Une fois de plus l'extrême-droite polonaise -qui fait partie du gouvernement actuel- exprime son antisémitisme historique.
Un des "arguments "utilisés dans ce pamphlet accusant les Juifs de vivre volontairement dans des ghettos rappelle les propos d'un autre agitateur antisémite, français celui-ci, Alain Ménargues. En 2004 celui qui est à l'époque numéro 2 de la radio RFI publie un livre intitulé "Le Mur de Sharon" présentant le dit Mur comme une résultat de l'attitude séculaire des Juifs s'enfermant dans des ghettos pour se séparer des autres.
Ainsi le 12 octobre 2004, M. Ménargues participe à une émission de la station d’extrême droite Radio Courtoisie. Présentant à nouveau son livre , il déclare (selon une cassette fournie par la station et transcrite par l’AFP) : « J’ai été très choqué par le Mur, j’ai été voir des gens, des rabbins, des hommes politiques, si vous regardez le Lévitique dans la Torah, qu’est-ce que c’est ? La séparation du pur et de l’impur. Un Juif pour pouvoir prier doit être pur, tout ce qui vient contrarier cette pureté doit être séparé (...) Lisez le Lévitique, c’est écrit en toutes lettres. Quel a été le premier ghetto au monde ? Il était à Venise. Qui est-ce qui l’a créé ? C’est les Juifs mêmes pour se séparer du reste. Après l’Europe les a mis dans des ghettos. » Les journalistes de RFI protestent vivement et Ménargues quitte RFI mais maintient et accentue ses diatribes.
source fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Ménargues -
Memorial98
Un député européen polonais publie un ouvrage raciste financé par le Parlement de l'Union.
Par Jean QUATREMER
QUOTIDIEN : vendredi 16 février 2007
Strasbourg (UE) envoyé spécial
Vous voulez tout savoir sur la «civilisation juive» ? Sur les «différences biologiques» entre les Juifs et les «gentils» ? Sur l'impossibilité de cohabiter avec la «civilisation juive» en Europe ? Lisez le petit livre Civilisations at War in Europe, que vient de publier, avec les fonds du Parlement de Strasbourg, le député européen Maciej Giertych, l'un des leaders de la Ligue des familles polonaises (LPR, non-inscrits).
Logo du Parlement. Ce chef-d'oeuvre d'antisémitisme a été présenté, mercredi, à Strasbourg, par son auteur. La lecture de cet opuscule où figure le logo du Parlement, obligatoire pour toutes les publications qu'il finance ramène directement à l'avant-guerre. Maciej Giertych dont le fils Roman, président de la LPR, est vice-Premier ministre du gouvernement polonais explique comment les Juifs, qui n'ont pas de caractères raciaux distinctifs (on peut les confondre avec des Polonais, souligne au passage l'auteur), passent d'un pays à l'autre et adoptent la langue locale tout en refusant de se fondre dans le pays d'accueil. Le «peuple élu» préfère rester entre lui, dans des «ghettos» : «Ils préfèrent volontairement vivre séparés des communautés qui les entourent. Ils se gouvernent eux-mêmes selon leurs propres règles et prennent garde de maintenir une séparation spatiale. Ils forment eux-mêmes des ghettos [...]. Seul Hitler a créé le concept de séparation forcée et de ghettos fermés d'où les Juifs n'avaient pas le droit de partir.»
«Eux» et «nous». Mieux : si les Juifs ne sont pas une race, «le fait qu'ils restent entre eux, qu'ils aient leur propre civilisation, qu'ils vivent séparément, a eu pour résultat qu'ils ont développé des différences biologiques». Bref, on ne peut pas les reconnaître, mais en faisant un petit effort, on peut y arriver. Giertych, pour bien nous faire comprendre que les Juifs sont prêts à trahir leur pays, explique que, lors des guerres, les Juifs sont présents dans les deux camps. Mais le Juif qui appartient au camp des vainqueurs veille à ce que le Juif appartenant au camp des vaincus soit bien traité. «C'est un mode de survie qu'ils ont développé en vivant parmi les gentils.» Les Juifs s'aident entre eux parce qu'ils sont juifs, alors que «nous», les chrétiens, nous nous battons pour nos valeurs, clame-t-il. «Cela démontre qu'il n'y a pas d'entente possible entre ces civilisations.»