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L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah ...)

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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :

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Sur les réseaux sociaux : 

    

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Pour correspondre avec nous, nous proposer des articles ou des informations,

pour toute question : 

contact@memorial98.org

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13 mai 2023 6 13 /05 /mai /2023 15:41

 

Rassemblement antiraciste contre l'antisémitisme ce dimanche 14 mai à 16h à Place des Fêtes (Paris 19ème-sortie du métro)

En hommage aux victimes de l'attaque antisémite meurtrière qui a eu lieu ce mardi 9 mai à la Ghriba à Djerba,  et en soutien aux personnes ciblées par cette attaque,  dont des camarades et ami.es présent.es sur place, à l'appel de l'ORAAJuive (organisation révolutionnaire antiraciste antipatriarcale juive) avec le soutien du Réseau d'actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), de Memorial 98 et de JJR.

Nous voulons honorer la mémoire des personnes tuées, les pélerins juifs Aviel Haddad et Benjamin Haddad (ci-dessous), et les trois gendarmes tunisiens, Abdelmajid Atig, Maher El-Arbi et Kheireddine Laf.

 

Le pèlerinage de la Ghriba est un évènement religieux et culturel très important pour les Juifves d'origine nord-africaine, où des milliers de personnes se rendent chaque année. La Ghriba est une synagogue sur l'île de Djerba, où réside l'une des dernières communauté juive nombreuse d'Afrique du Nord.

 

 

Certain.es d’entre nous et nos proches, nous réjouissions, lundi dernier, de cet évènement à venir. Certaines d'entre nous et nos proches, Juifves tunisien.nes, revenons chacun.e à notre manière, dans le pays de nos parents et grands-parents... Pays dont iels étaient parti.es, pour la plupart pour fuir l'antisémitisme, auquel iels ont fnalement été confronté.es en France dès leur arrivée. 

Nous pensons aux Juifves tunisien.nes de Djerba et d'ailleurs en Tunisie.  

Nous pensons aux personnes noir.es en Tunisie qui ont vécu des violences racistes exacerbées ces derniers mois, suite aux discours du président Kais Saïed. Racisme qui résulte d'un héritage de l'esclavage producteur de négrophobie en Tunisie, et d'une politique migratoire externalisée raciste de l’Europe. 

*noms des victimes communiqués par le ministre de l'intérieur tunisien, Kamel Feki, lors d'une conférence de presse le 11 mai 2023

Deux attaques antisémites avaient déjà eu lieu à la Ghriba, en 1985 et en 2002, tuant respectivement 5 et 21 personnes.

Continuer à vivre sous la menace de l’antisémitisme est malheureusement le lot commun des Juifves de Tunisie, de France et d’ailleurs.  

Nous ne cessons de le répéter, l'antisémitisme tue, ici et ailleurs et c’est ici que nous devons nous organiser pour déjouer, analyser et mettre à mal l’antisémitisme et tous les racismes, quelque que soit le contexte socio-politique dans lequel ils s’expriment. 

C'est également ici que nous dénonçons le déferlement antisémite sur les réseaux sociaux ces derniers jours, qui mobilise des rhétoriques complotistes et un rapport fantasmé des victimes à Israël et au sionisme.  

Nous souhaitons organiser ce rassemblement pour continuer à dénoncer ces meurtres qui ciblent les personnes racisées. Ils nous rappellent, à chaque violence extrémiste et d’extrême droite, chaque violence raciste d’État, chaque violence capitaliste écocide et coloniale, à quel point les vies des personnes racisées sont menacées et fragiles. 

Nous appelons toutes les organisations et collectifs antiracistes à se joindre à nous pour dénoncer l’antisémitisme et tous les racismes. 

MEMORIAL 98

Nous avons à plusieurs reprises alerté contre des campagnes de propagande antisémite et reproduit les alertes de certains médias progressistes tunisiens comme ce dossier publié en 2013 http://www.memorial98.org/article-tunisie-nouvelle-alerte-a-l-antisemitisme-114351485.html

Nous publions un article du site tunisien Nawaat, mis en ligne le 13 janvier 2013, et qui alerte contre l’antisémitisme en Tunisie. Ce texte est évidemment inquiétant mais il témoigne aussi de la résistance de citoyens face à la propagande antisémite. La solidarité avec les révolutions dans les pays arabes implique aussi de combattre le poison antisémite.

Nawaat est un site indépendant qui existe depuis 2004; il a agi contre la dictature de Ben Ali et poursuit maintenant son activité en toute indépendance.

Il publie des opinions de tous bords, qui ne l'engagent pas forcément

Nawaat a été récompensé en mars 2011 par Reporters Sans Frontières pour son combat, en ces termes (extrait) : « Nawaat.org est un blog collectif indépendant animé par des blogueurs tunisiens, créé en 2004. Son but : “il donne la parole à tous ceux qui, par leur engagement citoyen, la prennent, la portent et la diffusent”. Nawaat joue un rôle crucial dans la couverture des troubles sociaux et politiques en Tunisie depuis le 17 décembre 2010. Astrubal et Sami Ben Gharbia, deux blogueurs tunisiens bien connus publient régulièrement sur le site.

Le site a récemment créé une page spéciale sur les révélations de WikiLeaks relatives à la Tunisie, et une autre sur les évènements récents de Sidi Bouzid (qui ont déclenché la révolution tunisienne NDLR) , qui n’ont pas été couverts dans les médias traditionnels. Nawaat met également à disposition des internautes des conseils sur le contournement de la censure, insistant sur les dangers de s’identifier en ligne… » voir http://fr.rsf.org/prix-reporters-sans-frontieres-du-14-03-2011,39784.html

MEMORIAL 98

Texte publié sur Nawaat

http://nawaat.org/portail/2013/01/13/le-tunisien-est-il-antisemite/

" En tant que citoyen tunisien, musulman et profondément croyant, soutenant de tout mon être et mon cœur la cause palestinienne, je voudrais vous inviter à une réflexion sur l’antisémitisme.

 Tout d’abord, explicitons ce terme d’antisémite. On pourrait croire que le peuple tunisien, étant arabe et donc sémite, ne peut être taxé d’antisémite. Pourtant, l’antisémitisme ne s’applique qu’aux actes ou paroles qui sont proférés contre des personnes pour la seule raison qu’ils sont juifs.

 En Tunisie, depuis la révolution, les pulsions réprimées et la parole censurée sous la dictature, s’expriment désormais au grand jour, dans une explosion formidable. Parmi ces sentiments réprimés, il en existe un qui subsiste dans cet inconscient collectif : l’antisémitisme qui apparaît au grand jour comme une composante de la société. C’est l’occasion de saisir cette chance que nous offre la liberté d’expression pour soulever cette question dans l’espace public afin que tout un chacun y réfléchisse.

 Les actes antisémites se produisent de plus en plus dans notre pays et sont banalisés. Il y a trois mois, les deux synagogues de Sfax ont subi le vol de leurs Qandils, ou veilleuses à l’huile, dont les supports en argent sont de véritables œuvres d’art des orfèvres juifs de l’époque, même les rouleaux de la Torah n’ont pas été épargnés. Les synagogues ont également été vandalisées : menorahs (candélabres rituels NDLR) cassés, vitraux brisés, tabernacles défoncés, portes extérieures taguées… On ne saurait imaginer des gens saccageant une mosquée, et pourtant beaucoup trouvent normal le saccage d’une synagogue. Selon la petite communauté juive de Sfax, jamais d’actes pareils ne s’étaient produits, ni du temps de Bourguiba ni sous Ben Ali. C’est depuis l’arrivée d’Ennadha que ces lieux de culte n’ont plus bénéficié de surveillance, les policiers ayant été retirés, laissant ces lieux livrés à eux-mêmes.

 Il est à rappeler que l’histoire encore récente de la Tunisie est marquée par le multiculturalisme. Ces lieux de culte font partie de notre histoire collective comme du patrimoine national. Il est à se demander si le peuple tunisien, pourtant croyant et pieux, n’a pas tendance à oublier que, dans ces lieux, on vénère le même Dieu.

 Un deuxième cas d’antisémitisme est celui de l’imam de Radés, fonctionnaire, donc payé par les deniers publics. Ce dernier, devant un parterre de croyants, s’adresse aux téléspectateurs en direct sur une chaîne nationale, appelant à la haine contre les juifs en toute sérénité, tout en donnant une vision manichéenne du conflit israélo-palestinien.

Il n’est pas à douter de son érudition en islam mais plutôt de la déviation de son cadre religieux pour faire de la géopolitique, incitant à la haine et à la vengeance. Dans ce contexte, cet imam devient éminemment critiquable et d’autant plus dangereux qu’il ancre dans les consciences des préjugés primaires. On en oublierait presque que les juifs sont des gens du livre et que leurs prophètes sont également les nôtres. Il faut pourtant rappeler à cet imam que tout « appel à la haine entre les races, les religions ou les populations » est passible de un à trois ans de prison.

 Si l’on en venait à compter les actes et les propos fanatiques des salafistes qui à chaque manifestation appellent à la mort des juifs, leitmotiv devenu banal, la palme d’or leur reviendrait.

 Enfin, le dernier exemple en date est celui du secrétaire d’État, une des élites du parti Ennadha, Houcine Jaziri, qui, dans une émission télévisée de grande écoute à propos de l’attaque du meeting à Djerba de Nida Tounes, a attaqué ce parti pour avoir choisi « l’hôtel d’un juif tunisien »…Le constat est affligeant, voire pathétique.

 Pourtant, cette culture juive habite profondément l’identité du peuple tunisien. On la retrouve dans notre patrimoine culinaire, musical et même architectural, symbolisé par des étoiles de David sur des tombes, des portes de maison et même sur le mihrab de la mosquée de la Zitouna. À l’origine ce symbole, avant de devenir le symbole de l’État d’Israël, était associé à la puissance supposée du roi Salomon de pouvoir éloigner les mauvais esprits ou djinn. Il est aussi à noter que des juifs tunisiens ont profondément marqué l’histoire de la Tunisie contemporaine comme Georges Adda, militant ayant fait de la prison pour son combat pour l’indépendance et connu pour ses positions antisionistes. Quant à Gilbert Naccache, un opposant à Bourguiba, il passa plus de 11 ans en prison. Ces personnes ont fait preuve d’esprit patriotique autant que leurs frères musulmans.

 

 Pour conclure, il est à se demander si l’antisémitisme serait dû à un manque d’éducation et de connaissance de l’autre. Malheureusement, dans l’esprit de beaucoup, on associe facilement la cause palestinienne aux juifs tunisiens. Et cet amalgame est entretenu par nos politiciens qui, pour augmenter leur popularité, utilisent la cause palestinienne et par conséquent, cautionnent et encouragent indirectement ces actes antisémites. Plusieurs exemples illustrent cet antagonisme comme la volonté de criminaliser les relations avec l’état d’Israël, acte qui tient davantage du populisme primaire que d’une connaissance profonde du conflit palestinien.

 Ou encore, lors d’une séance plénière, la proposition d’une députée de ne plus vendre de terre aux juifs de Djerba ; oubliant de ce fait que les juifs sont aussi tunisiens qu’elle.

 Autre exemple, celui du refus de la nomination de René Trabelsi, chef de la communauté juive de Djerba, par le conseil de la Choura, comme ministre du tourisme. Ce choix aurait pu être un signe fort d’ouverture et de tolérance, dont se targue la Tunisie vis-à-vis de l’extérieur, et également une reconnaissance de cette petite communauté. Qui se souvient encore que Yom Kippour avait été déclaré jour férié par le premier gouvernement Tunisien, issu des accords d’autonomie interne de 1954 ? Qui se souvient encore que la communauté israélite, lors de la formation du premier gouvernement post-indépendance, s’était vu offrir le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme à un de ses plus importants notables, Albert Bessis ?

 Il est important que les autorités prennent conscience de ce problème et condamnent ces actes antisémites, par trop banalisés et même trop graves. Le fait d’être antisioniste est compréhensible par rapport aux injustices que subit le peuple palestinien, mais celui d’être antisémite doit être combattu dans notre jeune société démocratique, n’étant pas un honneur pour la nouvelle Tunisie.

 Quand verrons-nous une figure importante d’Ennadha (parti islamiste au pouvoir NDLR), visiter une synagogue ou une école de Talmud Torah (qui dispense des cours de judaïsme NDLR), acte de reconnaissance de cette communauté soeur?"

voir aussi  d'autres articles de Memorial 98 à ce sujet Tunisie : alerte contre l’antisémitisme.

Abattre toutes les dictatures

Tunisie, Algérie : solidarité

Tunisie: femmes victorieuses contre l’impunité

France-Tunisie: la manipulation sarkozyste décryptée

Face à la torture en Tunisie: droit d'asile!

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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 00:30

                      Foule sur les Champs-Elysées le 8 Mai 1945 à Paris

L'anniversaire de la chute du nazisme se déroule cette année alors que la guerre d'agression de Poutine prend pour prétexte une prétendue lutte contre les "nazis ukrainiens" tout en faisant tenir des propos antisémites contre Zelensky par son ministre des Affaires étrangères Lavrov.

Suite à l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022, des centaines d'historiens spécialistes de la Shoah ont publié la déclaration suivante, que nous approuvons pleinement : "Nous rejetons fermement l’utilisation cynique par le gouvernement russe du terme génocide, de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah, ainsi que l’assimilation de l’État ukrainien au régime nazi pour justifier son agression unilatérale. Cette rhétorique est erronée sur le plan des faits, moralement répugnante et profondément offensante pour la mémoire des millions de victimes du nazisme et de ceux qui l’ont courageusement combattu, notamment les soldats russes et ukrainiens de l’Armée rouge.

Nous n’idéalisons pas la société et l’État ukrainiens. Comme tout autre pays, il compte des groupuscules d’extrême droite extrémistes et des groupes xénophobes violents. L’Ukraine doit aussi mieux faire face aux chapitres les plus sombres de son histoire douloureuse et compliquée. Pourtant, rien de tout cela ne justifie l’agression russe et cette manière écœurante de qualifier l’Ukraine. En ce moment crucial, nous nous unissons à l’Ukraine libre, indépendante et démocratique et rejetons fermement l’utilisation abusive par le gouvernement russe de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale comme légitimation de sa propre violence."

8 mai 1945: la mémoire du nazisme nourrit nos combats
 

 

 

 

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1945: la capitulation nazie et la joie dans le monde
 
 
Le 7 mai 1945, à 2h41 du matin, l'Allemagne nazie capitule. C'est la fin des combats en Europe.
Hitler, arrivé au pouvoir le 30 Janvier 1933, vient de se suicider, le 30 avril. Le "Reich de 1000 ans" qu'il promettait, aura duré 12 ans. Il a eu néanmoins le temps de déclencher la 2e guerre mondiale et de mettre en œuvre la Shoah.

Le lendemain, une immense vague de joie déferle sur la planète, provoquant des scènes de liesse dans toutes les capitales, à l’exception de Berlin et Tokyo.
 
Le régime impérial japonais poursuit les combats dans le Pacifique, la Seconde Guerre mondiale n’est pas encore terminée.
 
La joie est  ternie par la  découverte des camps de mise à mort , depuis quelques mois, au fur et à mesure de la progression des armées alliées, notamment soviétiques. Le dernier camp est "libéré" le 8 mai 1945; il s'agit de celui de Theresienstadt/Terezin, en Tchécoslovaquie alors que Auschwitz l'a été le 27 janvier de la même année. .
 
Alors même que s'effondrait le régime le plus réactionnaire que l'histoire ait connu, les peuples colonisés exprimèrent leurs aspirations à l’égalité et à l'auto-détermination.
Ainsi l’Algérie "française" connaissait, en ce jour du 8 mai 1945, des scènes de répression coloniale d’une extrême violence. Les célébrations se terminèrent  dans un bain de sang à Sétif, Guelma, et Kherrata, entraînant la mort d’environ 45 000 personnes.
 
Un passé toujours actuel
 
 
En France, le souvenir du 8 mai 1945 et plus généralement de la période de Vichy et de la collaboration avec les nazis demeure un sujet de débat et de clivage notamment dans la droite, mais aussi dans une partie de la gauche. 
 
Ainsi Giscard d'Estaing, alors président de la République, avait supprimé la commémoration du 8 mai à partir de 1975, sous prétexte de construction européenne.
Elle fut rétablie en 1981 par Mitterrand. 

Mais ce dernier a maintenu la fiction d'une non responsabilité des autorités françaises notamment dans la déportation des Juifs de France.
Il a dans ce cadre mis en œuvre, de 1987 à 1992, un hommage à Pétain auquel il ne mit fin qu'à la suite d'un important scandale face à la persistance de cette révérence si choquante.

A droite, c'est Sarkozy qui lança, dès sa campagne électorale de 2007, une offensive d'ampleur contre la "repentance" et contre la reconnaissance de la  participation des autorités françaises à la Shoah. A peine élu, il  choisissait de boycotter la cérémonie du 8 mai 2007, pour ne pas se retrouver à côté de Chirac qui avait reconnu les responsabilités françaises dans la déportation des Juifs. 
A l'époque, Patrick Devedjian, alors dirigeant de premier plan de l'UMP, décédé depuis, en résumait ainsi les enjeux (dans le journal Le Monde du 10 avril 2007) : " La droite est sortie honteuse de la guerre. Depuis la Libération, la gauche exerce un magistère moral sur l'histoire, distribuant les bons et les mauvais points: à gauche le parti des fusillés, à droite les collaborateurs. Même Chirac n'a jamais dit qu'il était de droite, et Jospin n'a pas hésité à dire de la droite qu'elle était héritière d'un courant anti-dreyfusard, antisémite et raciste. Il (Sarkozy) a sorti nos valeurs de la réclusion, il redonne sa dignité à la  la droitisation de la société permet aujourd'hui ce réajustement idéologique qui anticipe la victoire politique".

Plus concrètement, il s'agissait alors pour la droite comme aujourd'hui de récupérer les thèmes et l'électorat du FN et donc de jouer sur le nationalisme. Sarkozy a sans cesse œuvré à légitimer  les thèses du Front National
Son successeur, Laurent Wauquiez, a poursuivi dans la même voie et accueilli en grande pompe Eric Zemmour qui travaille à réhabiliter Pétain et son régime.

 

De son côté  Macron multiplie les lois répressives. Ses ministres dénoncent sans cesse un "islamo-gauchisme" inventé par les courants les plus réactionnaires de la droite. Cette épouvantail a pour vocation de discréditer ceux et celles qui s'opposent
Emmanuel Macron a aussi voulu rendre hommage à Pétain, lors du centenaire de la fin de la première guerre mondiale. Il a repris l’argumentation bien connue sur le « grand soldat » qui aurait ensuite fait « des choix funestes ». Face au scandale, il a du renoncer à cet hommage.
 
 Le 80e anniversaire de l'insurrection du ghetto de Varsovie a donné lieu, le 16 avril 2023, à une importante mobilisation avec  l'organisation d'un hommage public sur la place de l'Hôtel de Ville de Paris, à l'appel du Réseau d'Actions contre l'Antisémitisme et tous les Racismes ( RAAR) et de nombreuses associations dont Memorial 98. La vidéo de cet événement se trouve ici
 
La crise sanitaire du Covid a donné lieu à un déferlement de propagande complotiste et antisémite et à des manifestations à tonalité d’extrême-droite dans plusieurs pays, malgré la défaite retentissante de Trump et la catastrophe sanitaire provoquée par le fasciste Bolsonaro au Brésil
 
En France on a assisté  à des attaques contre des responsables de santé d’origine juive .
Soral, toujours en liberté malgré ses condamnations à des peines de prison ferme, est évidemment  au premier plan avec sa vidéo nommée Couillonavirus Communauté organisée qui tient la France
Il y stigmatise "le gang qui a en charge la médecine d’État : Buzyn, Lévy, Bauer, Hirsch, Jacob, Guedj, Salomon… C’est la liste de Schindler. » il éructe que les Juifs « veulent faire du pognon sur le dos des Français, affaiblir le peuple français par le nombre de morts »
 
La date du 8 mai rappelle à nouveau que le fascisme et le nazisme ont finalement été vaincus mais que si on les laisse prospérer, ils auront avant leur chute, provoqué d'immenses drames et nombreuses catastrophes humaines. 
Nous en appelons plus que jamais au combat contre les idéologies et actes racistes et antisémites quels que soient leur prétexte, et pour l'avenir d'un monde débarrassé de la menace fasciste.
MEMORIAL 98
 
 
 
MEMORIAL 98
 
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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 14:20

 

                           Combattant-es du ghetto de Varsovie

80ème anniversaire de l’insurrection du Ghetto de Varsovie

Hommage public le 16 avril 2023 à 14H30, Paris, Place de l’Hôtel de Ville.

 

Le 19 avril 1943 constitue la date de début de l’insurrection du soulèvement du Ghetto de Varsovie.

C’est à la fois un symbole important de la Shoah et un moment crucial de la lutte contre le nazisme. En ces temps de montée des droites extrêmes, des idées fascisantes, de l’antisémitisme et de tous les racismes, cette mémoire doit selon nous être particulièrement. portée par les forces du mouvement social.

C’est pourquoi le Réseau de lutte contre l'Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR) prend l’initiative d’organiser un hommage public aux insurgé.es le dimanche 16 avril à 14h30, sous la forme d’un rassemblement Place de l'Hôtel de Ville, dont vous trouverez l’annonce ci-jointe.

 

Interviendront notamment : 

Aleksander Edelman (fils de Marek Edelman, dirigeant de la révolte du ghetto, dont les Carnets retrouvés viennent de paraître aux Éditions Odile Jacob)

Zoé Grumberg, historienne.

 La mémoire des victimes de tous les génocides sera étroitement associée à cet hommage par la présence et l’intervention de représentants Tutsi, Arméniens et Ukrainiens. 

 

Des moments musicaux accompagneront le rassemblement.

 

Événement sur le site du RAAR : 

https://raar.info/2023/03/80e-anniversaire-soulevement-ghetto-varsovie/ 

 

Cet hommage est soutenu par de nombreuses associations et organisations :  Ligue des Droits de l'Homme ( LDH) ; IBUKA (rescapés du génocide des Tutsi) ; Collectif VAN (vigilance arménienne contre le négationnisme) ; Union des Ukrainiens de France  (UUF),  Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT) ; Alliance des Femmes pour la démocratie ( AFD) ; Collectif national Droit des Femmes ;  Fédération Syndicale Unitaire (FSU) , Juives et Juifs Révolutionnaires (JJR); Organisation Révolutionnaire Antiraciste Antipatriarcale Juive (ORAAJ) ; JCall ; La Paix Maintenant ; Collages féministes juif-ves Marseille ; Collages Judéités Queer ;  Association Fonds Mémoire Auschwitz (AFMA) ; Union des Juifs pour la Résistance et l'entraide ( UJRE) ; Club laïque de l’enfance juive ( CLEJ) ; Les Guerrières de la Paix ;  Memorial 98 ; La Horde ; Editions Antoinette Fouque ; Amis de la Révolution prolétarienne (revue) ; Les éditions syndicalistes ; Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA) ; EELV; Gauche Démocratique et Sociale (GDS) ;  ENSEMBLE ! ; Mouvement des Progressistes (MDP).

C'est au génocide des Tutsi au Rwanda que revient le triste privilège d'ouvrir les commémorations du mois d'avril, au cours duquel est honorée la mémoire des victimes de trois génocides majeurs du XXe siècle : celui des Tutsi du Rwanda le 7 avril (date du début des massacres en avril 1994) celui de la Shoah le 19 avril (correspondant au début de la révolte du ghetto de Varsovie le 19 avril 1943) celui des Arméniens le 24 avril (correspondant aux premières arrestations des intellectuels arméniens à Constantinople/Istanbul en avril 1915).

Nous y associons les actions génocidaires en Bosnie à Srebrenica  au Darfour, le génocide nazi des Roms, les actions génocidaires du régime khmer rouge au Cambodge et la récente tentative d’extermination des Yézidis d’Irak par Daech, le premier des génocides du 20e siècle contre les peuples Herero et Nama ; l'Holodomor en Ukraine récemment reconnu par le Parlement européen ainsi que l'Assemblée nationale en France, le génocide des Ouïghours ...

 

Le 19 avril, date du début du soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943, symbolise l'extermination des Juifs d'Europe par les nazis
La révolte d'avril 1943 se produisit dans les conditions terribles d'un ghetto déjà en partie vidé de ses habitants. 
En effet, depuis le 23  juillet 1942, jour après jour, cinq à six mille personnes étaient emmenées par les nazis, du ghetto vers la "Umschlagplatz"  ou "place du transbordement" puis déportées vers le camp d'extermination de Treblinka. 
 
Le début du ghetto

                      L'enfermement dans le ghetto.

 
Le ghetto de Varsovie a été instauré le 12 octobre 1940, date qui correspondait cette année-là à la grande fête juive de Yom Kippour.
Les nazis, dans leur rage antisémite, utilisaient souvent les dates des fêtes religieuses juives afin de procéder à des persécutions particulières ou de marquer leur "connaissance" du judaïsme.
Les nazis annoncèrent à la population juive qu'elle devait déménager dans ce "quartier juif" exigu qui fut ceint de barbelés. Le 16 novembre, on y transfère de force les Juifs, soit un tiers de la population de la ville, qui doivent se concentrer sur sur 2,4 % de sa superficie : 450 000 personnes sont alors coupées du reste du monde.
   
L"Aktion" comme l’appelaient les nazis, de déportation vers la mort, débuta le 22 juillet 1942. Cette date correspondait au jour de Tish'a Beav, qui commémore par le deuil et le jeûne la destruction du Temple juif de Jérusalem par l'armée romaine en l'an 70 de notre ère.
 
Chaque 22 juillet à Varsovie, une marche démarre du monument de l'"Umschlagplatz", lieu d'où partaient les convois de déportés puis parcourt l'ancien espace du ghetto, dont il ne subsiste strictement rien.
Elle se termine devant le centre culturel et de mémoire dédié à Emmanuel Ringelblum, héroïque historien du ghetto et animateur du réseau "Oneg Shabbat" qui en préserva la mémoire. 

 

Une révolte préparée

La déportation des Juifs de Varsovie s’inscrivait dans le cadre de la plus vaste "Aktion Reinhardt", organisée par les nazis en Pologne occupée; celle-ci inclut la construction des camps d'extermination de Belzec (mars 1942), Sobibor (mai 1942) et Treblinka (juillet 1942). 

Ce dernier camp joue un rôle particulier dans l'extermination des Juifs de Varsovie. 280 000 Juifs déportés de la capitale polonaise y seront assassinés. 
 
L'Aktion de Varsovie prit fin temporairement le 21 septembre suivant, à nouveau durant le jour de la plus importante fête juive, Yom Kippour.
Après cette grande déportation, le ghetto de Varsovie est réduit à un camp de travail où 36 000 Juifs survivent officiellement et où 20 à 25 000 clandestins se cachent. Son sursis tenait d’une part à la pénurie de main-d’œuvre gratuite dont l'administration nazie voulait disposer, et d'autre part à la nécessité d’une pause afin de recenser et d’expédier vers le Reich les biens volés dans le ghetto. 
 
Quelques jours après le début de la déportation de juillet, la résistance juive s’unifia dans un « Bloc antifasciste » et se dota d’une branche armée, l’Organisation juive de combat (OJC), fondée le 28 juillet 1942. Cette démarche déboucha plusieurs mois plus tard sur le soulèvement du ghetto
Les premières opérations de l'OJC furent dirigées contre les responsables de la "police juive" et autres collaborateurs.
 
En janvier 1943, une seconde Aktion visant à liquider le reste du ghetto fut interrompue par les nazis eux-mêmes au bout de quatre jours, face à la résistance et au fait que la population se cache dans un réseau souterrain creusé durant des mois.
Heinrich Himmler, en déplacement à Varsovie, ordonna alors la destruction du ghetto et de ses habitants. Au même moment le ghetto de Cracovie fut liquidé en Mars 1943.
 
Le 19 avril 1943, correspondant cette année là au début de la fête juive de Pessah,  les unités SS chargées de liquider le ghetto furent repoussées par les combattants. Ceux-ci ne disposent que de quelques revolvers et grenades. Quand le millier de soldats allemands pénètrent en force dans le ghetto, les résistants les attendent  barricadés dans leurs bunkers et leurs caves. Au nombre de 1000 environ, ils sont regroupés principalement dans l'Organisation des Combattants Juifs, (OJC, ZOB en polonais) commandée par le jeune Mordehaï Anilewicz, membre de l’organisation de jeunesse Hachomer Hatzaïr.
Dès l’invasion de la Pologne par les nazis, Anilewicz avait  rejoint avec des membres de son groupe l’est de la Pologne, pour aider à retarder l'avance allemande. Après l'invasion de ces régions orientales de la Pologne par les armées de Staline, à la suite du pacte germano-soviétique, les Soviétiques l'arrêtent et l'emprisonnent. Il est libéré peu de temps après, et retourne alors à  Varsovie
 
Face à l'insurrection, le commandant allemand est relevé de ses fonctions, le général SS Jürgen Stroop lui succède. Il est lui-même est pris de court par la rébellion des "sous-hommes" ainsi que les nazis qualifiaient les Juifs. Dès lors, les troupes SS vont incendier systématiquement les immeubles et propulser du gaz dans les souterrains afin d'en déloger les résistants. 
Ces derniers vont tenir pendant un mois, malgré leur très faible niveau d'armement et de nourriture. Plus de deux mille SS, soutenus par de l‘artillerie et des blindés, incendient le ghetto, maison après maison. Les Juifs sont asphyxiés, carbonisés, enterrés vivants dans les abris où ils sont retranchés. 
Six mille Juifs présents dans le ghetto trouvent la mort dans les combats ou se suicident. Sept mille sont fusillés sur place. Les autres sont déportés. Une poignée de miraculés échappe à la mort en s'enfuyant par les égouts.

Le 16 mai 1943, Stroop fait dynamiter la grande synagogue du ghetto. Il  annonce à Himmler : « Il n’existe plus de quartier juif à Varsovie. »
 
                                
Cette photo célèbre provient du rapport adressé par le général SS Stroop à Himmler  après l'écrasement de la révolte. Elle a donc été prise et diffusée dans le cadre de la propagande nazie.
Elle porte la mention " forcés hors de leurs caves" 
 
Le testament de Mordehaï Anilewicz
 
La rébellion se termine à la mi-mai. Mordehaï Anilewicz se suicide le 8 mai avec une partie de la direction de l'OJC ; il a 24 ans. 
 Le 23 avril 1943, il avait écrit dans une dernière lettre :
«Les Allemands ont fui par deux fois du ghetto. L'une de nos compagnies a résisté 40 minutes et une autre s'est battue pendant plus de six heures... Nos pertes en vies humaines sont faibles et ceci est également une réussite...
Grâce à notre radio, nous avons entendu une merveilleuse émission relatant notre lutte. Le fait que l'on parle de nous hors du ghetto nous donne du courage.
Soyez en paix, mes amis de l'extérieur ! Peut-être serons-nous témoins d'un miracle et nous reverrons-nous un jour. J'en doute ! J'en doute fort !
Le rêve de ma vie s'est réalisé. L'auto-défense du ghetto est une réalité. La résistance juive armée et la vengeance se matérialisent. Je suis témoin du merveilleux combat des héros juifs...»

 
Quelques jours plus tard, le 12 mai, Szmuel Zygielbojm, représentant du mouvement ouvrier juif Bund dans le gouvernement polonais en exil à Londres, se suicide dans cette ville.
Il proteste ainsi contre l’inaction des gouvernements alliés, dûment avertis de la situation en Europe de l'Est et notamment en Pologne.
Lui-même avait alerté publiquement sur l'extermination en cours.
Il laissa une lettre dont voici des extraits :
« Derrière les murs du ghetto se déroule à présent le dernier acte d’une tragédie sans précédent dans l’Histoire. La responsabilité du forfait consistant à exterminer la totalité de la population juive de Pologne retombe au premier chef sur les exécutants; mais, indirectement, elle rejaillit également sur l’humanité tout entière. Les nations et les gouvernements alliés n’ont entrepris jusqu’ici aucune action concrète pour arrêter le massacre. 
En acceptant d’assister passivement à l’extermination de millions d’êtres humains sans défense - les enfants, les femmes et les hommes martyrisés - ces pays sont devenus les complices des criminels.[...]. Mes camarades du ghetto de Varsovie ont succombé, l’arme au poing, dans un dernier élan héroïque. Il ne m’a pas été donné de mourir comme eux, ni avec eux. Mais ma vie leur appartient et j’appartiens à leur tombe commune. Par ma mort, je désire exprimer ma protestation la plus profonde contre la passivité avec laquelle le monde observe et permet l’extermination du peuple juif.

Je suis conscient de la valeur infime d’une vie humaine, surtout au moment présent. Mais comme je n’ai pas réussi à le réaliser de mon vivant, peut-être ma mort pourra-t-elle contribuer à arracher à l’indifférence ceux qui peuvent et doivent agir pour sauver de l’extermination — ne fût-ce qu’en ce moment ultime — cette poignée de juifs polonais qui survivent encore. Ma vie appartient au peuple juif de Pologne et c’est pourquoi je lui en fais don… »
 (Londres, mai 1943)

Nos pensées vont vers les victimes de cette extermination et vers ceux qui au cœur des ténèbres, entamèrent la préparation de leurs actes héroïques qui apparurent au grand jour dans les mois qui suivirent. 
 
 
80 ans ans après les déportations de Varsovie, le nazisme est défait mais son héritage et ses nostalgiques sont plus que jamais à combattre.
Ses héritiers rêvent toujours de massacrer des Juifs comme le montrent les attentats dans les synagogues de San Diego, PittsburghHalle
En Pologne même, l’antisémitisme et le racisme sont fortement stimulés par le pouvoir de droite radicale du PiS. Celui-ci a franchi une nouvelle étape dans sa tentative visant à réécrire l’histoire du pays.
Il a promulgué en février 2018 une loi sur la "mémoire". Sous prétexte de mise en cause du terme "camp de la mort polonais", le texte menace de prison quiconque évoque la collaboration de Polonais avec le nazisme, 
voire le massacre des Juifs de Jedwabne, perpétré par leurs voisins polonais. Les protestations se sont multipliées dans le monde entier mais à ce jour le pouvoir maintient l’arme révisionniste de cette loi. Le premier ministre israélien Netnayahou s’est en revanche compromis dans un accord avec le gouvernement polonais, contre l’avis des responsables du mémorial de Yad Vashem. 
 
Des propagandistes de la haine déversent des flots de propos complotistes et racistes, grâce à la complaisance des grandes plates-formes et à l'indulgence de juges qui les protègent en reculant devant l’application des lois limitant le négationnisme, comme dans le cas de Soral et Dieudonné
 
Nous en appelons plus que jamais au combat contre les idéologies et actes racistes et antisémites,  quels que soient leur prétextes, ainsi que pour la mémoire des génocides et crimes contre l'humanité
 
Memorial 98

 

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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 12:58

 

Mise à jour importante du 17 mars : mandat d'arrêt contre Poutine, responsable de la déportation d'enfants ukrainiens en Russie

Enfin ! Grande nouvelle : la Cour pénale internationale (CPI) émet un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine et son acolyte Maria Lvova-Belova, commissaire présidentielle aux droits de l'enfant en Russie et organisatrice de la déportation des enfants ukrainiens en Russie ( ci-dessous avec Poutine)
La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré vendredi 17 mars avoir émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, l'accusant d'être responsable de crimes de guerre commis en Ukraine.
Des accusations que Moscou a niées à plusieurs reprises. "Aujourd'hui, 17 mars 2023, la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre deux personnes dans le cadre de la situation en Ukraine : M. Vladimir Vladimirovitch Poutine et Mme Maria Alexeïevna Lvova-Belova", commissaire présidentielle aux droits de l'enfant en Russie" ( organisatrice de la déportation des enfants NDLR) , a déclaré la CPI dans un communiqué. Vladimir Poutine "est présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et de transfert illégal de population (enfants) des zones occupées d'Ukraine vers la Fédération de Russie", a ajouté la cour.
Un ordre du tribunal salué par le parquet ukrainien qui parle d'une décision "historique" et par la la présidence ukrainienne selon qui : "Ce n'est que le début". Moscou a dénoncé dans la foulée une décision "insignifiante" et "dénuée de sens"
MEMORIAL 98
Syrie-Ukraine:  combat commun des victimes des crimes de Poutine.
A l'occasion du 12e anniversaire du début du soulèvement en Syrie contre la dictature de Bachar-el-Assad , appel à manifester ensemble samedi 18 mars .
Depuis 2015 la population syrienne subit la présence militaire russe qui maintient en place le régime de Assad, bourreau de son peuple.
L'aviation de Poutine bombarde sans cesse les villes comme Idlib après avoir sévi à Alep et cible préférentiellement les hôpitaux et structures de santé.
L'armée russe et ses généraux se sont entrainés en Syrie avant de s'attaquer à l'Ukraine en reproduisant les mêmes massacres et les mêmes crimes de guerre. D'ailleurs à l'occasion de cet anniversaire sanglant, Assad est reçu une fois de plus par Poutine à Moscou

 

C'est pourquoi l'initiative d'une marche commune le samedi 18 mars est positive. Avec MEMORIAL 98 et de  très nombreux autres, retrouvons nous samedi 18 mars à 15h30 place de la République.

2011

2023

Syrie – Ukraine solidarité

Même combat contre la tyrannie

pour la liberté, la démocratie et la justice

2014

2023

 

Marche à Paris le 18 mars 2023, à 15h30 de la Place de la République à la Bastille
Syrie : Mars 2011 – Mars 2023

Le soulèvement pacifique du peuple syrien en mars 2011 réclamant liberté, démocratie et justice, a été noyé dans le sang par la dictature barbare de la famille Assad qui sévissait en Syrie depuis des décennies, avec l’aide de la Russie de Vladimir Poutine et de l’Iran des ayatollahs.

 

Ukraine : 2014 – 2023

Le peuple ukrainien subit depuis 2014 de multiples agressions armées par la Russie qui, depuis le 24 février 2022, a envahi son pays et s’y livre à d’immenses massacres et destructions. Nous exigeons le retrait de la totalité des forces russes de l’Ukraine et le respect de son intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues.

Les mêmes aspirations des peuples ukrainien et syrien à la liberté, la démocratie et la justice se sont heurtées à la barbarie du régime russe de Vladimir Poutine.

Les populations civiles dans ces deux pays sont directement bombardées, leurs infrastructures vitales détruites : hôpitaux, écoles, théâtres, marchés, électricité, eau … Rien n’a été épargné par la folie guerrière des régimes assassins syrien et russe dont les crimes de guerre et crimes contre l’humanité sont documentés et, pour certains, condamnés par les instances internationales : tortures, exécutions, viols, pillage …, emploi d’armes interdites, y compris chimiques comme en Syrie.

Des millions de personnes, fuyant les persécutions, vivent dans des conditions dramatiques, comme réfugiées ou déplacées internes.

 Nous exigeons le retrait de toutes les forces étrangères et l’application du droit international sur la Syrie, avec notamment les dispositions du Communiqué Genève 1 et de la Résolution 2254 du Conseil de Sécurité.

 Nous exigeons que soient donnés à l’Ukraine tous les moyens lui permettant de recouvrer son intégrité territoriale telle que reconnue par le droit international, ainsi que son entière liberté et souveraineté.

 Nous refusons l’impunité des auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis par ces régimes d’assassins et de tortionnaires.

 Nous refusons le retour forcé en Syrie des réfugiés demandeurs d’asile tant que l’État de droit ne leur est pas garanti. Nous refusons également leur stigmatisation dans les pays où ils sont exilés.

 Nous appelons à une solidarité internationale digne de ce nom à la suite du séisme qui a frappé le Sud de la Turquie et le Nord-Ouest de la Syrie.



 

 Collectif pour une Syrie Libre et Démocratique (CPSLD) collectif.psld@gmail.com

 Union des Ukrainiens de France (UUF). uniondesukrainiensdefrance1949@gmail.com

 

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Syrie – Ukraine solidarité Marche à Paris 18 mars 2023

15h30 de la Place de la République à la Place de la Bastille

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16/03 17:00

Signataires de l’Appel

Initiateurs :

 Union des Ukrainiens de France (UUF). uniondesukrainiensdefrance1949@gmail.com

 Collectif pour une Syrie Libre et Démocratique (CPSLD) collectif.psld@gmail.com

Organisations :

Alliance des femmes pour la démocratie ( AFD)

Association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !

Association pour la défense de la démocratie en Pologne

Comité français du Réseau européen de solidarité Ukraine (RESU)

Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDHI)

Conseil Syrien pour le Changement

Coordination des Syriens de France

Ensemble!

Golias

La Déclaration de Damas pour un changement démocratique

LDH (Ligue des droits de l’Homme)

Memorial 98

Mouvement des Progressistes (MDP)

NPA

PEPS pour une écologie populaire et sociale

Revivre

Russie – Libertés

The Syrian Women's Political Movement

Syrian Christian initiative for peace

Syrie – Liberté

 

Personnalités :

Sakher Achawi, Docteur en Chirurgie dentaire ; Galia Ackerman, écrivaine, historienne, spécialiste du monde russe et ex-soviétique ; Haytham Alaswad, Chercheur ; Zaïd Al Azem, Avocat ; Catherine Coquio, Professeure de littérature comparée ; Geneviève Garrigos, Conseillère de Paris ; Bernard Geoffroy, Guide diplômé du Ministère du Tourisme israélien et ex-enseignant à L’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem ; Nahed Ghazoul, Coordination des Syriens de France ; Thornike Gordadze, Professeur à Sciences-Po Paris, ancien ministre de l’Intégration européenne de la Géorgie ; Farizah Jahjah, professeure de mathématiques ; Omar Kaddour, écrivain et journaliste ; Rowaida Kanaan, journaliste ; Nicolaï Kobliakov, Président de Russie – Libertés ; Firas Kontar, Juriste et militant des droits de l'Homme ; Annie Lahmer, Conseillère régionale d’Île-de-France ; Philippe de Lara, Maître de conférences en Science politique, Université Paris 2 ; Farouk Mardam Bey, Éditeur ; Michel Morzière, Président d'honneur de Revivre ; Véronique Nahoum-Grappe, Chercheure en sciences sociales, Paris ; Denis Parmentier, Asil' Accueil88 ; Professeur Raphaël Pitti, Médecin Humanitaire, Conseiller municipal de Metz ; Haïssam Saad, Chirurgien ; Georges Sabra, ancien président du conseil national syrien ; Annie Sartre Fauriat, Historienne, Professeur des universités émérite ; Philippe Souaille, Producteur audiovisuel franco-suisse ; Béatrice Soulé, Productrice, Réalisatrice. ; Aurélien Taché, Député du Val d’Oise ; Nicolas Tenzer, Enseignant à Sciences Po, Spécialiste des questions internationales et de sécurité ; Christian Terras, Directeur de Golias ; Emmanuel Wallon, professeur de sociologie politique ; Ali Zarkan, Conseil Syrien pour le Changement ; Nicole Wolkonsky, Présidente d’ un Atelier Chantier d’Insertion (ACI) ; 

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21 février 2023 2 21 /02 /février /2023 17:24

                       Hommage à Hans Scholl, Sophie Scholl, Christoph Probst

Le 22 février 1943, trois jeunes résistants allemands antinazis du groupe de la "Rose Blanche", Hans Scholl, Sophie Scholl et Christoph Probst étaient guillotinés, après une parodie de jugement. 

Ils avaient  été arrêtés quelques jours auparavant, le 18 février, après une action audacieuse dans l'Université de Munich (voir ci-dessous) .

En quelques mois seulement ils ont écrit une page particulièrement glorieuse et émouvante de la résistance au nazisme, au cœur même de son espace. 

Leur mémoire mérite un hommage particulier alors que partout dans le monde, les tenants du fascisme et du nazisme sont à l'offensive

L'histoire de la "Rose blanche" est celle d'un groupe de jeunes Allemands et d'un de leurs professeurs qui s'engagèrent dans une résistance de plus en plus déterminée au régime nazi. 

Ils étaient six:

Hans Scholl, né en 1918
Alexander Schmorell, né en 1917
Christoph Probst, né en 1919
Willi Graf, né en 1918
Sophie Scholl, née en 1921
Leur professeur, Kurt Huber, né en 1893

Dans un premier temps, Hans et Sophie Scholl sont attirés par les thèmes du nouveau Reich, comme beaucoup d'autres gens de leur âge.

En 1938, Hans est néanmoins arrêté par la Gestapo pour appartenance à des "groupes de jeunesse interdits". Chrétiens, ils sont non-conformistes, alors que l’Allemagne est uniformisée par les nazis.

Puis ils sont influencés par leurs lectures et ce qu'ils observent sur le front. 

En effet, les garçons du groupe font partie des étudiants autorisés à poursuivre leurs études, tout en étant mobilisés dans l'armée. Pendant les vacances universitaires, ils redeviennent soldats. Ainsi Hans Scholl, qui a participé à la campagne militaire de France, s’y est procuré des livres qui influencent son entrée en opposition.  

Un autre membre du groupe, Alexander Schmorell, élevé par une gouvernante russe, peut parler dans leur langue à des paysans sur le front russe. C’est lui qui révèle au groupe le génocide des Juifs .

Dès leur deuxième tract de juin 1942, ils alertent sur le sort des Juifs en Pologne et écrivent: 
..."dreihunderttausend Juden in diesem Land auf bestialischste Art ermordet worden sind..."
..."depuis la mainmise sur la Pologne, 300 000 Juifs de ce pays ont été abattus comme des bêtes. C’est là le crime le plus abominable perpétré contre la dignité humaine, et aucun autre dans l’histoire ne saurait lui être comparé. Qu’on ait sur la question juive l’opinion que l’on veut : les Juifs sont des hommes et ce crime fut commis contre des hommes..."

Les tracts du groupe étaient diffusés dans les boites aux lettres ou envoyés à des destinataires chargés de les recopier. Ils ont rédigé en tout six tracts appelant à la résistance contre le régime.
Ils les envoient à Hambourg, Sarrebrück, Ulm, Fribourg, Stuttgart, Berlin.
A Berlin, Ruth Andreas-Friedrich et son groupe de résistance nommé "Onkel Emil" (Oncle Emile), recopient le sixième tract et le diffusent.

En janvier 1943, le chef nazi de la Bavière, Giesler, déclare aux étudiantes de Munich qu’elles feraient mieux d’offrir un enfant au Führer plutôt que de poursuivre leurs études. Cette injonction déclenche des protestations de la part des étudiant.e.s.
Le groupe peint alors des slogans sur les murs de l’université à Munich :" FreiheitLibertéNieder mit Hitler, A bas Hitler"

La défaite nazie de Stalingrad en février 1943 inspire leur sixième et dernier tract, écrit par le professeur Huber et diffusé à 3000 exemplaires.

Le 18 février 1943, Hans et Sophie Scholl lancent ce sixième tract dans le hall (Lichthof) de l'Université Ludwig Maximilian de Munich. 

Ils y appellent les étudiants à se soulever contre la dictature, pour « la liberté et l’honneur ». Ils sont dénoncés par le concierge de la faculté, arrêtés et remis à la Gestapo.

Un tribunal nazi, nommé « Tribunal du peuple » est immédiatement convoqué le 22 février à Munich.  Son président vient spécialement de Berlin afin de  "juger" les accusés. Condamnés à mort pour "haute trahison", Hans et Sophie Scholl, ainsi que Christoph Probst, sont guillotinés quelques heures seulement après le jugement, dans la prison de München-Stadelheim.

Après un deuxième procès, le 19 avril 1943, Kurt Huber, Alexander Schmorell et Willi Graf sont également guillotinés.

Un de leurs tracts déclarait:  "la honte pèsera pour toujours sur l’Allemagne, si la jeunesse ne s’insurge pas enfin pour écraser ses bourreaux"...

La mémoire de leur engagement nourrit nos combats

 

La Rose Blanche: des héros anti-nazis dont les complotistes bafouent la mémoire
 

C'est une profanation particulièrement perverse et nauséabonde que celle du prétendu groupe " La Rose Blanche" agissant face au Covid, dans le cadre du complotisme anti-vaccin.

Il s'inscrit ainsi dans la mouvance de ceux qui portent des étoiles jaunes, parlent de Shoah et d'apartheid afin de rejeter la vaccination et les autres mesures de santé publique et brandissent des pancartes ouvertement antisémites avec la fameuse expression codée " Qui" ?

Deux des des nombreux exemples de son activité figurent ci-dessous dont un auto-collant qui se réfère directement à Sophie Scholl et bafoue sa mémoire 

 


 
 

La Rose Blanche est en fait  un canal "Telegram" créé le 23 avril 2021. 

Il a été mis en place pour permettre aux francophones de se joindre à "l'action internationale" de "The White Rose", canal Telegram créé en Angleterre en novembre 2020.

Le canal français a été lancé par le compte @animalgaierit, qui gère un autre canal : les Qréateurs. Ce canal poste surtout aujourd'hui des messages holistiques, portés sur le bien-être humain, l'amour, etc. Cependant, si on remonte dans le fil, en mars 2021, on verra de nombreux posts anti-masques et anti-vax, et si l'on remonte à février 2021 - décembre 2020, on constatera qu'il s'agit initialement d'un groupe français complotiste et antisémite pro-Trump et lié au réseau d'extrême-droite QAnon.

Face à récupération des complotistes antisémites qui prétendent agir au nom des engagements de la "Rose Blanche" il faut rappeler ce que fut vraiment l'entreprise héroïque de ces jeunes anti-nazis

Memorial 98

Mise à jour du 11 mars 2023

Hommage éternel à Traute Lafrenz, dernière survivante du groupe de « la Rose Blanche » décédée le 6 Mars. "Elle aurait eu 104 ans en mai", a annoncé la Fondation de la Rose blanche
 
Traute Lafrenz en 1942. (Crédit : domaine public)
Traute Lafrenz en 1942.

Traute Lafrenz, dernière membre du groupe allemand anti-nazi de la « Rose blanche », est décédée à l’âge de 103 ans, a annoncé jeudi la Fondation de la Rose blanche.

ne du Sud. Elle aurait eu 104 ans en mai », a annoncé la Fondation dans un communiqué.

Jeune étudiante en médecine, Traute Lafrenz était proche de Hans Scholl, un des fondateurs avec sa soeur, Sophie Scholl, de ce groupe d’étudiants pacifistes qui diffusaient à Munich des tracts hostiles au IIIe Reich.

Traute Lafrenz avait diffusé les tracts du groupe à Hambourg. C’est également elle qui avait informé les familles des arrestations le 18 février 1943 de Sophie et Hans Scholl et de leur ami Christoph Probst.

Traute Lafrenz avait elle-même été arrêtée par la Gestapo et condamnée à un an de prison pour « complicité ». Après la guerre, elle avait émigré aux États-Unis, où elle a terminé ses études de médecine.

En 2019, lors de son centième anniversaire, Traute Lafrenz avait été décorée de l'Ordre du Mérite, plus haute décoration civile allemande.

Memorial 98

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10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 17:59

Memorial 98, pleinement engagé dans le combat contre la guerre criminelle de Poutine, appelle à la mobilisation générale pour apporter à l'Ukraine un soutien populaire et progressiste.

Il s'agit de la continuité de notre engagement aux côtés des Syriens révoltés, victimes également des guerres coloniales de Poutine, après les Tchétchènes et les Géorgiens ( voir nos textes et appels à la fin de l'article).

 

 

Liste ci-dessus des organisations dont Memorial 98 appelant aux manifestations en soutien à l'Ukraine ( logos)

MANIFESTONS EN SOUTIEN À L’UKRAINE RÉSISTANTE QUI SUBIT DEPUIS UN AN UNE GUERRE MEURTRIÈRE

Poutine massacre et terrorise la population, déporte en masse des enfants, dont plus de quatorze mille mineurs isolés identifiés; il faut arrêter son entreprise criminelle

Pour le retrait total des troupes russes hors de tout le territoire de l’Ukraine et le retour de ses populations déportées. 

Le 24 février 2022, Poutine ordonnait l’invasion de l’Ukraine et entamait son entreprise terroriste. 

Depuis cette date, les forces d’invasion russes bombardent et massacrent sans répit, comme à Boutcha et à Marioupol, multiplient les viols, les tortures et les assassinats et organisent la déportation en masse d’enfants ukrainiens en Russie. 

Des familles et des personnes âgées subissent le froid, la faim, la terreur. Un désastre humain et écologique s‘abat sur l’Ukraine.

Le peuple ukrainien résiste et fait face, au prix de lourdes pertes humaines.

En Russie, celles et ceux qui s’opposent à la guerre et soutiennent l’Ukraine sont pourchassé•es et persécuté•es, nous devons les appuyer.

L'État russe utilise pour ses crimes des organisations terroristes telles que le sinistre groupe Wagner. Nous ne devons pas laisser se commettre de tels crimes. 

Alors que cette guerre dure depuis un an déjà, nous appelons à une grande mobilisation populaire en défense de l’Ukraine. 

Nous voulons l’arrêt de la guerre d’invasion, des bombardements et des crimes et aboutir à une paix juste, par le retrait de l’armée russe de toute l’Ukraine et le retour des populations ukrainiennes déportées, notamment des enfants. 

Contre cette guerre qui menace la paix de toutes et de tous, nous appelons toutes les citoyennes et tous les citoyens, toutes les forces et organisations démocratiques, partis, syndicats, associations, à se rassembler : samedi 25 février, partout en France,
afin d’affirmer notre soutien à l’Ukraine et notre opposition à Poutine et à sa guerre criminelle

(A Paris, rendez-vous le 25 février à 14h Place de la République)


Union des Ukrainiens de France

Réseau français de solidarité avec l’Ukraine (membre du RESU)

Pour l’Ukraine pour leur liberté et la nôtre

 

                        Carte (partielle) des manifestations en France

                     Déclaration de solidarité intersyndicale avec l'Ukraine

                       Solidarité intersyndicale avec les syndicats ukrainiens

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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 23:29
 
 
Mise à jour du 2 décembre
Marche de soutien à la population ouïghoure, particulièrement touchée par les restrictions en Chine, sous prétexte de Covid, comme le montrent les dizaines de morts à Urumqui ( voir ci-dessous).
La population est strictement confinée et dépend de livraison de nourriture sabotée par les autorités causant une famine et la mort de nombreuses personnes, dont des enfants, car les autorités n’ont pas apporté la nourriture et les médicaments nécessaires
Memorial 98 soutient la marche du samedi 3 décembre organisée par les organisations ouIghours

 

Un mois à peine après la fin du vingtième congrès du Parti communiste chinois destiné à mettre en scène le  " triomphe" de Xi Jin Ping, la population chinoise se révolte et conteste le régime dictatorial.
Ce sont des scènes inouïes; des manifestants crient " Xi Jin Ping démission, à bas le Parti Communiste, Démocratie Liberté" , brandissent des feuilles A4 sans texte, symbole de censure ( ci-dessus à l'Université de Pékin), chantent l'Internationale  .
Le point de départ de la vague de manifestations est la politique dite " Zéro Covid" imposée par le régime et ses conséquences délétères. Des quartiers entiers sont confinés pendant des semaines, sans pouvoir se rendre au travail ni se ravitailler. Les salariés de l'immense usine Foxconn ont eux aussi été confinés au sein même de l'entreprise et des centaines d'entre eux se sont échappés de l'usine  ( voirci-dessous) Or le "Zéro Covid" est lié au faible taux de vaccination, notamment des personnes âgées ainsi qu'à l'utilisation du vaccin chinois Sinovac sans technologie ARN messager. Sinovac est beaucoup moins efficace dans des schémas vaccinaux incomplets ( deux injections) mais le pouvoir refuse d'importer des vaccins à ARN.
 
Wuhan, Urumqi, Pékin
 
Les lieux  dans lesquels se déroulent les manifestations montrent qu'il ne s'agit pas seulement d'une réaction d'exaspération mais d'un mouvement profond qui chemine et se construit depuis une période assez longue.
 
 C'est le cas à Wuhan point de départ de la pandémie et ville doublement martyre car soumise à un blocage répressif pendant des mois. Le symbole en est le médecin Li Wenliang  qui avait été interpellé par la police le 1er janvier 2020 pour « propagation de fausses rumeurs ». Deux jours plus tôt, il avait alerté ses collègues sur un forum de discussion en ligne quant aux dangers de ce nouveau virus, comparables, selon lui, à ceux du SRAS. Très relatée par les médias officiels, cette arrestation ainsi que celle de sept autres médecins n’avait qu’un objectif : faire taire le corps médical et cacher le début de la pandémie. Le Dr Wenliang est mort du Covid le 7 février 2020 et les habitants de la ville lui ont sans cesse rendu hommage ( ci-dessous)

 C'est aussi le cas  dans la région ouïghoure  dans le Xinjiang (Ouest) où dix personnes ont péri dans un incendie jeudi 24 novembre à Urumqi, capitale de la région . De nombreux posts circulant sur les réseaux sociaux en Chine accusent les mesures anti-Covid d'avoir aggravé ce drame, de nombreuses voitures garées pour cause de confinement dans l'étroite ruelle menant à l'immeuble en flammes ayant entravé l'arrivée des secours. Or il s'agit d'une population qui subit de puis des années une répression féroce et des actions génocidaires du régime , notamment par la stérilisation forcée des femmes ouïghoures et l'emprisonnement de centaines de milliers de personnes dans des camps de "rééducation". L'Assemblée nationale française a d'ailleurs reconnu ce génocide en cours et alerté contre sa poursuite.

La tragédie d'Urumqi donne lieu à une grande vague de solidarité dans toute la Chine et à Hongkong. Ainsi la première protestation à Pékin s'est déroulée dimanche 27 novembre à l'aube dans la rue Wulumuqi - le nom en mandarin de la ville d'Urumqi. Près de la rivière Liangma à Pékin, plus de 400 jeunes Chinois s'étaient  se sont réunis dimanche soir pendant plusieurs heures aux cris notamment de «Nous sommes tous des habitants du Xinjiang!»

La mobilisation répétée des étudiants de Pékin, accompagnés de nombreux jeunes travailleurs précaires, rappelle évidemment le grand soulèvement de TienAnmen en 1989, écrasé dans le sang par la dictature au prix de milliers de morts (ci-dessous en noir et blanc)

Entre 200 et 300 étudiants de la prestigieuse Université Tsinghua à Pékin ont également manifesté dimanche sur leur campus, selon des images publiées sur les réseaux sociaux. Le témoin a rapporté que vers 11H30 (03H30 GMT), une étudiante a commencé par brandir une feuille de papier blanc et a été rejointe par d'autres femmes. «On a chanté l'hymne national et l'Internationale, et scandé: ''la liberté triomphera'', ''pas de tests PCR, on veut de la nourriture'', ''non aux confinements, nous voulons la liberté''», a encore dit ce témoin.

 

 
C'est également le cas dans le monde du travail, symbolisé par l'usine géante de Foxconn qui fabrique 90% des IPhone d'Apple.
Des centaines d’ouvriers ont défilé mercredi 23 novembre dans la ville de Zhengzhou pour réclamer une prime promise par le géant taïwanais Foxconn, propriétaire de l’usine.
La ville du centre de la Chine qui héberge une immense usine d’iPhone pour Apple , a ordonné jeudi 24 novembre le confinement de six millions de personnes après une flambée de Covid-19 qui a entraîné de violentes manifestations sur le site industriel.
Des centaines d’ouvriers ont défilé mercredi devant l’usine et ont fait face à des policiers, lesquels étaient armés de matraques et habillés en combinaisons intégrales de protection blanches.
Dans la foulée, les autorités de Zhengzhou ont ordonné une grande campagne de dépistage dans plusieurs districts de la ville. Ces quartiers sont confinés pour cinq jours à partir de vendredi minuit. En clair, les habitants du centre-ville ne sont plus autorisés à quitter la zone sans un test PCR négatif et l’autorisation des autorités locales.
Une prime divisée par dix et des conditions de vie « chaotiques »Ces mesures concernent plusieurs quartiers, touchant environ la moitié des habitants de Zhengzhou. Elles ne couvrent pas la zone de l’usine d’iPhone, où les ouvriers sont déjà soumis à des restrictions depuis plusieurs semaines.
Un ouvrier a déclaré à l’AFP que les manifestations ont débuté en raison d’une polémique autour du montant d’une prime promise aux ouvriers de l’usine, propriété du géant taïwanais Foxconn, principal sous-traitant d’Apple. Selon ce travailleur, la prime serait passée de 3 000 à 30 yuans (de 400 à 4 euros), ce qui aurait provoqué un fort mécontentement au sein du personnel.
Plusieurs employés sont également excédés par les conditions de vie « chaotiques » sur le site en raison des restrictions anti-Covid, a déclaré cet ouvrier, qui veut rester anonyme pour éviter d’éventuelles représailles. Le mois dernier, des ouvriers, paniqués par le confinement inopiné de l’usine, avaient fui le site à pied, certains se plaignant de la désorganisation régnant sur place.
Le régime chinois prétendument communiste, maintient une main de fer sur la population et dans ces cas sur ces employés exploités au bénéfice de Apple et de son fabricant taïwanais. Le "modèle chinois", de capitalisme contrôlé par la dictature du Parti Communiste chinois représente un rêve pour de nombreux gouvernants et patrons à travers le monde: pas de démocratie, pas d'élections, pas de syndicats indépendants, pas de presse libre, pas de lois protectrices, pas de liberté d'expression, Internet contrôlé. Comme le disait Serge Dassault grand patron ultra-libéral "Les Chinois, ils travaillent 45 heures, ils dorment sur place dans leurs usines, ils font des bons produits pas chers."
 

 Dictature ébranlée, solidarité

D'ores et déjà la dictature chinoise est ébranlée. Elle a déjà recours à une répression tous azimuts, visant d'abord à empêcher le développement d'un mouvement plus vaste. La police a ainsi interdit d'accès les lieux où se sont déroulé les manifestations. Une censure a aussi été mise en place : sur les réseaux sociaux chinois, toute information concernant ces manifestations semblait avoir été effacée lundi. Sur la plateforme Weibo, sorte de Twitter chinois, les recherches «Rivière Liangma» et «rue Urumqi» ne donnaient aucun résultat lié à la mobilisation.

Le contexte de la guerre d'agression de Poutine en Ukraine, ainsi que du soulèvement en Iran secoue également le pouvoir de Xi Jin Ping. Il s'agit de deux régimes alliés de la dictature chinoise qui a farouchement combattu contre les mobilisations populaires du "Printemps arabe".

Il est crucial que la solidarité internationale se porte aux côtés des Chinois-es héroïques qui se dressent contre l'arbitraire et l'oppression. 

Memorial 98

voir les textes et documents de Memorial 98 concernant le Chine

http://info-antiraciste.blogspot.com/2022/01/genocide-des-ouigours-reconnaissance.html

http://info-antiraciste.blogspot.com/2019/03/face-la-dictature-chinoise-soutien-aux.html

http://info-antiraciste.blogspot.com/2019/08/hong-kong-alerte-la-repression_9.html

 
 
 
 

 

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13 novembre 2022 7 13 /11 /novembre /2022 12:31

 

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9 novembre 2022 3 09 /11 /novembre /2022 00:32
Alors que l'extrême-droite est à l'offensive partout en répandant son poison raciste et complotiste  et remporte de très importants succès en Italie, en France, en Suède, alors que Poutine mène une guerre d'agression visant à détruire l'Ukraine et utilise une propagande antisémite contre le président ukrainien Zelensky, nous nous rassemblons afin de commémorer la Nuit de Cristal nazie qui annonçait la Shoah

Memorial 98

 

 

Memorial 98, organise pour la 9e année consécutive, un rassemblement en mémoire des victimes de la « Nuit de Cristal », pogrom d’État commis par les nazis le 9 novembre 1938, contre les Juifs d’Allemagne, d’Autriche et des Sudètes et vous invite à y participer. 

 
Retrouvons nous le mercredi 9 Novembre à 18 H 30 devant le gymnase 
 
Japy  (2 rue Japy 75011, métro Voltaire ou Charonne)
 
afin de rendre hommage aux victimes de la Nuit de Cristal nazie et de
 
tous les génocides et d'affirmer notre détermination à combattre
 
l'extrême-droite et toutes les idéologies de haine

Le gymnase Japy est un lieu particulier de mémoire puisque c’est là que furent parqués les Juifs raflés par la police de Vichy dès 1941, avant d’être déportés vers les camps d’extermination nazis.

Nous allumerons des bougies du souvenir avant des prises de parole qui rappelleront que la mémoire des génocides nourrit nos combats actuels contre le racisme et le fascisme.
 
 
La Nuit de Cristal: une étape majeure de la persécution des Juifs 
 
Lors de cette vague de violences entièrement organisée par les nazis, plusieurs centaines de personnes juives furent tuées et plusieurs centaines d'autres se suicidèrent. A Berlin et Vienne uniquement, 400 morts par suicides ont été dénombrés.
Le chiffre total des victimes juives se monte à plus de 2500.  Vingt-six mille personnes furent arrêtées et pour certaines jetées dans des camps de concentration. Deux cent soixante-quinze synagogues furent brûlées ou détruites ( voir ici le déroulement organisé par les nazis).  
                        Magasin juif vandalisé, portant l'inscription  "Juda (Juif) crève!"
 
Dans la montée du nazisme et du fascisme en Europe, la Nuit de Cristal  a représenté un jalon important.
Les nazis, au pouvoir depuis 1933, franchissaient une nouvelle étape avec cette vague de violences antisémites commises au vu et au su de toute l'Europe. 
Les images des synagogues incendiées, des enfants, des femmes et des hommes assassinés, arrêtés en masse, frappés et humiliés en public ne pouvaient pas être ignorées. 

Pourtant, en France les informations venues d'Allemagne ne changèrent pas la situation; ni à la politique de refoulement des Juifs qui tentaient de fuir l'Allemagne, ni à la politique de laissez faire face à Hitler. La France fut ainsi la seule grande démocratie à ne pas avoir dénoncé officiellement les massacres perpétrés dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938.
 

 
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6 septembre 2022 2 06 /09 /septembre /2022 12:57

 

Ukraine: appel à signer et à diffuser largement la pétition ci-dessous, soutenue par Memorial 98  alors que l'ONU alerte également sur ces enlèvements d'enfants ( voir dans la mise à jour du 8 septembre)

Il faut sauver les enfants ukrainiens enlevés et déportés en Russie ! Lettre ouverte aux chefs d’État et de gouvernement européens. Pour signer c'est ici https://www.change.org/p/bringbackukrainiankids

Nous appelons nos compatriotes et tous les citoyens d’Europe et du monde à interpeller d’urgence, dans toute l’Europe, nos chefs d'État et de gouvernement : il faut sauver les enfants ukrainiens enlevés et déportés en Russie !

Plus de 300 000 enfants ukrainiens sont actuellement retenus sur le territoire russe, sans garantie ni contrôles extérieurs sur leurs conditions de vie. Une partie d’entre eux seraient délibérément séparés de leurs parents par les autorités russes. 

Par ailleurs, selon une enquête de l’ONU, plusieurs milliers de mineurs isolés, orphelins ou non, courent le risque d’être adoptés par des familles russes (la Russie n’ayant pas ratifié la Convention de La Haye de 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption). De surcroît, Vladimir Poutine a simplifié l’octroi de la nationalité russe à ces enfants par décrets des 25 mai et 11 juillet 2022, facilitant ainsi les procédures d'adoption pour les familles russes. Tout indique que de telles procédures d’adoption forcée ont déjà eu lieu et se poursuivent.

NON à l’adoption forcée et à la russification des enfants kidnappés ! 

Certains de ces enfants sont déjà « en cours de rééducation » ─ c'est-à-dire de russification ! ─, comme s’en est vantée la première chaîne de télévision russe. Le lavage de cerveau des enfants fait, en effet, partie du plan d’éradication de la nation ukrainienne (publié par l'agence officielle russe RIA Novosti en avril 2022), exposé par Timofeï Sergueïtsev, un proche de Poutine dont les propos négationnistes sont quotidiennement repris par les médias russes.

Nous ne pouvons abandonner aux mains du Kremlin ces milliers d’enfants ukrainiens déportés de force et isolés. Le transfert forcé de mineurs représente un crime odieux et inacceptable sur le plan moral comme sur le plan politique. Selon la Convention internationale de 1948 sur le génocide (article II), c’est à proprement parler un acte génocidaire !

Nous demandons de toute urgence au Président du Conseil européen, à la Présidente de la Commission européenne, mais aussi aux chefs d’État et de gouvernement de toute l’Europe d’intervenir unanimement et publiquement en exigeant de la Russie la libération des enfants et de tous les civils ukrainiens déportés.

Nous leur demandons d’interpeller les organisations internationales concernées, dont l’Unicef et la Croix Rouge Internationale, afin qu'elles agissent au plus vite auprès du gouvernement de la Fédération de Russie pour visiter ces enfants, examiner leurs conditions de vie et organiser leur rapatriement en Ukraine.

De nombreux citoyens, décideurs politiques et artistes de toute l’Europe soutiennent déjà l'initiative. Parmi eux :

Volodymyr YERMOLENKO (philosophe, éditeur de Ukraine World); Othar ZOURABICHVILI (président, Association Géorgienne En France); Andreï KOURKOV (écrivain, Ukraine, France); Jean-Pierre PASTERNAK (président, Union des Ukrainiens de France); Raphaël GLUCKSMANN (essayiste, député européen);    Yanelys APARICIO (essayiste, professeure à l'UNED,  Espagne), Dominique BLANC (comédienne, sociétaire de la Comédie-Française); Barbara CASSIN (philologue, philosophe et membre de l’Académie française, France); Catherine COQUIO (professeure des universités en  littérature comparée, France); Florent COURY (écrivain, engagé volontaire en Ukraine, France); Samantha DE BENDERN (chercheuse associée à l’Institut royal des affaires internationales - Chatham House-, spécialiste de la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie, Royaume-Uni); Catherine DOLTO (aptothérapeuthe, France); Grégory DOUCET (maire de Lyon, France); Angel ESTEBAN (essayiste, professeur à l’Université de Grenade, Espagne); Jean-Pierre FILIU (historien, France); Marketa HODOUSKOVÁ (fondatrice et directrice du Festival Czech-In Ceská republika, Tchéquie); Bernard GOLSE (pédopsychiatre et psychanalyste, Conseil supérieur de l'adoption, France); Sophie GOUPIL (productrice, France); Romain GOUPIL (cinéaste, France); Hassan HABIBI (président de ADERPI - Associations pour la défense des réfugiés iraniens, Iran); Sergueï JIRNOV (auteur, journaliste et expert en relations internationales, Russie); Jonathan LITTELL  (écrivain, France); Robert LITTELL (romancier et ancien journaliste, USA, France); Aude MERLIN (spécialiste de la Russie et du Caucause, U.L.B. Belgique); André MARKOWICZ (traducteur, France); Alexandre MELNIK (consultant et enseignant en géopolitique, auteur, ancien diplomate à Moscou); Ariane MNOUCHKINE (metteuse en scène, Fondatrice du Théâtre du Soleil); Sarah MOON (photographe, France); Véronique NAHOUM-GRAPPE (anthropologue, France); Elisabeth NICOLI (avocate, co-présidente de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie, France); Olivier PY (metteur en scène, Directeur du festival d'Avignon);  Sylvie ROLLET (professeure des universités émérite en Études cinématographiques, présidente de l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! France); Bruno SANCCI, journaliste, envoyé spécial en Ukraine (Patagonie, Argentine); Mathieu SCHNEIDER (président du réseau MEnS, France); Antoine SPIRE (président du Pen Club, France); Meg STUART (chorégraphe, Belgique); Nicolas TENZER (politologue, France); Agnès TRICOIRE (avocate au barreau de Paris, France); Cécile VAISSIÉ (professeure d'études russes et soviétiques, France); Carl Michael VON HAUSSWOLFF (compositeur/artiste/curateur) Suède; Anders WEBERG (artiste, Suède);

Et aussi :

Jean-Marc ADOLPHE (rédacteur en chef à les Humanités, France); Arnaud CASTAIGNET (Senior Fellow, Open Diplomacy); Alexis NUSELOVICI (professeur des universités en littérature comparée, France;) Gérard BENSUSSAN (professeur des universités émérite en philosophie, France); Pierre RAIMAN (historien, Secrétaire de l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! France); Emmanuel WALLON (professeur des universités en Sociologie politique, France); Bertrand LAMBOLEZ (PHD & team leader Neuroscience, France); Geneviève GARRIGOS, (conseillère de Paris, France); Jacobo MACHOVER (écrivain, France); Anne BAUDOUX (actrice, France); Brigitte STORA (psychanalyste France); André KLARSFELD (professeur retraité, France) Gérard LAUTON (maître de conférences honoraire France); Anne MORIN (traductrice); Alain BOURGES (professeur d'enseignement artistique, écrivain et vidéaste, France); François BÉCHIAU (secrétaire national Mouvement des Progressistes, France); Gábor ERÖSS, (maire adjoint de Józsefváros, Hongrie); Bruno BOUSSAGNOL (metteur en scène, France); LAZARE (comédien, metteur en scène, France); Anne-Marie COMITI-LAURENT (juriste, ex-présidente du Festival Danse à Aix, France); Albert HERSZKOWICZ (médecin, Mémorial 98, France); Géraldine CERF DE DUDZEELE (psychanalyste, membre de la Société de Psychanalyse Freudienne et vice-présidente de la Cippa, France); Christine VILLENEUVE (co-directrice des Editions des femmes-Antoinette Fouque, France); Dominique COLAS (professeur émérite à Science-Po); Anne-Marie GOUSSARD (Consul honoraire de Lituanie); Jean-Paul FARGIER (réalisateur de documentaires, critique de cinéma et de vidéo, France);

 

Memorial 98 participe depuis le 24 février aux mobilisations et manifestations contre la guerre d'invasion de Poutine et en soutien à la population d'Ukraine.

Nous somme présents lors des marches organisées à Paris tous les mercredi et samedis et y prenons la parole pour dénoncer la propagande poutinienne.

Memorial 98

Mise à jour du 8 septembre 2022

L'ONU alerte : les accusations d'enfants ukrainiens transférés de force en Russie sont "crédibles"
Une haut-responsable de l'ONU s'inquiète du sort des enfants déplacés par la Russie, mais aussi de l'existence de camps de filtration par lesquels passent les Ukrainiens envoyés en Russie, qui existent "en dehors de tout cadre légal".
Il existe des "accusations crédibles" d'enfants seuls transférés de force d'Ukraine vers la Russie, a déclaré mercredi 7 septembre la sous-secrétaire générale des Nations unies pour les droits de l'Homme, s'inquiétant de leur possible adoption par des familles russes. Ces transferts auraient lieu "vers le territoire occupé par la Russie ou vers la Fédération de Russie elle-même", a précisé Ilze Brands Kehris lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les déplacements forcés en Ukraine.
"Nous sommes inquiets du fait que les autorités russes aient adopté une procédure simplifiée pour accorder la nationalité russe aux enfants qui ne sont pas sous la garde de leurs parents, et que ces enfants soient éligibles à l'adoption par des familles russes", a-t-elle ajouté. Elle a également précisé que le Haut commissariat aux droits de l'Homme, dont elle fait partie, avait pu "confirmer" que les forces armées russes avaient mis en place des centres de "triage", forme de contrôle de sécurité et de collecte de données personnelles et biométriques. Ces contrôles s'appliquent aux personnes quittant une zone de combat ou traversant un territoire sous contrôle russe.
"De nombreuses violations des droits humains"
"Nous sommes inquiets du fait que de tels contrôles, et les détentions qui suivent, ont lieu en dehors de tout cadre légal et ne respectent pas les principes de nécessité et de proportionnalité", a-t-elle signalé, évoquant des "informations crédibles" de "nombreuses violations des droits humains".
Le Haut Commissariat a lui-même pu "documenter" des cas où les personnes faisant l'objet de cette "filtration" étaient soumises à des fouilles à corps, parfois en devant se dénuder. "Nous sommes particulièrement inquiets du risque d'abus sexuels que courent les femmes et les filles lors de ces procédures de filtration", a-t-elle ajouté. Les Etats-Unis, à l'origine de cette réunion du Conseil de sécurité avec l'Albanie, ont accusé directement mercredi le bureau du président russe Vladimir Poutine d'organiser directement le déplacement forcé de milliers d'Ukrainiens vers la Russie.
Raison supplémentaire pour signer et diffuser la pétition ci-dessus du collectif Pour l'Ukraine, soutenue par Memorial 98, et déjà signée par plus de 55 000 personnes
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