Des manifestations particulièrement importantes auront lieu demain 17 Octobre, à l’occasion du 50 e anniversaire de l’assassinat de plusieurs centaines d’Algériens par la police parisienne, sous les ordres de Maurice Papon, préfet de police de l’époque.
Ces manifestants pacifiques et désarmés ont été matraqués, battus à mort, jetés dans la Seine. Leur mort à été niée, dissimulée ; elle n’est toujours pas reconnue. C’est pourquoi Mémorial 98 se joint à l’appel unitaire ci-dessous et appelle aussi à participer aux manifestations qui se dérouleront dans de nombreuses villes.( voir liste sur http://www.17octobre61.org/ )
Nous rappelons que Papon a toujours bénéficié d'une clémence exceptionnelle puisqu'il a échappé à la justice de 1981 à 1997 malgré la révélation en 1981 de son rôle dans la déportation des Juifs de Bordeaux. De plus il n'a jamais été jugé pour les massacres d'octobre 1961 et de Charonne. Il a été libéré de prison sur la base d'une "expertise " de médecins complaisants mandatés par la justice. Ces experts l'ont déclaré "grabataire" et ont estimé que le « pronostic vital » du prisonnier était posé.Cette expertise a permis à Papon-le-grabataire de sortir seul et à pied de la prison, de rentrer sans encombre chez lui septembre 2002 puis et d’y vivre tranquillement jusqu’en Février 2007.
Son procès s'est terminé en Avril 1998, symboliquement au moment même au moment même où dans 5 régions la droite faisait alliance avec le Front National.
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Druon : mort d’un soutien de Papon.
Agents RATP face au tramway de la honte )
Memorial 98
Appel unitaire
« Il y a cinquante ans, le préfet de Police de la Seine, Maurice Papon, avec l'accord du gouvernement, imposa un couvre-feu visant exclusivement tous les Français musulmans d'Algérie.
Ce couvre-feu raciste entraîna une réaction pacifique des Algériens, sous la forme d'une manifestation dans les rues de Paris. Au soir du mardi 17 octobre 1961, ils furent près de trente mille, hommes, femmes et enfants, à défiler pacifiquement sur les grandes artères de la capitale pour revendiquer le droit à l'égalité et défendre l'indépendance de l'Algérie.
La répression policière de ces protestations non-violentes est une des pages les plus sombres de notre histoire. Longtemps dissimulée à l'opinion et désormais établie par les historiens, elle fut féroce : onze mille arrestations, des dizaines d'assassinats, dont de nombreux manifestants noyés dans la Seine, tués par balles, frappés à mort.
Le temps est venu d'une reconnaissance officielle de cette tragédie dont la mémoire est aussi bien française qu'algérienne. Les victimes oubliées du 17 octobre 1961 travaillaient, habitaient et vivaient en France. Nous leur devons cette justice élémentaire, celle du souvenir.
«Reconnaître les crimes du 17 octobre 1961, c'est aussi ouvrir les pages d'une histoire apaisée entre les deux rives de la Méditerranée. En 2012, l'Algérie fêtera cinquante ans d'une indépendance qui fut aussi une déchirure française. À l'orée de cette commémoration, seule la vérité est gage de réconciliation.
«Ni vengeance, ni repentance, mais justice de la vérité et réconciliation des peuples: c'est ainsi que nous construirons une nouvelle fraternité franco-algérienne.
pour se joindre à l'appel:
http://blogs.mediapart.fr/edition/17-octobre-1961/article/121011/appel-pour-la-reconnaissance-officielle-de-la-tragedie-d
MEMORIAL 98