre. C'est le cas aussi de Céline, qui a passé la même guerre à encourager publiquement l'extermination des juifs et à dénoncer individuellement certains d'entre eux. Il faut aussi mentionner Paul Morand, pétainiste bon teint, Giraudoux commissaire à la propagande de Pétain et dont la pièce la Folle de Chaillot, écrite en pleine guerre, disserte sur les effets néfastes de l'occupation de Paris par une race étrangère de spéculateurs et se termine par le gazage de ceux-ci. Dans la génération précédente il y eut Maurice Barrès, nationaliste anti-dreyfusard et antisémite forcené remis à l'honneur par Sarkozy pendant sa campagne (voir notre précédent article Sarkozy et le Front National)
 
Georges Remi, dit "Hergé", l'auteur de Tintin, fut le compagnon de route de plusieurs dirigeants de l’extrême droite belge.
Issu des rangs de la droite catholique, tendance maurrassienne, Hergé fut l’ami de Léon Degrelle, dirigeant du fascisme en Belgique et nazi convaincu.
 
Après 1940, sa carrière professionnelle se poursuivra au sein du journal Le Soir, volé par la propagande nazie et dirigé par un quarteron de collabos.
 
Il est issu de la droite catholique marquée par les années 1930 et la situation politique de cette décennie.
Le dessinateur rencontre au collège bruxellois Saint-Boniface ceux qui incarneront l’extrême droite religieuse et culturelle: l’abbé Wallez, le véritable père spirituel d’Hergé, Paul Jamin, qui, sous le pseudonyme de "Jam", dessinera les caricatures antipolitiques et antisémites dans "Le Pays réel" organe du parti fasciste Rex, ainsi que Léon Degrelle lui-même, le "Chef" de cette formation.
 
Hergé a illustré la brochure de ce dernier, "Histoire de la guerre scolaire", en 1932. Juste avant la guerre, Hergé a prété son concours à un journal financé par l'ambassade d'Allemagne à Bruxelles: "L'Ouest" . Il y publie une série "neutraliste" intitulée les "Aventures de Mr Bellum" qui caricature violemment la position de la France en décembre 1939.
 
 
Quand les nazis s’installent en Belgique, le jeune dessinateur en profite largement.

Le journal " Le Soir ", dit "Le Soir volé" était alors dirigé par Raymond De Becker qui, issu des rangs démocrates-chrétiens, devint un adepte du national-socialisme. Contrôlé et toléré par les nazis, ce quotidien avait une diffusion maximale. A un moment donné, il tire à 300.000 exemplaires.
 
Tintin contribua au succès du quotidien. Les années 1940-1944 furent les meilleures pour Hergé. Il n’a jamais autant dessiné.
Les aventures de Tintin paraissent d'abord dans un supplément, "Le Soir Jeunesse". Parmi le lectorat du " Soir ", il fidélise un public de plus en plus tintinophile avec des dessins, en règle générale apolitiques, qui n’évoquèrent que rarement la guerre ou l’occupation.
Sauf dans " L’Etoile mystérieuse ", où une orientation clairement anti-américaine et antisémite se manifeste sans complexe.
Dans la première édition de L'Étoile Mystérieuse, l'expédition internationale à laquelle participe Tintin ne compte que des pays neutres ou membres de l'Axe nazi, et leur déloyal concurrent est sous pavillon américain et financé par un certain Blumenstein, nom à connotation juive. Ce nom sera remplacé par Bohlwinkel et le pavillon américain par celui d'un pays imaginaire dans des versions ultérieures. Une planche qui caricaturait des marchands juifs, se réjouissant des affaires qu'ils allaient faire grâce à la fin du monde, avait été supprimée dans l'album.
 
 
L'œuvre d'Hergé contient aussi d'autres dessins douteux dans ce registre ; ils ont pratiquement tous été corrigés par la suite, à l'exception notable du nez de Blumenstein, que Hergé projetait de redessiner, sans jamais pourtant prendre le temps de le faire.
Les rafles visant à déporter les Juifs de Belgique vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau s’organisèrent durant cette même période ( voir notre article précédent Dossier Belgique:l'Etat belge a aidé à déporter les juifs)
 
 
A la Libération, le "cas Hergé" fut rapidement oublié par les magistrats qui avaient alors de plus lourds dossiers à boucler.
La parution des "7 Boules de Cristal" sera interrompue le 3 septembre 1944. En quelques jours, Hergé est arrêté à quatre reprises, par la Sûreté de l'État, la police judiciaire, le Mouvement National Belge et le Front de l'indépendance. Son domicile est perquisitionné. Tous les journalistes ayant participé à la rédaction d'un journal pendant l'Occupation se voient interdire provisoirement toute publication.
Pendant cette période troublée, Hergé a écrit des récits d'évasion, évitant de faire référence à la situation politique internationale.

Mise à jour du 20 novembre 2016:

Les ventes des planches de Hergé continuent à battre des records de prix. Les millions d'euros s'accumulent. Un minimum de justice et de correction devrait conduirait  à verser une partie de ces sommes  à des victimes du nazisme ainsi qu'à des associations de lutte contre les idéologies de haine. Un tel geste constituerait une compensation à la collaboration de Hergé avec le nazisme.  

Actualisation du 26 septembre 2016:
 
A l'occasion de la grande exposition Hergé qui s'ouvre ces jours-ci à Paris, on constate à nouveau à quel point la trajectoire du dessinateur est occultée, malgré les centaines d'articles qui lui sont consacrés.
 
Aucune mention de sa coopération avec les collaborateurs des nazis en Belgique et de son compagnonnage avec le chef fasciste local, Léon Degrelle.
 
Notre publication de 2007, à l'occasion du centenaire de la naissance de Hergé, est donc plus que jamais d'actualité.


Memorial 98
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14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 23:14


La nouvelle équipe dirigeante de l’UMP est composée d’un triumvirat Gaudin-Hortefeux-Méhaignerie dont les deux premiers se sont illustrés dans la complaisance à l'égard du Front National.

Jean-Claude Gaudin, actuel maire de Marseille a, dès 1986, fait alliance avec le Front National pour être élu à la tête de la région PACA et gérer localement avec ce parti jusqu'en 1992, à coup de nominations et de désistements réciproques lors des échéances électorales. Cette gestion a servi de laboratoire et de "modèle" à des dirigeants régionaux de la droite qui ont finalisé leurs accords locaux en 1998.
Il a ensuite récupéré de nombreux cadres et élus FN locaux, rebaptisés « droite républicaine », sans avoir rien changé de leurs idées et de leurs pratiques.
Un des fleurons de ce recyclage est  Daniel Simonpieri, maire de Marignane qu'il a conquise en 1995 sous la bannière FN, intégré à l'UMP par Gaudin en 2004, qui a déclaré au lendemain du premier tour de la présidentielle de 2007:
 «Beaucoup d'électeurs FN ont constaté que Nicolas Sarkozy disait les mêmes choses que Le Pen, mais que lui avait une chance de les mettre un jour en application. Ils ont donc voté utile. Parce qu'ils ont cessé de croire à l'accession de Le Pen au pouvoir». (dans Le Canard enchaîné du 25 Avril 2007).

En 1998 lors de la grande vague d’alliances entre la droite et le FN dans les conseils régionaux, la bataille pour une telle alliance en région PACA était menée par un autre dirigeant de l'UMP, Christian Estrosi, actuel ministre et très proche de Sarkozy.
Cela ne l'a pas empêché de déclarer récemment dans la presse israélienne que Sarkozy était le « candidat naturel des juifs de France » et de multiplier les initiatives en direction des institutions juives.
En 1998, le même Gaudin organisait la scission de l’UDF qui refusait  l’alliance avec le FN et créait le parti Démocratie Libérale avec Madelin, Raffarin…
Le second « triumvir » de l'UMP est Brice Hortefeux, proche compagnon et ami de Sarkozy qui s’est illustré ces dernières semaines par un grossier appel du pied au Front National.
A la veille du premier tour, le 13 Avril,  il s’est déclaré en faveur de l’élection de députés à la proportionnelle, contrairement à la doctrine habituelle de la droite UMP. Il s’agissait clairement d’un signal d’ouverture à l’égard du FN. Ce qui est apparu comme un dérapage tactique s’inscrivait dans la continuité de la campagne sarkozyste toute entière tournée vers la récupération de l’électorat FN (voir nos précédents articles).

Le trio dirigeant actuel représente la vérité profonde de la campagne de Sarkozy et le secret de son succès. 

Les cautions qu'apporteraient des ralliés venus du camp de la gauche et la trahissant ne feraient qu'aggraver la confusion et le mensonge.



Memorial 98

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8 mai 2007 2 08 /05 /mai /2007 23:15

Le nouveau président élu a décidé de ne pas participer aux cérémonies du 8 Mai commémorant la défaite du nazisme.

La même situation de transition entre deux présidents s'était déroulée différemment en 1995: Chirac, invité par Mitterrand, avait pleinement participé aux cérémonies.
Cette décision est d'autant plus choquante que le candidat Sarkozy avait, il y a quatre jours, organisé une opération de récupération médiatique de la Résistance, sur le plateau des Glières.
Cette manipulation a d'ailleurs provoqué une vive protestation des représentants locaux de la Résistance qui organisent un rassemblement le 13 Mai afin de rendre publique leur réprobation (voir notre article précédent Résistants des Glières contre Sarkozy )

 

Le malaise s'est encore alourdi avec le discours de victoire de Sarkozy le 6 Mai.
Il y a de nouveau attaqué la "repentance" qui conduit à "la haine de soi". Cette tirade récurrente témoigne de la volonté de réécrire l’histoire pour une exaltation nationaliste.
Ce sont notamment la colonisation et la collaboration des autorités françaises avec l’occupation nazie qui sont révisées.
On comprend dès lors que Sarkozy ne tienne pas à figurer le 8 Mai aux côtés de Chirac. Celui-ci avait déclaré le 16 juillet 1995, lors de la commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv': "
...Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été, chacun le sait, secondée par des Français, secondée par l'État français. La France, patrie des Lumières, patrie des Droits de l'homme, terre d'accueil, terre d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable..."
 
Cette reconnaissance, fruit du combat acharné contre la négation, constitue depuis un acquis de l'histoire du pays.
Ainsi Lionel Jospin, qui avait succédé à François Mitterrand à la tête du Parti socialiste, lorsqu'il fut le candidat de la gauche à l'élection présidentielle de 1995, avait pris d'emblée du recul, au nom du « droit d'inventaire » par rapport aux positions de Mitterrand à l'égard du régime de Vichy, et notamment aux liens d'amitié qui unissaient ce dernier  à René Bousquet, ancien dirigeant de la police du régime pétainiste.
 
Devenu Premier ministre de cohabitation en juin 1997,  Jospin s'est exprimé clairement dès le 16 juillet de la même année, à l'occasion du 55ème anniversaire de la rafle du Vélodrome d'Hiver et sur le même registre : "Cette rafle fut décidée, planifiée et réalisée par des Français. […] Ce crime doit marquer notre conscience nationale. Rappeler cela, si cruelle et révoltante que soit cette réalité, ne nous conduit pas à confondre le régime de Vichy et la République, les collaborateurs et les résistants, les prudents et les « justes ». Il s'agit seulement de reconnaître avec solennité, comme le fit le président Jacques Chirac il y a deux ans, qu'un gouvernement, une administration de notre pays, ont alors commis l'irréparable..."
 
Il est à noter que des proches de Sarkozy ont déjà, dans le passé, remis en cause cette avancée du travail de mémoire.
Ainsi le 21 octobre 1997, lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale, en marge du procès Papon et pour répondre à un article de Philippe Séguin qui interpellait dans Le Figaro le gouvernement et y dénonçait  déjà l'« esprit d'autoflagellation », Lionel Jospin réaffirma ainsi la nécessité de mener « l'effort de recherche sur notre passé » : " Oui, des policiers, des administrateurs, des gendarmes, une administration, un État français ont perpétré, ont assumé devant l'histoire, des actes terrifiants, collaborant avec l'ennemi et avec la « solution finale » […] Mais il n'y a pas de culpabilité de la France parce que, pour moi, la France était à Londres ou dans le Vercors, […] parce que Vichy était la négation de la France, en tout cas la négation de la République..."
 
L’absence du futur président Sarkozy lors de la commémoration du 8 Mai 2007 prend ainsi valeur de symbole. Déjà Giscard d'Estaing avait supprimé cette commémoration en 1975; elle fut rétablie en 1981.

Sarkozy mène un combat acharné pour remodeler les valeurs et l’Histoire, il faut relever ce défi !


Memorial 98
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8 mai 2007 2 08 /05 /mai /2007 22:34

                       Le monument du plateau des Glières

Mise à jour du 27 février 2022:

Zemmour profane la mémoire des résistants des Glières. Il vient de se rendre devant le monument des résistants antinazis.

Le pétainiste et poutiniste,  raciste et antisémite, a donc osé se revendiquer de ceux dont le combat est exactement l'inverse totale de sa haine fasciste.

C'est une canaillerie supplémentaire.

Memorial 98

voir aussi

http://www.memorial98.org/article-zemmour-rehabilite-petain-pour-qui-pourquoi-124774288.html

 http://info-antiraciste.blogspot.com/2021/10/3-octobre-1940-petain-heros-de-zemmour.html

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/031121/nous-devons-combattre-la-propagande-antisemite-de-zemmour

http://info-antiraciste.blogspot.com/2020/01/zemmour-recidive-et-escalade-agissons.html

Nous publions la déclaration des responsables locaux de la Résistance après l'opération médiatique de Sarkozy le 4 Mai à la veille du second tour de la présidentielle sur le plateau des Glières  et nous associons à leur déclaration.


Résistants indignés au Plateau des Glières :
 "Non, M. Sarkozy, les combattants des Glières ne sont pas récupérables !"
 Des citoyens haut-savoyards soutenus par trois figures de la résistance en Haute-Savoie, Walter Bassan, déporté, résistant, rescapé de Dachau, Robert Lacroix, résistant, et Constant Paisant résistant, ancien des Glières, disent leur indignation et lancent un appel à un rassemblement sur le plateau des Glières dimanche 13 mai 2007 à midi pour dire
: "Non, M. Sarkozy, les combattants des Glières ne sont pas récupérables !"

M. Sarkozy vient de réaliser une opération médiatique sur le lieu des combats de 1944, aux Glières. Tantôt marchant absolument seul vers le monument, tantôt serré par des parlementaires de son parti et entouré de micros et caméras, il est certain que M. Sarkozy disposait d’un bon metteur en scène ce vendredi 4 mai 2007.
Les dialogues étaient beaucoup moins affûtés : parler de la « sérénité » du lieu s’accommodait bien mal de la bousculade médiatique de ce jour là.
Et les propos polémiques contre sa concurrente au poste de la Présidence de la République face aux micros tendus n’étaient pas dignes d’être proférés sur le lieu même du sacrifice des Résistants Unis.
M. Sarkozy ne sert pas la mémoire des Glières et de la Résistance. M. Sarkozy se sert des Glières.
Nul ne lui contesterait le droit de rendre un hommage personnel et discret aux hommes tombés ici. Nul ne lui contesterait le droit de rendre un hommage public dans une fonction officielle.
 Nous lui contestons le droit de récupérer un symbole historique au service de son ambition personnelle, dans une mise en scène détestable à quelques heures du scrutin. La mémoire des combattants des Glières appartient au peuple français.
 Les avancées politiques issues de ces sacrifices et des combats de toutes les Forces Françaises de l’Intérieur doivent être défendues. Le programme du Conseil National de la Résistance, unifiant les composantes combattantes a permis des avancées sociales extraordinaires à la Libération. Nous, nous y souscrivons toujours. Nous appelons à un rassemblement digne sur le plateau des Glières, autour d’un repas tiré du sac et fraternellement partagé, dimanche 13 mai 2007 vers midi : citoyennes et citoyens sont conviés à montrer que ce sont des gens du peuple, d’origines très diverses, qui se sont dressés ici contre l’oppression. Non, aucun politique en campagne, de quelque bord qu’il soit, n’aurait dû venir entacher l’esprit du plateau.

Haute-Savoie, le 5 mai 2007

Memorial 98 en soutien 

Mise à jour du 31 Mars 2019 

 

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