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L'association MEMORIAL98, qui combat contre le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l'affaire Dreyfus.  

Son nom fait référence aux premières manifestations organisées en janvier 1898, pendant l'affaire Dreyfus, par des ouvriers socialistes et révolutionnaires parisiens s'opposant à la propagande nationaliste et antisémite.

Ce site en est l'expression dans le combat contre tous les négationnismes

(Arménie, Rwanda, Shoah ...)

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Retrouvez aussi le quotidien de l'info antiraciste sur notre blog d'actus :

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Pour correspondre avec nous, nous proposer des articles ou des informations,

pour toute question : 

contact@memorial98.org

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 22:28

                                                    

 

Liu Xia lors de l'immersion des cendres de son époux, réalisée sur ordre de la police.

 

Mise à jour du 25 mai 2018:

François Hollande rend visite et hommage à son "vieil ami"  dictateur chinois Xi Jen Ping. Il s'inscrit dans la longue lignée des politiciens français qui font silence sur la répression féroce qui règne dans ce pays et qui est exercée au nom du "marxisme".

Ainsi, lors de sa visite présidentielle en Chine en avril 2013, le même avait "renoncé" à mentionner le nom du prix Nobel emprisonné de la paix Liu Xiaobo, de peur de fâcher la dictature ( voir ci-dessous). Liu est mort en prison en juillet dernier sans avoir bénéficié des soins qu'il demandait. Sa veuve Liu Xia est toujours maintenue en détention chez elle sans jamais avoir été jugée ni même accusée. Mais les autorités chinoises ont envoyé des pandas en France; Mme Macron est leur marraine et n'a jamais dit un mot sur le sort de Liu Xia

MEMORIAL 98 

 

Mise à jour du 15 juillet 2017 :

Le "modèle chinois", de capitalisme contrôlé par la dictature du Parti Communiste (!) représente un rêve pour de nombreux gouvernants à travers le monde: pas de démocratie, pas d'élections, pas de syndicats indépendants, pas de presse libre, pas de lois protectrices, pas de liberté d'expression, Internet contrôlé (voir ci-dessous)...

D'ailleurs Macron et Trump ont rivalisé de compliments obséquieux à l'égard des dirigeants chinois (voir ci-dessous). Ces derniers, rassurés par leur lâcheté ont du coup imposé des obsèques selon une mise en scène digne de l'époque de Staline.

Le corps de Liu Xiaobo a été incinéré samedi 15 juillet, moins de 48 h après son décès et ses cendres ont été dispersées en mer, a annoncé son frère Liu Xiaoguang lors d’une étrange cérémonie. Les circonstances révoltent les militants  chinois des droits de l'homme car ce personnage a consacré 20 minutes devant les caméras à faire l’éloge du Parti communiste chinois, celui-ci même qui est responsable de la mort de son frère.

Pour ajouter à la mise en scène et à l'affirmation revendiquée de l'arbitraire ainsi que pour tenter de salir la mémoire de Liu Xiaobo, les autorités chinoises ont libéré, le jour des obsèques, un autre prisonnier politique, le défenseur des droits de l'homme Xu Zhiyong. Il a été immédiatement assigné à résidence et les amis qui voulaient lui rendre visite été repoussés par des gardes de sécurité et des policiers en civil.

MEMORIAL 98

 

Mise à jour du 14 juillet :

Hypocrisie répugnante et encouragement à la répression: au cours de leur conférence de presse conjointe à Paris le 14 juillet, Donald Trump et Emmanuel Macron, interrogés par un journaliste chinois sur leurs impressions à propos du "président" chinois (non élu)  Xi Jipeng, ils ont tous deux célébré « un des grands leaders de notre monde » (M. Macron), « un ami, un leader de talent, un homme très bon » (M. Trump), mais n’ont pas eu un mot pour dénoncer la mort d’un Prix Nobel de la paix en détention. Emmanuel Macron s'est contenté d'un tweet de 131 signes pour réagir. On apprend aussi  que François Hollande en visite présidentielle en Chine en avril 2013 avait "renoncé" à mentionner le nom de Liu Xiaobo, de peur de fâcher la dictature. Pas même Barack Obama, ayant lui-même reçu le prix Nobel en 2008 un an avant le démocrate chinois, et qui ne s’est  pourtant jamais engagé pour lui. En revanche  le comité Nobel norvégien a déclaré la Chine porte "une lourde responsabilité" dans la mort "prématurée" de Liu Xiaobo en le privant de soins médicaux adaptés,

 

Face à ce concours de lâcheté des dirigeants des grandes puissances, le régime de Pékin se sent particulièrement à l'aise et se permet même de rabrouer ceux qui osent protester, en condamnant à nouveau l'attribution du prix Nobel à Liu.

MEMORIAL 98


 Deuxième mise à jour du 13 juillet:

Le rassemblement prévu pour exiger la libération de Liu s'est transformé en hommage à sa mémoire.

C'est Marie Holzman, sinologue et animatrice de longue date de Solidarité Chine (ci-dessous) qui a l'animé, traduisant les prises de parole de et vers le chinois.

Les associations Reporters Sans Frontières ((RESF), Memorial 98, Amnesty International, Alliance Tibet-Chine et de nombreuses personnes chinoises ont témoigné de leur tristesse et de leur colère face à la tragédie de Liu, de sa famille et des ses proches.

Le représentant de Memorial 98 a insisté sur la longue complaisance des pouvoirs publics français à l'égard de la répression mise en oeuvre par le régime dictatorial chinois.

Ainsi c'est seulement après la mort de Liu que Emmanuel Macron a publié un tweet le saluant. 

Les initiatives de solidarité avec ceux et celles qui luttent pour la justice et la démocratie en Chine doivent maintenant se poursuivre et s'amplifier. Les crimes de la dictature, dont l'utilisation massive de la peine de mort ne doivent pas rester impunies.                      

 Rassemblement à Beaubourg le 13 juillet

Mise à jour du 13 juillet:

On annonce à l'instant la mort du combattant pour la démocratie chinois et prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, mort à 61 ans, après plus de 8 années de détention, sans avoir été libéré ni soigné selon sa volonté. 

C'est le régime de Xi Jinping qui porte la responsabilité de sa mort, avec tous les gouvernements qui n'ont rien fait afin d'obtenir sa libération, dont la France .

Hommage à la mémoire de LIU.

 

Alerte pour obtenir la vie sauve de Liu Xiaobo, prix Nobel victime de la dictature chinoise. Rassemblement ce 13 juillet à 17h à Beaubourg (Paris) à l'appel d'un collectif d'ONG.

S'il devait perdre la vie, Liu Xiaobo deviendrait le premier prix Nobel de la paix depuis 80 ans à mourir privé de liberté après le pacifiste allemand Carl von Ossietzky, prix Nobel de la paix 1936, décédé en 1938 dans un hôpital alors qu'il était détenu par les nazis. 

 

Emmanuel Macron et le gouvernement français n'ont toujours pas réagi. Ils suivent ainsi les consignes du ministère des Affaires étrangères chinois qui a répété par la voix de son porte-parole que les autres pays devaient "s'abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de défendre un cas individuel".

MEMORIAL 98

 

Mise à jour du 10 juillet 2017: 

Liu dans un état critique: libérez-le enfin !

 "L'équipe nationale d'experts pense que le patient est dans un état critique", a fait savoir dans un communiqué l'hôpital de Shenyang (nord-est de la Chine), se disant prêt à transférer au besoin le défenseur des droits de l'homme en soins intensifs. Liu avait été placé en "liberté conditionnelle" et hospitalisé après avoir été diagnostiqué en mai d'un cancer du foie en phase terminale (voir ci-dessous). Les derniers examens révèlent que sa tumeur s'est agrandie et qu'il souffre d'une baisse de la pression artérielle et d'insuffisance rénale, selon l'hôpital.

Son transfert en question. Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme et proches de Liu Xiaobo ont reproché à Pékin d'avoir attendu que son état de santé empire avant de lui permettre de sortir de prison, mais les autorités affirment qu'il est soigné par des cancérologues réputés. 

L'hôpital de Shenyang avait affirmé samedi que le malade n'était pas en état d'être transporté à l'étranger, contredisant le souhait de Liu Xiaobo qui a demandé à pouvoir être soigné hors de Chine. Mais des médecins américains et allemands qui ont pu l'examiner ont plaidé dimanche pour son évacuation "le plus vite possible".

Alors que le Prix Nobel de la paix est durement réprimé par son régime, le "président" chinois Xi Jinping parade dans le monde entier.

Emmanuel Macron et Xi Jinpeng lors du G20 de Hambourg

Emmanuel Macron discute avec lui du changement climatique et surtout des contrats commerciaux , mais n'aborde manifestement pas le sort des prisonniers , dont Liu. C'est la continuité de la complaisance et du silence des dirigeants occidentaux à l'égard des dictateurs comme en 2010 (voir ci-dessous), et comme dans le cas récent du virage du même Macron à propos du bourreau syrien Assad.

 

MEMORIAL 98

 

Mise à jour du 27 juin 2017

Liu Xiaobo, 61 ans, incarcéré depuis 2009, s’est vu diagnostiquer le 23 mai un cancer du foie en état avancé, selon ses anciens avocats, qui ont appris la nouvelle par son frère. Liu Xiaobo a été transféré dans un hôpital pour raisons médicales, mais sa peine n’a pas été commuée, il n'est pas libre et demeure sous contrôle policier.

« Cela serait très embarrassant pour le gouvernement chinois que Liu Xiaobo meure en prison, un Prix Nobel de la paix mort emprisonné ferait tache, surtout cette année où se prépare le XIXe congrès du parti », estime le sinologue français Jean Philippe Béja, proche de la famille Liu, qui poursuit :

« On a l’impression d’une mesure humanitaire, mais il faut voir quelles garanties ont réellement été données, il doit pouvoir en principe avoir sa famille à son chevet, choisir son médecin, et où il sera soigné, éventuellement à l’étranger. Il y a des cas précédents de prisonniers politiques envoyés à l’étranger pour y recevoir des soins comme Wang Dan et Wei Jingsheng. Liu Xiaobo avait une hépatite chronique et ses avocats demandaient depuis longtemps sa libération pour raison médicale. »

Liu avait été arrêté fin 2008 pour avoir participé quelques semaines plus tôt à la rédaction de la Charte 08, un manifeste qui appelait à la démocratisation de la Chine. En décembre 2009, il avait été condamné à 11 ans de prison pour « incitation à la subversion de l’Etat », chef d’accusation utilisé par le pouvoir pour faire taire les voix critiques. Six de ses textes, (publiés en français dans l’ouvrage La Philosophie du porc et autres essais)  avaient été retenus par l’accusation.

 

Il a reçu le prix Nobel de la paix en 2010, alors qu’il était en détention. Son épouse, Liu Xia, ne fut pas autorisée à se rendre à Oslo pour le recevoir et le comité Nobel installa une chaise vide sur la scène, tandis que l’actrice Liv Ullmann lisait un de ses articles, tiré de la déclaration qu’il avait faite à son procès :

« Je veux redire à ce pouvoir qui me prive de ma liberté que je persiste dans la conviction que j’avais affirmée il y a vingt ans dans ma Déclaration de grève de la faim du 2 juin” [lors du mouvement de Tiananmen en 1989] Je n’ai pas d’ennemis, je n’ai pas de haine.” »

Liu Xia fut ensuite placée de facto en résidence surveillée et privée de contacts avec l’extérieur, ce qui la conduira à la dépression. Lorsque des militants chinois tenteront de s’organiser pour lui venir en aide, son propre frère sera emprisonné et condamné à une lourde peine pour un "contentieux commercial", dénoncé par ses avocats comme un prétexte pour faire pression sur sa sœur. 

 

Liu souffre d’une santé fragile, due à ses précédents séjours en prison et en camp. Il a été emprisonné une première fois après la répression du mouvement démocratique de Tiananmen en 1989 (voir photo ci-dessous).

 

 

Novembre 2010

Premier citoyen chinois à obtenir le prix Nobel de la paix, l'écrivain Liu Xiaobo, 54 ans, un des auteurs de la "Charte 08" qui réclamait une Chine démocratique purge une peine de onze ans de prison pour "subversion". Son épouse Liu Xia est maintenant assignée à résidence à Pékin.

Signe de la sévérité de la censure, le plus célèbre blogueur de Chine, Han Han, a simplement ouvert sur son blog deux guillemets énigmatiques, vides. Parmi les milliers de commentaires qu'il a recueillis, près de la moitié ont compris de quoi il s'agissait. "Il n'y a pas besoin de mots pour dire que ce jour vaut d'être inscrit dans l'histoire", dit l'un d'entre eux.

En Chine, le silence est imposé par la dictature.

Ici, c’est par un choix délibéré que Sarkozy et le gouvernement ont décidé de ne pas réagir officiellement et ne pas féliciter le lauréat ni de réclamer sa libération. Seul le ministère des Affaires étrangères est autorisé à émettre quelques vagues déclarations.

Sarkozy prolonge ainsi la tradition des dirigeants de la droite française qui, tels Chirac et Raffarin, ont souvent montré une grande complaisance à l’égard de la dictature chinoise. En certaines occasions ce sont des dirigeants de gauche qui se sont déconsidérés, tel Mélenchon défendant ce régime oppresseur contre la révolte du peuple tibétain.

Nous rendons hommage à Liu Xiaobo, à l’avocat Gao Zhisheng, spécialisé dans la défense des droits de l'Homme et aux dizaines de milliers d’autres personnes qui résistent à la répression et à l’injustice ( voir sur ce site

Chine; vers l'explosion ?

Chine: la défaite, 20 ans après

Droits de l'Homme: un combat nécessaire

Sri Lanka : ONU silencieuse, régime impuni.

Ouïgours : révolte et massacre

La solitude des Ouïghours de Paris

 

MEMORIAL 98

 

Mise à jour du 17 août: nouvelle vague de répression par le régime chinois à Hong-Kong

Trois jeunes leaders du grand mouvement pro-démocratie de l’automne 2014 à Hongkong ont été condamnés le 17 août à des peines de prison ferme pour leur rôle dans la révolte.

Joshua Wong, Nathan Law et Alex Chow ont été condamnés en appel respectivement à six, huit et sept mois d’emprisonnement. Le tribunal avait été saisi par le parquet qui trouvait trop clémentes les peines prononcées en première instance. En août 2016, MM. Wong et Law avaient été condamnés à des travaux d’intérêt général (TIG) et M. Chow à trois semaines de prison avec sursis.

Ils ont été condamnés pour leur rôle dans un rassemblement jugé illégal, le 26 septembre 2014. Les manifestants avaient escaladé des barrières métalliques et étaient entrés dans Civic Square.  Deux jours plus tard débutait le « mouvement des parapluies » (déployés pour se protéger des gaz lacrymogènes).

Les manifestants s’étaient opposés au gouvernement chinois, qui souhaitait limiter la portée du suffrage universel pour l’élection du chef de l’exécutif de Hongkong en 2017. Pendant plus de deux mois, des centaines de milliers de Hongkongais avaient paralysé des quartiers entiers  pour réclamer l’instauration d’un véritable suffrage universel. Mais la dictature n’avait pas reculé d’un pouce.

Peine d’inéligibilité

La prison n’est pas le seul prix à payer pour les militants. A Hongkong, toute personne condamnée à plus de trois mois de prison ne peut plus se présenter aux élections législatives pendant cinq ans. Or, Joshua Wong aura 21 ans en octobre, l’âge légal pour se présenter aux élections destinées à choisir les députés du Conseil législatif (le Parlement), ce qu’il avait dit vouloir faire.

Quant à Nathan Law, 24 ans, il avait été élu en septembre député au sein du Parlement avant d’être disqualifié aux côtés de trois autres élus démocrates, au motif qu’ils avaient modifié leur prestation de serment pour signifier leur hostilité envers la Chine. Ces disqualifications faisaient suite à une interprétation exceptionnelle de la loi fondamentale hongkongaise par l’Assemblée nationale populaire chinoise.

Critique de la « mainmise de Pékin »

« Le peuple uni ne sera jamais défait », a lancé Joshua Wong à ses partisans. A 17 ans, il était devenu le visage du mouvement. « Tous, continuez, n’abandonnez pas ! ».

 

Nous leur apportons notre entier soutien.

 

MEMORIAL 98

 

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 22:12

 

L’affaire Pederzoli se poursuit : cette enseignante d’Histoire-Géographie au lycée Loritz de  Nancy reste suspendue en raison de son travail pédagogique sur la Shoah.

Le rapport d’inspection qui a motivé cette sanction lui reproche notamment d’utiliser le terme Shoah au lieu de « génocide » (voir sur ce site  Shoah interdite d'enseignement? et www.betapolitique.fr/Shoah-interdite-d-enseignement-57567.html pour la discussion qui suit l'article)

Son comité de soutien, auquel nous avons adhéré, organise un  rassemblement de soutien à Catherine Pederzoli ce dimanche 10 octobre 2010 à 15 heures, aux abords du ministère de l’Education nationale à Paris (rendez-vous angle rue de Grenelle et rue de Saint-Simon – Paris 75007 – Métro Bac)

Nous vous appelons à y participer, pour réclamer la levée de sa suspension et de toutes les sanctions la touchant. 

L’association nationale des professeurs d’histoire et géographie (APHG) lui a apporté son soutien en ces termes :

« L’APHG demande la levée immédiate de la sanction prise contre un professeur d’histoire- géographie de Nancy

L’APHG rappelle son attachement à l’enseignement historique de la Shoah à l’école en CM1 /CM2, en Troisième et en Première, un enseignement rigoureux fondé sur des travaux historiques, des témoignages d’anciens déportés et des documents audiovisuels de qualité exceptionnelle comme le film « Shoah ».

L’APHG regrette que l’affaire du lycée Henri Loritz de Nancy concernant un voyage à Auschwitz n’ait pas été réglée à l’amiable dans le cadre de l’établissement ou au niveau académique. L’APHG dénonce le caractère inadmissible de la sanction prise à l’égard de notre collègue suspendue pour 4 mois et demande la levée immédiate de cette mesure administrative injustifiée.

Elle rappelle que le mot Shoah reproché à notre adhérente Catherine Pederzoli est couramment utilisé dans les cours d’histoire, présent dans de nombreux manuels pour désigner l’extermination des juifs et montrer l’ampleur de leur anéantissement à l’échelle de toute l’Europe. Qu’il est donc scandaleux de le reprocher à notre collègue.

D’autant qu’il existe en France des organismes comme « La Fondation pour la mémoire de la Shoah » longtemps présidée par Madame Simone Veil et le Mémorial de la Shoah qui existent pour illustrer, valoriser les recherches, les manifestations, les projets pédagogiques sur et autour de la Shoah.

L’APHG soutient les voyages sur les lieux de mémoire des crimes nazis à condition que ces voyages soient organisés, préparés à l’école et en classe et bien encadrés, qu’ils soient réservés à des élèves motivés, volontaires des classes de 1 ère et de terminale. Notre collègue organise depuis plusieurs années des voyages en Pologne et en République tchèque. Son dernier voyage date de 2010. La mise en cause par l’administration du voyage dirigé par notre collègue en 2009 aux camps de Maidanek, d’Auschwitz, à Prague peut décourager de jeunes professeurs de se lancer à l’avenir dans cette pratique… »

Avec nos amis de l’association Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] qui participent aussi au soutien et au rassemblement du dimanche 10 octobre nous tenons à souligner l’importance de la transmission de la mémoire et de l’Histoire de la Shoah, et au-delà, de celles de tous les génocides et crimes contre l’humanité. Comme l’estime l’association internationale des enseignants et universitaires dans le champ des génocides] ,  c’est notamment par l’éducation et par la sensibilisation aux génocides, au négationnisme, à l’antisémitisme, à la discrimination et au racisme, que les jeunes d’aujourd’hui peuvent se préserver des tentations totalitaires auxquelles ils pourraient être confrontés demain.

(voir aussi sur ce site

Négationnisme: ensemble le 25 avril à Paris

Berlin : hommage à une Juste allemande

Sarkozy et la Shoah : analyse d’une manipulation  

MEMORIAL 98

PS: Nous apprenons que parmi les soutiens de Mme Pederzoli figurent  aussi d'une part C. Goasguen qui compare le sort des habitants du 16 eme arrondissement de Paris à celui des victimes de la Shoah  (voir  Qui manipule l’étoile jaune ? ) et d'autre part l'UPJF, qui a remis récemment à B. Hortefeux, condamné pour injure raciale, un prix de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme( voir Stéphane Guillon: bravo! )  .

Cela ne remet pas en cause notre soutien à Mme Pederzoli qui s'inscrit dans notre combat contre tous les racismes et les négationnismes et donc évidemment contre la politique xénophobe du gouvernement en place.

 


 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 21:35

 

3 octobre 1940 : premier statut des Juifs de Vichy.

Ce statut d’exclusion, basé sur la mise à l’écart de la « race juive » a été durci personnellement par Pétain, comme le montrent ses mentions manuscrites sur le projet . Ainsi il supprime d'un trait de plume l'exemption prévue pour les Juifs nés français ou naturalisés avant 1880.

Ces révélations confirment que Pétain, nourri des théories de « l’Identité nationale », a favorisé les courants les plus antisémites de son entourage et a directement aggravé le statut.

Au lendemain de la promulgation du statut des Juifs, Pétain signait le 4 octobre 1940 la "loi sur les ressortissants étrangers de race juive" permettant leur internement "dans des camps spéciaux".

Ils étaient 11.000 internés en zone occupée avant l'été 1942

Quelques jours après , il demanda à rencontrer Hitler et officialisa la collaboration avec le nazisme à Montoire.

Quelques mois plus tard, en mai 1941, débutaient les premières rafles de Juifs

Pétain n’a en rien constitué un « bouclier » contre les nazis, comme le prétendait une partie de l’historiographie de la droite et comme le proclament l’extrême-droite et  Eric Zemmour .

L’hommage qui lui fut rendu, par la fleurissement de sa tombe le 11 novembre pendant la présidence de François Mitterrand et sur ordre de ce dernier, n’en est que plus scandaleux.

Mitterrand connaissait parfaitement le rôle de Pétain et aussi celui de son propre ami personnel René Bousquet, chef de la police de Vichy, collaborateur zélé de la déportation et organisateur de la rafle du Vel' d'Hiv' .

Il s’agit de taches indélébiles sur le parcours de celui qui symbolisa le Parti Socialiste.

MEMORIAL 98

Mise à jour du 12 janvier 2017

Hommage à Pierre Arpaillange, ancien garde des Sceaux sous Mitterrand (1988-90), qui vient de mourir.

C'est lui qui a déclenché une procédure judiciaire contre René Bousquet, chef de la police sous Vichy et organisateur de la déportation des Juifs de France, notamment lors de la rafle du Vel d'Hiv'.

Dans ce dossier, Pierre Arpaillange s'est opposé à François Mitterrand et à son ministre Georges Kiejman, qui appliquait les consignes présidentielles.

Celui-ci a tout fait pour le procès de Bousquet, qui était son ami et son allié, ne se tienne pas. Malgré ce blocage, le 25 septembre 1990, Arpaillange donne des instructions écrites au procureur général près la cour d'appel de Paris afin de requérir des poursuites contre Bousquet. Malgré cette décision courageuse, Bousquet échappera à tout jugement, car il sera  abattu le 8 juin 1993 par un certain Christian Didier.

Bousquet (à droite) avec le Chef SS Oberg avec qui il a signé des accords  dits "Bousquet-Oberg" (  ce dernier était général SS, chef supérieur de la SS et de la police en zone occupée) établissant la déportation des Juifs et la place centrale de la police française dans ce processus. Bousquet est l'organisateur de la rafle du Vel' d'Hiv' ainsi que de celle de Marseille en 1943 .

 

 

                     Ci-dessous, Bousquet reçu par Mitterrand dans sa maison de Latché en 1974

 

 

 

Memorial 98

 

 

Voir sur les sites de Memorial 98

http://www.memorial98.org/article-zemmour-rehabilite-petain-pour-qui-pourquoi-124774288.html

Déchéance de la nationalité : quand Pétain sévissait

Vel d'Hiv: le document

Allez voir la Rafle!

Le Pen et les "3 grands-parents étrangers" de Sarkozy

Sarkozy jette aux orties la reconnaissance de la participation de la France à la Shoah

Sarkozy boycotte le 8 Mai

http://info-antiraciste.blogspot.com/2015/10/il-y-75-ans-hitler-et-petain.html 

http://info-antiraciste.blogspot.com/2017/07/rafle-du-vel-dhiv-une-memoire-presente.html

 

3 octobre 1980 : attentat antisémite de la rue Copernic.

Quel que soit le ou les auteurs de l’attentat, il s’agissait clairement d’un crime antisémite. La date choisie du 3 octobre faisait-elle référence à l’anniversaire du statut des Juifs ?

La commémoration de ce crime est indissociable des proclamations antisémites de Raymond Barre, premier ministre de l’époque.

Il avait déclaré: « Cet attentat odieux voulait frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic » .

Sa passion antisémite s’est ensuite aggravée, se focalisant sur un prétendu « lobby juif de gauche ».

 Le premier ministre Fillon a lors de la commémoration de ce jour (3/10/12) sur les lieux de l’attentat exprimé le "regret" de "ne pas entendre les autorités" de l'époque "trouver les mots justes".

Pourtant, lors du décès de Barre en août 2007, il lui avait ainsi rendu hommage  encore plus élogieusement que d’autres dirigeants de droite en déclarant :« …"La première image qui vient à l'esprit quand on pense à Raymond Barre, c'est la droiture, c'est la rigueur morale et la rigueur intellectuelle. C'était un exemple de rigueur morale et intellectuelle… "

Nous reproduisons ci-dessous l’article publié à l’époque sur notre site:

 Barre : requiem pour un antisémite 

Impunité post-mortem.

La mort de Raymond Barre donne lieu à un véritable  déluge d’hommages, malgré son antisémitisme déclaré et récemment réaffirmé (voir nos articles précédents  Décryptage: R. Barre récidive pour Papon et Gollnisch

Impunité de l'antisémite Barre )

Le plus complaisant de ces dithyrambes est, à ce jour, celui de  François Fillon :

"La première image qui vient à l'esprit quand on pense à Raymond Barre, c'est la droiture, c'est la rigueur morale et la rigueur intellectuelle. C'était un exemple de rigueur morale et intellectuelle. ", a- t- il déclaré. On attend la réaction indignée de son conseiller Arno Klarsfeld.

Les autres déclarations officielles, dont celle de Nicolas Sarkozy, sont de la même veine. Certains hiérarques socialistes en rajoutent dans la flagornerie, tels Delors, Rocard et le maire de Lyon Gérard Collomb qui déshonore ainsi la gauche et sa ville, capitale de la Résistance.

Ceux qui sont plus gênés et directement concernés, comme son "héritier" François Bayrou, se réfugient derrière la pauvre excuse de l’état de santé de Barre au moment de ses déclarations antisémites les plus récentes de Mars dernier. Cette justification est totalement inconsistante car depuis 1980 et ses premières déclarations sur les « Français (Non-juifs) innocents » tués lors de l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic, Barre a persisté dans cette voie ; en témoignant pour Papon lors du procès de celui-ci en 1998, en affirmant à plusieurs reprises son soutien à Bruno Gollnisch, dirigeant du Front National, négationniste et antisémite avéré.

D’autre encore notent cette « tâche » ou ses « propos inadmissibles » de Raymond Barre mais les considèrent comme une espèce de bizarrerie qui selon eux ne remet pas en cause sa « stature d’homme d’État»   

Pourtant ses dernières déclarations qui ont fait scandale, tenues sur France Culture le 1er mars dernier (2007), sont d’une grande brutalité. On y trouve, en plus des appréciations déjà connues sur le "lobby juif de gauche", l'attentat de la synagogue Copernic, cette phrase incroyable à propos de Papon:"Je ne porte pas un jugement moral sur l'attitude que l'on devait avoir à l'égard des déportations de Juifs ou non"

Au fond, cette impunité semble constituer un privilège de la fonction. À partir d'un certain niveau de pouvoir ou de renommée, on peut, sans risque, dire ou écrire des horreurs. Le parallèle qui vient à l’esprit est celui de l’abbé Pierre, pareillement absous de son antisémitisme lors de son décès, avec les mêmes justifications.

Reste à prendre la mesure la passion antisémite de Raymond Barre, qui se déclarait catholique pratiquant et fut un fieffé réactionnaire tout au long de sa carrière.

 

 

MEMORIAL 98

 

 

 

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 23:21

Les dirigeants de la droite n'hésitent jamais à exploiter les références au fascisme et à la Shoah pour protéger leurs turpitudes. L'affaire Woerth l'a abondamment démontré.

Une nouvelle fois un dirigeant UMP a recours à cette imagerie.   

Mis en cause par un livre de Martin Hirsch à propos de ses conflits  financiers d’intérêts ( il est avocat d’affaires en même temps que député, maire...) Jean François Copé, président du groupe parlementaire UMP, a répliqué le 26 septembre en traçant un parallèle entre cette mise en cause et la dénonciation des Juifs pendant la guerre.

Il ainsi déclaré:«…Il se trouve que Martin Hirsch et moi nous avons un point commun que nous avons découvert en parlant : ses parents, comme mon père pendant la guerre, ont été sauvés par des Justes…. Quand on a cette culture familiale, je ne dis pas que cela commande des obligations... Je dis simplement que l'on ne peut pas vivre les choses de la même manière… En lisant ce livre, je me suis demandé si, sans peut-être s'en rendre compte, il se livrait à un exercice de délation, qui n'est pas tout à fait à l'honneur de quelqu'un qui a sa qualité"

Ainsi selon Copé, Martin Hirsch lui-même d’origine juive, agirait comme un de ces délateurs qui dénonçaient les Juifs aux nazis.

Copé est un récidiviste. Dans l’affaire Woerth, il avait assimilé Ségolène Royal au Front National pour avoir osé évoquer la corruption du régime Sarkozy (voir Woerth, Copé et le Front National : décryptage ) .

En comparant une polémique sur les conflits d’intérêts et la situation durant la Deuxième guerre mondiale, Copé banalise et salit la Shoah.

Il suit ainsi l’exemple de Sarkozy et de Mme Bruni-Sarkozy qui ont initié cette exploitation de la Shoah à des fins d’intimidation de la presse et de défense des patrons face à l'administration fiscale comparée au régime de Vichy (voir Sarkozy et la presse "collaborationniste": un recyclage)

La violence de son attaque contre Martin Hirsch constitue aussi un calcul. Il s’agit d’une part de briser toute contestation qui pourrait se placer en travers de son ascension comme futur chef de la droite ; d’autre part Martin Hirsch est, de notoriété publique, haï par la fraction la plus droitière de l’UMP, qui lui reproche son orientation de centre-gauche et les mesures sociales qu’il a mis en œuvre, tel le RSA.

Or Copé se positionne comme dirigeant porte-parole de cette mouvance de la droite dure.

Il a récemment bâti son audience au sein de l’UMP à travers la campagne contre la burqua, appelle à remettre en cause les 35h, défend ardemment les projets sécuritaires du gouvernement et a bien sûr hurlé à l'amalgame face aux  comparaisons entre la traque des Roms et la politique de Vichy.

Il a aussi recruté dans son club « Génération France » un symbole de la collaboration directe avec le Front National, le sénateur de la Lozère Jacques Blanc.

Celui-ci  a fait alliance avec le Front National, lors des régionales de 1998.

Suite à un accord en bonne due forme, Blanc avait été élu président de la région Languedoc-Roussillon et a géré la région avec l’extrême droite pendant toute la durée de la mandature, jusqu’en 2004.( voir  Succès du Front National: quelles conséquences? )

L'histoire familiale de Copé, si complaisamment mise en avant,  ne semble pas lui inspirer de réticence face à un personnage allié d'un parti antisémite et négationniste.

Une autre de ses recrues est  Claude Goasguen qui a lui aussi récemment manipulé le symbole de l’étoile jaune pour défendre l’entre-soi des habitants du 16e arrondissement de Paris (voir Qui manipule l’étoile jaune ? )

Parmi les dirigeants de la droite, la course à la brutalité et à la transgression est largement ouverte

PS: au moment du passage de la loi Besson durcissant encore la législation sur les étrangers voir sur ce site:

Identité nationale : comment l’idée vint à Eric Besson

"Welcome": Besson enrage et calomnie.

Pourquoi les Roms ? Décryptage

Déchéance de la nationalité : quand Pétain sévissait

Sarkozy : jusqu’où l'escalade ?

Europe : une marée brune ?

Hortefeux : la honte de la République

Handicapé expulsé: barbarie!

 

MEMORIAL 98

 

 

 

 

 

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 22:00

 

 Nous publions des informations en provenance de nos partenaires du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] http://www.collectifvan.org/ et de l’association AGA d’Allemagne qui participe avec nous aux actions annuelles du Collectif pour la sensibilisation aux génocides et à leur déni, en vous demandant d'agir pour la libération immédiate de ce militant pour la reconnaissance du génocide arménien.

MEMORIAL 98

 

Le 10 août 2010, l’écrivain d’origine turque et défenseur des droits de l’homme Doğan Akhanlı, qui vit à Cologne, a été arrêté à l’aéroport d’Istanbul alors qu’il arrivait en Turquie afin de rendre visite à son père malade. D’après son avocat Haydar Erol, il est détenu depuis le 20 août 2010 dans une prison de la province de Tekirdağ sous prétexte d’une prétendue implication dans l’attaque d’un bureau de change d’Istanbul en 1989.

« Cette accusation est fondée sur des témoignages dont l’un au moins a été obtenu sous la torture », dit Erol. Le deuxième témoin supposé (le fils de la victime) a par la suite nié avoir jamais identifié Akhanlı sur une photographie.

« C’est la police qui a produit ce scénario », dit l’avocat, « dans le but de régler tardivement des comptes avec la gauche politique de l’époque ». Jusqu’ici trois demandes de mise en liberté ont déjà été rejetées.

Le 6 septembre dernier, la 11e division de la Cour criminelle d’Istanbul a accepté la plainte du Procureur H. Ayar, selon laquelle Doğan Akhanlı n’est plus seulement accusé de l’attaque du bureau de change. On l’accuse en outre d’avoir été le chef du gang de l’époque, et l’instigateur d’un complot visant à renverser l’ordre constitutionnel en Turquie.

On suppose que l’arrestation de D. Akhanlı et la procédure engagée contre lui par la Cour criminelle sont en lien direct avec l’engagement de l’écrivain en faveur de la reconnaissance du génocide des Arméniens et autres chrétiens ottomans, toujours officiellement nié par la Turquie.

L’écrivain Gunther Wallraff (Cologne) déclare ainsi: « Certains secteurs du système judiciaire turc essaient de se venger d’un auteur gênant, qui depuis des années aborde le problème du génocide des Arméniens. » Le romancier Edgar Hilsenrath, ami et modèle littéraire de Doğan Akhanlı depuis des années, a dit ,après avoir rencontré l’adjoint de l’Ambassadeur de Turquie le 27 août dernier, qu’il considère qu’en réalité ce sont les activités littéraires de D. Akhanlı qui sont la cause sous-jacente de son arrestation...

E. Hilsenrath est l’auteur du roman « Le Conte de la pensée dernière » (1989) sur le génocide des Arméniens.

Doğan Akhanlı maintenait des contacts très étroits avec l’ONG allemande de défense des droits de l’homme AGA depuis le printemps 2000, lorsque cette association a présenté une pétition au Parlement allemand demandant la reconnaissance du génocide des Arméniens, des Araméens/Assyriens et des Grecs d’Asie mineure.

Doğan Akhanlı faisait partie des premiers signataires de cette pétition. Au cours des années qui ont suivi, ses lectures publiques, ses journées d’études transculturelles et sa participation à des discussions publiques ont largement contribué au développement, au sein de la diaspora turque d’Allemagne, d’une opinion critique sur l’histoire.  

 

Nous vous appelons à soutenir  Doğan Akhanlı, défenseur turc des Droits de l’homme, en écrivant pour exiger sa libération à : M. Tahsin BURCUOGLU, ambassadeur de Turquie en France

Adresse : 16, avenue de Lamballe

75016 Paris

Tél.: 01.53.92.71.12

Fax : 01.45.20.41.91

Courriel : paris.bk@mfa.gov.tr

 

Informez vos députés, sénateurs, et relations en France et au niveau européen.

(voir aussi sur ce site Négationnisme: ensemble le 25 avril à Paris

Arménie-Turquie: ouverture ou illusion ? )

 

MEMORIAL 98

 

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 21:29

L’histoire est à peine croyable et pourtant elle est absolument vraie.

 

Mme Pederzoli, professeur d’histoire du lycée Loritz de Nancy , est suspendue pour quatre mois. On lui reproche d’avoir bafoué la laïcité et la neutralité de l’École en organisant un voyage autour de la mémoire de la Shoah.

Nous publions ci-dessous le lien vers une interview télévisée de l’enseignante ainsi que des très larges extraits du journal local, Le Républicain Lorrain. 

On rappellera, en contrepoint du révisionnisme bureaucratique du recteur, la mémoire des policiers héroïques de Nancy:

Le 18 juillet 1942, le chef du service des étrangers de la police de Nancy, Édouard Vigneron, apprend que la rafle des Juifs de Nancy est pour le lendemain. Il convoque tous les policiers qu'il peut joindre pour qu'ils fassent fuir tous les Juifs menacés, qu'ils connaissent pour la plupart pour leur avoir remis leurs papiers. Il n'hésite pas à les faire accompagner à la gare et à leur faire remettre tickets et laissez-passer pour atteindre la « zone libre ». Des policiers ont même abrité chez eux des Juifs menacés.

Édouard Vigneron a été arrêté après ces événements mais libéré et réhabilité à la Libération.

Avec trois autres policiers (Charles Bouy, François Pinot et Charles Thouron)  il a reçu la Médaille de Juste parmi les Nations de  Yad Vashem.

 

Nous vous appelons à protester auprès du Ministère de l’Education nationale et auprès du rectorat de Nancy.

Rectorat de l'académie de Nancy-Metz, 2, rue Philippe de Gueldres, CO 30013, 54035 Nancy CEDEX ; tél: 03 83 86 20 20  
ce.rectorat@ac-nancy-metz.fr

 

Mémorial 98

 

 

 

Lien vers l'interview de Mme Pederzoli (par un journaliste insupportable)

http://www.dailymotion.com/video/k1olEaJtzopEPq1Fgf8

 

Extraits de l'article du Républicain lorrain:

La sentence est tombée la veille de la rentrée. Signée du recteur Pollet. Catherine Pederzoli, professeur certifié d’histoire-géographie au lycée Loritz de Nancy, est suspendue pour quatre mois. Dans un an, elle sera à la retraite. L’enseignement, le contact avec les élèves, la transmission du savoir et des valeurs fondamentales, c’est toute sa vie, tout ce à quoi elle croit. C’est pourquoi, depuis quinze ans, elle organise un voyage scolaire. Il s’agit d’un projet pédagogique qu’elle a construit et porté notamment avec l’association « Déportations persécutions mémoire ». Le « Voyage de la mémoire de la Shoah » vient clore l’année scolaire et le programme de terminale. Il emmène les élèves sur les lieux de la persécution et de l’extermination. Six jours en Pologne et en République Tchèque, qui contribuent à leur édification.

C’est ce voyage qui est au centre de tout. C’est autour de lui et de la personnalité de Catherine Pederzoli, femme entière et enseignante passionnée, que se cristallise toute l’affaire. En novembre dernier, le Conseil d'administration du lycée Loritz, appelé à se prononcer sur le projet pédagogique, l’accueille favorablement, mais réduit considérablement le nombre de participants. Le jour de la visite officielle de Luc Chatel à Nancy, une manifestation est organisée par les lycéens qui veulent attirer l’attention du ministre. On accuse Catherine Pederzoli d’en avoir été l’inspiratrice.

 À partir de là, rien ne va plus. Une affaire de soirée trop arrosée lors du voyage de 2009, où est mêlée une prof stagiaire, sort opportunément pour alourdir le dossier. Le point d’orgue, ce sera fin juin, avec une inspection de l’Éducation nationale, demandée par le recteur. Deux inspecteurs mènent une enquête pour comprendre ce qu’il se passe dans ce lycée où un climat délétère s’est installé. Ils entendent des profs, des élèves, des parents, et l’intéressée. En août, ils rendent un rapport accablant. Ils estiment que la dimension mémorielle du travail l’emporte sur celle de l’Histoire, que les principes de laïcité et neutralité religieuse qui organisent l’école républicaine «  sont clairement enfreints », et que l’enseignante fait cavalier seul. Les nombreux témoignages favorables à la prof ne sont que peu repris.

 Me Christine Tadic, l’avocate de Catherine Pederzoli, n’en revient pas. Elle se demande qui veut la peau de l’enseignante, et pourquoi on s’acharne ainsi sur elle. «  C’est un rapport exclusivement à charge. Je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi partial, d’aussi orienté. Je suis juriste, je pèse mes mots. Manifestement on veut s’encadrer Madame Pederzoli, en l’accusant d’instrumentaliser les élèves, de leur faire un lavage de cerveau. Et je finis par me demander si sa principale faute… n’est pas d’être juive !.

 

Dans leur rapport, les inspecteurs font des observations étonnantes. Ils relèvent en substance qu’elle utilise dans ses explications à quatorze reprises le terme de Shoah, qui signifie «  anéantissement » en hébreu, au lieu du terme «  à la fois plus neutre et juridiquement fondé de "génocide" »…

 

 Son avocate conteste la suspension par une procédure en référé devant le tribunal administratif.

 

MEMORIAL 98

 

PS Nous avions confondu le Républicain lorrain et l'Est républicain en référence à l'affaire Volson. Erreur corrigée grâce à la vigilance d'un lecteur lorrain que nous remercions

 

 

 

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 23:19


 

 

 Avec l’ensemble des associations, nous dirons

 

  Halte à la xénophobie d'Etat !

 Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, Roms…

Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

 Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

 La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

 Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

 Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

 Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140 e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.

Liste de toutes les manifestations et rassemblements :

http://nonalapolitiquedupilori.org/2010/08/26/liste-des-manifestations/

 

voir notamment sur ce site

Pourquoi les Roms ? Décryptage

Déchéance de la nationalité : quand Pétain sévissait

Sarkozy : jusqu’où l'escalade ?

MEMORIAL 98

 

 

 

 

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 23:55

 

Quand on écoute attentivement les portes-parole du gouvernement et de l’UMP tenter de justifier l'offensive anti-Rom en cours, on est frappé par un constat : ils ne formulent  aucune argumentation spécifique à la campagne d’expulsions mise en oeuvre.

Leurs discours et « éléments de langage » font référence aux événements de Grenoble et aux « exactions » des gens du voyage, de nationalité française, suite à la mort de l’un d’entre eux, tué par la police en juillet dernier ; ils dissertent sur le « climat d’insécurité » et les «  nouvelles formes de délinquance » mais rien de particulier concernant les Roms.

Pourtant ce sont bien eux qui subissent directement le poids de la répression en cours.

Il est d’ailleurs  surprenant qu’aucun journaliste n’interroge les dirigeants de la droite sur ce décalage entre l’argumentation et les mesures mises en œuvre.

Pourquoi mettent-ils donc au pilori précisément cette population ? Pourquoi Sarkozy a-il d’emblée amalgamé les Roms aux événements alors en cours  en organisant  le 28 juillet une réunion élyséenne sur les "problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms"?

La réponse tient dans la recherche de cibles faciles à toucher.  

Le pouvoir craint les réactions des gens du voyage qui ont souvent montré une certaine pugnacité. Leur citoyenneté, bien que soumise à des restrictions, les protège aussi.

Les mesures de déchéance de nationalité brandies lors du discours de Sarkozy à Grenoble sont juridiquement difficiles à mettre en œuvre; elles nécessitent des mesures législatives

(voir Sarkozy : jusqu’où l'escalade ?

Déchéance de la nationalité : quand Pétain sévissait )

 Par contre les Roms sont les plus faciles à frapper.

Ils ne disposent d’aucune institution protectrice, pas d’Etat qui se porte à leur secours ; au contraire leur pays d’origine les discriminent et les abandonnent (voir Danger négationniste à l'Est de l'Europe

  Europe de l’Est : Kaczynski, Hongrie. ).

S’attaquer aux Roms permet à Hortefeux d’utiliser le vocabulaire et la mise en scène guerriers qu’il affectionne, tel le «  démantèlement de camps illégaux » à propos de caravanes hors d’usage. Il se console ainsi d’avoir du abandonner le terme de « brigades spéciales » qui rappelait trop le vocabulaire de la police française durant l’Occupation.

D’autres ministres surenchérissent ; Pierre  Lellouche notamment agite le discours de l’envahissement et de la panique ; il clame : «… Depuis l’élargissement à l’Est on a découvert qu’il y a en Europe 11 millions de Roms dont 9 sont détenteurs de passeports… le taux de délinquance augmente de 140% tous les ans depuis 2007… »

Comment ne pas se souvenir que ce genre de propos était l’apanage des antisémites européens, qui dénonçaient l’arrivée de hordes de Juifs venus des ghettos de l’Est, apportant avec eux criminalité et maladies? 

Eric Besson, occupé à se dresser contre les amalgames entre la situation actuelle et celle de la 2eme guerre, devrait d'abord corriger le vocabulaire utilisé par son gouvernement, y compris dans l'énoncé de son propre ministère de l'"Identité nationale" (voir Identité nationale : comment l’idée vint à Eric Besson)

 

Voir aussi sur ce site:

Estrosi: quand il voulait s’allier avec le Front National.

Hortefeux : la honte de la République

Europe : vague de racisme, les gouvernements responsables

Europe : une marée brune ?

 MEMORIAL 98

 

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 00:15

 

La publication par une soldate de photos la montrant souriante devant des prisonniers palestiniens en situation humiliante révèle la dérive d’un secteur important de la société israélienne. 

La jeune femme à l'origine du scandale, Eden Aberjil,s'est étonnée de la polémique provoquée par la publication et a affirmé ne pas la comprendre.

Dans des échanges ultérieurs publiés dans la presse locale, elle revendique maintenant son geste au nom de la défense « d’un état juif sioniste » et elle ajoute qu’’ elle aurait avec plaisir tué des Arabes » 

Certes un porte-parole de l'armée s'est dit préoccupé par le fait que de telles photos aient pu être prises, "ce qui constitue une violation flagrante de notre code éthique". Depuis plusieurs soldats ont été interpellés pour avoir pris des clichés semblables

Mais les associations de défense des droits de l’homme ont montré que cette pratique était en fait  très répandue.

"C'est devenu la norme pour des soldats de prendre ce genre de clichés, qui traduisent des situations vécues au quotidien par eux et par des Palestiniens" a précisé Yéhouda Shaül, représentant l'ONG "Brisons le silence" (Shovrim Shetika en hébreu), à l'origine de la diffusion de ces nouvelles images. Elle considère, avec raison, que ce phénomène barbare est la conséquence d’une  emprise militaire prolongée sur les populations civiles palestiniennes.

L’occupation des territoires palestiniens depuis 1967, le développement d’une colonisation massive ont plongé toute la société dans une crise morale qui se traduit aussi dans le projet gouvernemental d’expulser une partie des enfants de travailleurs immigrés légaux présents dans le pays. .

Sur ces nouvelles photos diffusées par « Brisons le silence », on peut voir des soldats entourant une jeune prisonnière à genoux, ou encore un soldat couché à côté d'un prisonnier assis les mains dans le dos ou encore un militaire posant à côté d'un Palestinien blessé emmené en ambulance.

Cette ONG, fondée par des soldats, révoltés après leur service militaire, recueille depuis plusieurs années les témoignages de soldats ayant servi dans les territoires palestiniens.

Elle a besoin de soutien, au moment où une campagne de type maccarthyste est lancée contre les associations de défense des droits de l’homme par un mouvement dénommé «  Im Tirzu «  qui s’attaque aussi à la liberté d’enseignement et de recherche dans les universités.

 http://www.shovrimshtika.org et aussi http://www.btselem.org

(voir sur ce site Gaza : nouveau crime )

Memorial 98

 

 

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 23:14

 

Celui qui prétend punir les maires considérés comme insuffisamment répressifs a un passé de compagnonnage avec le Front National. Ainsi, lors de la grande vague d’alliances entre la droite et le FN dans les conseils régionaux en avril 1998 Eric Woerth : quand il s’alliait avec le Front National, Qui joue avec le fascisme ? , Estrosi a mené une  bataille acharnée pour une telle alliance en région PACA.

Sa tentative a finalement échoué face à la résistance de dirigeants locaux de la droite, tel François Léotard, ainsi que par la révélation de ces manœuvres secrètes.

Dans un entretien au média d'extrême-droite "Minute" en date du 11 mars 1998, Estrosi avait d’ailleurs annoncé la couleur en déclarant :

« Dire "moi je suis là pour empêcher M. Le Pen d'exercer des responsabilités parce qu'il est xénophobe" ne me semble pas la meilleure méthode pour être crédible et efficace».

En effet c’est le chef du FN qui était tête de liste de son parti dans la région et qui aurait accédé à la présidence régionale. 

Cet épisode, à la recherche d’une alliance avec le dirigeant antisémite et négationniste, n’empêche pas Estrosi de se présenter comme un « grand ami » de la communauté juive; il avait été jusqu’à déclarer en Novembre 2007 que «Sarkozy est le candidat naturel des électeurs juifs».

Il agit en fait dans l’esprit celui qui fut son mentor et initiateur.

L’histoire politique de Estrosi a débuté sous les auspices de Jacques Médecin, le très à droite - et très corrompu - maire de Nice ; il a été rangé parmi les « bébés Médecin » et a bénéficié de son appui, y compris après la fuite de ce dernier  vers l'Uruguay 1990 pour éviter les foudres de la justice française qui finira par le faire extrader, pour le juger et le condamner.

Ainsi le 24 octobre 1991, M. Médecin envoya un appel de soutien à M. Estrosi depuis son exil : «…Je vous dis: faites confiance à ces hommes et à ces femmes qui se sont rassemblés aujourd'hui autour de M. Estrosi… »

Médecin soutenait l’apartheid en Afrique du Sud et il se trouvait à la lisière du Front National dont il avait déclaré, dans l’organe de celui-ci National Hebdo, partager « 99,9 % des idées ».

Avant sa fuite, il avait en 1990  réagi violemment au refus des membres de la communauté juive niçoise de cautionner son rapprochement avec Le Pen.  Il avait attaqué les  «Israélites qui ne refusaient jamais un cadeau»; il justifia ainsi cette diatribe,  sur un  mode clientéliste: « J'étais de toutes les fêtes de la communauté, de tous leurs défilés, de toutes leurs manifestations. Mes propos ont été déformés, délibérément. En parlant, j'évoquais un problème de politesse. Et l’on m'a lynché dans le monde entier. »

Estrosi symbolise les dirigeants de la droite dure du Midi, tournés vers la glorification de l’Algérie française et qui ont recyclé massivement les responsables locaux de l’extrême droite.

A voir aussi sur ce site

Sarkozy, Gaudin, Estrosi: l'ombre du Front National

Gaudin: l'impensé colonial

Front National: on recycle?

Succès du Front National: quelles conséquences?

Des "collègues" du FN à la tête de l'UMP

 

 MEMORIAL 98

 

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