Manifestation d'un millon de personnes à Londres le 23 mars pour un nouveau vote
24 décembre 2020: l'accord entre l'Union européenne et le gouvernement britannique se réalise avec un an de retard sur la date prévue initialement.
Entre-temps, Trump, grand soutien du Brexit, a été battu lors de la présidentielle étasunienne. Le départ britannique, imposé par une campagne mensongère et raciste, provoque des soubresauts en son sein. Ainsi, le gouvernement semi-autonome écossais relance un combat justifié pour l'indépendance du pays. La situation en Irlande du Nord se dirige vers d'importantes tensions. L'entrée en vigueur des nouvelles règles provoque déjà le chaos aux frontières maritimes et terrestres. Le bilan est déjà lourd et ne manquera pas de s'aggraver dans les prochaines années.
MEMORIAL 98
31 janvier 2020: Black Friday.
Les vainqueurs du Brexit, qui entre en vigueur aujourd'hui ( entre temps, plusieurs reports ont eu lieu NDLR), sont ceux qui l'ont promu et manipulé, comme nous le retraçons ci-dessous : Trump, #Poutine, Nigel Farage, Boris Johnson, la presse raciste britannique, toute l'extrême-droite; pensées pour la députée travailliste Jo Cox assassinée par un militant d'extrême-droite le 16 juin 2016. De son côté le parti travailliste( Labour) et son dirigeant Corbyn n'ont jamais rompu avec leurs hésitations et calculs à court terme. Ils n'ont pas mené campagne pour un nouveau scrutin.
Il est dramatique de voir des courants de gauche minimiser les composantes racistes de la campagne pour le Brexit et de son résultat.
La gauche française en particulier est traversée par cette dérive qui pactise avec le nationalisme et le rejet des minorités, au nom d'un combat contre le "système".
MEMORIAL 98
La nomination de Theresa May comme nouvelle chef du gouvernement britannique constitue un symbole de la situation créée par la campagne du Brexit et ses conséquences.
Celle qui a été été six années d'affilée au poste de ministre de l'Intérieur a déjà annoncé qu'elle allait réduire drastiquement le nombre de visas d'entrée au Royaume-Uni. Elle veut aussi remettre en cause la convention européenne des droits de l'homme qui offre des garanties aux migrants. Elle poursuit ainsi la ligne qu'elle a mis en oeuvre dans son ministère et celle de David Cameron qui n'a jamais hésité à reprendre le thème de l"identité nationale".
Nigel Farage, chef du parti d'extrême-droite Ukip, a donc pu se retirer avec la satisfaction d'avoir gagné. Il a réussi a diffuser le poison du racisme dans de nombreux secteurs de la société britannique et à renforcer la xénophobie organisée dans toute l'Europe.
Le premier ministre hongrois Orban
En Grande-Bretagne même, la multiplication des paroles et discours xénophobes durant la campagne a conduit à une explosion des actes de violence durant celle-ci et au lendemain du scrutin.
Violences racistes et assassinat politique
Durant les semaines qui ont précédé le scrutin, la haine a été attisée en permanence et une députée a été assassinée par un fasciste criant «la Grande-Bretagne d’abord!» (Britain First), soit l’un des principaux thèmes de la campagne dominante pour la sortie de l’UE.
L’assassinat de Jo Cox est le le résultat direct du climat provoqué par la campagne du référendum.
Jo Cox défendait les réfugiés et était partisane de la campagne pour rester au sein de l’UE.
L'atmosphère et la tension créés par la campagne de Nigel Frage et Boris Johnson ont non seulement renvoyé la Grande-Bretagne des décennies en arrière en termes de racisme et de xénophobie, mais ont aussi créé les conditions pour qu’un fanatique d’extrême droite, qui était en lien avec des néos-nazis et suprémacistes blancs, abatte Jo Cox
Dans les quatre jours suivant le scrutin, la police a enregistré une hausse de 57 % des plaintes pour des délits liés à la haine xénophobe ou raciale. A Huntingdon, dans le centre de l'Angleterre, quelque deux cents Polonais ont reçu un message glaçant : « Halte à la vermine polonaise. ».
La façade du centre culturel polonais de Hammersmith, à Londres, était barbouillée d’un grand « Go home ! » à la peinture jaune. « Ce centre existe depuis les années 1960. Pourquoi maintenant ?, s’interroge Elzbieta Pagor, la bibliothécaire. Le référendum a tout simplement fait exploser les gens. »
Les services de police eux-même alertent : « Les procès-verbaux qui nous remontent témoignent d’une recrudescence des tensions locales visant directement des communautés de migrants depuis le référendum », a confirmé Sara Thornton, chef du Conseil national des responsables policiers.
Les ressorts de la campagne
Le « non » britannique représente un motif d'inquiétude pour les antiracistes, car il signe une victoire des forces xénophobes à l’œuvre aujourd’hui en Europe.
Le débarquement des « hordes de migrants » a représenté un argument déterminanat des tenants du Brexit, comme le montre l'affiche ci-dessus du parti Ukip dirigé par Nigel Farage.
La droite conservatrice et l’extrême droite ont réussi à convaincre une majorité de votants que leurs difficultés sociales étaient provoquées par les immigrés plutôt que par leur propres classes dominantes.
C'est une nouvelle mouture de la propagande classique du nationalisme. Celui-ci désigne les étrangers et les habitants des autres pays comme responsables des maux d'une société déchirée par les inégalités .
Ainsi, selon ces démagogues, les bas salaires et la précarité imposée ne relèveraient- ils pas de la responsabilité du patronat mais de celle de ceux et celles, souvent étrangers, qui sont contraints de les accepter.
Ainsi la crise du système de santé britanique (NHS) ne relèverait pas des choix du gouvernement Cameron qui a taillé dans les dépenses publiques mais d'un prétendu afflux d'Européens de l'Est venus se soigner, voire apportant des maladies. On retrouvait dans ce cas un thème mis en avant par le Front National.
Des millions de personnes qui ont voté pour le Brexit l’ont fait parce qu’elles ont intégré l’argument selon lequel la détérioration des niveaux de vie et des services publics étaient provoqués par l’immigration et non par l’austérité imposée par le gouvernement.
A ce titre on peut considérer que la campagne nationale du Brexit a été la plus réactionnaire de l’histoire politique britannique.
Le référendum a rendu légitimes le racisme et la xénophobie comme jamais auparavant.
En d’autres termes, des millions de travailleurs souffrant de la pauvreté et des inégalités croissantes ont été amenés lors de la campagne à une conclusion entièrement fausse: sévir contre les immigrants leur permettrait de «reprendre le contrôle» et de résoudre leurs problèmes.
Il est dramatique de voir des courants de gauche minimiser les composantes racistes de la campagne pour le Brexit et de son résultat. On retrouve ici l'aveuglement qui a parfois conduit certains à gauche à confondre l'antisémitisme avec un sentiment anticapitaliste.
La gauche française en particulier est traversée par cette dérive qui pactise avec le nationalisme et le rejet des minorités, au nom d'un combat contre le "système".
Face aux résultats du référendum, d'importantes mobilisations de solidarité antiraciste se mettent en place en Grande-Bretagne, afin notamment de protéger les 3 millions de personnes issues d'Europe de l'Est et qui sont menacées.
Dans d'autres pays, il semble que se fasse jour une prise de conscience des dangers d'une vague raciste. Ainsi en Allemagne, le parti d'extrême-droite AfD retombe sous la barre des 10% dans les sondages alors qu'il se trouvait en développement constant.
Néanmoins, faute d'une rupture et d'une réorientation européenne vers des solutions de solidarité, de justice sociale, de démocratie, d'accueil des migrants, les nationalistes et les fascistes (faussement baptisés "populistes") continueront à prospérer.
La catastrophe deviendrait alors possible.
Memorial 98
24 septembre 2019
Bonne nouvelle et défaite supplémentaire pour Boris Johnson: la Cour suprême britannique vient de trancher: la suspension du Parlement est illégale
MEMORIAL 98
28 août 2019
Boris Johnson, premier ministre non-élu mais désigné, suspend le Parlement jusqu'au 14 octobre avec l'appui de la reine. C' est un coup autoritaire pour imposer le silence aux députés qui s’opposent à son #NoDeal
Le Brexit représentait déjà le nationalisme, la xénophobie et l’ultralibéralisme. C'est aussi l'autoritarisme rejeté par les manifestants qui se sont rassemblé.e. s dès l'annonce de la suspension #StopTheCoup.
Une pétition contre la suspension a déjà recueilli plus d' un million de signataires en quelques heures.
Memorial 98
Au moment ou Boris Johnson claque la porte du gouvernement, rappelons que le Brexit a été acquis par une campagne raciste et xénophobe dans laquelle il a joué un rôle prépondérant. Les Britanniques peuvent se libérer de ce piège qui a été soutenu par Trump, Poutine et toute l'extrême-droite
MEMORIAL 98
23 juillet 2019: Boris Johnson, nouveau premier ministre, symbole du racisme
En 2002, dans une de ses tribunes pour le Daily Telegraph*, celui qui était alors député employait les termes racistes "négrillons" au sujet d'enfants noirs et "sourires de pastèque" en parlant de chefs tribaux africains. Plus récemment, il a aussi comparé les femmes en burqa à des "boîtes aux lettres"*.
En 2015, il déclarait dans une interview au Sun que les jihadistes étaient "des branleurs qui pratiquent la masturbation intensive". Il a également fait réagir en établissant un parallèle entre les desseins de l'Union européenne et ceux des nazis dans une interview au Sunday Telegraph* en mai 2016.
23 mai 2019
En cette journée de vote européen en Grande Bretagne nos pensées pour la députée britannique Jo Cox, assassinée par un militant d'extrême-droite le 16 juin 2016, en raison de son opposition au Brexit et de son soutien aux migrants, diabolisés lors de cette campagne basée sur le racisme
12 mars 2019: à quelques jours de la catastrophe
A quelques jours du 29 mars, date officielle du Brexit, la catastrophe prévisible se révèle dans toute son ampleur. La campagne xénophobe et manipulatrice qui a conduit à la victoire entraîne la Grande-Bretagne et toute l'Europe dans une spirale destructrice, voulue par Trump et Poutine qui ont contribué à ce résultat. Il est encore temps de stopper ce danger en par un nouveau scrutin ouvert et transparent, sans manipulations du type Cambridge Analytica. Pour cela il faut que le parti travailliste( Labour) et son dirigeant Corbyn se décident enfin à rompre avec leurs hésitations et calculs à court terme. L'urgence est là.
Memorial 98
Mise à jour du 13 juin 2018
Un néo-nazi britannique avoue avoir planifié le meurtre d'une députée.
Jack Renshaw, accusé d'appartenance à un groupe néo-nazi, a reconnu le 12 juin devant le tribunal d'Old Bailey avoir acheté une machette avec l'intention de tuer une députée travailliste du Parlement.
Il est l'un des six membres présumés du groupe d'extrême droite National Action qui comparaissait devant la cour criminelle londonienne. Ce groupe a été dissous en 2016 à la suite de l'assassinat de Jo Cox, une autre élue travailliste, tuée dans la rue par un homme aux sympathies néo-nazies ( voir ci-dessous) . Jack Renshaw a plaidé coupable de préparation d'un acte terroriste par l'achat d'une machette en vue de l'assassinat de Rosie Cooper, une autre députée du Labour. Renshaw a été enregistré lors d'une réunion d'extrême-droite alors qu'il déclarait qu'il reprochait à Hitler d'avoir montré trop de miséricorde à l'égard des Juifs
Renshaw et des néos-nazis britanniques
Ce projet terroriste d'extrême-droite s'inscrit dans la vague de violence que les fascistes développent à travers le monde, comme le montre notamment l'attaque meurtrière de Charlottesville
MEMORIAL 98
Mise à jour du 30 avril 2018
Mise à jour du 30 avril 2018
Actualisation du 27 décembre 2016: Les fascistes aiment le Brexit
Le maire Front National de Beaucaire, Julien Sanchez, veut faire baptiser "rue du Brexit" une des voies de sa commune.
Au delà de la recherche du "buzz" de publicité, le fasciste municipal revendique la campagne raciste britannique du Brexit. Il y trouve une inspiration pour ses actions discriminatoires, notamment à l'encontre des commerçants maghrébins de sa ville (voir ici )
Notons que Sanchez, vieil apparatchik FN, a embauché Damien Rieu, dirigeant du groupe violent d'extrême droite Génération identitaire, qu'il a nommé directeur adjoint de la communication de la ville.
MEMORIAL 98
Actualisation du 2 décembre 2016
Nigel Farage chef britannique du parti Ukip et très proche de Trump prévoit un soutien à Marine Le Pen, dans le cas où celle-ci figurerait au second tour de la présidentielle en France.
Il n'est donc plus gêné comme auparavant par le passé antisémite du FN, qui constituait pour lui un motif de non-collaboration avec le parti frontiste. L'Ukip pourrait même adhérer au groupe parlementaire européen du FN.
C'est une nouvelle manifestation de l'Internationale "noire" qui se construit autour de Trump et Farage avec Poutine en toile de fond.
MEMORIAL 98
Actualisation du 14 novembre 2016
Trump et Farage le 12 novembre devant la Trump Tower
Brexit puissance 3 (dixit Trump tout au long de sa campagne)
Nigel Farage, dirigeant ultra-raciste du parti Ukip et vainqueur du Brexit, est le premier responsable politique étranger reçu par Trump le 12 novembre dans sa tour.
Cette rencontre a eu lieu quatre jours avant le début du procès du meurtrier de la députée britannique Jo Cox.
Thomas Mair, en lien de longue date avec l’extrême droite violente de par le monde et notamment les néo-nazis américains, a assassiné la députée travailliste le 16 juin, alors que la rhétorique anti-immigrés de la campagne du Brexit était à son paroxysme. Nigel Farage l'acolyte de Trump et Boris Johnson, actuel ministre des Affaires étrangères, sont responsables du climat à l'origine de ce meurtre.
Au lendemain de la victoire de Donald Trump, Farage s'était dit «absolument heureux» à la radio britannique. Il avait invité Trump à défaire les mesures «répugnantes» de Barack Obama.
Il a aussi tourné en dérision les accusations d'agression sexuelle qui visent Donald Trump, lui recommandant d'«amadouer» tant qu'il voudrait Theresa May, mais de ne pas la toucher. Farage a confié à la BBC qu'il était désireux d'aider le gouvernement de Theresa May à créer des liens avec le nouveau président des Etats-Unis.
Donald Trump comme Nigel Farage ont souligné les similitudes entre l'électoral américain et britannique, marqués selon eux par un fort mécontentement à l'égard de la classe politique et demandeurs de changement. En termes clairs cela signifie qu'ils ont tout deux mené une campagne dominée par le racisme.
Ils ont réussi à convaincre nombre de votants que leurs difficultés sociales étaient provoquées par les "étrangers" plutôt que par leur propres classes dominantes.
C'est une nouvelle mouture de la propagande classique du nationalisme. Celui-ci désigne les minorités opprimées, les étrangers et les habitants des autres pays comme responsables des maux d'une société déchirée par les inégalités .
Ainsi, selon ces démagogues, les bas salaires et la précarité imposée ne relèveraient- ils pas de la responsabilité du patronat mais de celle de ceux et celles, souvent étrangers, qui sont contraints de les accepter.
Les forces racistes se trouvent encouragées, comme le symbolise la satisfaction du Ku Klux Klan et des néo-nazis, qui ont fait campagne pour lui. D'ores et déjà les actes et paroles racistes sont en forte augmentation aux USA, comme lors du Brexit
Mise à jour du 1er juin 2017
A quelques jours des élections législatives en Grande-Bretagne, Farage rattrapé par le scandale des élections présidentielles US.
Nigel Farage est désormais considéré comme « person of interest » (personne d’intérêt dans le cadre d’une enquête) par le FBI américain dans son enquête sur d’éventuels liens entre la campagne de Donald Trump et la Russie, révèle le journal britannique de gauche Guardian. A ce stade, M. Farage n’est pas considéré comme suspect, mais ce statut signifie que les enquêteurs américains considèrent qu’il détient, au minimum, des informations pouvant les intéresser.
Les enquêteurs étudient notamment les relations entre Farage, plusieurs membres de l’entourage de Donald Trump, et Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, qui avait publié les documents piratés au comité national démocrate pendant la campagne. « Si vous triangulez la Russie, WikiLeaks, Assange et les proches de Trump, la personne qui est au centre du schéma est Nigel Farage », a révélé une source anonyme proche de l’enquête au Guardian.
Nigel Farage avait rendu visite le 9 mars à Julian Assange de Wikileaks, qui vit toujours dans l’ambassade d’Equateur à Londres. La visite devait être secrète, mais le fondateur du UKIP avait été reconnu par un passant qui avait diffusé sa photographie à l’entrée de l’ambassade.
Des liens avec tous les proches conseillers de Trump
Farage avait aussi été l’un des tout premiers élus étrangers à rendre visite à Donald Trump après son élection (voir ci-dessous). Il est également proche de Roger Stone, l’un des conseillers de Donald Trump qui a reconnu avoir été en contact avec "Guccifer 2.0," le hackeur qui a revendiqué le piratage des documents du Parti démocrate, et que les services américains considèrent comme un faux nez des services de renseignement russes. M. Stone avait annoncé, avant qu’elle ait lieu, la publication par WikiLeaks des courriels volés à l’équipe démocrate durant la campagne. Enfin, Farage connaît bien Steve Bannon, l’ancien directeur de la campagne de Donald Trump: il écrit régulièrement pour son site Breitbart, spécialisé dans les "fake news" et les campagnes racistes.
L'internationale facho se dévoile.
MEMORIAL 98
Actualisation du 27 décembre 2016: Les fascistes français aiment le Brexit
Le maire Front National de Beaucaire, Julien Sanchez, veut faire baptiser "rue du Brexit" une des voies de sa commune.
Au delà de la recherche du "buzz" de publicité, le fasciste municipal revendique la campagne raciste britannique du Brexit. Il y trouve une inspiration pour ses actions discriminatoires, notamment à l'encontre des commerçants maghrébins de sa ville (voir ici )
Notons que Sanchez, vieil apparatchik FN, a embauché Damien Rieu, dirigeant du groupe violent d'extrême droite Génération identitaire, qu'il a nommé directeur adjoint de la communication de la ville.
MEMORIAL 98
Actualisation du 2 décembre 2016
Nigel Farage chef britannique du parti Ukip et très proche de Trump prévoit un soutien à Marine Le Pen, dans le cas où celle-ci figurerait au second tour de la présidentielle en France.
Il n'est donc plus gêné comme auparavant par le passé antisémite du FN, qui constituait pour lui un motif de non-collaboration avec le parti frontiste. L'Ukip pourrait même adhérer au groupe parlementaire européen du FN.
C'est une nouvelle manifestation de l'Internationale "noire" qui se construit autour de Trump et Farage avec Poutine en toile de fond.
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Actualisation du 14 novembre 2016
Trump et Farage le 12 novembre devant la Trump Tower
Brexit puissance 3 (dixit Trump tout au long de sa campagne)
Nigel Farage, dirigeant ultra-raciste du parti Ukip et vainqueur du Brexit, est le premier responsable politique étranger reçu par Trump le 12 novembre dans sa tour.
Cette rencontre a eu lieu quatre jours avant le début du procès du meurtrier de la députée britannique Jo Cox.
Thomas Mair, en lien de longue date avec l’extrême droite violente de par le monde et notamment les néo-nazis américains, a assassiné la députée travailliste le 16 juin, alors que la rhétorique anti-immigrés de la campagne du Brexit était à son paroxysme. Nigel Farage l'acolyte de Trump et Boris Johnson, actuel ministre des Affaires étrangères, sont responsables du climat à l'origine de ce meurtre.
Au lendemain de la victoire de Donald Trump, Farage s'était dit «absolument heureux» à la radio britannique. Il avait invité Trump à défaire les mesures «répugnantes» de Barack Obama.
Il a aussi tourné en dérision les accusations d'agression sexuelle qui visent Donald Trump, lui recommandant d'«amadouer» tant qu'il voudrait Theresa May, mais de ne pas la toucher. Farage a confié à la BBC qu'il était désireux d'aider le gouvernement de Theresa May à créer des liens avec le nouveau président des Etats-Unis.
Donald Trump comme Nigel Farage ont souligné les similitudes entre l'électoral américain et britannique, marqués selon eux par un fort mécontentement à l'égard de la classe politique et demandeurs de changement. En termes clairs cela signifie qu'ils ont tout deux mené une campagne dominée par le racisme.
Ils ont réussi à convaincre nombre de votants que leurs difficultés sociales étaient provoquées par les "étrangers" plutôt que par leur propres classes dominantes.
C'est une nouvelle mouture de la propagande classique du nationalisme. Celui-ci désigne les minorités opprimées, les étrangers et les habitants des autres pays comme responsables des maux d'une société déchirée par les inégalités .
Ainsi, selon ces démagogues, les bas salaires et la précarité imposée ne relèveraient- ils pas de la responsabilité du patronat mais de celle de ceux et celles, souvent étrangers, qui sont contraints de les accepter.
Les forces racistes se trouvent encouragées, comme le symbolise la satisfaction du Ku Klux Klan et des néo-nazis, qui ont fait campagne pour lui. D'ores et déjà les actes et paroles racistes sont en forte augmentation aux USA, comme lors du Brexit
Actualisation du 23 octobre 2016
Les statistiques policières confirment le développement des violences xénophobes
En Juillet 2016, 41% d'augmentation des attaques racistes signalées par des victimes, en septembre 2016, 58% d'augmentation, par rapport à l'année précédente.
Plusieurs meurtres, mais aussi des milliers d'agressions contre les personnes et les biens, avec par exemple une journée du 1er juillet où 200 victimes ont subi une violence raciste.
La violence homophobe, lesbophobe et transphobe a également fortement augmenté dans le sillage des agressions xénophobes.
Memorial 98
Actualisation du 6 octobre 2016
Nouvelle escalade xénophobe de Theresa May qui veut mettre en place une "préférence nationale"
Le gouvernement de Theresa May veut inciter les entreprises à publier la liste de leurs employés étrangers. Que cherche à obtenir la Première ministre britannique avec cette mesure ?
Il s'agit de réduire par trois le nombre de travailleurs immigrés entrants et de les faire passer de 330 000 à seulement 100 000 par an.
La ministre de l'Intérieur, Amber Rudd, a dévoilé ce nouveau plan de restrictions pour les entreprises qui seront poussées à publier une liste de leurs employés non-britanniques et à privilégier la main d'oeuvre nationale.
"Ce n'est pas parce que je suggère que les étrangers prennent les emplois des britanniques que je suis raciste", s'est-elle défendue (sic!).
Quant au ministre de Commerce international, Liam Fox, il a souligné qu'il était hors de question à ce stade de garantir les futurs droits des trois millions de citoyens européens déjà établis au Royaume-Uni. "C'est l'une des nos principales cartes lors des négociations à venir sur le Brexit. On ne va pas l'abattre dès maintenant", a-t-il indiqué avec cynisme.
Comme nous l'avions indiqué au lendemain de la campagne du Brexit, la désignation de May annonçait cette vague de mesures xénophobes inspirées également par les positions du parti d'extrême-droite Ukip (voir ci-dessous)
Le gouvernement britannique encourage ainsi la vague raciste qui traverse le pays.
Memorial 98
Actualisation du 4 septembre 2016
Violences xénophobes à proximité de Londres
Deux Polonais ont été agressés dans la nuit du 3 au 4 septembre dans la ville de Harlow, au nord-est de Londres.
Cette nouvelle attaque intervient quelques heures après une veillée organisée dans cette ville en hommage à un de leurs compatriotes, Arek Jozwik, tué par une bande de jeunes. Le motif xénophobe est l’une des pistes poursuivies, avait affirmé la police
Les deux dernières victimes, âgées d’une trentaine d’années, ont été attaquées et blessées à la tête et au nez dans la nuit par un groupe de cinq à six hommes, selon la police de l’Essex. Il s’agit potentiellement d’un « crime de haine », a annoncé Trevor Roe, un responsable local de la police.
Memorial 98
Actualisation du 18 août 2016:
Quand Brexit rime avec discrimination ethnique
La Grande-Bretagne doit prendre des mesures "urgentes" face à l'augmentation des agressions racistes depuis le vote sur le Brexit et la persistance des discriminations touchant les minorités ethniques, a estimé le 18 août une commission gouvernementale britannique.
La "Commission sur l'égalité et les droits de l'homme" a publié un rapport présenté comme le plus vaste jamais réalisé sur les minorités ethniques au Royaume-Uni.
Si leur situation s'est parfois améliorée au cours des cinq dernières années, la vie est pour beaucoup devenue plus dure, en particulier pour les jeunes Noirs, souligne la commission.
De manière générale, les "Noirs sont bien plus susceptibles d'être victimes de crimes ou d'être traités plus durement par le système judiciaire", écrit-elle ajoutant ...'' vous avez plus de deux fois plus de chance d'être tué si vous êtes noir".
Les délits xénophobes ont en outre connu un "pic sans précédent" en Angleterre et au pays de Galles après le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne, le 23 juin, et une campagne référendaire dont la limitation de l'immigration a été le thème central.
"La réputation durement gagnée de notre pays pour la tolérance fait très certainement face à la plus grande menace qu'elle ait connue depuis des décennies, avec des partisans de la sortie (de l'UE) qui se servent du résultat du référendum pour légitimer leurs points de vue", met en garde le rapport. Les inégalités concernent également le milieu du travail, les chercheurs d'emploi diplômés venant des minorités ayant deux fois et demi moins de chance d'en trouver un qu'un Blanc, selon le rapport.Quant aux salaires, les Noirs diplômés sont en moyenne payés 23,1 % de moins que les Blancs. "La combinaison de la hausse des crimes de haine post-Brexit et d'une profonde inégalité ethnique au Royaume-Uni est très préoccupante et doit être traitée de toute urgence", déclare le président de la commission, David Isaac, dans un communiqué. "Si vous êtes Noir ou issu d'une minorité ethnique (...), vous avez souvent la sensation de vivre dans un autre monde", regrette-t-il, appelant le gouvernement conservateur de Theresa May à "redoubler d'efforts".
Ces constats officiels confirment l'analyse de Memorial 98 concernant la campagne du Brexit et ses conséquences.
Memorial 98
Actualisation du 21 juillet 2016:
Nigel Farage prétendument "retiré de la politique" est néanmoins présent à la convention républicaine de Cleveland afin de soutenir Trump, dont la campagne raciste converge avec celle qu'il a lui-même mené.
Le dirigeant xénophobe néerlandais Geert Wilders (allié du Front National) est également présent et se félicite de ses convergences avec Trump.
Une internationale raciste s'organise ouvertement.
Memorial 98