Marine Le Pen et Geert Wilders
Les semaines électorales se suivent et hélas se ressemblent.
En Hollande la semaine dernière le succès du parti xénophobe de Geert Wilders a démenti les sondages optimistes qui le voyaient refluer en raison des préoccupations économiques et sociales nées de la crise.
En Belgique cette semaine c’est un parti nationaliste flamand qui remporte la mise. Il s'agit d'une formation de la droite radicale, dont la direction est issue de courants extrémistes.
Nous vous invitons à consulter l’article détaillé que nous avions consacré au leader de ce mouvement, lié personnellement à la collaboration du nationalisme flamand avec les nazis (voir Shoah en Belgique: la mémoire trouble de la droite flamande ).
Ces succès des droites radicales ont des effets cumulatifs : chaque poussée électorale de xénophobie, de dénonciation de l’islam, provoque en cascade une radicalisation des partis qui exploitent ce filon dans l'espace européen .
On avait ainsi pu voir comment le succès de l’extrême droite suisse lors du référendum sur les minarets avait poussé le gouvernement français à lancer le « débat » sur l’identité nationale (voir notre article Suisse : nouvelle victoire de l’extrême-droite.).
Nul doute que le résultat des élections néerlandaises et belges vont à leur tour stimuler l’offensive de B. Hortefeux (voir Hortefeux : la honte de la République)
Le bras droit de Sarkozy radicalise d'ailleurs son propos en évoquant maintenant une réforme du code de nationalité, afin de pouvoir pouvoir dénaturaliser des personnes accusées de polygamie.
Or la remise en cause du code de nationalité est dans notre pays, depuis les années 80, un marqueur historique de la convergence/concurrence de la droite avec le Front National, selon la formule de C.Pasqua sur les "valeurs communes" à ces deux forces( voir notre article Succès du Front National: quelles conséquences? ).
Il ne doit pas y avoir d’illusion: les prochaines échéances verront, face à la gauche, un Front national offensif et rajeuni et une droite dure et xénophobe, qui se sent portée par une vague européenne.
Il est temps de s’y préparer
MEMORIAL 98