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L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah ...)

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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :

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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 21:45

Nous publions un article historique  de l’association Mémorial 98 paru en Juin 1998 dans la revue Mauvais Temps ( éditions Syllepse).
 

Ce texte intitulé « Un siècle de combats contre l’antisémitisme » rend compte de la fondation de l’association et de sa première activité publique le 17 janvier 1998.

Ce jour là, l’association organisait une journée d’étude retraçant notamment la mobilisation du 17 janvier 1898 au cours de laquelle des militants socialistes et anarchistes parisiens prirent d’assaut un meeting antisémite.
En ce cent dixième anniversaire, ce texte garde toute son actualité

Memorial 98   
 
 
1) Le centenaire de la parution du J'accuse de Zola a donné lieu à de nombreuses commémorations et prises de position. On connaît moins l'engagement des militants de gauche qui se jetèrent très tôt dans la bataille pour la défense de Dreyfus, contre l'antisémitisme et le nationalisme.
Le 17 janvier 1898, quatre jours après la publication par Émile Zola de son J'accuse, protestant contre la condamnation de Dreyfus, au paroxysme de ce qu'il était alors convenu d'appeler l'Affaire, les antisémites ripostaient violemment. Dans toute la France des cortèges pogromistes déferlaient sur les quartiers juifs aux cris de « Conspuez Zola! » et de « Mort aux juifs! ». A Paris une réunion publique était programmée par l'aile la plus dure de l'antidreyfusisme, dans la salle dite du Tivoli‑Vauxhall; plusieurs milliers de personnes s'y pressaient.
Une centaine de militants ouvriers parisiens, allemanistes et anarchistes principalement, vinrent apporter une contradiction musclée à ce meeting. Les orateurs prévus dont Dubuc, président de la jeunesse antisémite, Jules Guérin, président de la Ligue antisémitique de France et directeur de L'Antijuif, ne purent ce soir là déverser leur poison en toute liberté. L'estrade fut prise d'assaut et la grande messe antijuive tourna court.
Cette action connut à l'époque un important retentissement; elle figurait en première page de tous les quotidiens parisiens et fut fièrement revendiquée par ses initiateurs. Ce sursaut fut, dans le mouvement ouvrier de l'époque, la première réaction publique de rejet de l'antisémitisme, alors que l'extrême droite tentait comme aujourd'hui, souvent dans les mêmes termes, d'orienter sa propagande vers les milieux populaires.
Un siècle, jour pour jour après ces événements, l'association Mémorial 98 a voulu rendre hommage à ces pionniers de la lutte antiraciste et réfléchir à cette occasion aux rapports entre le mouvement ouvrier et le combat contre l'antisémitisme.
Il ne s'agissait néanmoins pas d'une commémoration. En effet, deux années plus tôt, alors que le mouvement des sans‑papiers se développe avec le soutien de la notoriété de l'abbé Pierre, débute l'affaire Garaudy. Cet ex‑dirigeant du Parti communiste fait paraître aux éditions de la Vieille Taupe, spécialisées dans le négationnisme, un livre, qui sous prétexte de dénoncer les Mythes fondateurs de la politique israélienne, reprend tous les clichés négationnistes. Le scandale s'aggrave lorsque l'abbé Pierre déclare son soutien à Roger Garaudy et multiplie les prises de position antisémites. On apprend à cette occasion que depuis plusieurs années il a défendu ce genre de thèses.
Militants antiracistes engagés dans le soutien aux sans‑papiers, nous sommes alors surpris par la gêne, voire la complaisance qui se manifeste à l'égard de l'abbé. Son discours antisémite est traité ‑ y compris par ceux qui sont en principe les plus vigilants dans la lutte contre le racisme - comme un dérapage, une foucade un peu obscène mais pas très grave. C'est à ce moment que se cristallise le projet qui devait mener à la création de l'association Mémorial 98.
Notre attention avait déjà été attirée sur cette première mobilisation ouvrière contre l'antisémitisme par quelques phrases d'une brochure de l'organisation Alternative libertaire intitulée « La mauvaise conscience » et qui traitait de l'antisémitisme dans la gauche. Ce document reprenait les informations de Michel Winock (« La gauche et les juifs » paru dans Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France)1 qui décrit ainsi la situation en janvier 1898 :
« Le 19 janvier après que les poursuites ont été lancées contre Zola un manifeste est lancé par 32 députés socialistes qui se déclarèrent "au dessus de la mêlée". Les élections législatives devaient avoir lieu en mai 1898, Or les socialistes parlementaires sont sensibles à la pénétration des mots d'ordre nationalistes et antisémites dans les couches populaires. C'est moins du côté du Parlement qu'on retrouve le premier foyer de résistance au nationalisme et les premiers bataillons dreyfusards que dans les tendances antiparlementaires du mouvement ouvrier : dans le groupe allemaniste et dans les colonnes de son journal Le Parti ouvrier et chez les anarchistes qui entourent Sébastien Faure et le Libertaire. Dès la fin de l'année 1897 ils ont fait leur choix [...]. Le 17 janvier, Jules Guérin ayant organise une réunion antisémite les anarchistes de Faure et les allemanistes pren­nent d'assaut l'estrade et dispersent la réunion. »
Le mouvement ouvrier français a longtemps hésité à s'engager dans la bataille démocratique et antiraciste, L'évolution de ses dirigeants vers la cause dreyfusarde n'est pas linéaire.
La gangrène antisémite a largement touché le mouvement ouvrier français du 19e siècle. Bien entendu, elle était antérieure à celui‑ci et n'avait pas épargné la philosophie des Lumières. Voltaire rédigeait ainsi l'article « Juifs » de son Dictionnaire philosophique: « Vous ne trouverez en eux qu'un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition. »
Néanmoins, la Révolution a reconnu dès 1789 les Juifs comme citoyens français, puis a émancipé ceux d'Alsace et de Lorraine en 1791. Sous Louis‑Philippe, la presse souligne la fortune colossale accumulée par la famille Rothschild, à laquelle on ne tarde pas à assimiler tous les Juifs... Un antisémitisme à prétention sociale allait dès lors renforcer l'antisémitisme d'origine chrétienne.
Des figures marquantes du mouvement ouvrier français cèdent à la tentation d'amalgamer le Juif et l'usurier, ou d'habiller leur antisémitisme d'un sentiment athéiste. Proudhon, le père de l'anarchisme français, écrit à propos de la « race juive » :
« Demander son expulsion de France, à l'exception des individus mariés avec des Françaises; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi [...]  Le Juif est l'ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie ou l'exterminer  »2
Le jeune Marx lui‑même tient un discours douteux dans La question juive écrite en 1844 alors qu'il séjournait en France:
« L'argent est le dieu jaloux d'Israël, devant qui nul autre dieu ne doit subsister, »
En 1891, un délégué juif américain demande au congrès international socialiste de Bruxelles de condamner l'antisémitisme. Mais la motion retenue renvoie dos à dos « les excitations antisémitiques et philosémitiques ». C'est notamment à la demande de deux délégués français que ce dernier mot a été ajouté. Édouard Drumont, l'auteur antisémite du best-seller absolu de l'époque La France juive, n'hésite pas à se parer d'un vocabulaire anticapitaliste :
« Avec le sémite, tout part de la Bourse, tout revient à la Bourse, toute action se résume à une spéculation. [...] Sur qui pèse le régime actuel? Sur l'ouvrier révolutionnaire et sur le conservateur chrétien. L’un est atteint dans ses intérêts vitaux ; l'autre blessé dans ses croyances les plus chères. »3
DU CÔTÉ DES ANARCHISTES...
Lorsque commence l'affaire Dreyfus, les anarchistes français sont affaiblis par la répression. Beaucoup d'entre eux sont contaminés par l'antisémitisme à prétention sociale. En novembre 1894, au début de l'affaire Dreyfus, Pouget écrit dans son journal Le Père peinard :
« Un youtre alsacien, Dreyfus, grosse légume au ministère de la Guerre, a bazardé un tas de secrets militaires en Allemagne. Ohé, bourgeois, ne vous épatez donc pas; les militaires ont ça dans le sang. »4
Les anarchistes qui, comme Bernard Lazare, défendent la cause de Dreyfus sont au début très isolés. Pourquoi défendre un officier, fils de bourgeois... et un « youtre » ?
Bernard Lazare s'engage aux côtés de Dreyfus dès le début de 1895, bien avant Zola, Il essaye de convaincre les autres révolutionnaires d'en finir avec leurs préjugés dans un texte intitulé : « Antisémitisme et révolution ». Mais il faut attendre janvier 1898 pour que le mouvement anarchiste commence à basculer, notamment grâce à Sébastien Faure. Dans son journal, Le Libertaire, celui-ci écrit : « Dreyfus est l'enchaîné de vos lois, monde chrétien et société bourgeoise! ». En février, il répond à Pouget que l'affaire Dreyfus « porte à l'ordre du jour la question sociale toute entière dans ses complexités ». Peu à peu, Émile Pouget et d'autres libertaires finissent par s'engager dans ce que Jean Grave, dirigeant anarchiste, appelle « la lutte entre clarté et obscurantisme ». Mais Sébastien Faure sera, après coup, l'objet de nombreuses critiques de la part de ses camarades qui lui reprocheront une « compromission avec les partis politiques  ».
LES SOCIALISTES : DE L’ABSTENTION AU DREYFUSISME
Le socialisme français est fortement divisé à cette époque. Le Parti ouvrier français de Guesde et de Lafargue est le plus organisé. Les socialistes révolutionnaires d'Allemane, implantés dans le mouvement syndical, viennent de se séparer des possibilistes de Brousse. Millerand incarne l'aile droite du mouvement, les socialistes indépendants. Depuis 1893, une quarantaine de socialistes sont députés, parmi eux Jaurès, Guesde et Millerand.
Tous ont longtemps rechigné à s'engager, à l'exception des allemanistes et notamment de Lucien Herr qui mobilisera largement les intellectuels aux côtés de Dreyfus.
Avant l'affaire Dreyfus, Jaurès entretenait des relations somme toute cordiales avec des antisémites notoires comme Drumont et l'ancien communard Rochefort. En mai 1895, à l'issue de courtes vacances en Algérie et après la condamnation et la déportation de Dreyfus à l'île du Diable, Jaurès publie deux articles dans La Dépêche de Toulouse : « Sous la forme un peu étroite de l'antisémitisme se propage en Algérie un véritable esprit révolutionnaire », assure‑t‑il. Et Jaurès de reprendre à son compte les arguments du lobby antisémite contre la « puissance juive ». Il n'a vu que « l'usure juive » qui réconcilie contre elle «  l'Européen » et « l'Arabe ».

Lorsque Zola lance son J'accuse, le 13 janvier 1898, les choses vont évoluer... mais lentement. Le Parti ouvrier socialiste révolutionnaire d'Allemane s'est engagé dès décembre 1894 contre le conseil de guerre qui avait condamné Dreyfus.
« Étrangère à l'antisémitisme, c'est la coopérative d'impri­merie, dirigée par Allemane, qui publie en 1898 la belle Lettre des ouvriers juifs de Paris au Parti socialiste français : cessez de nous prendre pour des Rothschild! »5
Comme on l'a vu, les parlementaires socialistes n'en sont pas là! Le plus droitier d'entre eux, Millerand, ne se ralliera au camp dreyfusard qu'au tout dernier moment, le 31 août 1898, après le suicide du commandant Henry, auteur confondu du faux accablant Dreyfus; la révision du procès devenant inévitable, le pragmatique Millerand s'y rallia.
L'évolution de Jaurès est plus rapide, mais non exempte d'ambiguïtés. En juin 1898, déjà acquis à la cause dreyfusarde, il déclare encore :
« Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n'est pas par la fièvre du prophétisme, nous savons bien qu'elle manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de cor­ruption et d'extorsion. Mais nous disons, nous : ce n'est pas la race qu'il faut briser; c'est le mécanisme dont elle se sert, et dont se servent comme elle les exploiteurs chrétiens. »6
L'adhésion au dreyfusisme n'évacue pas tout antisémitisme.
Alors que Jules Guesde l'« orthodoxe » a vu dans J’accuse « le plus grand acte révolutionnaire du siècle », son parti publie néanmoins, fin juillet 1898, un manifeste qui tranche : « Les prolétaires n'ont rien à voir dans cette bagarre ». Seules comptent la lutte de la classe et la révolution sociale. Derrière ce discours simpliste, se cache la déception électorale de mai 1898 : Jaurès et Guesde ont été battus dans leurs circonscriptions, alors que Drumont est élu à Alger sur la base d'une campagne dont les thèmes sont à la fois « républicains » et antisémites : « Vive l'Armée! Vive la République! A bas les juifs! ». L'antidreyfusisme ouvrier persiste, notamment chez les travailleurs « de l'habillement concurrencés par le nouveau prolétariat juif originaire d'Europe centrale ». Et « l’on compterait 10 % d'ouvriers, en particulier des cheminots, parmi les 100 000 premiers adhérents de la Ligue de la patrie française »7.Tout de même, l'ensemble du mouvement socialiste finira par entrer dans la bataille. Le mouvement ouvrier pèsera de tout son poids contre les ligues nationalistes, dans un contexte de remontée de la combativité : entre 1898 et 1900, le nombre de jours de grève passe de 1,2 à 3,7 millions. Dans les manifestations dreyfusardes, « les prolétaires font masse, ils contribuent, avec les étudiants, à dynamiser » le mouvement8.
Dreyfusard très tardif, Millerand deviendra ministre du Bloc des gauches. Il s'attachera à convaincre Jaurès de se contenter d'une grâce présidentielle et d'abandonner la bataille pour la révision du procès.
L'affaire Dreyfus a montré que la lutte contre le racisme ou pour les droits de l'homme en général n'est pas étrangère à la lutte des classes. Dreyfusard de la première heure, Bernard Lazare écrira en 1901 :
« On ne pourra Jamais détruire l'antisémitisme; on pourra momentanément en enrayer les manifestations violentes, mais on le verra réapparaître selon les circonstances. Le Juif est trop nécessaire aux peuples chrétiens, l'antisémitisme trop utile pour les possédants, les chefs d'État, les dirigeants des nations chrétiennes. Le Juif n'existerait pas pour qu'on puisse détourner sur lui les colères de ceux qu'on spolie et sauver ainsi les coffres‑forts qu'ondoya l'eau du baptême, qu'assurément on l'inventerait.  »9
Notes:

1) WINOCK (Michel), « La gauche et les juifs », Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France, Points Histoire, Le Seuil.
2)PROUDHON (P.J.), Carnets, 1858.
3)DRUMONT (Édouard), La France juive, 1886.
4)CRANIGUES (Jean), « Les anarchistes », L'Affaire Dreyfus de A à Z, sous la direction de M. Drouin, Flammarion, 1994.
5)REBÉRIOUX (Madeleine), « Jaurès et les socialistes », L'Affaire Dreyfus de A à Z, op. cit.
6)Ibid note 1.
7)PIGENET (M.), « Les ouvriers et leurs organisations » in L'Affaire Dreyfus de A à Z, op. cit.
 8) Ibid.
9)ORIOL (Philippe), « Bernard Lazare », L'Affaire Dreyfus de A à Z, op cit.
MEMORIAL 98



 
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commentaires

L
avec étonnement je découvre le propos de Jacqueline SIMON (9/2/08) qui nous assure que "Les antidreyfusards n'étaient pas tous de droite". Voilà qui m'ouvre des horizons. Car s'il n'y avait pas besoin d'être de gauche pour être dreyfusard, s'il y eut à gauche une minorité qui resta à l'écart du combat, et si le Parti socialiste n'eut pas initialement le comportement que lui a par la suite attribué une complaisante historiographie je n'ai pas entendu parler, jusqu'ici, du mystérieux : "antidreyfusardisme-de-gauche" (même la CGT fit preuve d'opportunisme et de lâcheté consommés mais ne fut pas, stricto sensu, antidreyfusarde).Dès le procès Zola, en février 1898, il n'y a plus place pour la position qui consisterait à croire, à titre purement "technique", à la culpabilité de Dreyfus : l'antidreyfusardisme devient une position politique -une position clairement marquée à droite, et nulle part ailleurs, quoi qu'en dise madame Jacqueline SIMON.
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M
<br /> Pleinement d'accord avec vous, c'est le sens même de notre engagement<br /> <br /> Mémorial 98<br /> <br /> <br />
J
Ne comptez pas que je me "paie la honte" en faisant laborieusement le récit d'une histoire de vous connaissez mieux que moi. Isolons simplement quelques exemples. Les antidreyfusards n'étaient pas tous de droite ; à gauche,  on ne tient pas à évoquer l'attitude de Jules Guesde mais on le regarde toujours comme une figure de gauche ; dans les années 30, c'est l'antisémitisme qui a provoqué la scission du monde socialiste, en précipitant une partie vers l'extrême droite. Aujourd'hui, les chocs sont moins virulants mais des mouvements comme la LDH ou le MRAP n'hésitent pas à affirmer un antisionisme qui est le faux nez de l'antisémitisme. Leur indulgence sélective à l'égard des jeunes d'origine non européenne s'accompagne souvent de l'aveuglement devant les maltraitances exercées sur les juifs.J'ai eu honte pour eux de leurs réticences à manifester leur solidarité avec Ilan Halimi massacré ou leur dénigrement du documentaire d'Elie Chouraqui  sur les exactions subies par les écoles juives de Montreuil. Ces mouvements se disent de gauche et antiracistes. Désolée mais les mots ne doivent pas avoir le même sens pour eux et pour moi.
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M
Soyons concrets, évitons les amalgames et les affirmations gratuites: il y a beaucoup de critiques à faire à la direction actuelle du MRAP (notamment de ne pas avoir participé à la manifestation qui a suivi l'assassinat d'Ilan Halimi) et elle est d'ailleurs fort contestée à l'intérieur de son mouvement; un tiers des structures du MRAP ont boycotté le récent congrès de ce mouvement en raison des dérives de la direction.La direction de la LDH a appelé à participer à la manifestation à la mémoire d'Ilan Halimi et elle ne se définit absolument pas comme antisioniste;  mais elle connaît aussi des dérives, relevées notamment par le premier article parue sur ce site il y a un an à propos de l'éloge posthume de l'abbé Pierre.
J
Rien de tel que la provoc pour susciter des réactions. Je commençais à trouver ennuyeux ces appels à commentaires qui recevaient si peu de réponses. Le réveil a donc sonné ... grâce à l'absence totale de diplomatie qui fait tout mon charme ! Bon, je plaisantais sur la forme. Maintenant, le fond, c'est moins drôle, quoique ...N'insistons pas sur les noms desquels vous me rapprochez, je récuse absolument vos sous-entendus. On a le droit de faire des reproches à certains partis ou mouvements de gauche sans se placer nécessairement à droite.Vous n'avez probablement pas apprécié mon rapprochement entre l'antisémitisme des banlieues et le conflit israélo-palestinien. "Amalgame injustifié", dites-vous probablement ? Si le rapprochement était de mon fait, je ne vous tiendrais pas rigueur de me le reprocher. Mais lorsque des gamins attaquent d'autres jeunes parce qu'ils sont juifs, en se revendiquant de l'islam et en prétendant copier l'intifada, l'amalgame avec le Proche Orient, on voit d'où il vient, ce n'est pas moi qui l'ai inventé.Quant-à la politique pro-arabe qui est une constante des gouvernements français successifs, la France, depuis la guerre des six jours saisit toutes les occasions de lâcher Israël et de cajoler les pays arabes. Il est vrai que le pétrole est de leur côté.Bien sûr, la vie serait tellement plus belle si tout le monde vivait en bonne entente ; mais nous sommes loin de l'idéal. Alors, puisqu'ils veulent se battre et nous obliger à choisir un camp, j'ai pris mon parti. Mon coeur et ma tête vont au peuple juif, peuple de l'étude, objet d'une haine stupide fondée sur l'envie.Pour terminer, un propos ou un acte antisémite est insupportable venant d'un Européen ; il n'est pas plus acceptable lorsqu'il vient d'un Non-européen.  
Répondre
M
Le problème n'est pas la forme mais le fond; nous ne sous-entendons rien mais affirmons notre désaccord radical avec des propos qui se content de lancer des imprécations. Quels sont les mouvements de gauche visés et sur quelle base? Nous ne manifestons aucune complaisance dans ce domaine(il suffit de consulter le premier article de ce site)
J
Hélas, la gauche n'a pas changé, même et surtout celle qui se dit antiraciste. Elle n'agresse pas les juifs ; l'histoire l'a rendue prudente à défaut de l'avoir guérie. Elle se contente  d'excuser et flatter les antisémites, du moment qu'ils ne sont pas d'origine française .Il faut dire que l'exemple vient de haut. La honte, le scandale qui a nom "polique arabe de la France" disqualifie nos politiques et leur interdit de faire la leçon aux voyous casseurs de feujs.Jacqueline SIMON 
Répondre
M
Ces propos sont choquants et sans aucun fondement; cela se veut être du Finkelkraut et ne produit que du De Villiers ou de l'Oriana Fallaci. C'est un concentré de mauvaise foi, de xénophobie absolue et d'incompréhension totale de notre texte.