Nous recommandons vivement ce livre de nos compagnes de combat contre le négationnisme et le racisme, Catherine Coquio et Aurélia Kalisky.
L’ENFANT ET LE GÉNOCIDE
Témoignages sur l’enfance pendant la Shoah
Textes choisis et présentés par
Catherine Coquio & Aurélia Kalisky
Éditions Robert Laffont
Collection BOUQUINS
1376 pages – 32 €
Présentation:
Que signifie grandir, jouer, rêver, lutter au sein d’une humanité ravagée par le génocide ? Qu’en était-il de l’enfance et des enfants durant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les nazis menaient leur guerre d’extermination contre les Juifs et leur politique d’épuration contre les Tsiganes ?
Écrits pendant ou après les événements, les textes rassemblés ici, rédigés en une quinzaine de langues – français, polonais, allemand, tchèque, yiddish, hébreu, roumain, grec, espagnol, serbocroate, hongrois, russe, italien, anglais - dessinent ce que fut l’effondrement d’un monde aux yeux des plus jeunes, et disent l’incroyable vitalité qu’ils déployèrent dans les ghettos et les camps.
Ils éclairent la perception que les enfants et les adolescents eurent de ce drame collectif et permettent de comprendre le regard, souvent sans concession, qu’ils portèrent sur les adultes.
Qu’ils prennent ou non forme littéraire, ces témoignages, ces poèmes et ces fables montrent l’importance qu’eut pour certains la possibilité de mettre en mots ce qu’ils vivaient et éprouvaient.
Les textes réunis ici, émanant de témoins inconnus autant que d’auteurs célèbres (Georges-Arthur Goldschmidt, Aharon Appelfeld, Imre Kertész, Elie Wiesel, Primo Levi…), parfois inédits en français, ont été choisis et présentés par Catherine Coquio et Aurélia Kalisky, avec l’aide de plusieurs traducteurs et historiens.
Ils forment un livre unique qui propose, pour la première fois à l’échelle de l’Europe entière, un témoignage sur la Catastrophe telle qu’elle fut vécue par les enfants : ceux qui grandirent dans le pressentiment ou la certitude quotidienne de leur condamnation, et qui, s’adaptant au monde où il leur fallait vivre, firent de ces récits ceux de la vie même.
Catherine Coquio est professeur de littérature comparée à l’Université Paris Diderot. Aurélia Kalisky est doctorante en littérature comparée à Paris III et au Zentrum für Literaturforschung (ZfL) de Berlin.
Memorial 98
Actualisation du 27 mars 2017
Une belle initiative de mémoire pour les 15.000 enfants emprisonnés par les nazis dans le camp de Theresienstadt entre 1941 et 1945 et exterminés; seuls une centaine ont survécu aux chambres à gaz d'Auschwitz. Le compositeur tchèque Krasa lui-même, qui avait adapté à Terezin son oeuvre, créée dans une première version dans un orphelinat juif, périt à Auschwitz.
Avec l'opéra "Brundibar", une soixantaine d'enfants font revivre, sur la scène de Toulouse, la mémoire des enfants juifs du camp de concentration de Terezin qui avaient interprété l'oeuvre de Hans Krasa, avant d'être exterminés à Auschwitz.
L'oeuvre, de moins d'une heure, fut utilisée comme outil de propagande nazie, quand en 1944 l'Allemagne d'Hitler décida d'ériger Terezin en sorte de "camp modèle" où les Juifs passaient pour être bien traités.
"Brundibar" fut inséré dans un film de propagande et montré à des émissaires de la Croix Rouge Internationale venus constater les conditions de détention à Terezin et qui se laissèrent complaisamment piéger. Ceux-ci partis, "Brundibar" ne fut plus d'aucune utilité pour les nazis et les enfants furent déportés vers la mort.
MEMORIAL 98
Actualisation du 14 septembre 2016
Les génocidaires et les criminels contre l'humanité portent un soin particulier à "éliminer" les enfants, dont ils pensent qu'en survivant, ils aspireraient à venger les crimes subis par leurs proches.