En plus des assassinats commis en Russie, le pouvoir de Poutine fait aussi tuer des opposants dans leur pays d'exil, comme lors de l'empoisonnement d'Alexandre Ltvinenko à Londres en Novembre 2006.
Six agents du dictateur et représentant tchétchène de Poutine, Kadyrov, viennent d'être arrêtés en Autriche Leur interpellation intervient dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Oumar Israïlov, un réfugié tchétchène de 27 ans qui avait porté plainte en 2006 contre le pouvoir russe devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour torture. Il a été abattu de trois balles en pleine rue par deux inconnus près de son domicile à Vienne le 13 janvier dernier.
MEMORIAL 98
Assassinats politiques en Russie : Assez !" : Rassemblement le dimanche 1er février à 15h00 sur le parvis de Beaubourg à Paris
Tristesse et colère : ceux qui défendent les droits et les libertés chaque jour un peu plus menacés en Russie sont sous le choc après l'assassinat, lundi 19 janvier de l'avocat Stanislav Markelov et de la jeune journaliste Anastassia Babourova qui l'accompagnait.
Ces assassinats sont les deux derniers d'une liste de meurtres et d'agressions de toute sorte. Ces derniers mois les agressions se sont multipliées en Russie et dans d'autres pays d'Europe. Protester ou exprimer son désaccord avec la politique de Poutine devient une prise de risque pour sa propre vie.
Stanislav Markelov était un des rares avocats défendant les militants des mouvements sociaux, des syndicats et plus généralement des droits de l'Homme en Fédération de Russie. Il ne plaidait non seulement à Moscou mais aussi dans toute la Russie, notamment dans le Caucase et même en Biélorussie, ou à Strasbourg devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Avocat engagé et homme de gauche, il prenait également part aux forums sociaux qu'ils soient russes ou européens. Ses activités dérangeaient beaucoup de personnes. Il avait défendu Anna Politkovskaïa, les victimes du Nord-Ost, celles d'un tabassage policier en Bachkirie. Plus récemment, il défendait un jeune tchétchène accusant Ramzan Kadyrov (Président de la Tchétchénie) d'enlèvement et de torture, le journaliste de Khimki, Mikhaïl Beketov, passé à tabac pour avoir dénoncé l'administration locale, la cause des ouvriers de la papeterie de Vyborg dans leur tentative d'autogestion, des militants antifascistes accusés injustement d'actes terroristes, des habitants de foyers menacés d'expulsion... Stanislav avait été violemment agressé dans le métro de Moscou en 2004. Suite à des dernières menaces reçues par SMS, beaucoup font le lien entre son assassinat, lundi 19 janvier en plein centre de Moscou, et la libération le 15 janvier, du colonel Boudanov, incarcéré en 2003 pour une peine de 10 ans suite au meurtre de la jeune Tchétchène Elza Koungaieva.
En effet l'avocat sortait d'une conférence de presse où il disait son indignation et sa volonté de poursuivre ce haut militaire accusé d'avoir étranglé de ces propres mains cette jeune femme lors d'un interrogatoire. Il avait l'intention de faire appel devant la Haute Cour de Justice.
Anastassia Babourova était journaliste à Novaïa Gazeta et avait le courage de se saisir du sujet de la Tchétchénie, comme l'avait fait auparavant Anna Politkovskaïa, assassinée le 7 octobre 2006 à Moscou.
Nous vous appelons à un rassemblement de solidarité et de recueillement en hommage à Stanislav Markelov et Anastassia Babourova.
A l'initiative de : Convoi Syndical, Fédération Internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), Ligue des droits de l'Homme (LDH France), Assemblée Européenne des Citoyens, CEDETIM, Comité Tchétchénie.
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