A l’approche d’importantes élections régionales le 27 janvier, la droite allemande en difficulté sur le plan social et politique (face notamment à l’exigence de la mise en place d’un salaire minimum) lance de nouveau une campagne xénophobe.
Elle suit ainsi une tendance croissante en Europe; la droite traditionnelle, suivant l’exemple sarkozyste, n’hésite pas à recourir à des thèmes issus de l’extrême droite
Prenant appui sur l’agression d'un retraité par deux jeunes issus de l'immigration, la CDU (démocratie chrétienne) vient de relancer le débat sur un durcissement des peines à l'encontre des jeunes délinquants issus de l'immigration.
"Nous avons trop de jeunes étrangers criminels! ", a-t-il déclaré dans un entretien à la Bild Zeitung du 28 décembre 2007.
M. Koch a présenté des propositions qui prévoient notamment l'augmentation de la peine maximale de prison de 10 à 15 ans pour les jeunes délinquants et l'expulsion des étrangers condamnés à au moins un an de prison ferme.
Le débat enfle depuis les propos polémiques de Koch, qui a reçu l'appui de son parti et de la chancelière Angela Merkel. La gauche et les associations de lutte contre le racisme ont dénoncé la provocation.
Koch est un habitué des campagnes xénophobes. Il avait déjà été élu en 1999 en organisant une pétition contre le droit à la double nationalité des personnes issues de l’immigration, dans la continuité d’une conception de la nationalité basée sur le « droit du sang » (voir notre article précédent Le Pen récidive contre Rachida Dati )
Memorial 98