Li Wenzu, épouse de Wang Quanzhan, a utilisé le seul moyen de protestation à sa disposition en se rasant la tête, avec d'autres femmes solidaires
Mise à jour du 28 janvier 2019
L'avocat Wang Quanzhang a été condamné ce 28 janvier à quatre ans et demi de prison pour «subversion du pouvoir de l'État». Il a défendu des personnes se plaignant d'avoir été torturées par la police ou des paysans privés de leur terre ainsi des membres du mouvement spirituel interdit Falun Gong,
Il fait partie des plus de 200 avocats et militants des droits de l'homme à avoir été interrogés ou arrêtés depuis le coup de filet démarré en juillet 2015 ( voir ci -dessous) . La grande majorité d'entre eux avait été relâchés, mais certains ont été condamnés à des lourdes peines de prison. Wang Quanzhang était le seul à ne pas avoir été fixé sur son sort.
Il a été placé en détention au secret pendant plus de trois ans, avant que ne se tienne son procès, à huis clos, le 26 décembre. Sa femme Li Wenzu, qui a longtemps ignoré s'il était toujours en vie, n'a pas eu l'autorisation de quitter Pékin pour y assister. Ni les membres de sa famille, ni les avocats qu'ils avaient engagés n'ont pu rencontrer Wang Quanzhang durant sa détention.
Li Wenzu a écrit sur Twitter que son mari était innocent, alors que le comportement «inhumain» des responsables de la justice envers lui enfreignait les lois chinoises. «Je respecte et soutiens les choix qu'a faits Wang Quanzhang», a ajouté cette femme, qui dit vouloir continuer à défendre les droits de son époux et s'inquiète d'éventuelles tortures subies en détention.
Depuis la disparition de l'avocat, elle a multiplié les initiatives pour attirer l'attention sur sort. En avril, elle a effectué une marche de 100 km de Pékin à Tianjin et, en décembre, elle s'est rasée la tête pour protester. Elle était parvenue à mobiliser la chancelière allemande Angela Merkel, qui, dans un geste politique fort, l'avait rencontrée en mai au cours d'une visite à Pékin.
Les organisations internationales de défense des droits de l'homme ont fustigé le verdict . Pour Maya Wang, de l'ONG Human Rights Watch (HRW), il «tourne en dérision» la volonté affichée par le président Xi Jinping de faire respecter l'État de droit. Amnesty International (AI), dénonce de son côté une «grave injustice». Mais une chercheuse de cette ONG, Doriane Lau, fait observer que Wang Quanzhang devrait pouvoir sortir de prison «dans un peu plus d'un an», étant donné le temps qu'il a déjà passé en détention.Plusieurs autres avocats ou militants des droits de l'homme interpellés à partir de juillet 2015 ont été jugés pour "subversion". Parmi les peines de prison les plus lourdes, l'avocat Zhou Shifeng a été condamné en 2016 à 7 ans de réclusion, et le dissident Wu Gan à huit ans, en décembre 2017. Wang Quanzhang appartenait au cabinet d'avocat pékinois Fengrui - aujourd'hui dissous - qui s'était spécialisé dans les dossiers politiquement délicats. La presse officielle l'avait décrit en 2015 comme un «gang criminel», et avait accusé l'équipe dirigeante de «perturber l'ordre social». Le mouvement de répression commencé cette année-là avait symbolisé les efforts croissants du Parti communiste chinois pour museler toute voix dissonante, depuis l'arrivée au pouvoir du président Xi Jinping.
Wang Quanzhang et tous autres prisonniers politiques doivent être immédiatement libérés
Memorial 98
Mise à jour spéciale du 10 juillet 2018:
Liu Xia est enfin libérée et en route pour l'Allemagne (ci-dessus à l'aéroport d'Helsinki en transit)
Nous nous réjouissons de l'annonce aujourd'hui de la libération de Liu Xia, après 8 ans de persécution, de surveillance constante et d'assignation illégale à résidence. Pendant ces années, les autorités chinoises ont tout fait pour la punir de défendre son mari et de s’exprimer librement. Ces autorités viennent enfin de lui accorder la possibilité de quitter la Chine et de rejoindre l'Allemagne, où son accueil est prévu.
Cette libération est le résultat des campagnes internationales qui ont été menées en soutien à Liu Xia.
Le rassemblement du 12 juillet à Beaubourg sera l'occasion de saluer cette libération et de marquer la mémoire de Liu Xiaobo, qui est quant à lui mort en détention.
Il marquera aussi notre volonté d'agir pour d'autres prisonniers d'opinion en Chine, dont l'avocat des droits de l'homme Wang Quanzhang, "disparu" depuis 3 ans.
C’était il y a trois ans jour pour jour : le 9 juillet 2015, une vaste opération policière visait plus de 200 avocats des droits de l’homme à travers toute la Chine. Une vague de répression connue sous le nom « 709 » (9 juillet ou 9/7). La plupart ont fini par être libérés après quelques semaines de détention. Certains ont gardé les séquelles de la torture subie en prison et nombreux sont ceux qui ont perdu leur licence d’avocat. Mais l'un de ces avocats reste disparu à ce jour: Wang Quanzhang. Son épouse Li Wenzu se bat depuis trois ans pour la libération de son mari et père de son enfant.
MEMORIAL 98
Mise à jour du 6 juillet 2018:
Afin d’honorer la mémoire de Liu Xiaobo, et d’obtenir la libération de Liu Xia, nous appelons celles et ceux qui sont attachés aux libertés et au respect des droits humains en Chine, comme dans le monde entier, à se rassembler à Paris le jeudi 12 juillet, à partir de 17h, Place Igor Stravinsky, à côté du Centre Pompidou (Métros Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet).
Il y a un an, le 13 juillet 2017, Liu Xiaobo, Prix Nobel de la Paix 2010 pour son combat en faveur des droits humains en Chine, décédait en détention. Emprisonné depuis 2009 pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat » après avoir cosigné la Charte 08 appelant à des réformes politiques en Chine, il n'a jamais été libéré.
Le régime a fait répandre les cendres de Liu Xiaobo dans la mer, et ne permet aucune commémoration en son honneur dans son pays natal, la Chine. Tout semble avoir été fait par les autorités chinoises pour que le souvenir de Liu Xiaobo soit effacé.
Liu Xia, son épouse, est toujours illégalement assignée à résidence, sans jamais avoir été jugée, ni même accusée. Les autorités lui ont jusqu’à présent refusé la possibilité de quitter la Chine, pour la simple raison qu’elle fut l’épouse de Liu Xiaobo.
Nous demandons aux autorités chinoises de rendre sa liberté à Liu Xia, et de permettre au plus vite sa sortie du territoire chinois, comme elle en a explicitement émis le souhait.
À cette occasion sera présenté un monument conçu par l’artiste WANG Keping, en mémoire de Liu Xiaobo : une « chaise vide », symbolisant son absence forcée à Oslo, lors de la remise de son prix Nobel de la Paix en 2010. Catherine BLANJEAN, auteure du livre « Liu Xia, Lettres à une femme interdite », publié aux éditions François Bourin, sera également invitée à lire quelques textes de la poétesse.
— ACAT — Amnesty International France— Ensemble contre la peine de mort— FIDH— Ligue des droits de l’Homme— Memorial 98— Reporters sans Frontières— Solidarité Chine
Au même moment, des experts des Nations Unies travaillant sur les cas de détention arbitraire viennent d’appeler la Chine à libérer Liu Xia
"Nous sommes troublés par les informations faisant état de la détérioration de l'état de santé de Liu Xia. Elle serait physiquement retenue dans un lieu inconnu et souffrirait d'une grave détresse psychologique", disent les rapporteurs de ces groupes de travail sur les disparitions forcées, sur les détentions arbitraires et sur la situation des défenseurs des droits de l'homme.
Voici la réponse négative de Lu Kang, porte-parole du Ministre des Affaires étrangères chinois, : "La Chine protège les droits des citoyens chinois conformément à la loi, a -t-il déclaré. En ce qui concerne sa santé, le gouvernement chinois se préoccupe plus que quelque étranger que ce soit de la santé des citoyens chinois."
MEMORIAL 98
A l'occasion du 29e anniversaire de la répression des manifestations de Tiananmen en juin 1989, des familles exhortent le président chinois Xi Jinping à enfin "réhabiliter" leurs proches tués lors de l'assaut militaire contre les étudiants.
Les mères de Tienanmen évoquent "la catastrophe de la répression et les plaies qui ne peuvent pas guérir"
Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, soldats et blindés avaient mis fin par les armes au mouvement d'étudiants qui occupaient depuis un mois et demi la place Tiananmen, au coeur de Pékin. Les manifestants réclamaient la fin de la corruption et une ouverture démocratique.
Le bilan de cette répression était généralement évalué à un millier de morts mais de nouvelles révélations se sont faites jour sur l'ampleur de la répression. Un rapport de l'ambassadeur de Grande-Bretagne mentionne plusieurs milliers de morts en une nuit, des cadavres "en pâte" sous les blindés et des manifestants achevés à la baïonnette par l'armée, confirmant ainsi les photos prises sur place et publiées par des journalistes. Le régime chinois, qui impose un tabou absolu sur cette période, avait de son côté affirmé fin juin 1989 que la répression des "émeutes contre-révolutionnaires"avait fait 200 morts chez les civils et "plusieurs dizaines" du côté des forces de l'ordre.
Les tanks de l'armée chinoise écrasent la révolte
"Chaque année lorsque nous voulons commémorer (nos proches), nous sommes contrôlés, placés en résidence surveillée, ou éloignés de chez nous", déplorent les "mères de Tiananmen", une association regroupant des parents ayant perdu un enfant lors de la répression.
"En tant que dirigeant d'un grand pays, vous n'êtes certainement pas insensible au massacre qui s'est déroulé il y a 29 ans, ni aux familles de victimes", indiquent-t-elles dans une lettre ouverte adressée au président Xi Jinping et diffusée cette semaine par l'ONG Human Rights in China.
Le Parti communiste chinois (PCC) présente toujours officiellement les manifestants de la place Tiananmen comme "une petite minorité de personnes ayant provoqué des troubles contre-révolutionnaires".
"Alors que nous sommes au soir de notre vie, nous espérons assister un jour, avant notre mort, à la réhabilitation de nos proches", expliquent ces "mères de Tiananmen" à Xi Jinping. "Nous avons toujours trois revendications: la vérité, des indemnisations et l'établissement des responsabilités."
L'épisode reste l'un des sujets les plus tabous en Chine. Il est banni des livres, des manuels scolaires, des films et est censuré sur les réseaux sociaux.
Lundi 4 juin, la plateforme chinoise de microblogs WeChat empêchait ainsi ses usagers d'échanger des sommes d'argent pour 89,64 ou 64,89 yuans, montants faisant allusion à la date du 4 juin 1989.
Des militants ont également été éloignés de Pékin pour les empêcher de prendre part à d'éventuelles commémorations, à l'instar de l'intellectuel Hu Jia, cantonné depuis le 1er juin en "vacances forcées" à Qinhuangdao, station balnéaire située à 300 km de la capitale. "Mais où que je sois, je jeûne [le 4 juin] et j'allume des bougies. Je me sens chanceux, je suis un survivant [de la répression]. Tant de gens sont morts, mais la Chine est toujours bloquée en 1984 en termes de progrès" politique, a-t-il indiqué , en allusion au roman de George Orwell.
Le territoire semi-autonome de Hong Kong est le seul endroit du pays où les commémorations sont marquées, avec une veillée organisée le 4 juin (ci-dessous).
La commémoration du massacre revêt cette année une importance particulière en raison d'un autre anniversaire tragique et récent. Il s'agit de la mort en prison, le 13 juillet 2017, du combattant pour la démocratie chinois et prix Nobel de la paix (2009) Liu Xiaobo. Il est mort à 61 ans, après plus de huit années de détention, sans avoir été libéré, ni soigné de sa grave maladie, alors qu'il sollicitait des soins spécialisés et que l'Allemagne se déclarait prête à l'accueillir.
Sa veuve, Liu Xia, est toujours maintenue en détention à son domicile, sans jamais avoir été jugée ni même accusée. On lui a imposé une mise en scène macabre: l'immersion des cendres de son époux, décidée par le régime afin d'empêcher les hommages sur sa sépulture.
Poème de Liu Xia envoyé à une amie écrivain.
Soucieuses de leur image répressive, les mêmes autorités chinoises ont pour faire diversion, envoyé des pandas dans un zoo en France; Mme Macron est la marraine officielle de ces aimables bestioles et n'a jamais dit un mot sur le sort de Liu Xia.
La complaisance et la la lâcheté des gouvernements et dirigeants français à l'égard de la dictature chinoise atteint des sommets.
En mai dernier François Hollande rend visite et hommage à son "vieil ami" le dictateur chinois Xi Jen Ping. Le 24 mai, alors qu’il visitait l’usine Airbus il explique aux journalistes français qui l’accompagnaient qu’il était «admiratif de la vision longue qu’ont les dirigeants chinois».
Alors que Xi Jen Peng a ouvert la voie à un règne à vie pour sa propre personne, ces louanges à la dictature revêtent une résonance sinistre.
Lors de sa visite présidentielle en Chine en avril 2013, le même Hollande avait "renoncé" à mentionner le nom du prix Nobel Liu Xiaobo, de peur de fâcher la dictature .
Hollande s'inscrit dans la longue lignée des politiciens français qui font silence sur la répression féroce qui règne dans ce pays et qui est exercée au nom du "marxisme".
Chirac, Sarkozy et Raffarin ont porté cette complaisance, le dernier a de plus monté une immense business d'intermédiaire et de lobbyiste pour les patrons des deux pays.
De son côté Sarkozy applaudit la présidence à vie de Xi.
Macron poursuit dans la même direction: ainsi le lendemain de la mort de Liu Xiaobo, le 14 juillet 2017, il tenait une conférence de presse conjointe à Paris avec Donald Trump.
Il s'agissait de mettre en scène leur amitié . Interrogés par un journaliste chinois sur leurs impressions à propos du "président" chinois (non élu) Xi Jipeng, ils célébrèrent « un des grands leaders de notre monde » (M. Macron), « un ami, un leader de talent, un homme très bon » (M. Trump), mais n’ont pas eu un mot pour dénoncer la mort d’un Prix Nobel de la paix en détention. Emmanuel Macron s'est contenté d'un tweet de 131 signes pour réagir à cette mort. Même Barack Obama, qui a lui-même reçu le prix Nobel en 2008, un an avant le démocrate chinois, ne s’est jamais engagé pour lui. En revanche le comité Nobel norvégien avait déclaré que la Chine portait "une lourde responsabilité" dans la mort "prématurée" de Liu Xiaobo en le privant de soins médicaux adaptés.
Le "modèle chinois", de capitalisme contrôlé par la dictature du Parti Communiste (!) chinois représente un rêve pour de nombreux gouvernants et patrons à travers le monde: pas de démocratie, pas d'élections, pas de syndicats indépendants, pas de presse libre, pas de lois protectrices, pas de liberté d'expression, Internet contrôlé. La mort récente de Serge Dassault a rappelé les déclarations de ce grand patron ultra-libéral "Les Chinois, ils travaillent 45 heures, ils dorment sur place dans leurs usines, ils font des bons produits pas chers."
Face à cette alliance mondiale de soutien à la dictature chinoise, nous sommes plus que jamais aux côtés de ceux et celles qui combattent pour les libertés démocratiques, la justice sociale, le droit à la santé, les droits des femmes et des LGBTQ, les droits des minorités notamment au Tibet et au Xinjiang (population Ouïgour). Nous affirmons une totale solidarité en hommage au courage et à la détermination des mères de Tienanmen.
MEMORIAL 98
Mise à jour du 11 juillet
Le lendemain de la libération de Liu Xia, Qin Yongmin, vétéran chinois de la dissidence, a été condamné, ce 11 juillet à 13 ans de prison pour « subversion ». C'est la plus longue peine infligée à un opposant politique depuis que Xi Jinping est à la tête du pays.
Qin Yongmin, 64 ans, avait été arrêté en 2015, sous l’accusation d’avoir organisé un rassemblement illégal. À l’époque, il avait déjà passé 22 ans de sa vie en prison ou en camps de rééducation par le travail.
Après une première peine de 12 ans
Il avait été libéré fin 2010, après avoir purgé une peine de 12 ans de prison pour avoir tenté, en 1998, de déposer les statuts d’un « Parti démocrate chinois ». Initiative qui avait suivi la signature par Pékin du pacte de l’Onu sur les droits civils et politiques. Un texte que le gouvernement chinois n’a depuis jamais ratifié.
À sa sortie de prison, il avait promis de continuer à se battre pour les droits de l’Homme et dirigeait jusqu’à son arrestation en 2015 une association en faveur de la démocratie.
Son association de défense des droits de l'homme dénonçait la politique du gouvernement sur internet et organisait des forums de discussion. L'acte d'accusation évoquait un texte dans lequel M. Qin appelait les jeunes Chinois à lutter pour les garanties légales offertes par les traités de l'ONU en matière de libertés fondamentales. Néanmoins, "en trois années d'enquête, les autorités ont été incapables de bâtir un dossier contre lui", a observé Frances Eve, de l'association de défense des droits de l'homme Chinese human rights defenders.
Lors de son procès en mai, l'opposant "a refusé de coopérer avec la cour" et a observé un silence total, selon un de ses avocats, Lin Qilei. Son autre avocat, Liu Zhengqing, a déclaré à l'AFP que Qin Yongmin était "désespéré" par sa condamnation et "furieux contre ce régime véreux". Selon ses défenseurs, le dissident "fera certainement appel".
Mise à jour spéciale du 10 juillet 2018:
Liu Xia est enfin libérée et en route pour l'Allemagne (ci-dessus à l'aéroport d'Helsinki en transit)
Nous nous réjouissons de l'annonce aujourd'hui de la libération de Liu Xia, après 8 ans de persécution, de surveillance constante et d'assignation illégale à résidence. Pendant ces années, les autorités chinoises ont tout fait pour la punir de défendre son mari et de s’exprimer librement. Ces autorités viennent enfin de lui accorder la possibilité de quitter la Chine et de rejoindre l'Allemagne, où son accueil est prévu.
Cette libération est le résultat des campagnes internationales qui ont été menées en soutien à Liu Xia.
Le rassemblement du 12 juillet à Beaubourg sera l'occasion de saluer cette libération et de marquer la mémoire de Liu Xiaobo, qui est quant à lui mort en détention.
Il marquera aussi notre volonté d'agir pour d'autres prisonniers d'opinion en Chine, dont l'avocat des droits de l'homme Wang Quanzhang, "disparu" depuis 3 ans.
C’était il y a trois ans jour pour jour : le 9 juillet 2015, une vaste opération policière visait plus de 200 avocats des droits de l’homme à travers toute la Chine. Une vague de répression connue sous le nom « 709 » (9 juillet ou 9/7). La plupart ont fini par être libérés après quelques semaines de détention. Certains ont gardé les séquelles de la torture subie en prison et nombreux sont ceux qui ont perdu leur licence d’avocat. Mais l'un de ces avocats reste disparu à ce jour: Wang Quanzhang. Son épouse Li Wenzu se bat depuis trois ans pour la libération de son mari et père de son enfant.
MEMORIAL 98