Antisémitisme : Siné persiste et récidive.
« … Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l'UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n'est pas tout : il (Jean Sarkozy ) vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »
Chacun peut se faire sa propre opinion en lisant ces lignes.
Siné se défend en déclarant ;
« Si Jean Sarkozy se convertissait à l'islam pour épouser la fille d'un émir ou à l'hindouisme pour épouser une fille de maharadja(h), je l'aurais écrit aussi… » On aura connu des défenses plus crédibles.
Il est d'ailleurs condamné en 1985, sur une plainte initiée par la Licra, pour "provocation à la discrimination, à la haine et à la violence raciales".
L'humoriste plaida, pour sa défense, avoir été ivre au moment où il tenait ces propos.
Lors du meeting central de cette liste au Palais des Sports de Paris, le 8 juin 2004, un duo composé de Siné et Alain Soral s’est livré à un exercice bien connu des rassemblements d’extrême-droite : ils ont, de la tribune, fait siffler et huer par le public des personnalités en jetant leur patronyme juif en pâture.
Le site officiel de la liste Euro-Palestine rendait ainsi compte de cet épisode :
« …Siné et Alain Soral se sont livré avec la salle à un petit jeu de devinettes, consistant à trouver les auteurs d’un certains nombre de phrases incroyables mais vraies, sorties de la bouche de divers supporters de Sharon, mais aussi de politiciens français… »
Mais comment Siné pouvait-il se livrer à un tel exercice et en telle compagnie ?
Sa chronique de Charlie n’est donc malheureusement pas, un glissement de plume ni une manifestation d’humour douteux, mais la continuité d’un antisémitisme ancien et endurci.
Memorial 98