Plusieurs cardinaux et evêques l'ont condamnée publiquement et de nombreuses déclarations de dégoût et de honte se font jour.
Seul le cardinal Vingt-Trois, pourtant successeur de Lustiger à Paris a volé au secours de Benoît XVI en déclarant:
"Ce n'est pas parce que certains evêques (Williamson) se permettent de dire des âneries que cela peut remettre en cause la décision du Pape et jeter l'opprobre sur l'ensemble des catholiques, et remettre en cause la volonté de faire acte de miséricorde envers les schismatiques de la Fraternité Saint Pie X;
Alors oui, je comprends qu'un certain nombre de catholiques puisse avoir une arête dans la gorge qui aura du mal à passer ... mais, que je sache, une arête n'a jamais empêché personne de respirer !..."
Nous publions ci-dessous la pétition lancée par l’hebdomadaire La Vie : http://www.lavie.fr/l-hebdo/une/article/0938-pas-de-negationnistes-dans-leglise/retour/11/hash/e9e3398696.html. Elle rappelle la révolte de catholiques polonais contre le soutien de leur hiérarchie au prêtre antisémite de Radio Marya ( Pologne : protestation catholique contre l’antisémitisme.)
L’appel des intellectuels catholiques
« Je crois que les chambres à gaz n’ont pas existé ». Cet infâme credo qui n’a rien voir avec le christianisme, nous l’avons entendu jeudi 22 janvier dans la bouche de Mgr Richard Williamson, l’un des quatre évêques intégristes ordonnés en 1988 par Mgr Lefebvre. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise : depuis des années, ce prélat multipliait les déclarations provocatrices.
Or, la levée deux jours après des excommunications frappant les lefebvristes a créé une tragique ambiguïté, laissant à penser que Rome réhabilitait le négationnisme ou du moins le considérait comme une opinion licite voire innocente.
Cette ambiguïté est tout simplement insupportable.
Insupportable, parce que derrière le masque du négationnisme, on découvre le visage du plus hideux antisémitisme.
Insupportable, parce que depuis un demi-siècle, de Jean XXIII à Benoît XVI, l’Eglise a entrepris une longue démarche de repentance à propos de l’antijudaïsme. Elle n’a cessé de chercher la rencontre et la réconciliation avec ceux que Jean Paul II appelait « nos frères aînés ». Ce faisant, elle a retrouvé ses racines : Jésus, Marie, les disciples étaient juifs.
Nous, signataires de cet appel, considérons donc les propos de Mgr Williamson comme une atteinte personnelle à notre foi chrétienne.
Nous estimons que cet évêque ne saurait trouver sa place dans l’Eglise, sans repentir sincère et explicite de sa part.
Nous demandons au pape de condamner clairement les propos de Mgr Williamson. C’est à nos yeux, désormais, le seul moyen de réparer les dommages que cette situation fait connaître à l’Eglise elle-même.
MEMORIAL 98