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L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah ...)

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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :

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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 19:50

Après l’émotion suscitée par le drame des réfugiés syriens, les photos du « rapport Cesar » qui documentent les tortures et assassinats du régime Assad jettent une lumière crue sur les causes de l’exil des Syriens et motivent une action de la justice française contre Bachar Al Assad. En toile de fond, les affrontements à la tribune de l’ONU sur les issues du conflit et les opérations militaires de Poutine visant les villes qui aspirent à une Syrie libre. Son projet d’un maintien au pouvoir du tyran de Damas doit être démasqué et combattu.

La carte ci-dessus démontre que les bombardements russe ne s'en prennent pas à Daech mais aux zones de l'opposition à Assad, laquelle combat aussi Daech.

 

Un axe Russie – Iran – Hezbollah – Extrême-droite – …

Lors d’un rassemblement de soutien au soulèvement des Syriens, organisé à Paris le 25 juin 2011 devant le Panthéon, les Parisiens venus exprimer leur solidarité aux manifestants déjà massacrés à cette date avaient entendu le récit de la barbarie du régime Al Assad de la bouche de nos amis syriens.

Parmi leurs slogans, celui-ci avait suscité l’étonnement de participants en criant : « Honte à la Russie ! Honte à la Chine ! Honte à l’Iran ! Honte au Hezbollah ! ». Au cours des quatre terribles années de ce conflit, cet axe n’a cessé de montrer sa capacité de nuisance et chacun a vu qu’il faisait bloc avec l’extrême droite française, européenne, étasunienne même avec Donald Trump qui soutient Assad.

Grand fournisseur d’experts et d’armements au régime de Bachar Al-Assad, le gouvernement russe a une responsabilité  morale et  aussi très concrète dans les crimes commis envers le peuple syrien par sa présence militaire en Syrie avec ses bases à Tartous et à Lattaquié .

 

 

« Sauver la Syrie ou sauver Assad »

Une partie de l’opinion française s’inscrit, faute de mieux ou au nom d’une "real politik", dans un faux choix, celui qui exige de « choisir entre Assad et Daech ». C’est faire mine d’ignorer que Daech est la créature d’Assad et qu'il incarne l'alibi mis en avant par la dictature pour jouer les utilités, voire le "rempart contre le terrorisme"... et pour prétendre faire partie de "la solution".

Il en découle un positionnement pro-Assad qui est partagé par la droite dure avec Thierry Mariani, pivot du lobby pro-Poutine en France (Les Républicains), par le Front National avec Florian Philippot qui "préfère les méchants aux très méchants", par le Parti de Gauche qui se range à "la proposition russe faite par le ministre (des affaires étrangères de Poutine) S. Lavrov" ou par le Parti Communiste, quand Pierre Barbancey de l’Humanité  ne voit que "de la pure sémantique diplomatique" lorsque F. Hollande écarte un avenir de la Syrie passant par Bachar Al Assad.

 

 

Le peuple syrien et ses insurgés existent encore !

 

Le point commun à ces positionnements est qu’elles  traitent par le mépris absolu les acteurs essentiels : la population syrienne  – vue comme simple spectatrice – et les Syriens qui avec son soutien continuent de se battre avec héroïsme pour une Syrie libre face à la dictature .

Pour ces politiciens, les opposants "modérés" auraient disparu ou seraient devenus de simples jouets des monarchies du Golfe.

Comme si les aspirations à une société civile dans un État de droit, particulièrement dans la jeunesse, avaient disparu en Syrie. Une double peine pour ceux qui là-bas osent encore en rêver, dans l'indifférence de trop de politiciens occidentaux qui n'en ont cure.

Qu'ont-ils d'autre à leur proposer que de garder sine die leur bourreau sous tutelle russe et iranienne ? La déclaration officielle française devant l’ONU ne s’y résout pas, ce qui est très honorable. Tandis que certains voudraient cacher  sous la table les images des villes bombardées par le régime, des enfants coincés sous les décombres et des prisonniers suppliciés, les défenseurs des droits humains ont un  rôle capital à jouer. En qualité de citoyens du monde, on ne peut se borner à compter les points, tandis que là-bas on compte les morts, et que de sombres calculs en préparent beaucoup d'autres.

 

 

"Union sacrée" pour Assad autour de l’axe russo-iranien

 

Poutine lui est cohérent et il compte juste sur la naïveté des gogos pour qu'on le laisse atteindre ses objectifs expansionnistes. A-t-on si vite oublié ses atrocités en Tchétchénie, le nettoyage radical de la capitale Grozny et l’installation du pantin-dictateur Kadyrov? Celui-ci a fait assassiner de nombreux Tchétchènes ainsi que des journalistes et des membres d’ONG. Prétendument engagé dans un combat contre l'islamisme, il impose aux femmes le port de tenues dites islamiques et a contraint la population à participer à une manifestation contre Charlie, au lendemain des attentats de janvier dernier.

Si l'engagement militaire russe en Syrie est avéré de longue date, il vient de changer de dimension en se présentant comme une réponse légitime à l’appel au secours du régime syrien. Mieux, il s'inscrit dans le cadre d'une "guerre sainte" contre le terrorisme. Les chasseurs-bombardiers russes en partance pour une mission de frappes en Syrie n’ont-ils pas été bénis avant leur décollage par les chefs de l'Eglise orthodoxe russe ? Comme l’a déclaré son porte-parole : "Le combat contre le terrorisme est une guerre sainte et aujourd'hui, notre pays est peut-être celui qui le combat le plus activement", ajoutant avec aplomb que "cette décision est conforme au droit international, à la mentalité de notre peuple et au rôle particulier que notre pays a toujours joué au Moyen-Orient". Pour le patriarche orthodoxe Kirill, "La Russie a pris une décision responsable en utilisant ses forces armées pour défendre le peuple syrien frappé par le malheur".

Même soutien de la part du grand mufti musulman de Russie, Talgat Tadjouddine. On connaît les convergences nationalistes ainsi que les liens d’intérêt et de corruption entre ces différentes hiérarchies ecclésiastiques et l’État russe.

De fait, on observe, du côté de Lattaquié en Syrie, une arrivée massive de matériels et de troupes russes au sol. Dans le même temps, des centaines de soldats iraniens, regroupés à Téhéran pour une parade devant le mausolée de l’ayatollah Khomeini, ont été acheminés en Syrie. Tout indique l’imminence d’une intervention terrestre à grande échelle, principalement motivée par l’objectif de pérenniser le régime syrien et de garder la main sur son avenir.

 

 

Les révélations de César et les premières frappes russes

Les premiers bombardements russes n’ont pas visé les positions de Da’ech, mais des villes acquises à la cause d’une Syrie libre et divers autres groupes rebelles (voir la carte qui figure en haut). Pour qui en aurait douté, l'objectif de Poutine n’est pas de réduire à néant  Daech, mais bien de sauver le régime en l’aidant à neutraliser toute l’opposition. C’est un choc pour les gens qui croyaient sincèrement que la Russie jouerait une partition "loyale".

 

 

Dans le même temps, suite à une enquête éprouvante et minutieuse, les terribles photos des archives militaires sur la torture en prison, exfiltrées en 2013 de Syrie avec son auteur dit Cesar, ont resurgi avec la parution de l’ouvrage de Garance Le Caisne intitulé : « Opération César – au cœur de la machine de mort syrienne ». Prenant à témoin l’opinion, le Président François Hollande a confirmé le bien-fondé de sa position pour une solution politique ne passant pas par un maintien au pouvoir de Bachar Al Assad.

 

 

Dans le même esprit, les dirigeants français ont annoncé le lancement d’une action judiciaire contre les auteurs des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis sous les ordres du régime syrien. Ces éléments sont de nature à montrer aux Français le vrai visage du despotisme qui pousse la Syrie au fond du gouffre et menace le monde.

 

 

L’extrême-droite française vénère Assad et Poutine

Le député du Rassemblement Bleu Marine, l’avocat Gilbert Collard se dit prêt à défendre Bachar al-Assad s'il est un jour traduit devant un tribunal international pour « crimes contre l'humanité ». « Nous avons besoin impérativement de l'aide de Bachar el-Assad sur le plan des renseignements, des informations, de la logistique, et si on veut se débarrasser des nazis d'aujourd'hui, l'Etat islamique, on a besoin de lui», a-t-il déclaré.

 

Pour la présidente du FN, l'ouverture en France, par le parquet de Paris, d'une enquête préliminaire pour crimes contre l'humanité visant Assad n'est qu'une « opération pour éviter que la Russie prenne la pôle position en matière diplomatique ».

Enfin dernièrement, Nadine Morano et Marion Maréchal-Le Pen se sont rendues à Moscou avec une poignée de parlementaires français pour participer à une conférence de propagande du régime russe intitulée « Forum parlementaire international ». Depuis Moscou, Nadine Morano  a réitéré ses propos racistes, salué les bombardements russes en Syrie – qui visent l'opposition et des civils mais pas Da’ech – en voyant dans un retour à la "stabilité" en Syrie le gage d’un retour des réfugiés dans leur pays, et en qualifiant Bachar Al Assad de seul "interlocuteur crédible en Syrie" ! Elle a ainsi officialisé son entrée dans le club des relais de Poutine, y rejoignant le Front National, le député LR et raciste Thierry Mariani et l'ex-premier ministre Fillion.

 

 

Porter haut les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité

Face à une telle offensive des partisans d’un pouvoir musclé et d’une société d’exclusion, il est vital d’en décrypter les ressorts et de lancer des alertes à la hauteur des dangers. Elles peuvent rencontrer un écho tant cette offensive prend un tour caricatural et donne dans l’outrance.  Il est temps de développer l’exigence partagée d’une société inclusive et d’un monde affranchi de la loi du plus fort incarnée par les dictateurs en place. Aidons les Syriens à réaliser leur rêve d’une Syrie libre.

 

Gérard Lauton pour Memorial 98

 

Articles précédents de Gérard Lauton pour Memorial 98:

 

 

http://www.memorial98.org/2015/09/pour-les-refugies-syriens-et-pour-une-syrie-libre.html

 

http://www.memorial98.org/article-syrie-un-an-de-combat-et-de-debat-101451973.html

 

www.memorial98.org/article-syrie-quand-lhumanite-s-inquiete-pour-bachar-al-assad-124688465.html

 

Voir aussi, depuis le début de la mobilisation du peuple syrien en mars 2011 , les nombreux articles de Memorial 98 concernant la  Syrie ici et sur nôtre blog d'actualités "L'Info Antiraciste", dont :

 

www.memorial98.org/2015/03/noussommessyriens-4-annees-de-lutte-contre-les-tyrannies-de-bachar-al-assad-et-de-daech.html

 

 

info-antiraciste.blogspot.fr/2015/08/syrie-refugies-crimes-de-guerre-quand.html

 

 

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 10:05

 

 

 

La mise à mort symbolique de Jean-Marie Le Pen, maintes fois mise en scéne depuis des mois, prend cette fois la forme d'une décision d'exclusion du FN. Mais derrière ces meurtres symboliques à répétition, en mode psychanalyse de bazar prompte à séduire les médias, les enjeux politiques sont-ils vraiment la naissance d'un parti qui aurait rompu avec le "passé fasciste" ?

 

Au printemps 2015, lorsque Marine Le Pen décide de priver son père du poste de président d'honneur du parti qu’il a fondé, les analystes sont quasi-unanimes : la marginalisation de Jean-Marie Le Pen signe la fin définitive de l' « ancien » FN et parachève la normalisation d'un parti qui aurait enfin accompli sa mue, laissant derrière lui la « vieille » extrême-droite pour devenir « simplement populiste ».

Les médias présentent alors la crise comme réglée d'avance et reprennent ainsi les éléments de langage de la faction de Marine Le Pen, censée incarner la rupture et la modération.

 

Mais, moins d’un mois après l'entretien à Rivarol de Jean-Marie Le Pen qui a accéléré la confrontation au sein du Front, le défilé frontiste 1er mai fait voler en éclat ces interprétations. Son déroulement heurté,  avec journalistes agressés et frappés, tentative de lynchage des Femen par le DPS sous les acclamations et les appels au meurtre de la foule, discours de la présidente centré sur des attaques racistes contre l'immigration et la « cinquième colonne » des musulmans français, font apparaître la réalité immuable du Front National.

 

Immédiatement après cet épisode, ce sont les notables du FN, installés dans plusieurs mairies qui, tout en s'opposant formellement à Jean-Marie Le Pen, lancent des signaux extrêmement clairs en s'inscrivant comme ses héritiers idéologiques. Robert Ménard affirme ainsi qu'il a constitué un fichier des enfants musulmans dans sa commune. Le ciblage d'enfants, comme la revendication de pratiques extra-légales rompt avec la politique d'affichage gestionnaire pratiquée jusque là par les maires FN. Elle renvoit clairement à la précédente vague de mairies conquises par le FN dans les années 90; les élus se targuent alors de violer la loi et d'instaurer des mesures ouvertement discriminatoires.

Béziers n'est pas la seule commune à connaître une accélération des mesures racistes et anti-sociales, qui sont toutes mises en œuvre très ouvertement et assumées. A Beaucaire le maire prend des arrêtés de fermeture des snacks et commerces après 22H spécifiquement dans des zones où les commerçants issus de l'immigration sont nombreux. A Mantes la Ville, le maire accentue sa communication contre la construction de la mosquée, tandis que le Bloc Identitaire lui prête main forte avec un campagne de « terrain » qui tombe à pic. A Marseille, au mois de juin, le maire FN du 7e arrondissement Ravier envoie de nouveau une circulaire interdisant aux salariés municipaux de parler arabe : dans ce cas précis, l'objectif de propagande pure et de communication est parfaitement clair, puisque cette circulaire avait déjà été éditée l'année précédente. A Hayange, lors des cérémonies du 8 mai, Fabien Engelmann insulte publiquement le représentant de la CGT présent, une manière d'insulter aussi la mémoire de la Résistance, notamment communiste.

 

Durant tout le printemps et l'été on va également assister à une nette diversification des cibles municipales : dans la première année de leurs mandats, les maires FN s'étaient ainsi concentrés sur des associations connues nationalement comme la LDH , en terme de coupes dans les budgets et de mesures punitives : désormais, les élus multiplient dans leurs  nouveaux budgets les suppressions de financements pour les centres sociaux ou d'animation, et s'attaquent également aux artistes, encore une fois de manière volontairement ostensible .

 

De la même manière, là où les analystes médiatiques évoquaient la disparition du discours antisémite et la rupture des liens avec la mouvance étiquetée comme telle, il apparaît que  la mise au ban de Jean Marie Le Pen entraîne au contraire des positions publiques témoignant d'un réajustement et d'une réactivation du logiciel antisémite sous de nouvelles formes. Ainsi certains élus FN, comme Djamel Boumaaz, n° 2 du FN à Montpellier, diffusent-ils des communiqués spéciaux pour annoncer leur participation  aux spectacles de Dieudonné. Marion Maréchal Le Pen, en condamnant son grand-père concernant la réitération de ses propos sur le « détail des chambres à gaz », prend le soin de minimiser elle-même l'ampleur des victimes du génocide en France. Dans Valeurs Actuelles, elle déclare  " je n’oublie pas que le régime nazi et ses alliés ont mis mon pays à feu et à sang, que des milliers de mes compatriotes sont morts dans des conditions atroces, certains de confession juive victimes d’une politique raciste qui aura fait date dans l’histoire".

Or ce ne sont pas "des milliers " de Juifs qui sont morts dans les camps d'extermination: en réalité, entre le printemps 1942 et la Libération de 1944, 76 000 Juifs sont déportés vers les camps d'extermination, en 79 convois. 2 500 seulement reviendront. Un tiers sont des Juifs français, et deux tiers des Juifs étrangers. 14 % avaient moins de dix-huit ans et 12 % plus de soixante ans.

 

La mobilisation de la direction du FN autour de l'animateur du site Fdesouche, mis en garde à vue et perquisitionné (enfin ! ) fin juillet pour l'une des multiples plaintes dont il fait l'objet depuis des années, sans avoir jamais été condamné, va révéler indirectement l'unité réelle de l'extrême-droite, autour du racisme ET de l'antisémitisme.

Sautarel, alias « François de Souche » est en effet mis en cause pour avoir relayé le site Panamza. Or Panamza est un site qui prétend entre autres absurdités conspirationnistes que les attentats contre Charlie Hedo sont un « false flag » israélien et va jusqu'à désigner des commerces juifs du 19ème arrondissement comme des annexes du Mossad.

Panamza fait partie des sites ordinairement mis en avant par Egalité et Réconciliation (Soral) depuis des années. Pas très étonnant, puisque Icham Hamza l'animateur du site, est un propagandiste antisémite. Lors du procès de Youssouf Fofana, assassin d’Ilan Halimi, il réalise un « documentaire » qui consiste surtout à laisser Coutant-Peyre ( avocate de Carlos ) et les autres avocats de Fofana se livrer à des discours sur le « lobby » et le « chantage à l'antisémitisme », ou à la défense de Kemi Seba .

 

Présenté comme un parti qui a tranché avec l'extrême-droite radicale, le FN dans cette affaire s'inscrit pourtant bien dans un front commun à la fois avec Fdesouche, qu ne cache pas sa proximité idéologique directe avec Le Bloc Identitaire et avec la sphère antisémite la plus assumée.

 

Concernant la mouvance identitaire, celle-ci est officiellement intégrée à la liste de Marion Maréchal Le Pen dès le début de l'été , confirmant ainsi une tendance de fond inaugurée aux départementales où plusieurs militantEs proches de Vardon et de Nissa Rebela avaient déjà été incorporées aux listes FN. A Fréjus, David Rachline le maire soutient l'invitation du groupe néo-nazi In Memoriam aux Arènes  de la ville.

 

Au plan européen, le FN sous l’impulsion de Marine Le Pen  s'allie début juin aussi bien avec le très antisémite KNP polonais qu'avec le FPÖ , créé par d'anciens nazis afin de constituer un groupe commun au Parlement européen.

 

Bref, rien ne ressemble autant à l'ancien FN que le « nouveau » FN. Il ne s'agit pas pour autant d'éluder la réelle confrontation entre des tendances qui se déchirent tout autant pour le partage du pouvoir que sur le fond de la méthode à adopter pour le conquérir.

 

Sur le fond, et notamment sur l'antisémitisme, celui-ci demeure une matrice essentielle du fascisme.  La divergence porte sur la manière de l'exprimer. Ce qui est reproché à Jean-Marie Le Pen, dans toute la communication des marinistes, ce n'est pas tellement le sens de ce qu'il dit, mais la forme utilisée et la « répétition ». Même dans la convocation adressée au président d'honneur pour le bureau du 4 août, parmi ses nombreuses réitérations sur le « détail », seule lui est reprochée celle d'avril 2015. Ceci sur quinze chefs d'accusation, où tous les autres propos, hormis sa déclaration sur l'Europe blanche à Rivarol, sont des propos dirigés contre Marine Le Pen, Florian Philipot ou Marion Maréchal Le Pen. On ne saurait mieux dire que les déclarations antisémites sur le « détail » constituent elles-mêmes un détail dans l'affrontement en cours au FN, malgré la communication médiatique.

 

Un détail d'expression : Jean Marie Le Pen parle comme un fasciste des années 60, alors que la direction du FN souhaite utiliser le langage du racisme et l'antisémitisme du 21ème siècle, celui qui au fond est parfaitement toléré socialement.

Lorsque Marion Maréchal Le Pen parle de l'Occupation et de Vichy, elle ne relativise pas plus les choses qu'Eric Zemmour, l'omniprésent commentateur raciste. En promouvant les artistes antisémites comme Dieudonné ou "In Mémoriam" au nom de la « liberté d'expression » (Marine Le Pen n'avait-elle pas qualifié son père de « punk » lorsque celui-ci prenait la défense de Dieudonné ? ), les élus FN expriment l'antisémitisme de la manière la plus populaire aujourd'hui.

 

D'ailleurs, contrairement à ce qui avait été dit un peu partout à l'été 2014 et interprété comme l'avènement d'une ligne «  pro-israélienne » et anti-soralienne, la promotion d'Aymeric Chauprade aura fait long feu. Le théoricien violemment islamophobe et en guerre ouverte avec la mouvance Dieudonné-Soral aura été assez rapidement écarté de la direction du FN.

Jean-Marie Le Pen représente donc finalement un obstacle , non pas à l'avènement d'une ligne « modérée, » mais bien au contraire à la perpétuation d'une ligne classique d'extrême-droite  au logiciel propagandiste renouvelé en toute tranquillité médiatique.

 

La meilleure preuve  en est sans doute représentée par l’attitude des  principaux concurrents du FN, les Républicains et leur président Nicolas Sarkozy. Dans la course à la démagogie raciste brutale , à la dénonciation des étrangers ou des pauvres, à la défense des dictatures de par le monde, la séquence politique actuelle laisse une impression tenace: lorsque Marine Le Pen n'est pas sur les plateaux, Nicolas Sarkozy la remplace parfaitement et il arrive même que les élèves « républicains » dépassent le maître frontiste.

De pétitions contre l'islam qui voudrait s'accaparer nos églises en pétitions contre les menus de substitution à la cantine ( même végétariens ), les Républicains rivalisent avec le Front de campagnes de propagande stigmatisantes. Nombre de ses élus partagent désormais ouvertement des contenus directement repris sur les sites d'extrême-droite.

Tandis que l'ex-président français déplore une non-alliance avec Poutine, ses élus multiplient les voyages à Damas pour lécher les bottes du dictateur syrien, soit exactement la ligne frontiste depuis des années.

 

Nicolas Sarkozy comme Estrosi et Ciotti ne cachent pas leur course de vitesse assumée pour «  prendre ses électeurs au FN ». Ils savent qu'ils ont un avantage, celui de n'avoir pas comme président d'honneur Jean Marie Le Pen, ce symbole d'un demi-siècle d'extrême-droite, et du lien avec les fascismes originels européens,. Ceci leur permet évidemment une liberté d'expression et d'action plus grande sans encourir le risque d'être ramenés à un passé historique précis.

 

Bien loin d'affaiblir durablement  le camp raciste et antisémite, l'affrontement actuel au FN révèle le cadre d'une crise de croissance plus globale, d'une reconfiguration politique historique française. La domination culturelle des thématiques d'extrême-droite atteint en effet un point culminant dans le champ politique ;  toute une partie de la droite est désormais acquise aux thématiques et aux stratégies frontistes, tandis que le Front National a construit des bastions municipaux, une représentation importante au Parlement européen, une surface médiatique énorme. L'extrême-droite dans son ensemble dispose d'un vivier activiste et propagandiste très important : nul ne peut plus nier aujourd'hui sa capacité à imposer l'actualité même en partant de faits divers. La violence extra-légale, antisémite, islamophobe, contre les migrants, contre les Roms se banalise au fur et à mesure que des élus locaux n'hésitent pas à prendre des positions volontairement incendiaires.

 

Comme tout autre espace politique, celui du racisme, de l'antisémitisme et des idéologies de la haine attise les convoitises et les affrontements au fur et à mesure qu'il s'élargit. On se bat plus volontiers pour le pouvoir lorsqu'il est à portée de main que lorsqu'il est un rêve lointain et improbable.

 

On ne saurait d'ailleurs dans ce domaine ignorer l'importance des convoitises financières. Alors que des grands patrons comme Charles Beigdeber affichent ouvertement leurs sympathies frontistes, alors que les bénéfices des victoires électorales gonflent les caisses du FN, chaque tendance frontiste en veut sa part, tout comme beaucoup de fidèles partisans de Dieudonné ou Soral ont récemment rompu avec eux, en  en raison de griefs relatifs à la répartition des revenus de la rente antisémite.

 

Pour autant, il n’y pas lieu d’en rester à un fatalisme passif : les affrontements internes à un camp politique l'affaiblissent toujours, ne serait-ce que par ses effets sur sa base. La guerre des chefs au FN comme celle qui se mène dans les sphères dieudonnistes affaiblit et désoriente des militanTes fascistes d'autant plus éprouvé(e)s par cette configuration que leur idéologie défend la primauté d'un chef incontesté comme la clef de voûte de la réussite politique.

Au moins 10 % des élus frontistes aux dernières municipales ont déjà quitté le FN ou déserté leur poste. Dieudonné et Soral  ne sont plus aussi populaires et incontestés qu'il l'a été , beaucoup de ses fidèles de base ayant échoué à comprendre les affrontements successifs avec d'autres figures historiques du mouvement, de Moualek à Mathias Cardet en passant par Farida Belghoul.  


L'avenir de cet affaiblissement dépend aussi de la capacité à créer un contre champ-politique, à reconquérir l'espace. En ce sens, la solidarité émergente avec les migrants, en Europe et en France constitue un bon exemple des transformations profondes du débat politique qui pourraient survenir si la gauche antiraciste osait redevenir elle-même, intransigeante contre chacune et toutes  les formes de racisme et d'antisémitisme, même celles qui se font sous couvert d'antisionisme ou de défense de la laïcité.

Il faut surtout  être capable de proposer une offensive pour l'égalité réelle qui attaque non seulement l'extrême-droite mais aussi le racisme structurel qui gangrène une société  dans laquelle toute une partie de la population subit de plein fouet  les effets quotidiens d'e discriminations sans cesse renouvelées.

 

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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 22:04

L'escalade de l'affrontement entre Jean-Marie Le Pen (JMLP) et la direction actuelle du FN ne constitue pas une mise en scène, bien qu'elle en revête parfois l'aspect.
Il ne s'agit pas non plus d'une répartition artificielle des rôles, destinée à "ratisser large", même si Marine Le Pen (MLP) pourra à terme tirer profit de la situation afin d'apparaitre plus modérée que son père, sans avoir rien changé sur le fond du programme de son parti, toujours basé sur la "préférence nationale" et l'exclusion de couches entières de la population. La direction actuelle du FN pourra ainsi intégrer plus aisément des politiciens de droite qui ne demandent qu'a le rejoindre et à qui il faut donner un coup de pouce sous forme d'une prétendue "dédiabolisation".

 

De même, il serait artificiel d'opposer un JMLP uniquement "trublion" et qui n'aurait jamais voulu accéder au pouvoir, à une MLP réellement désireuse d'y parvenir. En effet JMLP peut se prévaloir d'avoir figuré au 2e tour de la présidentielle de 2002, en éliminant le premier ministre socialiste de l'époque, ce qui n'est pas le cas de la cheffe actuelle du FN. Il a aussi obtenu des accords aux régionales d'abord en PACA avec Gaudin dès 1986, puis dans 5 régions en 1998.

 

D'ailleurs dans son interview à Rivarol du 9 avril, JMLP tire un bilan critique du résultat du FN lors des récentes élections départementales; il déclare: "Il fallait s’attendre à ce que les résultats ne correspondissent pas tout à fait à notre très grand succès du premier tour. Le FN... est bien le premier parti de France ayant réuni au premier tour plus de 25 % des voix et plus de 5 millions de suffrages. Il est devant l’UMP et le PS. Le FN a réalisé un très beau parcours au premier tour mais, s’agissant d’un scrutin majoritaire à deux tours, nous avons été apparemment battus le 29 mars au soir car nous avons obtenu 62 élus sur 2054... ce type d’élections locales au scrutin majoritaire à deux tours étant certainement le plus difficile qui soit pour un mouvement comme le nôtre qui ne dispose encore que de peu de notables..."

Le Pen indique ainsi que le FN attire beaucoup de votants au premier tour en raison de son identité mais ne peut pas franchir l'étape locale du 2e tour, en raison du barrage des autres partis. On sait que JMLP n'a jamais accordé d'importance à l'implantation électorale locale et comptait avant tout sur l'élection présidentielle.

 

En réalité, il s'agit actuellement d'un véritable affrontement politique. JMLP est persuadé qu'une posture plus "dure" incluant au niveau national une expression ouverte de l'antisémitisme, du négationnisme et même une forme de soutien à Pétain sont nécessaires à l'identité de "son" parti et à ses éventuels succès, passant par l'éclatement de la droite.

 

Les dirigeants actuels du FN sont sans doute tout aussi imprégnés d'antisémitisme que leurs prédécesseurs mais ne veulent pas que leur haine antisémite s'exprime ainsi ouvertement au niveau de la propagande centrale du parti, ni qu'elle fasse trop explicitement référence au négationnisme et à la tradition pétainiste et nazie. En revanche, Marine Le Pen dénonçait, il y a quelques mois le CRIF qui « manipulerait » les Juifs français et les dresserait contre le FN. L'entourage de Marine Le Pen est lourdement chargé d'anciens dirigeants du GUD tel Frédéric Chatillon, dont l'antisémitisme est bien connu. Ils assurent aussi la liaison avec Dieudonné et Soral. De plus la direction du FN toute entière a aussi toléré et minimisé les déclarations antisémites de ses candidats aux départementales. On peut même penser que le retrait éventuel de JMLP permettra désormais au FN d'aller plus loin sur les thématiques antisémites, dans un contexte qui y est favorable et de manière "maitrisée". Pour se dédouaner, il se réfugiera derrière la condamnation de l'interview de JMLP dans Rivarol.

 

Dans ce cadre et même s’il a tout fait pour que sa fille Marine lui succède, le président d’honneur du FN a, dès le congrès d'intronisation de celle-ci en 2011 à Tours, tenu quant à lui à marquer profondément la matrice explicitement antisémite de son mouvement. Il considère que cet antisémitisme est la marque distinctive du FN et garantit son extériorité par rapport à ce qu'il nomme "le système", dans un terme d'ailleurs repris du vocabulaire nazi. Il vient encore de faire référence à cette soumission au "système" qui constituerait la toile de fond des attaques qui le visent.

 

Sa rancune a été stimulée par sa mise à l'écart des décisions quotidiennes du parti ainsi que par les déclarations de différents partis de l’extrême-droite européenne, qui ont justifié leur refus d’alliance avec le FN au Parlement européen par les déclarations antisémites de son fondateur et président d’honneur. C’est notamment le cas du parti UKIP britannique. Sa non-désignation comme tête de liste FN en PACA lors des régionales de décembre prochain représente un véritable casus-belli.

 

Le Pen rejette la « dédiabolisation » qui impliquerait un jugement négatif sur sa propre carrière, toute entière basée sur une posture de chef fasciste tricolore, dirigeant autoritaire d'un parti construit par d'anciens vichystes, voire des rescapés de la Waffen-SS. Ainsi, à l'approche inéluctable de sa retraite politique, Le Pen tente de justifier son échec personnel en l'attribuant à la puissance du « lobby juif ».

 

En effet, le fondateur du FN n'a jamais réussi à concrétiser les importants succès électoraux de son parti, alors qu'il se voyait aux portes de la participation au pouvoir.

Sa présence au deuxième tour de la présidentielle de 2002 est restée sans lendemain. Même les alliances établies avec la droite lors des élections régionales de 1998 ( et dans lesquelles Bruno Golnisch, son ancien ennemi et actuel allié joua un rôle important) se sont ensuite effondrées. La seule exception fut la région Languedoc-Roussillon qui demeura gérée par une alliance droite-FN sous la présidence de Jacques Blanc, resté sénateur jusqu'en 2011 et proche de Copé.

 

Face à ce qui apparaît comme un bilan d'échec de sa trajectoire politique, Le Pen fait appel, avec une violence accrue, à deux explications déjà utilisées à de maintes reprises: celle de la « décadence de la France » et celle de la responsabilité du « lobby juif » qui a bloqué son ascension. C'est le sens de ses propos dans l'interview du magazine « Bretons » en Avril 2008 à propos du « point de détail ». Il y expliquait: «... C'est le sujet qui est important, je crois. J'aurais parlé, même de très loin, du génocide vendéen, personne n'aurait été choqué... Est-ce un pays de liberté où une phrase, si contestable soit-elle - et prononcée par un homme public -, mérite 150 millions d’amendes et la mise à l'index de l'individu et de son parti ?"

 

Le Pen cherche à faire passer le message suivant: " j'ai échoué car j'ai osé toucher au tabou de la Shoah; les Juifs m'ont harcelé et marginalisé"

Cette thématique a déjà été martelée pendant des années, en mettant en cause le patronyme juif des journalistes de l'audiovisuel, en évoquant « l'internationale juive » ou un soi-disant pacte des partis de droite avec la fantasmatique organisation juive Bnai-Brith pour interdire les alliances entre la droite et l'extrême-droite.

 

Dans l'affrontement actuel, Le Pen a l'impression de rejouer la bataille de 1998 contre Mégret, qu'il avait surnommé le "félon". Déjà à l'époque l'appareil soutenait très majoritairement Mégret, qui prétendait "dédiaboliser" le FN et adapter son langage, sans rien changer au fond raciste. De très nombreux "traîtres mégretistes" sont d'ailleurs présents au sommet de la direction actuelle du FN, dont Steeve Briois et le secrétaire général Nicolas Bay. Il est à noter que la volonté de "modernité" de Mégret ne l'empêcha nullement d'accueillir au sein de son parti, le MNR, certains des négationnistes et antisémites les plus extrêmes issus du FN, tels l'avocat Eric Delcroix et Pierre Vial, dirigeant du mouvement néo-nazi Terre et peuple .

JMLP pense sans doute aussi disposer d'un pouvoir de nuisance lié à son nom, à sa connaissance intime de l'histoire du FN ainsi qu'à ses sources de financement passées et présentes.

 

L’hypocrisie des dirigeants du FN

 

Depuis des années une grande partie de l'appareil frontiste se retrouve sur une ligne dite de " dédiabolisation" destinée à sembler se préoccuper avant tout de mobiliser l'électorat FN. Cet électorat se sentirait en général moins directement motivé par l'engagement antisémite et négationniste générique du FN que par sa ligne anti-immigrés et islamophobe. Louis Alliot déclarait ainsi dès 2008: « ... Dans la situation actuelle marquée par une augmentation de la pauvreté sans précédent, par l'accentuation des flux migratoires, par les dégâts considérables initiés par la mondialisation économique, par l'installation durable d'un islam radical sur notre sol, les Français attendent des solutions concrètes et une vision crédible de l'avenir que nous leur proposons. Concentrons-nous sur l'essentiel: les combats électoraux à venir... »

L'antisémitisme demeure néanmoins très présent parmi nombre de cadres du FN et dans son environnement militant. On a pu le constater très récemment lors de la campagne des départementales. Une des caractéristiques de cette campagne aura été la présence notable d'un discours antisémite assumé par le FN, à la surprise de certains. De nombreux candidats visaient ouvertement les Juifs dans leurs diatribes virtuelles, beaucoup ont affichent sans souci leur admiration conjointe pour Dieudonné et Pétain.

 

Même aujourd'hui aucun des dirigeants du FN ne veut dénoncer explicitement la nature antisémite et génocidaire des propos de Le Pen. Certes ils critiquent ses propos et le fait qu'il les tienne dans Rivarol. Ils dénoncent l’exploitation qui est en faite par les adversaires du FN et lui en attribuent la responsabilité. Marine Le Pen parle ainsi de provocations et d'actes d'hostilité dont elle serait la victime. Mais aucun dirigeant du premier cercle ne se permet de dire que JMLP est et a toujours été, un nostalgique de Pétain et un antisémite forcené. Ces dirigeants devraient alors reconnaitre qu'ils sont coupables d'avoir travaillé avec un tel personnage et d'avoir notamment assumé depuis 28 ans et 4 campagnes présidentielles la phrase sur les "chambres à gaz, détail de l'histoire" prononcée pour la première fois le 1" septembre 1987 dans l'émission Le Grand Jury de RTL.

 

D'ailleurs, face aux appels à l'exclusion de JMLP lancés par de proches de Philippot, la garde rapprochée de MLP s'est empressée de publier des messages d'apaisement . Ainsi Alliot a déclaré vendredi 10 avril sur RMC et BFMTV. « Je ne suis pas favorable à une exclusion. Je tiens compte du travail effectué, de tout ce qu’il a apporté au combat national. Je suis rentré au Front parce que c’était lui ». Aymeric Chauprade, proche quant à lui de Marion Maréchal-Le Pen, s’est lui opposé sur Twitter au souhait de Florian Philippot d’exclure le président d’honneur : « Qui suis-je, moi, pour sanctionner ou exclure le fondateur du Front national ? Celui qui a nourri mon engagement politique et ma passion pour le combat patriote ? Mon honneur me l’interdit. ».

 

On ne peut pas connaitre l'issue de la bataille en cours au sein du FN mais nous savons que nous combattrons plus que jamais ce parti raciste, antisémite, anti-social, fasciste, ses idées et le poison qu'il déverse quotidiennement.

 

Memorial 98

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