À la veille de ce premier mai 2013, la situation en Europe est inquiétante : la crise économique favorise dans de nombreux pays la progression de forces réactionnaires qui désignent les immigrés et d’autres groupes minoritaires comme responsables des difficultés économiques et sociales. La droite officielle se radicalise et mène une offensive contre ce qu’elle nomme « multiculturalisme ». Des partis d’extrême-droite ou carrément néo-nazis s’installent comme en Grèce, en Hongrie et dans notre pays. La gauche traditionnelle ne tient pas ses promesses et recule face à la xénophobie. Les organisations syndicales se dispersent. Dans cette situation, plusieurs associations et collectifs locaux dont l’association Memorial 98 se sont rassemblées dans une coordination nationale contre l'extrême droite (CONEX voir Antifascisme: regroupement des forces et ci-dessous)
Cette coordination lance un appel à participer aux mobilisations et manifestations du monde du travail.
De plus à Paris, se déroulera la traditionnelle et toujours nécessaire cérémonie de commémoration de l’assassinat du jeune Brahim Bouarram, jeté à la Seine le 1er mai 1995 par des individus issus du cortège du Front National (voir ci-dessous). Nous y serons présents
(Voir aussi sur ce site
Copé/Fillon: le démon des origines
Copé : au-delà de la provocation
Roms : les mauvaises actions du gouvernement.
Danger:les dirigeants européens encouragent le racisme )
MEMORIAL 98
Coordination Nationale contre l’extrême droite
1er mai 2013 : la CONEX appelle à l’action avec
le monde du travail, contre l’extrême droite
Refus de tous les racismes et de l’homophobie, Non à la division des travailleurs !
Non aux politiques d’austérité !
Oui à l’égalité, la fraternité et au vivre ensemble.
La crise économique qui sévit dans le monde capitaliste depuis 2007, continue à faire des ravages et des victimes.
Pour augmenter leurs profits, faire baisser les salaires et rendre la situation des travailleurs et des salariés encore plus précaire, les patrons du CAC 40 ou les institutions financières d’investissement menacent de délocaliser les entreprises ou encouragent les Etats à créer de nouveaux codes du travail, donnant plus de marges de manœuvre et de pouvoir au MEDEF.
C’est dans un tel climat détestable associé à la croissance du chômage et la montée des profits de la bourse que l’extrême droite endosse un habit pseudo social, crie à la «trahison de la gauche» et tente de séduire le monde du travail.
Longtemps mis en quarantaine, le Front national (FN) sort de l’isolement grâce à l’action de Nicolas Sarkozy et de ses lieutenants qui ont conduit l’UMP à adopter le langage et le populisme de l’extrême droite. Comme pour le FN, la recherche de boucs émissaires fait désormais partie de la politique d’une partie de la droite qui n’hésite pas à stigmatiser les Roms, les chômeurs, les sdf ou nos concitoyens musulmans.
Par ailleurs, les promesses du candidat Hollande, concernant le droit de vote des immigrés ne sont toujours pas tenues par le président Hollande, et son ministre Valls continue de stigmatiser et d’expulser Roms et sans papiers.
Tout cela ne peut que conforter l’extrême droite qui, ainsi « dédiabolisée », investit la rue, notamment lors des « manifs pour tous » homophobes. Dans les urnes, son quasi succès à la législative partielle dans l’Oise, témoigne de cette montée en puissance du danger fasciste.
Face à cette offensive, la création d’une «Coordination nationale contre l’extrême droite» (CONEX) était devenue une urgence nationale.
Nous appelons tous ceux qui partagent nos idées et nos combats à descendre le 1er mai 2013 partout dans la rue, à manifester avec les travailleurs leur refus de l’austérité, de la précarité et de l’impunité des racistes qui attisent la haine de l’autre et la division.
A l’échelle nationale, la bataille de la rue et des idées contre l’extrême droite, ne fait que commencer pour la CONEX qui œuvre pour la fraternité et le vivre ensemble des travailleurs de toutes origines, des salariés, des exclus et des précaires.
Contact : conex@riseup.net
Appel pour un 1er mai de refus du racisme et de la xénophobie
RASSEMBLEMENT le 1er mai 2013, de 11h à 12h Pont du Carrousel à Paris 75001
Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.
Dix-huit ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l’autre ont fait tache d’huile. L’année dernière, ici même, nous avons été nombreux à exprimer notre espoir d’un changement de politique favorable aux immigré-e-s et leurs familles. Nous espérions une lutte plus affirmée contre les discriminations, et pour une citoyenneté à part entière. La promesse d’octroyer le droit de vote pour les étrangers, est aujourd’hui une promesse abandonnée, et la traque des sans papiers continue avec toutes ses conséquences sur des femmes et des hommes de plus en plus fragilisé-e-s et abandonné-e-s.
L’instrumentalisation des débats sur l’Islam et la laïcité, conduisent à encourager la montée de l’intolérance et de la haine, alors que doit être encouragé le vivre ensemble démocratique.
Nous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens.
Il est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l’extrême droite et aux populistes de droite, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.
C’est pourquoi toutes les organisations signataires, appellent à un rassemblement le 1er mai 2013, à Paris à 11h au Pont du Carrousel.
- Pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.
- Pour dénoncer les discours xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.
- Pour appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.
Premiers signataires :
LDH/ MRAP/ ATMF/ FTCR/ ASDHOM/ AMF/ ACDA/ GISTI