L’ONU fait déjà état de milliers de morts et Kadhafi tente encore de prolonger les massacres.
Pourtant les gouvernements des grandes puissances ne prennent aucune mesure concrète pour protéger la population libyenne.
Ils se mobilisent pour évacuer leurs ressortissants, menacent Kadhafi de sanctions futures mais n’agissent pas. Ils se préoccupent de l’approvisionnement en pétrole et agitent le spectre de grands flux migratoires mais se gardent de toute mesure pratique qui puisse faire cesser les tueries.
Les assassinats, les crimes contre l’humanité se commettent devant nos yeux et nos gouvernements dissertent sur une future inculpation du dictateur devant la Cour pénale internationale.
Ils déclarent aussi préparer un embargo sur les armes à destination de la Libye ce qui signifie que les milliers de morts sont actuellement tués par des armes fournies par les grandes puissances dans le cadre des contrats en place.
Ils se réfugient derrière le refus de l’ingérence, mais comment peut-on laisser un dictateur faire massacrer des centaines, voire des milliers de personnes?
Le régime actuel n’a aucune légitimité, il s’agit d’une organisation criminelle qui met en œuvre un bain de sang annoncé et revendiqué.
Il n’y a pas en Libye de guerre civile mais une terreur de masse qui s’appuie aussi sur des mercenaires.
Dès lors la communauté internationale et en pratique l’ONU doit envoyer une force de protection afin d’empêcher la poursuite des exactions.
Ne pas le faire revient à prolonger la passivité qui s’est déjà exercée lors des massacres de Srebenica (voir Srebrenica : l’impunité jusqu’à quand ? ,) lors du génocide des Tutsis du Rwanda (voir Génocide rwandais : un anniversaire particulier . ) et plus récemment lors des crimes de guerre au Sri-Lanka(voir Sri Lanka : ONU silencieuse, régime impuni.)
La funeste guerre d’Irak ainsi que les autres aventures impérialistes ne doivent pas servir de prétexte à l’inaction des gouvernements et ne doivent pas paralyser les défenseurs des droits de l'homme.
L'urgence aujourd’hui est de tout faire pour empêcher la poursuite du massacre en Libye.
(voir aussi Libye : mettre fin au massacre !
Chine : le silence complice de Sarkozy
Dictateurs africains: célébration de l’impunité ?
Droits de l'Homme: un combat nécessaire )
MEMORIAL 98