Combattant-es du ghetto de Varsovie
80ème anniversaire de l’insurrection du Ghetto de Varsovie
Hommage public le 16 avril 2023 à 14H30, Paris, Place de l’Hôtel de Ville.
Le 19 avril 1943 constitue la date de début de l’insurrection du soulèvement du Ghetto de Varsovie.
C’est à la fois un symbole important de la Shoah et un moment crucial de la lutte contre le nazisme. En ces temps de montée des droites extrêmes, des idées fascisantes, de l’antisémitisme et de tous les racismes, cette mémoire doit selon nous être particulièrement. portée par les forces du mouvement social.
C’est pourquoi le Réseau de lutte contre l'Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR) prend l’initiative d’organiser un hommage public aux insurgé.es le dimanche 16 avril à 14h30, sous la forme d’un rassemblement Place de l'Hôtel de Ville, dont vous trouverez l’annonce ci-jointe.
Interviendront notamment :
Aleksander Edelman (fils de Marek Edelman, dirigeant de la révolte du ghetto, dont les Carnets retrouvés viennent de paraître aux Éditions Odile Jacob)
Zoé Grumberg, historienne.
La mémoire des victimes de tous les génocides sera étroitement associée à cet hommage par la présence et l’intervention de représentants Tutsi, Arméniens et Ukrainiens.
Des moments musicaux accompagneront le rassemblement.
Événement sur le site du RAAR :
https://raar.info/2023/03/80e-
Cet hommage est soutenu par de nombreuses associations et organisations : Ligue des Droits de l'Homme ( LDH) ; IBUKA (rescapés du génocide des Tutsi) ; Collectif VAN (vigilance arménienne contre le négationnisme) ; Union des Ukrainiens de France (UUF), Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT) ; Alliance des Femmes pour la démocratie ( AFD) ; Collectif national Droit des Femmes ; Fédération Syndicale Unitaire (FSU) , Juives et Juifs Révolutionnaires (JJR); Organisation Révolutionnaire Antiraciste Antipatriarcale Juive (ORAAJ) ; JCall ; La Paix Maintenant ; Collages féministes juif-ves Marseille ; Collages Judéités Queer ; Association Fonds Mémoire Auschwitz (AFMA) ; Union des Juifs pour la Résistance et l'entraide ( UJRE) ; Club laïque de l’enfance juive ( CLEJ) ; Les Guerrières de la Paix ; Memorial 98 ; La Horde ; Editions Antoinette Fouque ; Amis de la Révolution prolétarienne (revue) ; Les éditions syndicalistes ; Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA) ; EELV; Gauche Démocratique et Sociale (GDS) ; ENSEMBLE ! ; Mouvement des Progressistes (MDP).
C'est au génocide des Tutsi au Rwanda que revient le triste privilège d'ouvrir les commémorations du mois d'avril, au cours duquel est honorée la mémoire des victimes de trois génocides majeurs du XXe siècle : celui des Tutsi du Rwanda le 7 avril (date du début des massacres en avril 1994) celui de la Shoah le 19 avril (correspondant au début de la révolte du ghetto de Varsovie le 19 avril 1943) celui des Arméniens le 24 avril (correspondant aux premières arrestations des intellectuels arméniens à Constantinople/Istanbul en avril 1915).
Nous y associons les actions génocidaires en Bosnie à Srebrenica au Darfour, le génocide nazi des Roms, les actions génocidaires du régime khmer rouge au Cambodge et la récente tentative d’extermination des Yézidis d’Irak par Daech, le premier des génocides du 20e siècle contre les peuples Herero et Nama ; l'Holodomor en Ukraine récemment reconnu par le Parlement européen ainsi que l'Assemblée nationale en France, le génocide des Ouïghours ...
La révolte d'avril 1943 se produisit dans les conditions terribles d'un ghetto déjà en partie vidé de ses habitants.
En effet, depuis le 23 juillet 1942, jour après jour, cinq à six mille personnes étaient emmenées par les nazis, du ghetto vers la "Umschlagplatz" ou "place du transbordement" puis déportées vers le camp d'extermination de Treblinka.
L'enfermement dans le ghetto.
Les nazis, dans leur rage antisémite, utilisaient souvent les dates des fêtes religieuses juives afin de procéder à des persécutions particulières ou de marquer leur "connaissance" du judaïsme.
La déportation des Juifs de Varsovie s’inscrivait dans le cadre de la plus vaste "Aktion Reinhardt", organisée par les nazis en Pologne occupée; celle-ci inclut la construction des camps d'extermination de Belzec (mars 1942), Sobibor (mai 1942) et Treblinka (juillet 1942).
Dès l’invasion de la Pologne par les nazis, Anilewicz avait rejoint avec des membres de son groupe l’est de la Pologne, pour aider à retarder l'avance allemande. Après l'invasion de ces régions orientales de la Pologne par les armées de Staline, à la suite du pacte germano-soviétique, les Soviétiques l'arrêtent et l'emprisonnent. Il est libéré peu de temps après, et retourne alors à Varsovie
Le 16 mai 1943, Stroop fait dynamiter la grande synagogue du ghetto. Il annonce à Himmler : « Il n’existe plus de quartier juif à Varsovie. »
Le 23 avril 1943, il avait écrit dans une dernière lettre :
Grâce à notre radio, nous avons entendu une merveilleuse émission relatant notre lutte. Le fait que l'on parle de nous hors du ghetto nous donne du courage.
Soyez en paix, mes amis de l'extérieur ! Peut-être serons-nous témoins d'un miracle et nous reverrons-nous un jour. J'en doute ! J'en doute fort !
Lui-même avait alerté publiquement sur l'extermination en cours.
Nos pensées vont vers les victimes de cette extermination et vers ceux qui au cœur des ténèbres, entamèrent la préparation de leurs actes héroïques qui apparurent au grand jour dans les mois qui suivirent.
Ses héritiers rêvent toujours de massacrer des Juifs comme le montrent les attentats dans les synagogues de San Diego, Pittsburgh, Halle
Il a promulgué en février 2018 une loi sur la "mémoire". Sous prétexte de mise en cause du terme "camp de la mort polonais", le texte menace de prison quiconque évoque la collaboration de Polonais avec le nazisme, voire le massacre des Juifs de Jedwabne, perpétré par leurs voisins polonais. Les protestations se sont multipliées dans le monde entier mais à ce jour le pouvoir maintient l’arme révisionniste de cette loi. Le premier ministre israélien Netnayahou s’est en revanche compromis dans un accord avec le gouvernement polonais, contre l’avis des responsables du mémorial de Yad Vashem.