Lyon : Perben s’allie avec les complices de Gollnisch et Le Pen.
Ce dernier, ancien ministre de la défense de Chirac et Juppé, s’est rendu célèbre en se faisant élire président de la région Rhône-Alpes en Mars 1998 grâce à une alliance avec le Front National.
Son allié et compère était Bruno Gollnisch, négationniste avéré récemment condamné à une peine de prison pour ses déclarations sur les chambres à gaz et toujours candidat à la succession de Le Pen. Un autre pilier de l’alliance était Pierre Vial, fasciste et antisémite avéré, qui fut nommé vice-président de la commission culture du conseil régional.
Face au choc provoqué par les alliances droite-FN dans cinq régions, la résistance s’organisa, notamment contre Milon.
Ainsi à Izieu, dans l’Ain dont il était à l’époque député, Charles Millon est conspué le dimanche 19 juillet, devant la stèle qui symbolise le sort tragique de 44 enfants et 7 adultes juifs raflés dans ce village et morts pour la plupart en 1944 à Auschwitz. La présidente régionale de l’Amicale des déportés d’Auschwitz, Simone Lagrange, déportée à treize ans, demande publiquement à M.Millon de quitter les lieux. Celui-ci ne part qu’à la fin de la cérémonie, bafouant ainsi la mémoire des disparus, des survivants et de leurs familles. Fin novembre, il est exclu de l’association du mémorial des enfants d’Izieu.
Millon ne fût jamais maltraité par la droite qui tenta jusqu’au bout de sauver son emprise sur le conseil régional (voir notre article précédent Devedjian copie les insultes du Front national qui comporte un récit plus détaillé de cette période) Après sa défaite il fût nommé par Chirac ambassadeur à la FAO, acquiérant au passage le statut de diplomate.
Dix ans plus tard, Million et son groupe n’ont en rien modifié leurs conceptions de l’époque. Ils n’ont jamais exprimé le moindre regret à propos de leur alliance avec le Front National.
Bien au contraire, Million lui même se sent conforté par la victoire de Sarkozy et vient de déclarer dans le journal La Croix: « Nicolas Sarkozy a réussi là où j'avais échoué. J'avais dix ans d'avance, c'est tout… » (la Croix 2/11/07).
Il s’agit encore et toujours des relations avec le Front National et de la réussite d’une droite dure maniant la xénophobie.
MEMORIAL 98